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"Ce soir-là" vous entraîne dans les aventures extraordinaires de Ludivine, une écrivaine audacieuse projetée dans des mondes parallèles où le temps et l’espace se métamorphosent, où chaque instant recèle le pouvoir de tout bouleverser. Ce qui autrefois l’effrayait est désormais la clé pour percer les mystères les plus insondables de l’existence. Accompagnez Ludivine dans cette odyssée, où l’imprévu redessine sa réalité et pourrait bien ébranler la vôtre.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Passionnée de généalogie,
Aurore Marie s’attache à raviver avec amour les récits de ses aïeules. Profondément marquée par l’époque des romantiques, elle trouve une résonance dans les œuvres de Jane Austen. Son intérêt pour l’Histoire de France se concentre sur les mystères souvent oubliés, des secrets de l’Égypte ancienne aux énigmes contemporaines.
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Aurore Marie
Ce soir-là
Roman
© Lys Bleu Éditions – Aurore Marie
ISBN : 979-10-422-4544-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Depuis mon dernier roman écrit en Provence, en hommage à « LOUISE et CHARLES », les amants du temps passé, mon éditeur est content du succès que le livre rencontre. Et moi aussi.
Toujours en lien avec mon amie Adeline. J’ai encore vécu des expériences hors espace-temps, croisé des présences incroyables, surprenantes, mais toujours positives et enrichissantes, et parfois bien amusantes.
Mais j’ai surtout rencontré de nouveaux amis, tous dans la même énergie. Bertrand et son épouse Delphine, Adrien et Marcel. Avec Bertrand, ils nous appellent « Les jumeaux karmiques », car nous sommes nés la même année à quelques jours d’intervalle, et nous vivons souvent les expériences en même temps.
Aujourd’hui, ma vie continue au rythme de l’écriture et des petits voyages pour enrichir mon inspiration. Avec ce troisième livre, je vous propose de partager un morceau de ma vie et quelques-uns de ces moments particuliers.
Ce soir-là, le ciel gris presque noir touche les pavés de la rue. Il faut dire que toute la journée la pluie est tombée comme un rideau d’eau. Même les yeux avaient du mal à le traverser…
Je regarde ma montre, bientôt dix-neuf heures, il fait aussi sombre dedans que dehors. L’automne n’a pas encore montré le bout de son nez et pourtant on s’y croit déjà !
La rue est pratiquement déserte, les rares voitures passent au pas pour ne pas arroser les passants pressés de rentrer chez eux… Je suis restée devant la fenêtre une grande partie de la journée. J’étais comme le temps, grise, sombre, triste… Depuis la veille je n’étais pas dans mon assiette. Quelque chose d’indicible, un mal-être. Incapable de me concentrer… Seulement regarder la pluie tomber.
Maintenant, il n’y a plus rien à voir dehors, je croise les volets et ferme la fenêtre. J’allume le petit lampadaire dans le coin du salon, car je n’aime pas la lumière directe… Puis j’éclaire la télévision pour trouver des images agréables afin de tromper ces pensées grises. Mais rien, décidément même la télé est à l’image du ciel.
— J’ai compris, je vais me faire un café avec un carré de chocolat. Ça, c’est bon pour le moral !
Assise sur le canapé, en buvant le café, mes yeux se posent sur la pile de livres posée sur le coin de la petite table… Au-dessus, le dernier livre d’Amélie Nothomb, Le Psychopompe.
Je l’ai dévoré en une demi-journée. Ce livre m’a profondément touchée. Après la lecture de « Soif » qui m’avait déjà pas mal ébranlée. Je pouvais lire ce que moi aussi je vivais depuis pas mal d’années. Les mots simples d’Amélie Nothomb résonnent en moi, quelque part je partage un peu les mêmes expériences. Pas toujours facile d’expliquer cela… Mais le talent de l’écrivaine a su traduire l’indicible en un langage simple, et parfaitement audible. Je décide de relire les quelques pages que j’avais annotées en marge. Bien sûr que ce livre me parle. J’ai déjà vécu des rencontres avec l’au-delà !
Je ferme les yeux, et je m’installe dans le silence. De toute façon, dehors tout est noir, le moral est en berne, alors il n’y a plus qu’à accepter cet état pour ce soir… Je suis dans ma bulle où tout est possible, même l’impensable. Ma respiration ralentie, plus de bruit. Mon esprit est ailleurs… je suis bien.
Soudain le téléphone sonne, je regarde l’heure, déjà vingt heures trente ! Le temps n’existe pas dans ces espaces. C’est mon ami Bertrand qui me confirme l’heure de départ pour le lendemain matin. Il passera me chercher avec son épouse vers huit heures trente.
— Mes bagages sont bouclés, je suis prête, pas de soucis. As-tu eu les autres copains ?
— Oui, nous les rejoignons devant la faculté à Montpellier et nous partons en convoi.
— Bien, j’espère que demain le beau temps sera de la partie ! Les châteaux cathares seront plus agréables sous le soleil !
— Oui, j’ai regardé la météo, nous aurons du soleil… Aller à demain matin, bonne soirée.
— De même, à demain.
Cet appel m’a sortie de ma torpeur. Dernier coup d’œil aux bagages avant de dîner.
Je me sens mieux. Demain nous partons une petite semaine pour visiter les châteaux cathares. Le repas fini, je regarde l’itinéraire et les châteaux que nous visiterons : les gorges de Galamus avec son Hermitage, chapelle creusée dans la roche. La source d’eau chaude. Le château de Montségur, de Peyrepertuse. Le château de Quéribus dans les hautes Corbières. L’abbaye de Fontfroide et une petite visite à Carcassonne… Une belle et riche balade en perspective dans cette région remplie d’histoires… et de mystères.
Le lendemain matin, à huit heures, je suis fin prête. Les bagages devant la porte, je compte les minutes… À huit heures trente, Bertrand se gare devant la porte.
Les portes claquent et le moteur démarre. Le trajet Marseille/Montpellier se passe en un rien de temps tellement la discussion est vive.
Arrivés au point de chute, les copains sont déjà là. Juste le temps de faire les bises traditionnelles et de sentir la joie qui nous anime. Pas de temps à perdre. Les voitures prennent la route.
Nous avons prévu de dormir dans un tout petit village qui se nomme Cubières sur Cinoble. Arrivés sur le lieu, nous pouvons déjà ressentir une atmosphère particulière. L’air est pur, le calme et la sérénité ont suspendu le temps ! Seulement le chant de quelques oiseaux. Sur la minuscule place devant le gîte, un vieux pépé assis sur son banc, les deux mains appuyées sur sa canne aussi vieille que lui nous regardent.
Il faut dire que notre arrivée à deux voitures dérange un peu cette tranquillité, ce silence. Que viennent chercher ces citadins dans ce lieu hors du temps et de l’espace ?
Je m’approche du pépé pendant que les amis discutent avec notre logeuse et lui demande :
— Bonjour, monsieur, je peux m’asseoir près de vous ? Ce village est magnifique, pas de bruit. Le silence est impressionnant.
Le vieux pépé, lisse sa grande moustache blanche et me répond en roulant les « R », cet accent caractéristique et si chaleureux de la région Occitane !
— Bien sûr, vous pouvez vous asseoir. Vous venez de loin ?
— De Marseille !
— Ah ! Ici c’est calme. C’est une région pleine d’histoires et de mystères ! Il y a même des coins où il ne faut pas trop aller, mademoiselle ! Vous restez longtemps au pays ?
— Non, quelques jours. On va visiter les châteaux cathares ! Mais pourquoi vous dîtes qu’il y a des endroits où il ne faut pas aller ?
— Parce que certains lieux sont encore gardés par les chevaliers, on n’a pas le droit d’y pénétrer. D’ailleurs, même les chevaux ne veulent pas y aller. Ils se cabrent et refusent d’y entrer. Comme s’il y avait une barrière invisible. Certains disent que dans ces espaces il n’y a aucun bruit, un silence bizarre, même pas les oiseaux s’y posent.
— Ah bon !
Ce pépé était sérieux… Je pouvais le croire, car j’ai un ami natif de la région qui m’avait déjà expliqué des histoires identiques qu’il avait vécues lui-même. Et cet ami n’était pas un plaisantin et encore moins un peureux. C’était un pilier de rugby, la carrure d’un chevalier.
Enfin le gîte est prêt à nous accueillir, je prends congé du pépé qui me salue de la tête. Une fois installés, la propriétaire du gîte « Monique » nous propose un petit repas avec des produits locaux. Une bonne charcuterie, salade du jardin et une brouillade avec les œufs de ses cocottes.
Nous avons décidé de bien profiter de ces quelques jours en immersion dans les mystérieux châteaux cathares. Bertrand me demande :
— Ludivine, que t’a raconté le pépé ?
— Plein de choses très intéressantes !
Bien sûr, je racontais l’histoire du pépé et j’y ajoutais le récit de mon ami natif de la région. Plus personne ne parlait. On espérait, nous aussi, vivre de belles expériences. Ces lieux sont riches en histoire. La terre, porteuse de ces mémoires, renvoie leurs vibrations et leurs énergies…
La soirée, digne d’une veillée en colonie de vacances, se passe dans les rires. À minuit, il faut éteindre les lumières et dormir, car le lendemain, nous avons de la route.
Le matin suivant, une bonne odeur de café monte jusqu’au dortoir. Monique prépare notre petit déjeuner dans la grande cuisine. Notre toilette fut digne de la « Toilette du chat », tant nous étions pressés de partir à la conquête de l’histoire cathare… Nous décidons de ne prendre qu’une voiture pour être pleinement ensemble, même si un peu serrés.
Le moteur tourne, nous démarrons et quittons le calme et la sérénité de ce petit coin de paradis… Nous allons traverser des paysages où la verdure ne manque pas. L’air est frais, nous nous arrêtons souvent comme assoiffés de couleurs nouvelles et de découvertes… Nous empruntons l’entrée des Gorges de Galamus. Ces gorges, taillées dans la roche, furent terminées en 1892 avec la construction du tunnel. Sur le bord de la route, en face des anciens thermes de La Fou, jaillit une source d’eau chaude à dix-huit degrés. Nous nous arrêtons, les trois copains vont s’installer sur le rocher juste au-dessous de la source et se laissent masser par cette eau providentielle… Les trois bouddhas !
Quelques photos pour immortaliser le moment et nous repartons en direction de l’Hermitage de Saint Antoine de Galamus construit à flanc de rocher. Quand nous pénétrons dans sa chapelle creusée dans le roc, je suis surprise par sa grandeur et sa hauteur, le lieu est particulier. Je ressens comme une chaleur qui m’envahit des pieds à la tête. Le temps d’une autre photo et :
— Aller, on y va, en route !
J’avoue que cette petite route étroite, sinueuse qui ressemble à une guirlande de pierre, suspendue au-dessus des ravins profonds, nous offre le spectacle de dame Nature dans toute sa grandeur et sa splendeur. Nous roulons toujours vitres ouvertes pour bien respirer et profiter de ce tableau merveilleux qui défile. Mes yeux sont éblouis et mon cœur ne bat plus au même rythme… Quelque chose s’est passé dans la chapelle de l’Hermitage… Cette sensation ne va plus me quitter tout au long de ce voyage. Nous n’avons pas tracé un itinéraire particulier. En revanche les noms des châteaux à voir étaient bien notés. Quéribus, Peyrepertuse, Puilaurens, Montségur, Abbaye de Fontfroide, jusqu’au pic de Bugarach à 1230 mètres si nous avons assez de temps. Nous avons même prévu une visite à Rennes-le-Château. Son château et la tour de Magdala, puis visiter l’église de l’abbé Béranger Saunière dédiée à Sainte Marie-Madeleine où la légende dit : « À Rennes le château, vous marchez sur de l’or. » Le fameux trésor des templiers ! Plusieurs siècles après, la légende prospère toujours… C’est là, dans l’église, que j’ai reçu ce drôle de message.
Nous sommes seuls assis sur les bancs, recueillis devant le cœur de l’autel qui est protégé par une grille en fer forgé finement travaillée. Il est décoré de fleurs et de quatre grands bougeoirs. Sur le mur en pierre, derrière l’autel, une niche avec la statue de la Vierge Marie habillée d’or ! Il règne une odeur d’encens, mais surtout une sérénité profonde, comme si le lieu avait été purifié juste avant notre arrivée. La lumière est particulièrement douce. Quelques minutes de silence, et j’entends une voix dans ma tête très douce me dire :
— Approche-toi de l’autel !
Surprise, je ne bouge pas. Alors la voix se fait un peu plus ferme :
— Approche-toi de l’autel !
Je n’ose plus bouger. Je tremble et en même temps je n’ai pas peur. Alors, quelques secondes après, je me lève discrètement et je m’approche de la grille. Je reste debout et je fixe l’autel. À ce moment-là, la voix se fait plus ferme :
— Approche-toi plus près encore !
Un dialogue intérieur s’installe :
— Mais je ne peux pas ouvrir la grille, je n’ai pas le droit, elle est fermée !
— Ouvre la petite porte et agenouille-toi devant l’autel !
À ce moment-là, je suis figée, mon cœur bat à tout rompre comme s’il voulait sortir de ma poitrine tant celle-ci est serrée. Je ne sais plus quoi faire… je ne vois plus rien autour. Soudain, une infinie tendresse arrivant de nulle part m’enveloppe et je m’agenouille. Je ne sais pas combien de temps cela a duré. Quand je me suis relevée, mes amis étaient sortis.
Arrivée à l’extérieur, Bertrand qui était derrière moi sur le banc me dit :
— Je ne sais pas ce qui s’est passé pour toi, mais ce que je peux te dire c’est qu’au moment où tu t’es levée pour aller vers l’autel, j’ai reçu comme un jet très fort dans la poitrine et j’ai été obligé de sortir tant j’étais mal… Les copains aussi.
Ce n’est qu’un long moment après que je lui explique ce que j’ai entendu… Il n’est pas surpris. Moi en revanche, je me pose toujours les mêmes questions : « C’est quoi ? Et pourquoi ? »
Nous sommes restés quelques instants à admirer le panorama depuis la tour de Magdala… Nous sommes seuls, aucun visiteur. Le silence règne en maître. Nous ne parlons pas en retournant à la voiture. Une fois assis dans le véhicule, il nous a fallu encore quelques instants pour émerger et réaliser que le moment que nous venions de vivre était dans un autre espace-temps. Je pense à la chaleur ressentie dans la chapelle de l’Hermitage et à l’expérience que je viens de vivre dans l’église. Le silence impressionnant sur ce site me fait penser à ce que le vieux pépé m’a raconté ! Ces instants-là ne semblent être que pour nous. Peut-être qu’au fil du voyage nous aurons d’autres expériences et nous pourrons reconstituer le puzzle… Comprendre le « Pourquoi ! »
Nous reprenons la route. La petite expérience dans l’église a réveillé mes pensées qui s’évadent. Des images du passé reviennent en force…
Je crois que la plus forte d’entre-elles, celle qui m’a marquée profondément et pour laquelle j’ai attendu plusieurs années avant d’avoir une explication. Celle-là, je ne l’oublierai jamais. Peut-être avez-vous déjà vécu une expérience semblable à celle que je vais vous raconter ?
C’était un samedi matin… Il est encore tôt, je prépare mon sac pour rejoindre les copains et passer la journée : yoga, méditations… je suis prête. J’ouvre ma porte d’entrée et je me retrouve face à la porte des compteurs EDF qui jouxte la mienne, elle est grande ouverte et m’empêche de sortir. Tout ce qui va se passer dans les minutes suivantes va aller très vite, incroyable.
Je me retrouve donc, le nez collé à la porte des compteurs E.D.F. En même temps j’entends deux voix d’hommes qui se parlent derrière celle-ci. Le premier dit :
— Je pense que ce n’est pas ici !
Le deuxième répond :
— Nous devrions encore chercher !
En même temps dans ma tête à la vitesse de l’éclair je me dis :
— Si ce sont les agents EDF, ils vont vite faire.
Je pousse la porte doucement en leur disant :
— Excusez-moi, je suis pressée !
La porte EDF se referme et je me retrouve face à deux hommes de tailles différentes, habillés de manteaux et chapeaux noirs, le teint glabre. Un derrière l’autre.
Au même moment, le plus petit entre dans mon hall assez étroit et passe à travers mon corps, je ne réalise pas encore ce qui vient de se passer, d’autant que lui ne semble pas surpris et surtout ne semble ni me voir ni m’entendre.
— Hey, mais qu’est-ce que vous faites ? Vous êtes chez moi, sortez !
L’homme se retourne et repasse à travers mon corps en disant à son compagnon :
— Non ce n’est pas ici !
Je reste scotchée sur le pas de la porte. Je les regarde et je comprends qu’ils ne me voient pas et ne m’entendent pas.
Ils s’apprêtent alors à monter au premier étage, je les suis du regard et soudain ils disparaissent…
Je pense qu’à cet instant précis, pour me sauvegarder, mon cerveau a déplacé l’impact de l’évènement dans un petit coin afin de ne pas me faire vriller sur place…
Je ferme ma porte à clé en maugréant, car j’ai pris du retard sur mon horaire. Je démarre sans attendre pour rejoindre mes amis.
En arrivant, bien sûr, je raconte ce qui s’est passé. Mais le pire, c’est que je vais rire en même temps, sans me rendre compte que je suis en train de minimiser l’expérience que je venais de vivre !
Le cerveau est vraiment puissant. Pour nous protéger, il nous maintient en stand-by quand c’est trop violent.
Tous les amis rigolent bien aussi. Habitués à mes blagues.
— Il n’y a qu’à toi que des choses comme cela arrivent ! Tu nous feras toujours rire.