Celestia, l’enfant des limbes - Caroline Legros - E-Book

Celestia, l’enfant des limbes E-Book

Caroline Legros

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Beschreibung

Alors que le monde est déchiré par une guerre millénaire opposant anges et démons, l’histoire captivante de Coraline et de sa fille Celestia nous entraîne dans un univers ensorcelant. Les évocations troublantes de la Seconde Guerre mondiale réveillent en Anthony, l’ange Sefist, un conflit intérieur entre clarté et obscurité. Entouré d’alliés improbables, il se lance dans une quête audacieuse contre les forces du chaos, préservant ainsi l’espoir et la lumière qui illuminent sa famille. Cette épopée explore profondément la dualité entre lumière et ombre, offrant une méditation profonde sur la détermination, le courage et l’amour familial face à l’obscurité.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Caroline Legros écrit pour exprimer l’inexprimable par les mots. Après des années d’exploration entre occulte et psychologie, elle nous a proposé le fruit de sa passion avec Révélation – Les ailes du destin et nous revient avec "Celestia, l’enfant des limbes".

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Caroline Legros

Celestia,

l’enfant des limbes

Roman

© Lys Bleu Éditions – Caroline Legros

ISBN : 979-10-422-3200-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Avertissement

Cette œuvre est une fiction ; les noms, personnages, lieux et événements présents dans cette histoire sont issus de l’imagination de l’auteure et sont utilisés de manière fictive ;

toute ressemblance avec des personnes réelles, des lieux ou des événements est purement fortuite.

Introduction

C’est avec une émotion profonde que je vous présente « Celestia, l’enfant des limbes », une histoire qui a pris forme au cœur des méandres de mon imagination et qui s’est nourrie des inspirations puisées au plus profond de l’âme humaine et des mystères de l’univers.

Cette épopée fait suite au roman précédent, « Révélation, les ailes du destin », mais elle peut tout aussi bien être appréciée de manière indépendante, vous offrant ainsi la possibilité de vous embarquer dans un périple captivant à travers les thèmes intemporels de la dualité entre la lumière et l’obscurité, de l’amour et de l’espoir.

Alors que je m’immergeais dans les vies entrelacées de Coraline, Gaëtan, Anthony et de leurs compagnons, chaque émotion, chaque doute et chaque triomphe me saisissaient avec une intensité renouvelée.

À travers cette quête, mon ambition était d’explorer la complexité de nos existences, les choix qui les sculptent et les multiples voies qui s’ouvrent à nous.

Mon idée était de saisir comment la lumière peut émaner des coins les plus obscurs, comment l’amour peut éclairer nos actions, et comment l’espoir peut guider notre chemin, même dans les instants les plus difficiles.

À mesure que je plongeais dans les vies et les décisions de Coraline, Celestia, Anthony et de leurs compagnons, j’ai été profondément touchée par la manière dont ces personnages prenaient vie, ils me semblaient venir de mon enfance, comme une sorte de résurgence.

Les thèmes explorés dans cette épopée, que ce soit la lutte entre le bien et le mal, la résilience de l’esprit humain ou la puissance de l’espoir, sont devenus une source ininterrompue de réflexion pour moi.

C’est avec une sincérité profonde que j’espère que cette histoire saura vous captiver autant qu’elle m’a passionné pendant sa création.

Puissiez-vous établir une connexion avec les personnages, ressentir leurs émotions et vous laisser emporter par les instants chargés de tension, de bonheur et de découverte qui marquent leur voyage.

Je vous convie à vous immerger dans les pages de cette épopée, à plonger au cœur des aventures et des émotions de ces personnages qui, bien que nés de mon imagination, portent en eux des fragments de notre humanité.

Puissiez-vous retrouver dans cette histoire le reflet de vos rêves, de vos craintes et de vos aspirations, et peut-être même y découvrir un rappel que chacun d’entre nous possède la capacité de défendre la lumière qui réside en nous et autour de nous.

Que cette épopée vous transporte bien au-delà des limites du quotidien, qu’elle vous fasse vibrer en harmonie avec les étoiles, et qu’elle ravive en vous la flamme de l’espoir, même au cœur des nuits les plus sombres.

Chers lecteurs, chères lectrices,

L’empreinte de nos rêves d’enfance perdure en chacun de nous, tissant une trame d’aspiration qui a nourri notre désir de grandeur.

Depuis nos premiers pas dans l’enfance jusqu’à l’âge adulte, ces rêves se sont transformés, insufflant une essence plus mûre à nos vies.

L’école, les liens d’amitié, les instants d’allégresse, autant de fils que nous avons tissés pour former le canevas vibrant de nos souvenirs.

Cependant, la frénésie du quotidien, avec son lot incessant d’activités, risque parfois de voiler notre vision vers l’avenir et d’étouffer nos projections.

Les responsabilités envers la famille, les impératifs professionnels, la course effrénée du temps, tous ces éléments contribuent à éclipser cet enfant intérieur, pourtant porteur d’une source intarissable d’imagination et d’émerveillement. Au sein d’une société constamment attirée par la superficialité, il devient essentiel de creuser au plus profond de notre être afin de saisir l’authenticité sous-jacente des choses. L’impératif de dépasser les apparences et de donner vie à nos aspirations les plus intimes résonne inlassablement au plus profond de notre être.

Ce fil d’authenticité, tissé dans les fibres de notre essence, nous lie à cette part de nous qui jadis accueillait la vie avec légèreté et vaillance.

Néanmoins, avec le passage des années, cette dimension a tendance à s’estomper, parfois se perdant dans les méandres du souvenir pour devenir une chimère hors de portée.

À travers les pages de mon livre, je vous convie à un périple onirique, une traversée des méandres de votre propre imagination.

Laissez-vous captiver par les mystères qui se dévoilent au-delà des apparences, une aventure où le merveilleux sommeille en chacun de nous.

En sondant les profondeurs de nos âmes, nous soignons nos blessures et libérons la lueur intérieure, donnant naissance à un souvenir émerveillé.

Dans cette œuvre envoûtante, découvrez les voiles qui se lèvent sur des secrets cachés, des dualités, des mensonges et les cicatrices profondes de l’âme humaine.

Explorez la façon de concilier la lumière et l’obscurité qui réside en chacun de nous, de transmuter nos souffrances pour réaliser notre véritable potentiel.

Avec tous mes vœux sincères.

Chapitre 1

Éclat du passé

Depuis des temps immémoriaux, l’équilibre entre les forces du bien et du mal, représentées respectivement par les anges et les démons, consiste en une lutte sans relâche pour trouver leur place au sein de l’univers et dans le cœur des êtres humains.

Cette perpétuelle danse entre les pôles opposés exerce une influence inébranlable sur le destin même de la création.

C’est dans cette toile complexe que les démons persistent à s’affirmer, s’efforçant d’imposer leur volonté et leur influence néfaste.

Leur dessein sombre consiste à plonger l’humanité dans un abîme de chaos et de destruction, semant ainsi les germes du doute et de la perdition.

Leurs manigances risquent de compromettre la nature humaine et de la réduire à une position passive, où l’individu devient un simple spectateur de sa propre existence, à moins que l’on ne prenne garde.

À l’opposé de cette sombre quête, les anges se dressent, ces êtres divins immaculés, porteurs d’une compassion et d’une bonté infinies.

Leur mission sacrée est de préserver l’équilibre subtil qui réside en chaque âme, de réveiller la splendeur latente en chacun de nous.

Tels des guides infaillibles, ils nous orientent toujours dans la bonne direction, même lorsque le chemin semble incertain ; leur dessein est de nous voir évoluer, grandir en tant qu’individus.

Ils illuminent notre route telle une constellation d’étoiles bienveillantes dans l’obscurité ; leurs ailes invisibles nous protègent des abîmes des ténèbres qui menacent de nous engloutir, et leur présence nous renvoie la force de l’amour et de la pureté.

À travers les tourments et les épreuves qui jalonnent notre chemin, ils restent nos compagnons silencieux, nous encourageant à discerner la lueur, même dans les moments les plus sombres.

En contrepoint, les démons s’efforcent de distiller le doute, semant la confusion et la tentation ; leur dessein est de mettre à l’épreuve notre résistance intérieure, notre capacité à résister face aux forces pernicieuses.

C’est dans cet équilibre dynamique entre des forces en opposition que notre caractère se forge, et que notre parcours vers la compréhension et l’épanouissement se dévoile.

Dans cette lutte perpétuelle, les anges restent une source inépuisable d’inspiration et de réconfort, nous rappelant que la bienveillance et la bonté ont le pouvoir de transcender même les ombres les plus épaisses.

Ils nous guident vers une élévation spirituelle, où la lumière intrinsèque en chacun de nous peut illuminer non seulement notre propre existence, mais aussi inspirer celles de ceux qui croisent notre chemin.

Au cœur de cette éternelle dualité entre le bien et le mal, où l’on recherche constamment l’équilibre tout en aspirant à échapper aux ténèbres, s’opère la profonde métamorphose de l’un de nos personnages principaux de cette épopée.

Alors que Coraline traverse le vaste jardin de ses futurs beaux-parents, en chemin vers un avenir radieux au côté de Gaëtan, son futur époux, un visage familier attire soudainement l’attention d’Anthony, le grand-père de Coraline, jetant une ombre sur le décor.

Ce qui effraie profondément Anthony n’est pas simplement l’identité du visage familier, mais le fait qu’il ait pris l’apparence d’un être humain pour séduire sa propre petite fille.

Anthony est profondément préoccupé, car il est conscient de l’identité de cette personne, ressentant au plus profond de lui-même qu’elle est liée à un autre monde et qu’il est revenu pour accomplir la mission qu’il avait entreprise autrefois.

Non seulement l’avenir de sa descendance le préoccupe, mais il se questionne également sur la possibilité que l’enfant que Coraline porte puisse hériter de capacités qui, bien que mystérieuses, pourraient être à la fois célestes et démoniaques, ce qui le trouble profondément.

Anthony sait que Coraline est un demi-ange et qu’elle a une mission bien précise à accomplir sur Terre, il s’interroge sur la possibilité qu’il doive refaire face à la sournoiserie et à la malveillance de cette personne, tout comme il l’a vécu par le passé pendant de longues années.

Lorsqu’elle se tient devant le maire, prête à prononcer ses vœux solennels avec Gaëtan, l’homme qui sera bientôt son époux, l’esprit de Coraline est tourmenté par une multitude de questions, mêlant doute et appréhension, se demandant ce qui l’attend.

Au moment décisif, une brume d’incertitude l’entoure, alors qu’elle se tient là, vêtue de sa robe de mariée, ornée de perles et de broderies, drapée d’un long voile de tulle blanc.

Sous les yeux émus de toute la famille, monsieur le maire prend la parole :

— En ce jour exceptionnel, je me tiens devant vous en tant que maire, non seulement pour célébrer l’amour qui unit Coraline et Gaëtan, mais aussi pour officialiser cette union devant la loi, annonce le maire.

— Coraline et Gaëtan, avant d’entamer la célébration de votre mariage, je vous pose une question fondamentale, symbolisant votre engagement l’un envers l’autre et envers cette union que vous choisissez de former.

— Coraline, as-tu la volonté et l’intention d’épouser Gaëtan, de le soutenir, de l’aimer et de le chérir dans les joies comme dans les épreuves, pour le restant de vos jours ? demande-t-il.

— Oui, je le veux, répond Coraline.

— Gaëtan, as-tu la volonté et l’intention d’épouser Coraline, de la soutenir, de l’aimer et de la chérir dans les joies comme dans les épreuves, pour le restant de vos jours ? poursuit le maire.

— Oui, je le veux, répond Gaëtan.

Alors que les jeunes mariés se fixent mutuellement dans les yeux, les doutes de Coraline s’estompent, et elle réalise que l’homme devant elle est à présent son époux.

— Je vous demande maintenant de vous prendre mutuellement la main et de vous regarder dans les yeux, tout en prononçant les mots qui scelleront votre engagement.

— Coraline, je t’invite à répéter après moi : En présence de nos proches réunis aujourd’hui, je choisis Gaëtan pour époux.

— Je m’engage à l’aimer et le chérir, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la santé comme dans la maladie, et à rester à ses côtés pour le soutenir et le guider tout au long de notre voyage ensemble.

— Gaëtan, c’est à toi de répéter après moi : En présence de nos proches réunis aujourd’hui, je choisis Coraline pour épouse.

— Je m’engage à l’aimer et la chérir, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la santé comme dans la maladie, et à rester à ses côtés pour la soutenir et la guider tout au long de notre voyage ensemble.

— Félicitations à vous deux ! déclare le maire.

— Que votre vie soit remplie de bonheur, d’amour et d’harmonie, conclut le maire.

Ce jour-là, toutes les familles, qu’elles soient présentes physiquement ou unies par la conscience, adressent tour à tour leurs félicitations pour l’engagement mutuel des deux individus, en cette journée si mémorable.

Les félicitations sont échangées et les embrassades s’enchaînent pour les jeunes mariés :

— Félicitation Gaëtan et Coraline ! s’exclament Bernadette et François, les parents de Coraline.

— Félicitation les enfants ! s’exclament Solange et Sylvain, les parents de Gaëtan.

Les frères, sœurs, oncles, tantes, amis, collègues, grands-parents, et même la faune, la flore, les arbres, les insectes, les végétaux et les éléments expriment leur joie.

Face à sa propre famille et à sa nouvelle famille par alliance, Coraline contemple son avenir avec un regard frais et un esprit apaisé.

Elle sait qu’elle est sur le point de tourner une nouvelle page de sa vie, bien que remplie d’incertitudes quant à son rôle de demi-ange, de future mère et à présent d’épouse.

Elle réalise que sa mission en tant que demi-ange est désormais claire, et elle ne cherche plus à accroître ses capacités ou à découvrir sa raison d’être.

Son objectif principal est à présent de préserver son mariage et d’être une mère attentionnée.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis cette célébration, l’enfant curieuse et espiègle, avide de savoir, est désormais devenue une femme mariée, consacrant ses journées à prendre soin de sa fille Celestia qui vient de naître et à renforcer les liens avec sa belle-famille.

Pourtant, au fil des jours, une préoccupation revient hanter sa mémoire.

C’est l’image de son grand-père Anthony, qui, lorsqu’il s’est avancé pour la féliciter pour son mariage et sa future maternité, a jeté un regard sombre en direction de la famille de Gaëtan.

Les paroles qui ont suivi lui ont évoqué des prédictions, celles que son grand-père avait formulées il y a quelques années, alors qu’elle n’était qu’une jeune enfant.

À cette époque, ces prophéties suggéraient qu’elle rencontrerait, dans le futur, un homme cruel et malveillant.

Dans ce passé lointain, la peur et la terreur l’envahissaient de façon continue, face à l’ampleur des phénomènes paranormaux qui se manifestaient constamment autour d’elle.

Chaque jour, elle se retrouvait seule, confrontée à l’incompréhension de tout ce qui lui arrivait, et à l’école, elle était mise à l’écart et perçue comme une enfant différente.

Ses pensées étaient captivées par ses rêves et ses visions ininterrompues, tandis que des hésitations entachaient sa confiance envers son grand-père paternel, à qui elle s’apprêtait à confier toutes ses préoccupations.

Étant donné qu’elle ne trouvait personne pour la comprendre ou la croire, son esprit était constamment tourmenté par le doute.

Cependant, son grand-père avait su trouver les mots justes pour la réconforter et la rassurer.

Il lui avait expliqué qu’elle possédait une intuition semblable à la sienne, et que ses visions et rêves étaient parfaitement normaux pour une personne dotée de capacités extrasensorielles.

Son grand-père Anthony lui avait expliqué qu’il avait lui aussi vécu des expériences similaires à son âge et que ressentir de la peur lorsqu’on est confronté à des situations semblables est tout à fait normal puisque c’est inexplicable et inhabituel pour l’être humain.

Par la suite, il était devenu son mentor, guidant ses pas pour qu’elle développe ses aptitudes et ses capacités et qu’elle se transforme en la meilleure version d’elle-même.

Il l’avait guidé et soutenu tout au long de son parcours de demi-ange, en direction de son destin qui, le jour de son mariage, lui avait été révélé par son propre père François.

Cette révélation avait pour but de lui faire prendre conscience de sa lignée, ainsi que des raisons qui avaient poussé ses parents à garder le secret sur leur véritable identité et nature pendant de nombreuses années, malgré les doutes qui la tourmentaient concernant ses compétences et la crédibilité de ses visions et apparitions.

À présent, elle a mûri considérablement et a acquis une riche éducation grâce à son mentor.

Les incertitudes et les peurs qui la tourmentaient autrefois se sont dissipées, révélant ainsi son véritable être et sa mission authentique.

Elle a évolué en une femme, et désormais, elle assume le rôle de mère de famille, peut-être jugée jeune par certains, mais son choix a été mûrement réfléchi.

À présent, elle relève les défis qui se dressent devant elle, notamment celui d’être une mère aimante, tout en créant les bases pour transmettre les principes fondamentaux de la vie à sa propre fille Celestia.

Néanmoins, à l’approche d’une nouvelle journée, une inquiétude grandissante commence à s’insinuer dans son esprit.

Pourtant, l’homme qu’elle a rencontré dans cet autobus il y a quelques années n’a pas changé, il est simplement devenu son époux.

Pourquoi donc son grand-père semble-t-il accorder autant d’importance à cela ?

Tandis que Coraline lave le biberon de sa fille dans l’évier de la cuisine, situé à côté du salon et de la salle à manger, une vague de nostalgie l’envahit alors qu’elle contemple le vaste jardin de sa belle-famille à travers la baie vitrée de la salle à manger.

La maison est plongée dans un silence profond, enveloppée par l’obscurité de la nuit, car tout le monde dort encore à cette heure matinale.

Si elle décide de s’y aventurer, ne serait-ce que pour un court instant, personne ne remarquera son absence momentanée.

Un puissant désir de se retirer brièvement pour se reconnecter avec la terre et retrouver son ami Claude, le majestueux chêne, s’éveille en elle tandis qu’elle dépose le biberon nettoyé sur le rebord de l’évier.

Une impulsion quasi irrésistible la pousse à quitter la chaleur et la quiétude de la maison pour se diriger vers l’extérieur, où la nature l’attire avec une voix douce, mais insistante.

La fraîcheur de l’air matinal l’enveloppe tandis qu’elle s’éloigne doucement de la cuisine pour se rendre à la salle à manger en vue de se rendre à l’extérieur.

Elle brûle d’envie de déambuler dans le jardin encore endormi, cherchant à établir une connexion profonde avec la terre, à communier avec elle.

Les premiers rayons de l’aube commencent à colorer le ciel, tandis que la lune se dissimule derrière les nuages, créant un contraste à la fois magnifique et mystique avec le jardin.

À mesure qu’elle avance vers la baie vitrée, chaque pas la rapproche un peu plus de ce moment de communion avec la terre, où un majestueux arbre attend patiemment leur retrouvaille. Grâce à la connexion profonde qu’elle avait développée avec le chêne Claude pendant son enfance, Coraline commença à appréhender le monde et la nature avec une perspective plus large, et elle apprit à communiquer avec la nature et à tisser un lien profond avec son environnement.

Avec le temps, Coraline développa une sensibilité singulière en observant le monde à travers les yeux du chêne Claude.

Elle perçut avec finesse les subtilités délicates de la nature environnante, écoutant les murmures du vent dans les feuilles et remarquant des détails souvent ignorés.

C’est ainsi qu’elle prit conscience que la beauté et la magie se nichaient dans chaque élément, chaque brin d’herbe, chaque fleur sauvage et chaque créature vivante.

Cette réalisation l’amena à développer un profond respect envers la nature, tant envers sa faune que sa flore, tout en reconnaissant pleinement la fragilité de l’équilibre qui les lie. Elle comprit que les êtres humains doivent s’efforcer d’établir une harmonie avec cet écosystème délicat.

Les souvenirs affluent, et elle se remémore qu’il y a quelques mois, elle se tenait dans sa robe de mariée, au côté de Gaëtan, l’homme qu’elle aime et avec qui elle partage à présent sa vie.

Les applaudissements chaleureux et les cris de joie provenant à la fois de sa famille biologique et de sa nouvelle famille par alliance résonnent encore vivement dans son esprit.

Tout était magnifiquement orchestré, depuis la montée des marches de l’église jusqu’à la cérémonie civile à la mairie.

Les festivités se sont ensuite poursuivies jusque tard dans la nuit dans le jardin des parents de Gaëtan, où des tables et des chaises avaient été disposées sous une grande tonnelle pour accueillir près de deux cents convives.

L’ambiance était joyeuse et tout le monde était présent pour célébrer cette union exceptionnelle.

Chaque aspect du mariage avait été abordé avec une attention minutieuse et méticuleuse, chaque décor traduisait la joie des jeunes mariés, jusqu’à ce moment précis où le regard sombre de son grand-père s’est posé sur la famille de Gaëtan.

Elle se souvient qu’ensuite, elle avait effleuré la main de Gaëtan, et en l’espace de quelques secondes, elle avait été saisie par un regard rouge sang entouré de flammes, c’est à ce moment précis que son grand-père lui avait demandé si tout allait bien. Des questions se bousculent dans son esprit alors qu’elle revoit les séquences de ces images bouleversantes dans sa mémoire.

Que pourrait bien signifier cette vision et quel message devrait-elle en tirer de cette vision ?

S’agissait-il d’un avertissement ou d’une prédiction dissimulée dans les ombres ? Perdue dans ses pensées, Coraline s’interroge inlassablement sur la signification de tout cela.

Néanmoins, elle est consciente qu’elle finira par démêler ce mystère tôt ou tard, c’est une question de temps, et pour le moment, elle le dédie entièrement à son enfant.

Finalement, elle opte pour retourner dans son lit afin de bénéficier de quelques heures de sommeil supplémentaires avant le prochain biberon de sa fille.

En marchant en direction de sa chambre qui se trouve à l’étage, Coraline observe tour à tour sa main droite et sa main gauche.

Depuis plusieurs semaines, une étrange sensation persiste dans sa main droite, celle qui porte la bague en forme de cœur offerte par Gaëtan au tout début de leur rencontre il y a plusieurs mois.

Cependant, elle se rassure en l’attribuant simplement à la fatigue résultant de ses nuits écourtées, ne lui accordant pas davantage d’importance.

Néanmoins, les apparences sont souvent trompeuses, et elle prendra bientôt conscience que ce n’est pas aussi anodin.

Les jours défilent de manière invariable, marqués par les changements de couches, les biberons toutes les quatre heures, les promenades avec le landau dans le jardin de sa belle-famille et les moments de bain partagés avec son enfant.

Coraline se trouve de plus en plus captivée par son enfant, qui ne lui laisse guère de répit pour se consacrer à ses passions d’autrefois, telles que la cartomancie, l’écriture intuitive, les canalisations, la méditation et écrire quelques lignes chaque jour dans son cahier intime.

Elle est consciente de la nécessité de prendre du repos, car ses prédictions et ses canalisations ne sont plus aussi nettes qu’auparavant.

Ses interactions avec le monde invisible ont perdu en intensité depuis un moment, bien que sa connexion avec son enfant demeure profonde, reflétant le lien intime et inaltérable entre une mère et son enfant.

Pendant que Coraline continue son parcours en tant que jeune mère, son grand-père Anthony et son père François s’engagent dans d’autres activités bien plus sérieuses.

Le grand-père de Coraline a eu de longues discussions téléphoniques avec son fils François concernant la vision troublante qu’il a eu le jour du mariage de sa petite-fille.

Les deux hommes ont échangé leurs préoccupations et leurs réflexions, tentant de démêler les mystères que cette vision énigmatique pouvait renfermer.

Cet événement l’a poussé à quitter Colmar, une ville située dans le nord-est de la France, pour venir passer quelques semaines dans les Yvelines en région Île-de-France, dans le but de percer le mystère qui se cache derrière cette figure familière qu’il a revue.

Alors qu’ils sont tous les deux installés dans la salle à manger, ils engagent une conversation :

— Papa, Coraline n’est plus la même, confia François d’un air inquiet.

— C’est normal, mon fils, répond Anthony.

— Son enfant lui demande énormément de temps, ajouta Anthony.

— Je n’aurais jamais dû accepter qu’elle vive là-bas, regretta François.

— Je ne peux même pas la rencontrer, il n’y a personne lorsque je viens lui rendre visite, déclara François.

— Ne t’en fais pas, mon fils, je vais m’en occuper, assura Anthony.

Anthony connaît bien l’identité de cette personne, car il a déjà été confronté à elle il y a plusieurs années et il sait exactement ce qu’il faut faire.

Cette situation ravive en lui les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, période où il était au côté du véritable père de François, Gautier, engagé dans une mission sacrée.

— Tu sais, les démons, comme celui que j’ai reconnu au mariage, prennent l’apparence des êtres humains, expliqua Anthony.

— Ils savent être sournois et tout faire pour isoler les gens de leur famille, surtout quand il s’agit d’un demi-ange, ajouta Anthony.

— Mais je ne suis pas dupe, j’ai bien reconnu le démon Arik, certifia Anthony.

— Comment as-tu réussi à délivrer la terre de ce démon pendant la guerre, papa ?

Anthony, attablé devant une tasse de café fumante, partage l’histoire troublante qu’il a vécue au côté de son ami l’ange Gautier, le véritable père de François.

— Malheureusement, mon fils, ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, déclara Anthony.

— Pour comprendre, je vais devoir te raconter mon histoire.

Il explique que seuls les démons sont capables de tuer d’autres anges et que, malheureusement, lorsqu’un ange vient sur Terre, il possède à la fois la nature angélique et humaine, tout comme les démons.

— Les reconnaître est une tâche difficile, souligna Anthony.

Cependant, Anthony est familier avec les habitudes des démons ; il est venu maintes fois sur Terre auparavant pour aider la population humaine, et surtout, pour assister d’autres anges en mission pour le divin, notamment lors de la Seconde Guerre mondiale.

Pendant qu’il partage son récit, François est rejoint par son épouse Bernadette et leurs trois fils, Corentin, Martin et Maxime qui sont tous présents pour soutenir leur grand-père et leur parent pendant cette période difficile.

Ensemble, ils s’inquiètent désormais de l’avenir de leur fille et sœur Coraline, ainsi que de leur petite-fille et nièce Celestia.

François, un demi-ange comme sa fille Coraline, compte sur son beau-père Anthony pour tenter de résoudre ce mystère et se demande qui peut bien être ce démon dont Anthony parle avec autant de précision.

— Pourquoi Papy Gautier n’a-t-il pas pu revenir sur Terre après sa mort ? demanda Martin.

— Parce que le démon l’avait reconnue, Martin ! assura Anthony.

— Il lui était désormais impossible de revenir sur Terre, expliqua Anthony.

Maxime, à son tour, s’interroge sur le dénouement de cette histoire :

— Papy, comment pourrait-on résoudre tout cela ? demanda Maxime.

— Eh bien, Maxime, cette histoire ne peut que trouver une issue positive ! certifia Anthony.

— Je connais bien ce démon, à l’époque, Gautier s’est sacrifié pour nous, et nous lui devons beaucoup pour ce sacrifice, partage Anthony.

Bernadette regarde tour à tour François, Anthony et ses trois enfants, elle est complètement dévastée, ne sachant plus comment faire.

— Nous devons agir pour aider Coraline et Celestia ! déclara Bernadette.

— Nous mettrons tout en œuvre pour cela ! assura Anthony.

— Tout se passera bien ! réconforta-t-il.

— Je l’espère, papa ! exprima François d’une voix empreinte d’émotion.

— L’espoir, mon fils, c’est ce qui permet à l’homme de surmonter les épreuves de la vie ! souligna Anthony, offrant un sourire empreint de sagesse.

— Raconte-nous comment cela s’est passé à l’époque, Papy, demanda Martin, le regard empli de curiosité et de respect.

— C’était pendant la Seconde Guerre mondiale… évoque-t-il, plongeant dans le passé avec un soupir chargé de mémoire.

Au début de cette saga prometteuse, le soleil émerge timidement, révélant un horizon plein de promesses.

L’anticipation annonce une épopée intense, où les teintes dorées du soleil esquissent une intrigue aussi captivante que les premières pages d’un livre inexploré, chaque mot suscitant la curiosité.

Ce récit se déploie comme une symphonie d’émotions, une fresque tissée par les fils du temps qui imprègnent l’assemblée attentive d’une énergie nouvelle et envoûtante.

Les témoignages d’Anthony, exprimés avec une éloquence transcendante, dépassent le simple récit pour devenir une relique partagée, un legs sacré qui unit chaque individu présent dans cette salle à un destin commun.

Les mots, porteurs d’une signification profonde, entrelacent des liens invisibles entre les âmes présentes, formant une trame complexe forgée par les épreuves de l’histoire et sculptée par les choix audacieux de ceux qui ont tracé le chemin.

Un silence dense, presque palpable, emplit la pièce, transcendant le mutisme pour créer une pause respectueuse, un prélude à une narration riche en révélations.

Les regards fixés sur Anthony reflètent l’éclat de la curiosité mêlée à une admiration profonde et l’atmosphère se transforme en un théâtre émotionnel où chaque détail, chaque intonation de voix, amplifie l’impact du récit familial.

Ainsi, dans ce moment suspendu, passé et présent fusionnent, tissant une toile captivante où les héros de cette histoire partagée prennent vie.

Alors que la lueur tamisée de la salle danse délicatement sur les visages attentifs, Anthony entame son récit, faisant revivre les souvenirs du passé à travers ses mots, qui prennent vie dans le présent.

Chaque détail, chaque geste, chaque regard contribue à illuminer le tableau vivant de cette épopée familiale, créant ainsi une expérience immersive et inoubliable pour chaque spectateur.

Chapitre 2

Mission sacrée

Pendant les années tumultueuses de la Seconde Guerre mondiale, qui se sont étendues de 1939 à 1945, alors que le monde était plongé dans l’obscurité par les ravages des conflits dévastateurs, une lueur d’espoir a surgi de manière inattendue.

C’est à ce moment que le destin d’Anthony et de son ami Gautier s’est croisé au milieu de cette tourmente, les entraînant dans une aventure extraordinaire,exceptionnelle et mystérieuse. Les cieux semblaient ressentir la nécessité d’intervenir dans le destin tourmenté de la terre.

Les répercussions des guerres constantes ont atteint les firmaments, alimentés par des ambitions de domination, des conflits territoriaux et la crainte, elles ont même touché les sommets célestes.

Les êtres humains semblaient pris dans un cercle vicieux, s’éloignant de toute possibilité de choix alternatif.

Au milieu de ce tumulte en France, où le conflit avait débuté en soutien à la Pologne, une histoire quelque peu singulière se déploya.

Une histoire destinée à transcender les limites de la réalité humaine et à s’aventurer dans des territoires bien au-delà de l’imagination commune.

C’est ainsi que des êtres célestes, principalement des anges, descendirent des cieux pour répondre à l’appel des habitants de la terre qui étaient en souffrance.

— Que le divin nous vienne en aide, que cette guerre cesse par pitié ! s’écriaient les êtres humains avec effroi.

Au sein des tranchées, les soldats se tenaient, armes à la main, prêts à se battre, priant inlassablement, que ce soit de jour comme de nuit.

— S’il vous plaît, venez à notre secours ! imploraient les individus en voyant leurs camarades d’armes périr.

Malgré les bombardements incessants et les pertes constantes parmi leurs camarades, leur dévotion envers leurs prières ne faiblissait pas.

Ces supplications ne restèrent pas longtemps sans réponse, car les cieux réagirent instantanément en entendant leurs peines.

Les cieux représentent un lieu béni, un royaume où la splendeur et la diversité de la nature règnent en maîtres, imprégnant chaque coin d’une atmosphère de paix et d’harmonie.

C’est un endroit où l’on peut contempler la majesté des firmaments étoilés la nuit et se laisser bercer par la douceur d’une brise légère pendant la journée.

C’est un sanctuaire où l’âme humaine peut trouver refuge, un repos éternel où les préoccupations terrestres s’apaisent, et où la connexion avec le divin se ressent profondément.

Un immense champ s’étire à perte de vue, orné d’arbres fruitiers et de fleurs aux couleurs éblouissantes et éclatantes.

Le ciel d’un bleu pur surplombe ce paysage enchanteur, tandis qu’une brume blanche caresse doucement le sol.

C’est là, dans ce lieu que les anges et les archanges évoluent aux côtés du divin, participant à d’importantes discussions quotidiennes pour aider les humains sur Terre autour d’une table dorée ornée de motifs symbolisant l’infini, l’amour, la vie, la compassion et la générosité.

Au sommet d’un escalier monumental, des échanges verbaux retentissent :

— Nous sommes dans l’obligation d’apporter notre assistance aux êtres humains sur Terre, cette situation doit cesser ! déclara le divin en observant la terre avec un sentiment de désolation profonde.

Contemplant le désastre depuis les hauteurs célestes, les divinités se disaient que l’homme avait été créé à l’image du divin, dans le but de préserver la vie plutôt que de provoquer la violence et la destruction, en favorisant l’épanouissement mutuel et la compassion.

Ainsi, une cohorte d’anges fut minutieusement sélectionnée pour apporter assistance aux êtres humains sur Terre et leur redonner espoir.

Descendant des cieux sous leur forme angélique, ils se joignirent au rang des combattants en prenant une apparence humaine.

Leurs apparitions étaient marquées par des lueurs éthérées, des mélodies apaisantes et une aura de bienveillance qui ensorcelait l’âme de tous ceux qu’ils croisaient.

L’objectif de ces êtres célestes ne se limitait pas à mettre fin aux conflits qui ravageaient la terre, mais s’étendait également à l’élévation de la conscience humaine.

Leur mission transcendantale visait à révéler la beauté cachée derrière les apparences, à restaurer le lien sacré entre les êtres humains et la nature, et à insuffler une lueur d’espoir là où ne régnaient que les ténèbres.

L’histoire d’Anthony et de Gautier, entrelacée avec celle des êtres divins, allait se déployer à travers les corridors du temps, explorant les profondeurs des émotions humaines, les mystères de l’âme et les limites du possible.

Cependant, leur mission en tant qu’anges dépassait largement le simple soutien aux êtres humains pendant la guerre.

Leur objectif premier était de guider les êtres humains dans leur quête spirituelle, les aidant à découvrir leur vocation personnelle dans ce monde en se connectant à leur essence la plus profonde et en vivant pleinement leur destin.

En tant qu’anges, ils s’engageaient également à élargir la perspective des êtres humains en révélant une réalité spirituelle qui va au-delà des apparences.

De manière parallèle, leur mission s’étendait à l’éveil de la conscience de l’humanité quant à l’importance de préserver la planète, de restaurer la confiance en soi, en l’humanité et dans l’environnement.

Ils aspiraient à ancrer l’idée que chaque action individuelle avait le pouvoir d’influencer l’équilibre global de l’écosystème, et que des choix responsables étaient cruciaux pour garantir un avenir durable aux générations à venir.

Pourtant, certains anges désapprouvèrent cette mission divine et furent exilés des cieux pour avoir désobéi et s’être rebellés contre la volonté divine.

Bien que les anges soient généralement créés avec une nature bonne, certains ont emprunté un chemin contraire, abandonnant ainsi leur nature céleste et perdant leur pureté, devenant ainsi des anges déchus aux intentions malveillantes.

Ils ont ainsi perdu leur statut et leur position originels en raison de leur désobéissance, choisissant de tourner le dos au divin non seulement par choix, mais aussi par conviction.

Leurs rébellions étaient impardonnables aux yeux du divin, car ils refusèrent d’aider les êtres humains, avançant que ces êtres possédaient le libre arbitre et que les servir équivaudrait à s’agenouiller devant eux.

Ces anges déchus furent exilés, et certains décidèrent même de venir sur Terre, propageant l’orgueil, la malhonnêteté et la désobéissance parmi les êtres humains.

Leur intention était de semer le chaos, la tromperie et les péchés, tout comme Adolf Hitler, qui, durant la Seconde Guerre mondiale, dirigea et instaura l’idéologie nazie en tant que chancelier allemand et dictateur du Troisième Reich.

À cette époque, son objectif était de conquérir un nouvel empire et d’étendre un vaste « espace vital » pour les Allemands, en expulsant la population locale.

Cette sinistre trajectoire met en évidence l’un des exemples tragiques de la manière dont ces anges déchus cherchent à exercer leur emprise sur le monde des humains.

Leur influence pervertie se propage tel un voile ténébreux, répandant la destruction et la haine à une échelle considérable.

Il est crucial de comprendre que ces événements sombres sont le résultat de manigances orchestrées par des démons, eux-mêmes souillés par des anges déchus, dans le but de déstabiliser et d’altérer notre réalité.

Cependant, malgré ces forces néfastes, l’histoire humaine est également tissée de résilience, de bonté et de courage.

Les individus ont su se dresser contre ces influences malveillantes, défendant les valeurs de paix, de justice et de compassion.

Cette lutte incessante entre les forces destructrices et les aspirations nobles continue de façonner notre monde aujourd’hui.

Dans cet équilibre entre l’obscurité et la lumière, entre la tentation du chaos et la quête de vérité, l’humanité demeure guidée par le choix, mais aussi par le libre arbitre.

Le choix de résister à l’obscurité, de surpasser les manigances démoniaques et de bâtir un avenir teinté d’espoir et de progrès.

Chaque nouvelle génération assume cette bataille, et il revient à chaque individu de participer à l’édification d’un monde meilleur.

Cela implique de repousser les ombres du passé et d’adopter la lumière de la compréhension, de l’acceptation, du pardon, de la tolérance et de l’amour.

D’un autre côté, certains anges qui avaient quitté les cieux pour prêter main-forte aux humains développèrent un lien particulier envers l’espèce humaine.

Ils remarquèrent que, malgré les batailles et les épreuves, la plupart des individus résistaient à la tentation de rejoindre les démons, qui cherchaient à les égarer et à corrompre leur cœur pur, empli de bonté, d’amour et de compassion.

Par la suite, plusieurs anges engendrèrent des descendants mi-anges sur Terre en développant des sentiments d’affection envers les femmes humaines, une réalité que le divin comprit et même encouragea vivement.

C’est ainsi que naquirent les demi-anges sur Terre, des êtres qui portaient en eux une dualité issue de l’influence des anges déchus, mais également des démons, résultant de la totale corruption de ces entités angéliques déchues.

Les demi-anges, malgré leur dualité héritée de l’influence des anges déchus, ont tendance à maintenir leur bonté innée, tandis que les anges déchus, corrompus et malveillants, exercent une influence démoniaque sur les individus, les poussant ainsi vers la cruauté.

Les disciples de la malveillance ont été initiés par des anges déchus, parmi lesquels « Lucifer » qui se distingua en tant que l’un des premiers à se rebeller, suivis par d’autres figures telles que Métatron, Mammon, Lilith et Asmodée.

Depuis lors, un combat incessant perdure entre les ténèbres et la lumière, entre les forces du bien et du mal, mettant en jeu d’un côté les anges, des êtres célestes emplis de pureté et de bienveillance, et de l’autre les démons, des entités maléfiques et corrompues, ainsi que leurs acolytes dévoués aux desseins maléfiques.

Malgré cette lutte enracinée au cœur de l’humanité, la lumière est destinée à l’emporter, car l’amour et la bonté finissent toujours par triompher.

Quelques anges déchus ont réussi à accéder au pouvoir, devenant ainsi des grands ducs et des trésoriers des enfers sur Terre, encourageant ainsi les possessions démoniaques.

Les sept péchés capitaux, à savoir l’orgueil, la gourmandise, la paresse, la luxure, l’avarice, la colère et l’envie, ont émané de leur nature, engendrant ainsi une multitude d’actions nuisibles et malveillantes.

Parmi ces anges déchus, des noms familiers tels qu’Azazel, Belzébuth, Pluton et Gobi sont aisément reconnaissables par leurs formes variées.

Ils peuvent se manifester sous l’apparence d’un serpent symbolisant le mal, d’une hyène symbolisant la malveillance, d’un lapin évoquant la peur, d’une libellule représentant l’illusion, voire d’un lion, symbole de la royauté et de la supériorité.

En contraste, des anges tels que Michel, Raphaël, Gabriel et Uriel, qui incarnent les quatre visages de Dieu, sont les créateurs des quatre éléments.

Considérés comme des archanges, leur rôle est encore plus élevé et crucial que celui des anges.

Ils se tiennent en contemplation de Dieu jour et nuit, diffusant la lumière de la connaissance divine, propageant la liberté, la bienveillance, la compassion et la miséricorde, tout en révélant les desseins divins.

Une distinction existe entre les anges et les archanges : le terme « Anges » englobe généralement tous les êtres spirituels qui servent Dieu et qui ont des missions spécifiques telles que le guidage et la protection.

En revanche, les « Archanges » occupent une position particulière dans la hiérarchie angélique, avec des nuances selon les traditions religieuses et ésotériques.

• Séraphins : Proches de Dieu, ardents comme le feu, ils louent en permanence ;
• Chérubins : Gardiens de la sagesse divine et des mystères ;
• Trônes : Médiateurs entre Dieu et les mondes inférieurs, associés à la justice ;
• Dominations : Gèrent les affaires célestes et dirigent les anges inférieurs ;
• Vertus : Supervisent les forces naturelles et les miracles ;
• Puissances : Guerriers célestes protégeant l’univers et maintenant l’ordre ;
• Principautés : Guident et influencent les nations et les groupes ;
• Archanges : Messagers importants et guerriers spirituels ;
• Anges Gardiens : Anges personnels attribués à chaque individu.

Il est essentiel de souligner que cette hiérarchie angélique découle de diverses traditions religieuses, théologiques et ésotériques, et qu’elle peut varier d’une source à l’autre.

Cependant, la mission des anges venus sur Terre pendant la Seconde Guerre mondiale de 1939 à 1945 s’est avérée plus complexe que celle durant la Première Guerre mondiale.

La présence des êtres démoniaques était plus importante, prolongeant ainsi la durée de ce conflit et en augmentant également l’ampleur des pertes humaines.

Gautier était descendu sur Terre dans le premier groupe de dix anges, tandis qu’Anthony appartenait au deuxième groupe et le suivait de près.

Amis dans les cieux, ils avaient prévu de se retrouver sur Terre, mais se sont rapidement perdus de vue au milieu de tous les bombardements perpétuels.

Après de longues journées de luttes ininterrompues et de conflits aux côtés des humains, ils se sont finalement retrouvés dans un campement établi à Colmar, une ville nichée dans la région du Grand Est, située au nord-est de la France, à proximité de la frontière avec l’Allemagne.

Colmar s’étend le long de la route des vins et est encerclée par des vignobles ; cette cité historique dévoile ses ruelles pavées, bordées de maisons à colombages, offrant un charme unique et un cadre de vie idyllique.

Au centre de la ville se dresse l’église collégiale gothique Saint-Martin, construite au XIIIe siècle, sur la place de la cathédrale.

Le campement était rudimentaire, constitué de quelques tentes et implanté à proximité d’une vaste étendue boisée, en plein cœur d’une forêt à proximité de Colmar.

Cette localisation leur offrait la possibilité de surveiller facilement toute personne qui s’approcherait du camp, sans échapper à leur vigilance.

Chaque jour, les soldats se rendaient au combat en suivant un système de roulement : ceux qui revenaient de leurs missions se reposaient, trouvant distraction dans des parties de jeux de cartes ou en profitant de quelques heures de tranquillité en fumant des cigarettes.

À tour de rôle, les soldats se relayaient pour effectuer des rondes autour du camp, veillant à ce qu’aucun individu ne s’approche du site.

C’est au cours de cette période qu’Anthony fit la connaissance de Claude, un homme de petite taille aux cheveux blonds et aux yeux bleus, doté de la capacité de prédire l’avenir.

Claude captivait ses compagnons en devenant une source de fascination et d’intrigue, ses prédictions donnaient souvent lieu à des débats animés et à des spéculations sur ce que le futur pourrait réserver.

Anthony, Claude et Gautier partageaient la même tente et, chaque fois que l’occasion se présentait, ils se réunissaient pour jouer aux cartes, s’installant sur le sol de leur abri à côté de leurs lits de camp.

Leur lien se fortifiait jour après jour à mesure qu’ils partageaient ces moments de camaraderie et de divertissement.

Malgré les circonstances tumultueuses qui les entouraient, ces instants de détente et de jeu leur offraient un précieux moment de répit.

— À toi de parier, Claude ! proposa Anthony.

— Je parie deux cigarettes et je relance de deux ! déclara Claude en remarquant qu’il avait un brelan d’as.

Chaque partie de cartes devenait un moment plaisant, une parenthèse dans leur réalité quotidienne constamment ponctuée de bruits, de dangers et d’incertitudes.

— Pour ma part, je me couche ! rétorqua Gautier.

— J’ai gagné un paquet de cigarettes ! constata Claude en posant son brelan d’as.

— Tu gagnes à chaque fois ! remarqua Gautier.

Alors que les ravages de la guerre se déployaient tout autour d’eux, ces moments simples partagés en compagnie, agrémentés de rires, de plaisanteries et de compétitions, se transformaient en une lueur d’espoir et de normalité.

Ils incarnaient la résilience de l’esprit humain face à l’adversité et soulignaient l’importance de l’amitié pour maintenir un semblant de stabilité dans un monde en proie à la tourmente.

Claude avait perçu qu’Anthony et Gautier étaient des anges, et il anticipait déjà un futur sombre pour eux, dans un avenir très proche.

Il devait les avertir qu’un conflit entre des anges et des démons se profilait à l’horizon, et qu’il restait peu de temps avant que cela ne se produise.

— Anthony, Gautier, il faut que je vous informe que je perçois un avenir obscur pour l’un d’entre vous deux, expliqua Claude.

— Vous êtes venus en aide aux humains, n’est-ce pas ? affirma Claude.

— Comment le sais-tu ? demanda Gautier en rassemblant les cartes.

— Je perçois des choses, j’ai cette capacité, expliqua Claude. Malheureusement, il prédisait également que Gautier ne sortirait pas indemne de cette confrontation et qu’Anthony devrait partir pour une tout autre mission.

Gautier redistribue les cartes et place le reste du paquet au centre, jette un coup d’œil à l’extérieur de la tente puis exprime avec détermination :

— Si tel est mon destin, je l’accepte !

— Je mise deux cigarettes, annonça Claude, remarquant qu’il a deux paires d’as.

— Pour ma part, je me couche, je n’ai même pas une paire, déclara Anthony.

— Encore gagné ! constata Anthony en observant les deux paires d’as de Gautier.

— Chance aux jeux, malchance en amour ! plaisanta Gautier en riant.

Chaque nouvelle journée, Anthony et Gautier s’engageaient courageusement dans le combat, aux côtés de leurs camarades de guerre.

Les tranchées étaient leur maison temporaire, un lieu de répit entre les affrontements où ils partageaient leurs espoirs et leurs craintes.

— On doit tenir bon, insista Anthony en fixant l’horizon chargé de fumée et d’incertitude.

— Oui, nos amis comptent sur nous pour les protéger, ajouta Gautier.

— Vous pensez à ce que vous ferez après la guerre ? demanda Claude.

— Je veux simplement rentrer chez moi, rétorqua Anthony avec un sourire triste.

— Et toi, Gautier ? interrogea Anthony.

Chaque matin, ils se levaient avec l’espoir que cette journée serait celle qui les rapprocherait de la fin de la guerre.

— Je veux que cette guerre se termine pour que personne d’autre n’ait à endurer ce que nous vivons, répondit Gautier avec détermination.

Les journées s’écoulaient dans un cycle implacable de combats acharnés, de moments de répit précieux, et de conversations où les soldats partageaient leurs espoirs et leurs peurs.

Les étoiles dans le ciel nocturne étaient les seuls témoins silencieux de leurs souffrances et de leur dévouement inébranlable.

La période de 1939 à 1945 fut une épreuve immense, où chaque affrontement représentait un combat pour la survie, et chaque décision revêtait l’importance vitale d’une question de vie ou de mort.

La solidarité entre les soldats représentait leur principale source d’inspiration et leur confiance en un avenir plus lumineux constituait le lien qui les maintenait en vie au milieu de cette tourmente historique.

— Un petit café ne serait pas de refus, plaisanta Gautier en brandissant son arme.

— Deux sucres pour moi, s’il te plaît, ajouta Anthony avec humour, couvert de boue.

— Quoi, ce jus de chaussette ?

— Non, je vais prendre une bière bien fraîche ! s’exclama Claude en riant, sachant pertinemment que de nombreuses brasseries avaient été touchées ou avaient dû réduire leur production en raison des ravages de la Seconde Guerre mondiale.

Les tranchées et les postes avancés étaient devenus leur deuxième maison, un refuge temporaire où ils trouvaient un semblant de sécurité.

Les nuits étaient souvent agitées, troublées par le bruit des explosions de bombes et le sifflement des balles.

Les étoiles, clignotant dans l’obscurité, semblaient être les seuls points de repère constants dans ce monde en constante évolution.

Pendant ces moments de répit, Anthony, Gautier, et leurs compagnons d’armes partageaient des histoires de leurs vies passées, de leurs espoirs pour l’avenir, et de leurs proches qu’ils avaient laissés derrière eux.

Chaque sourire, chaque rire étouffé par la gravité de la situation, était des rappels poignants de leur humanité dans un contexte marqué par la violence et la destruction.

Mais la détermination d’Anthony et de Gautier, ainsi que de leurs compagnons, restait inébranlable ; ils se soutenaient mutuellement et refusaient de céder au désespoir.

À chaque lever de soleil, une lueur d’espoir naissait, offrant une nouvelle opportunité de résister à l’ennemi.

Chapitre 3

La prophétie

Malgré les défis de la guerre, leur mission divine au service de l’humanité demeurait inchangée.

Ils cherchaient toujours à guider les âmes perdues vers leur propre lumière intérieure, même au cœur des ténèbres de la bataille.

Ils étaient l’espoir incarné, un rappel que même au milieu de la plus grande adversité, l’humanité pouvait trouver la force de persévérer, de se redécouvrir et de préserver l’avenir pour les générations à venir.

Peu de temps après, le redouté jour finit malheureusement par se concrétiser, confirmant ainsi les prédictions de Claude.

Pendant son tour de garde, alors que Gautier scrutait la forêt depuis le campement, il entendit le bruit d’une branche qui se brisait.

Il demeura vigilant, prêt à réagir et entreprit une observation minutieuse de son environnement ; un court moment après, il discerna des pas approchant dans sa direction.

— Qui est là ? demanda Gautier en brandissant son arme en direction de la forêt.

— Montrez-vous ! ordonna Gautier en pointant son arme avec assurance.

Un démon en apparence humain, répondant au nom d’Arik, apparut à Gautier alors qu’il montait la garde au camp militaire, pendant que ses compagnons d’armes dormaient.

Ce démon l’incita à se joindre à leur groupe de démons et à s’opposer à la volonté divine, en usant de n’importe quel prétexte pour le convaincre.

— Je te donne une dernière chance de rejoindre nos rangs ! lança Arik avec dédain.

Cependant, Gautier rejeta catégoriquement toutes les propositions, affirmant qu’il préférait perdre la vie plutôt que de transgresser les ordres divins.

Malgré les avertissements d’Arik concernant Gautier, un affrontement violent éclata subitement au cœur de la forêt dans une réalité parallèle à celle des humains.

Adoptant une apparence angélique, Gautier revêtit une armure éclatante et coiffa sa tête d’un casque orné de délicates plumes, agrémenté d’un halo lumineux.

Cette armure évoquait la légèreté et la pureté associées aux anges, le halo étant le symbole de leur nature céleste et de leur proximité avec la divinité.

Au centre de cette armure, un emblème captivant se dressait :

une étoile rayonnante surmontée d’ailes imposantes.

Cette combinaison symbolique incarne la lumière céleste et la transcendance propres aux anges, l’étoile gardienne de la sagesse divine se fondant harmonieusement avec les ailes pour illustrer la capacité de voyager entre les domaines terrestres et célestes.

En arborant avec fierté cet emblème, Gautier se révéla en tant qu’Anahel, dévoilant ainsi sa véritable essence tout en incarnant sa nature céleste et divine.

Pendant ce temps, Arik adopta l’apparence d’un démon, intensifiant ainsi son aura infernale et sa nature profondément sombre et corrompue.

Un casque richement orné de cornes recourbées surplombait sa tête, reflétant l’essence maléfique à travers des éléments tranchants et troublants qui évoquaient la malveillance et la puissance caractéristiques de ces créatures démoniaques.

Au centre de son armure, un emblème saisissant se distinguait : un crâne entouré de flammes tourbillonnantes.

Ce symbole, incarnant sa nature infernale et puissante, traduisait la dualité fondamentale de son être.

Le crâne évoquait la mortalité et la fin, tandis que les flammes représentaient la destruction, l’intensité ardente et le pouvoir infernal.

C’est ainsi, avec cet emblème, qu’Arik se présentait dans toute sa splendeur en tant que démon, dévoilant son côté sombre et son lien avec les forces démoniaques.

Leur confrontation se déroula dans un plan d’existence distinct, bien à l’écart des regards des observateurs et du campement où ses compagnons se reposaient paisiblement.

Les énergies célestes et infernales se mêlèrent dans ce royaume insaisissable, créant un ballet de forces invisibles, à l’abri des regards curieux.

Tandis que les compagnons de Gautier dormaient dans le campement, un duel se déroulait au-delà des frontières de la réalité tangible.

C’était un combat qui transcendait les limites de la perception commune, un affrontement d’une nature mystique qui ne pouvait être pleinement compris et vu que par ceux qui y étaient directement impliqués.

Gautier et Arik s’engagèrent dans un duel où chacun exposait tour à tour les motivations de leur présence sur Terre.

Avec une détermination inébranlable, Gautier déviait les attaques d’Arik à l’aide de son épée séraphique d’une main, une lame imposante agrémentée d’une émeraude étincelante.

Pendant ce temps, Arik libérait une férocité implacable, mettant tout son effort dans les frappes avec son épée Flamberge à deux mains, ornée d’un cristal de soufre.

À chaque échange de coups, Gautier s’efforçait de faire prévaloir l’ordre divin, et son épée scintillait de mille feux, tandis qu’Arik persistait dans sa quête, cherchant à le faire fléchir.

La confrontation entre Gautier et Arik exprimait leur résolution inébranlable et la lueur émise par l’arme de Gautier donnait l’impression de chasser les ténèbres nocturnes, restaurant ainsi la clarté.

Les coups portés par Gautier étaient chargés de la volonté de préserver la pureté de leur mission céleste, tandis qu’Arik lançait des attaques féroces, poussé par sa propre rébellion contre les décrets divins.

— En tant qu’ange Anahel, je suis ici pour soutenir les humains sur Terre et protéger leurs valeurs.

— Moi, Arik, je suis venu pour semer le chaos sur cette Terre qui n’abrite que désolation et désastre.

Les éclats de lumière et les fracas d’énergie se mêlaient dans cet affrontement cosmique, créant un spectacle saisissant dans les hauteurs célestes.

Les ailes d’Anahel, qui portaient Gautier dans sa défense des valeurs sacrées, s’étendaient avec grâce et puissance.

Pendant ce temps, la silhouette sombre d’Arik tournoyait avec une force infernale, alimentée par sa soif de renverser l’ordre divin.

Tout en haut, dans cet espace éthéré, la dualité entre le bien et le mal, entre la loyauté et la révolte, se cristallisait dans chaque échange.

Chaque instant de ce duel incarnait la lutte intérieure et extérieure, symbolisant le combat permanent entre la lumière et l’obscurité.

Alors que les étoiles scintillaient au loin, le destin des mondes semblait suspendu à ce duel.

Les battements d’ailes, les éclairs d’énergie et les paroles échangées dans cette bataille mystique résonnaient au-delà des cieux, porteurs de la grandeur et de la tragédie qui se déroulaient dans ce combat céleste.

Pendant le déroulement de ce conflit entre Anahel et Arik, Anthony se trouvait sur le champ de bataille, aux côtés de ses compagnons humains, engagé dans une guerre dont les motifs originels lui échappaient de plus en plus.

Il était témoin du fait que les humains s’entretuaient aveuglément, transformant ainsi ce conflit en un véritable drame.

Sentant son impuissance, il contemplait ce spectacle avec un profond sentiment de désolation, se sentant incapable de trouver un moyen d’arrêter cette atrocité.

Chaque détail de la scène lui échappait, et il était déconcerté par l’ampleur de la violence qui se déroulait devant ses yeux.

Au cœur du chaos, Anthony ressentait le poids écrasant de la responsabilité reposant sur ses épaules d’humain et sur ses ailes d’ange.

Chaque cri perçant, chaque bruit de balles ou d’explosions durant la bataille était un écho du défaut collectif de l’humanité à préserver la paix.

Les regards perdus de ses camarades d’armes reflétaient la même confusion et la même tristesse qui l’envahissaient au plus profond de son être angélique.

Même s’il scrutait le ciel à maintes reprises, en quête d’une réponse ou d’une explication à cette cruauté inexprimable, aucune réponse ne se manifestait.

Les nuages au-dessus de lui semblaient muets face à la violence qui se déroulait en bas.

Petit à petit, Anthony comprit que la solution pourrait ne pas provenir du ciel, mais plutôt de la force intérieure et de la détermination des êtres humains eux-mêmes.

Il prit conscience que la transformation essentielle devait émerger du cœur de chaque personne, de leur décision de renoncer à la violence et de s’orienter vers le chemin de la paix.

Quand il est finalement revenu au campement le lendemain matin, à la première lueur du jour, ses camarades l’ont immédiatement informé qu’un homme avait pénétré dans le campement la nuit précédente et avait grièvement blessé Gautier avec son arme pendant sa ronde.

En réalité, c’était l’épée du démon qui avait été l’instrument de sa mort, mais eux ne pouvaient pas savoir ce qui s’était réellement passé.

La nouvelle de la tragédie avait plongé le campement dans un profond deuil.

Agissant sans délai, Anthony se précipita en direction de la tente de l’infirmerie.

À son arrivée, une profonde tristesse l’envahit en découvrant son ami allongé sur un lit de camp, enveloppé de bandages sur sa poitrine.

La vision des blessures de Gautier et la réalité de la situation pesaient lourdement sur lui, accentuant son désir de mettre fin à la violence et de restaurer la paix.

Celui-ci lui résuma rapidement les événements qui s’étaient produits la nuit précédente :

— C’est le démon Arik qui est apparu, Anthony, expliqua Gautier.

— Il souhaitait que nous abandonnions notre engagement envers les humains pour rejoindre son camp ! précisa Gautier.

— J’aurais agi de la même manière que toi, Gautier, répondit Anthony.

— Il y a quelque chose que je dois te révéler, Anthony, confia Gautier.

Gautier et Anthony échangèrent un regard empreint d’effroi ; jamais ils n’auraient imaginé qu’un démon pourrait les retrouver aussi aisément.

— Il a prédit qu’il reviendrait et qu’une ombre planerait sur toute notre descendance ! raconta Gautier avec une profonde tristesse.

— Les paroles d’Arik étaient chargées d’une sombre prophétie, Anthony.

— Il m’a averti que notre descendance serait affectée par les conséquences de ce conflit, révéla Gautier.

Anthony observa Gautier avec une lueur d’inquiétude dans ses yeux lorsqu’il en prit connaissance.

— Mais que pouvons-nous faire ? demanda Gautier en levant les yeux vers les cieux.

— Les démons gagnent en nombre et certains humains se rallient à leur cause, remarqua Gautier.

— Dès ton retour aux cieux, informe le divin ! suggéra Anthony.

La gravité de la situation était palpable tandis qu’ils examinaient de près l’implication des démons et des humains dans cette guerre extrêmement préoccupante.

— Nous ne devons pas laisser cette guerre décider de notre sort et de celui des humains, Gautier, ajouta Anthony.

— Nous devons agir avec précaution et résolution pour protéger les humains et les générations futures, continua-t-il.

Gautier acquiesça, une détermination éclatant dans son regard angélique.

— Tu as raison, Anthony ! certifia Gautier.

— Nous ne laisserons pas la peur de l’avenir affaiblir notre détermination.

— Nous continuerons à défendre les valeurs divines et à guider les humains vers la lumière, quoi qu’il advienne ! conclut-il.

Leurs ailes se frôlèrent dans un geste de solidarité, symbolisant leur engagement envers leur mission et leur amitié indéfectible.

Alors que le destin se jouait dans les cieux et sur Terre,

Gautier et Anthony étaient déterminés à faire face à l’ombre menaçant de s’étendre sur leur descendance, en défendant courageusement la lumière qui guidait leur existence.

Pendant qu’il luttait contre la gravité de ses blessures, Anahel (connu sous le nom de Gautier) partagea également avec Sefist (connu sous le nom d’Anthony) le fait qu’il avait rencontré une jeune femme nommée Mauricette.

Leur rencontre avait conduit à la conception d’un enfant, et Gautier avait pressenti que cet enfant serait à moitié angélique.

Il demanda à Anthony de retrouver cette femme pour prendre soin de leur enfant et l’élever sur Terre à sa place.

La mission divine d’Anthony prit un autre tournant à ce moment-là, et il décida d’écouter son cœur en suivant cette nouvelle voie.

Il lui semblait crucial d’aider son ami Gautier en préservant sa lignée et en retrouvant Mauricette et leur futur enfant pour les protéger.

En tant qu’ange Anahel, Gautier savait qu’une fois qu’il mourait sous sa forme humaine sur Terre, il lui serait impossible de revenir, car les démons pourraient facilement le reconnaître.