Valhalla - Ploma Libali - E-Book

Valhalla E-Book

Ploma Libali

0,0

Beschreibung

Au faîte de sa puissance, le redoutable Jarl Sven à la barbe fourchue s’apprête à conquérir l’Angleterre et le territoire de son ennemi, Aethelred. Cependant, des conspirations internes menacent son règne, orchestrées par son fidèle Hersir, Aslak, dit « le Grand », et ses sept fils, dont l’un est lié à Astrid, sa fille. Dans cette saga épique, amour, trahison et destin s’entrelacent dans un récit virevoltant, où chaque choix peut changer le cours de l’histoire d’une famille et d’un royaume.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Avec une âme libre et imaginative, Ploma Libali nous transporte dans des récits romantiques qui apportent du réconfort et de l’inspiration. Après près de quinze années à écrire pour ses proches et ses fidèles lecteurs, elle partage désormais son univers à travers des écrits captivants, empreints d’émotions intenses et de rebondissements, en puisant son inspiration dans des lieux historiques qui marient habilement le passé et la fiction.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 52

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Ploma Libali

Valhalla

Roman

© Lys Bleu Éditions – Ploma Libali

ISBN : 979-10-422-2996-2

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Chapitre I

Copenhague en l’an 1003 au mois de juillet. En ces temps anciens, le Danemark est quasiment à l’apogée de sa puissance. Sven, surnommé Sven à la barbe fourchue, en est le Jarl1. Il défend ses pairs et ses terres férocement avec l’appui de ses fidèles. Et bien que son royaume soit considérablement redoutable, le Danemark a par le passé, essuyé beaucoup de sanglantes batailles contre le roi de la Northumbrie2 : Aethelred dit le malavisé.

Comme son nom l’indique, l’avenir radieux des royaumes nordiques lui était insupportable. Il envisageait toutes mesures quant à leur chute.

Bien loin de ces mélasses se prélassaient deux jeunes gens dans les champs bordant les environs de Copenhague :

— Qu’y a-t-il ? demandais-je à la jeune femme qui se levait dans l’herbe verte, échappant à mon étreinte.
— Je me demandais simplement quand nos pères et nos frères rentreraient… souffla-t-elle en tortillant la tige d’une fleur entre ses doigts.
— N’aie crainte, ils reviendront ? rassurais-je en caressant de ma paume sa joue rosée.

Elle savoura notre proximité d’un soupir satisfait accompagné d’un sourire. Astrid songeait souvent à notre avenir, s’inquiétant toujours dès qu’un conflit éclatait. Et plus que n’importe qui, elle s’inquiétait de voir revenir nos pères et nos frères aînés au pays. Mais rien ni personne ne pouvait avoir raison d’eux, de nous autres non plus d’ailleurs. Le Danemark est fort, moi-même je doute de le voir sombrer un jour. Mes pensées furent interrompues par Troel, un garçonnet de 8 ans qui vivait à Copenhague :

— Ils sont de retour ! criait-il du haut de la colline.

Nous rîmes face à son enthousiasme.

— En route ! assurais-je en me mettant debout et en tendant ma main à la blonde toujours assise par terre.

C’est main dans la main que nous regagnâmes la cité un peu plus bas dans la prairie. Copenhague et ses remparts sombres interceptèrent nos regards telle une montagne au creux des collines. Elle était monstrueusement grande. Le Halle3, au centre de cette dernière, était si grande et si haute qu’elle jonchait les nuages.

— Dépêchez-vous, dépêchez-vous !

Plusieurs voix criardes d’enfants se joignirent à celle de Troel et vinrent à notre rencontre, tirant sur nos bras pour accélérer le pas.

— Dis donc microbe, tu vas m’arracher le bras ! affirmais-je en attrapant la petite Helga et en la soulevant par-dessus mon épaule.

Le rire d’Astrid coupa notre duel de chatouilles pendant que nous continuions d’avancer jusqu’au Halle. En arrivant à proximité de l’entrée de ce dernier, un guerrier en sortit vivement, manquant de me renverser.

— Evan, reconnut Dreng (mon frère, premier-né de notre fratrie).
— Dreng, où sont père et Bard ? m’inquiétais-je alors en lorgnant l’intérieur du Halle qui résonnait des échanges des guerriers fraîchement rentrés.
— Ils sont déjà rentrés, me répondit-il en fuyant mon regard inquisiteur. Astrid, salua-t-il d’un hochement de menton en s’adressant à ma fiancée.
— Dreng, salua-t-elle poliment en retour.
— Tu devrais rentrer également, père doit nous parler.
— Ne devons-nous pas écouter le récit de Sven ? m’étonnais-je. Ce qui nous était coutume après un voyage vers l’Angleterre.
— Pas cette fois, reprit mon frère en tapotant mon épaule et en reprenant sa marche.

Il avait un air très sombre, pensais-je tout en l’admirant quitter le Halle vers notre Skali4.

— Tu devrais le suivre, assura Astrid dans mon dos en caressant mon avant-bras. Il semblait étrange, reconnut-elle, en disparaissant à l’intérieur du Halle.

J’acquiesçais et rejoignis au petit trot mon frère aîné. Il ouvrit la porte de notre Skali au moment où j’arrivais à sa hauteur. Par Odin, que se passait-il ?

Au centre de la pièce se trouvaient mon père et Bard, debout devant la grande table à manger, entourés de mes autres frères : Vebjorn, Leid, Olvar et Magnar, tous assis.

— Entrez ! ordonna notre père, main sur la poignée de son arme au fourreau. Son air était grave.

Nous nous exécutâmes sans broncher. Quelque chose s’était produit au cours de ce voyage et j’allais être mis au courant :

— Mes enfants, vous connaissez l’estime que je porte à notre grand Jarl et ami Sven. Mais vos aînés pourront en témoigner, la folie l’a envahi. Il ne répond plus de raison, trahissant ses plus ferventes intentions. Je ne le reconnais plus… souffla-t-il désabusé, les poings appuyés contre la table, le regard bas.

Pour que père perde espoir en quelqu’un qui lui est si cher, c’est que Sven a dû commettre des choses terribles en Northumbrie… Alors que mon imaginaire commençait à entrevoir des possibilités, Bard prit la parole :

— Alors que nous venions chercher richesses et terres, Sven a ordonné que l’on tue jusqu’au dernier enfant et à la dernière femme de la Northumbrie.
— Certains de nos alliés ont violé de jeunes femmes innocentes, des enfants parfois, avant de leur ôter la vie froidement, renchérit Dreng à côté de moi.
— Nous n’allions pas là-bas pour tuer, m’avait-il affirmé ! Mais je dois bien avouer que pour la première fois de notre vie, mon ami m’a déçu, soupira père en baissant les yeux vers ses poings serrés toujours appuyés sur le plateau de la table.

Alors que nous écoutions le récit d’un homme monstrueux qu’il me semblait ne pas connaître, je ne pus que me rendre à l’évidence. Sven avait sombré dans la haine et la colère, personne ne pouvait le résonner et plus que tout, nos pairs semblaient être de son côté.

— Nous devons le destituer, comprit alors le sanguin Olvar en empoignant son épée au fourreau.
—