Reset, l’antichambre - Caroline Legros - E-Book

Reset, l’antichambre E-Book

Caroline Legros

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Beschreibung

Frédérik et Francesca, métamorphosés en anges, affrontent Volac, un démon redoutable, dans une lutte épique où chaque choix façonne le destin. L’arrivée de Nathalia, innocente et pure, remet en cause les notions de bien et de mal, tandis que Volac, obsédé par les âmes mortelles, menace leur existence. À travers cette histoire, une réflexion profonde sur la vie, la mort et la rédemption se déploie, vous invitant à explorer les mystères de l’âme humaine et la complexité de l’univers.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Caroline Legros trouve dans l’écriture un refuge pour exprimer ses pensées et ses émotions profondes. Inspirée par son environnement, elle crée des histoires qui invitent les lecteurs à réfléchir et à explorer leurs propres existences. Dans "Reset, l’antichambre", elle aborde les mystères de la vie, la rédemption et la complexité de l’âme humaine, offrant une quête de sens et une célébration de la résilience.

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Caroline Legros

Reset, l’antichambre

Roman

© Lys Bleu Éditions – Caroline Legros

ISBN : 979-10-422-4188-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Avertissement

Cet ouvrage est une œuvre de fiction créée à partir de l’imagination de l’auteure.

Les personnages, les lieux et les événements décrits sont purement le fruit de cette créativité et ne sont en aucun cas basés sur des personnes réelles, des endroits existants ou des faits réels.

Toute ressemblance avec des situations du monde réel serait donc purement fortuite.

Dans un monde où les chemins semblent prédestinés, l’aspiration à une réécriture personnelle de nos histoires résonne comme un murmure d’espoir.

C’est dans cette quête d’authenticité que se trouvent nos protagonistes, Frédérik et Francesca.

Alors que leurs pas les mènent sur des sentiers incertains, les échos du passé se mêlent aux promesses de l’avenir, esquissant ainsi la trame d’un destin en devenir.

Frédérik et Francesca incarnent la lutte pour une vie authentique, une quête d’identité qui transcende les limites imposées par la société.

Leurs histoires, comme des fils entrelacés dans le tissu du temps, révèlent les nuances subtiles de l’expérience humaine et les possibilités infinies de transformation.

C’est ainsi que s’ouvre ce roman intitulé Reset, l’antichambre, une invitation à plonger dans les méandres du temps, à explorer les nuances subtiles de l’expérience humaine.

Chaque page résonne comme une promesse de métamorphose, offrant une renaissance à ceux qui osent défier les limites de leur existence.

Préparez-vous à un voyage captivant où les frontières entre le passé, le présent et le futur s’estompent, et où les récits individuels se fondent dans la symphonie universelle de la vie.

Car dans cet univers fascinant, chaque instant offre une opportunité de transformation, chaque choix une possibilité de réinvention.

Bienvenue dans l’antichambre du changement.

Caroline Legros

Introduction

Au cœur de mon roman captivant, Reset, l’antichambre, se dessine avec finesse le portrait de Frederik et Francesca, un homme et une femme évoluant au rythme doux d’une vie ordinaire, ancrée dans une petite ville paisible à proximité de leur lieu de travail.

Chaque matin, le réveil de Frederik et Francesca s’opère à la même heure, amorçant un rituel immuable où chaque geste est minutieusement orchestré.

Leur quotidien, leur lieu de travail, leurs habitudes, tout se déroule selon une chronologie précise, où rien n’est laissé au hasard.

Frederik et Francesca cultivent une affection profonde pour cette routine impeccable, considérant l’ordre et la régularité comme des piliers sacrés de leur existence.

Leur travail, leurs méthodes, leur organisation, tout est soigneusement agencé, écartant toute perturbation dans leur quotidien bien réglé.

Chaque jour de la semaine suit le même schéma, chaque heure est minutieusement définie, et chacun trouve un réconfort dans cette stabilité rassurante et cette immuabilité.

Les imprévus et les changements, ils les fuient, car ils ébranlent leur quiétude bien ordonnée.

Pourtant, au plus profond de leur cœur, réside le désir latent de changement, d’une vie alternative qui aurait pu être la leur.

Une vie qu’ils pourraient envisager d’explorer, mais la crainte de s’y investir les retient captifs, prisonniers des routines familières qui façonnent leur quotidien.

Pourtant, dans l’ombre de leur routine rassurante, Frederik et Francesca rêvent d’une métamorphose, d’une vie alternative où les notes de leur passé résonneraient différemment.

Cependant, leur place se trouve ailleurs, dans un lieu qui les conduira bien au-delà de leurs espérances, un endroit où le changement ne sera pas un adversaire, mais le catalyseur d’une aventure des plus extraordinaires.

Au fil des pages de cette histoire captivante, Frederik et Francesca émergent comme un miroir réfléchissant de nombreuses vies ordinaires, leurs caractères de plus en plus complexes se dévoilant au gré des détails de leur quotidien, des relations qu’ils entretiennent, et des événements marquants qui ponctuent leur existence.

Leurs recherches de stabilité, leurs résistances aux changements, et leurs attachements à une routine bien établie résonnent de manière universelle.

Frederik et Francesca ne sont pas simplement des protagonistes, mais une représentation poignante de ces nombreux individus qui, comme eux, naviguent à travers les eaux calmes de la familiarité par peur de l’inconnu.

Nombreuses sont les âmes qui, tout comme Frederik et Francesca, s’accrochent à la sécurité de leurs habitudes, façonnant leur quotidien autour d’une chronologie immuable.

Les amis qui demeurent inchangés depuis le lycée, les rituels inchangés, la résistance au bouleversement, etc., tous ces éléments font écho à une réalité partagée par beaucoup.

Frederik et Francesca deviennent ainsi le porte-étendard d’une expérience humaine commune, une incarnation des craintes et des aspirations qui animent un grand nombre d’entre nous.

Dans leur quête de stabilité, ils reflètent une quête universelle de sécurité et de prévisibilité que beaucoup partagent.

Leurs personnages deviennent ainsi une fenêtre ouverte sur les interconnexions émotionnelles et psychologiques qui attachent tant d’individus à des routines bien établies.

Les lecteurs sont invités à se reconnaître dans les luttes intérieures de Frederik et Francesca, explorant ainsi les facettes communes de l’expérience humaine et découvrant que, dans leur singularité, ils incarnent également une part de chacun de nous.

Le destin, ce fil mystérieux tissé par les étoiles, s’évertue à prendre les rênes de la vie de Frederik et de Francesca, les guidant inexorablement vers une destination inattendue.

Un changement radical s’annonce, une nouvelle vie se profile à l’horizon, un chemin que tant d’entre nous désireraient emprunter, mais auquel nos peurs, nos habitudes tenaces et nos contraintes nous refusent l’accès.

C’est dans ce tournant inattendu qu’ils se trouvent entraînés, un scénario imprévu qui dévoile les coutures fragiles de la routine qu’ils avaient soigneusement tissée autour d’eux.

Les certitudes vacillent, les repères familiers s’effacent, et l’incertitude devient le nouveau compagnon de route.

Au-delà du destin, Frederik et Francesca deviennent l’incarnation de la quête universelle du changement, une aventure où la peur de l’inconnu cède la place à la promesse d’une métamorphose profonde.

Les résistances internes et les chaînes du quotidien se fissurent devant l’opportunité d’une nouvelle vie, révélant ainsi la puissance transformatrice du destin qui, parfois, agit en dépit de nos propres desseins.

Chaque pas de Frederik et de Francesca vers cette nouvelle direction éveille un écho chez le lecteur, suscitant la réflexion sur les occasions manquées dans nos propres vies, les changements que nous avons hésité à entreprendre par crainte de l’inconnu.

Frederik et Francesca deviennent ainsi le miroir où se reflètent les aspirations cachées de chacun, un rappel poignant que par-delà les sentiers battus, une aventure extraordinaire peut attendre ceux qui osent défaire les liens du connu pour explorer l’inconnu.

Au rythme délicat et irréversible du temps qui passe, je vous convie à une danse littéraire où la trame subtile de la vie quotidienne s’entrelace autour de deux destins, Frédérik et Francesca.

Leurs vies, autrefois ancrées dans la monotonie, prennent un virage inattendu, se transformant en une épopée imprévisible, tissée par les fils mystérieux du destin.

Préparez-vous à plonger dans les replis envoûtants de cette histoire où l’ordinaire se pare de l’extraordinaire, chaque page dévoilant un nouveau secret de leur destinée entrelacée.

Au cœur de mon œuvre, Reset, l’antichambre, réside une interrogation fondamentale qui trouble l’esprit de l’humanité depuis des temps immémoriaux : que devient notre essence après notre dernier souffle ?

Est-ce la fin définitive de notre être ou l’avènement d’une nouvelle aventure dans un royaume inconnu ?

Je vous convie à cheminer aux côtés de deux âmes liées par un lien indéfectible, une mère et sa fille, alors qu’elles se retrouvent confrontées à l’inexplicable.

Chaque mot est sélectionné avec soin pour peindre un tableau vivant des expériences de Frederik et Francesca, dont le destin est étroitement entrelacé.

À mesure que l’histoire progresse, les détails de leur vie quotidienne prennent vie avec une précision minutieuse, permettant aux lecteurs de s’immerger pleinement dans leur réalité.

Dans l’ombre de leur routine bien ordonnée, les désirs refoulés de changement et d’aventure émergent progressivement, ajoutant une profondeur supplémentaire à leurs personnages.

Les lecteurs sont invités à partager leurs luttes intérieures, leurs rêves inassouvis et leurs peurs les plus profondes, créant ainsi un lien émotionnel fort entre le lecteur et les protagonistes.

Au fur et à mesure que Frederik et Francesca s’ouvrent à l’inconnu, les descriptions évocatrices les emmènent dans un voyage à travers les méandres de l’existence humaine.

Chaque tournant inattendu du récit résonne avec une vérité universelle, offrant des perspectives nouvelles et stimulantes sur la vie, la mort et le pouvoir transformateur du destin.

Reset, l’antichambre est une odyssée littéraire captivante qui explore les profondeurs des mystères de l’existence humaine, plongeant dans les notions de vie, de mort et de l’au-delà.

C’est une invitation à embrasser l’incertitude et à se libérer des chaînes de la routine, rappelant que la vie est pleine de surprises et que chaque jour offre une nouvelle occasion de réinventer son existence.

J’ai écrit ce roman avec l’espoir de susciter la réflexion chez les lecteurs sur leur propre existence et leur place dans l’univers, tout en leur apportant du réconfort et de l’espoir face au mystère de la mort.

Avec mes remerciements,

Caroline Legros

Chapitre 1

La mort et ses mystères

La mort, cette transition mystérieuse, est souvent perçue comme la fin de notre existence terrestre, mais pour certains, elle représente peut-être le début d’une autre forme de vie, comme une sorte de renaissance.

Ce sujet, souvent tabou pour beaucoup de personnes et de cultures et empreint de peur, suscite des questionnements profonds sur ce qui advient après notre départ physique de ce monde terrestre, notre planète Terre.

Dans un coin reculé de la ville, une femme et sa fille se trouvaient assises, les mains entrelacées, contemplant le coucher du soleil.

Elles partageaient un moment de quiétude, évoquant les récits de ceux qui ont traversé les âges.

Soudain, elles furent enveloppées par une présence mystérieuse, comme si le voile entre les mondes s’était estompé.

C’était la Mort, se présentant à elles dans un tourbillon de mystère et de récit captivant.

La conscience humaine, cette essence intérieure, nous accompagne tout au long de notre vie, influençant nos choix et nos comportements.

Certains la décrivent comme une intuition, une voix intérieure, une boussole morale qui dépasse notre enveloppe physique.

Elle nous rappelle notre nature complexe, bien au-delà de la somme de nos parties physiques, possédant une essence mystérieuse qui défie notre compréhension.

Jusqu’au jour où la mort nous confronte à notre finitude, laissant derrière nous un legs de souvenirs, de regrets et de remords.

Au-delà de notre disparition physique, certaines croyances suggèrent qu’une nouvelle aventure commence, que notre âme poursuit un voyage vers une destination inconnue.

Après notre départ physique, notre empreinte se perpétue à travers les récits de ceux qui nous ont connus et aimés.

Nos actions, nos paroles et nos choix résonnent dans le monde matériel que nous laissons derrière nous.

Chaque souvenir partagé devient un fil tissé dans le tissu de l’existence, prolongeant ainsi notre influence bien au-delà de notre passage sur cette Terre.

Les différentes croyances et traditions culturelles offrent des perspectives variées sur ce qui se passe après la mort.

Certaines soulignent l’idée d’un au-delà, un royaume où les âmes se retrouvent pour un repos éternel et où la vérité ultime est révélée.

D’autres mettent l’accent sur le cycle de la vie et de la mort, où notre âme se réincarne dans un nouveau corps pour poursuivre son évolution spirituelle.

La mort, un mystère omniprésent dans l’expérience humaine, continue d’interroger notre perception de la vie et de l’existence.

Est-ce simplement la fin de notre voyage terrestre, ou bien marque-t-elle le seuil d’une transition vers un domaine bien plus vaste et insaisissable ?

Dans cette narration, riche en émotions et en mystères, la mort s’insinue de manière inattendue dans la vie quotidienne d’une femme et de sa propre fille.

Non seulement elle leur dévoile son propre récit captivant, mais également ceux d’autres êtres qui ont traversé les âges.

Plongées dans un monde d’une profondeur insoupçonnée, cette femme et cette jeune fille sont confrontées à une fusion mystique des mystères de la vie et de la mort, où les frontières entre la réalité et l’inconnu s’effacent lentement.

Ces rencontres avec la mort et ses récits les transportent dans une réflexion profonde sur la nature même de la vie, de la mort et de l’éternité, ébranlant leurs certitudes et élargissant leurs horizons vers des territoires inexplorés de la conscience humaine.

Cette expérience transforme leur perception, leur offrant un nouvel éclairage sensoriel sur leur propre existence et sur le sens profond de la vie.

Au cœur de ce récit envoûtant se révèle la quête profonde de deux âmes en quête de sens, plongeant dans la beauté et la complexité de l’existence humaine.

Chapitre 2

La rencontre

Depuis bientôt deux longues heures, une mère est assise sur un banc et attend patiemment dans un grand établissement de santé, le regard rivé sur sa fille Nathalia qui s’amuse avec sa poupée de chiffon, acquise à l’entrée de cet immense complexe médical regroupant plusieurs professionnels de santé.

Le bruit incessant des pas dans les couloirs résonne dans leurs oreilles, mêlé aux murmures des autres personnes attendant des nouvelles de leur proche.

L’odeur âcre de désinfectant flotte dans l’air, piquant légèrement les narines de la mère. Entre deux soupirs silencieux, elle laisse son esprit vagabonder, se remémorant les moments passés avec sa fille et son mari quelques heures auparavant.

Nathalia, cette petite fille aux yeux brillants et au sourire espiègle, lui rappelle à chaque instant pourquoi elle est là, pourquoi elle attend avec une telle impatience malgré la lourdeur du temps qui s’écoule.

Et tandis que Nathalia se perd dans son monde imaginaire avec sa poupée, la mère se laisse emporter par ses pensées, se demandant ce que l’avenir leur réserve, comment elles surmonteront ensemble les épreuves à venir.

Elle ne peut s’empêcher de ressentir une pointe de crainte mêlée à l’espoir qui brûle toujours en elle, comme une flamme vacillante dans l’obscurité.

C’est dans ces moments d’attente, entre l’impatience et l’appréhension, que cette mère réalise à quel point la vie est fragile et précieuse, et combien chaque instant passé avec Nathalia est un trésor à chérir.

L’établissement s’étend sur plusieurs étages, formant un vaste pôle médical aux spécificités distinctes.

Ses murs épais, d’un blanc immaculé, sont ornés d’une multitude de portes et d’escaliers, créant ainsi un labyrinthe hospitalier aux allures intimidantes.

D’autres personnes, toutes aussi anxieuses qu’elle, attendent dans une salle d’attente, toutes partageant la crainte d’une mauvaise nouvelle imminente.

Il y a quelques heures à peine, son époux Rafael était parti au travail, mais un accident est survenu sur la route alors que cette mère allait déposer leur fille à l’école.

Les souvenirs de ce matin tragique lui reviennent en mémoire, regrettant de l’avoir laissé partir dans les conditions météorologiques difficiles, avec de la neige et du verglas sur la route puis elle se rappelle avoir entendu le téléphone sonner.

Chaque mot de cette conversation est maintenant gravé dans sa mémoire, comme une lame qui lui transperce le cœur à chaque rappel.

Maintenant, elle est là, assise dans cette pièce, dans l’attente angoissante que le médecin vienne lui annoncer l’état de santé de son mari, qui lutte pour sa vie de l’autre côté d’une grande porte, où médecins, infirmiers et anesthésistes s’activent pour le sauver.

Dans cette épreuve d’attente sans fin, chaque seconde semble s’étirer dans une lenteur oppressante, accentuant le fardeau du temps qui s’écoule.

Elle reste assise, se levant parfois pour reprendre sa place, tandis que chaque minute devient une éternité insupportable, rendant l’attente presque insoutenable.

Elle guette chaque sortie de la grande porte, espérant voir un médecin venir vers elle. Mais lorsqu’un médecin finit par sortir, il ne se dirige pas dans sa direction.

— Maman ? demande alors Nathalia.
— Oui, ma chérie ? répond sa mère Michaela.
— Il est où papa ?

Nathalia, âgée de 6 ans, aux yeux verts de sa mère et aux cheveux châtain clair de son père, est encore dans cette innocence de l’enfance où les choses ne sont pas perçues de la même manière que les adultes.

— Ton papa a eu un accident avec la voiture.
— Des docteurs sont en train de le soigner, ma chérie, répond sa maman, les émotions se lisant sur son visage.
— Maman ? redemande Nathalia.
— Oui ? répond sa maman.
— Je peux me balader avec ma poupée ?
— Oui, mais ne t’éloigne pas trop, ma chérie, papy et mamy vont bientôt arriver !
— D’accord ! répond Nathalia

Nathalia, les bras enlacés autour de sa poupée de chiffon, est soudainement prise de court par un bruit perçant qui la fait reculer brusquement, éveillant sa curiosité enfantine.

Elle se démêle doucement de l’étreinte inquiète de sa mère, restée en suspens dans la salle d’attente, où l’anxiété flotte dans l’air comme une légère brume.

Ses pas légers résonnent harmonieusement avec les bruits ambiants alors qu’elle entonne une mélodie familière, ajoutant ainsi une touche de douceur à l’atmosphère animée de l’hôpital.

Ses yeux brillants comme des étoiles absorbent avidement chaque détail du décor, se nourrissant de la diversité des visages, des mouvements pressés du personnel médical et des murmures indistincts qui emplissent les couloirs.

Les couloirs fourmillent d’activité, peuplés de patients anxieux et de visiteurs affairés, tandis que les infirmières et les médecins se frayent un chemin avec détermination à travers ce labyrinthe de soins.

Nathalia observe avec fascination les uniformes blancs virevoltants et les machines médicales qui bourdonnent en arrière-plan, créant une symphonie particulière propre à cet environnement.

Son regard enfantin est attiré par les couleurs vives des affiches décoratives qui tapissent les murs, contrastant avec les tons neutres des uniformes et des équipements médicaux.

Les senteurs familières de désinfectant et de café se mêlent subtilement dans l’air, ajoutant une dimension sensorielle à son exploration.

Poursuivant son périple intrépide, elle s’éloigne peu à peu de la salle d’attente pour se retrouver dans le couloir principal menant aux chambres des patients.

Les portes s’ouvrent et se referment régulièrement, dévoilant des fragments de vies suspendues entre espoir et appréhension, créant ainsi une atmosphère chargée d’émotions contradictoires.

Malgré cette tension palpable, Nathalia demeure insouciante, plongée dans sa propre petite aventure au sein de ce monde étrange et fascinant.

Sa poupée de chiffon serrée contre elle, elle fredonne doucement, insufflant ainsi une touche de légèreté dans ce décor souvent empreint de gravité.

Alors qu’elle poursuit sa déambulation, Nathalia remarque des silhouettes indistinctes, presque translucides, se mouvant avec grâce dans les couloirs.

Intriguée, elle s’approche avec une innocence enfantine, observant avec fascination leur déplacement fluide et silencieux d’une pièce à l’autre.

L’une de ces silhouettes semble surprise de son attention et de sa capacité à la distinguer si clairement dans cet univers hospitalier.

— Bonjour ! dit-elle, sa curiosité évidente.

La personne, qui pour beaucoup aurait semblé être un fantôme, une entité mystérieuse ou peut-être même une hallucination, interrompt son mouvement et se tourne vers la jeune fille.

— Bonjour ! répond-elle.

Que faites-vous ? demande Nathalia, les yeux brillants d’excitation.

— Nous venons en aide aux personnes sur Terre, répond la personne.
— D’accord ! répond Nathalia, son visage s’illuminant de joie.

Elle fixe avec une concentration intense la silhouette énigmatique qui se tient devant elle, une aura de lumière intense émanant de sa personne alors qu’elle lui adresse la parole.

Nathalia remarque avec émerveillement que les pieds de cette personne ne touchent pas le sol et distingue distinctement les contours de ses ailes étendues dans son dos, créant une image aussi magnifique que mystérieuse.

Émerveillée par cette rencontre inhabituelle, Nathalia ne peut s’empêcher de poser des questions à la silhouette éthérée, curieuse d’en apprendre davantage sur ce monde mystérieux qui semble coexister avec le sien.

Avec une douceur empreinte de candeur, elle tend sa poupée de chiffon vers l’être translucide, lui offrant ainsi une invitation tacite à s’approcher.

La silhouette, bien que surprise par cette interaction, semble se prêter au jeu avec bienveillance.

Elle s’approche lentement de Nathalia, ses mouvements fluides empreints d’une grâce irréelle.

Une aura paisible émane de cette figure insaisissable, apportant un calme bienvenu dans l’agitation de l’hôpital.

Captivée par la présence envoûtante de cette silhouette éthérée, Nathalia ressent une connexion inexplicable avec cet être qui semble flotter entre les mondes.

Son sourire rayonne d’une chaleur intérieure, exprimant plus que des mots ne pourraient jamais le faire, comme si elle tentait de tisser des liens à travers les mystères de l’âme.

Dans cet instant figé dans le temps, elle se sent transportée vers un univers où les frontières entre le tangible et l’illusoire s’estompent, où la magie danse en harmonie avec la réalité.

Pour Nathalia, cette rencontre devient un moment sacré, un éclair de grâce et d’émerveillement au cœur même de la routine quotidienne de l’hôpital.

Alors que les autres passants semblent ignorer la présence de cette silhouette insaisissable, pour Nathalia, c’est comme si elles partageaient un secret profond, un lien mystique qui dépasse la simple compréhension humaine.

Elle sait que cette rencontre restera gravée dans sa mémoire comme une expérience unique, un cadeau précieux dans le flot monotone de la vie.

Tandis que la silhouette s’éloigne lentement, se fondant à nouveau dans l’atmosphère de l’hôpital, Nathalia est submergée par une vague de reconnaissance et de bonheur.

Elle sait que cette rencontre magique la suivra comme une étoile brillante, éclairant son chemin dans les jours à venir, même lorsque les ombres menaceront de l’obscurcir.

Poursuivant sa balade, sa poupée de chiffon serrée contre elle, Nathalia est sur le point de passer à une autre rencontre.

Une autre silhouette se dessine à l’horizon, éclipsant la lumière bienveillante qui a précédé. Cette nouvelle figure, enveloppée dans l’ombre, éveille en elle un sentiment de prudence.

Sortant d’une chambre, cette silhouette sombre semble étrangement détachée de l’atmosphère réconfortante qui régnait auparavant dans le couloir.

Nathalia observe avec une inquiétude naissante cette présence qui évoque des intentions radicalement différentes de celles de l’être bienveillant précédent.

Puis, dans un contraste saisissant, une autre personne se présente, arborant une ressemblance frappante avec la silhouette sombre.

Cette nouvelle venue, avançant avec une assurance gracieuse à travers les couloirs labyrinthiques du complexe médical, attire immédiatement l’attention de Nathalia.

Ses yeux s’écarquillent d’émerveillement alors qu’elle observe cette silhouette qui semble flotter dans les airs avec une grâce céleste.

Des ailes scintillantes, iridescentes de mille feux, émanent de son dos, ajoutant une touche de magie à sa présence déjà captivante.

— Bonjour ! s’exclame la nouvelle venue avec un sourire chaleureux.
— Toi aussi, tu aides les gens sur Terre ? demande Nathalia, curieuse.

La silhouette translucide s’approche de Nathalia pour discuter avec elle :

— Oui, tout comme elle ! répond la personne, aussi lumineuse que son prédécesseur.
— Alors toi, tu es un garçon ! constate Nathalia, ravie.
— Oui, et elle, c’est une fille ! confirme-t-il avec gentillesse.
— Je m’appelle Frederik, et elle, c’est Francesca ! ajoute-t-il.
— Moi, je m’appelle Nathalia ! s’exclame-t-elle avec enthousiasme.
— Ton papa est aussi ici, Nathalia, explique Francesca.
— Nous sommes allés lui rendre visite ! annonce Frederik doucement.
— Oui, il a eu un accident de voiture, explique Nathalia avec un soupçon de tristesse.

Une infirmière qui sortit d’une pièce où un malade se trouvait regarda bizarrement Nathalia qui était en train de parler, et lui demanda :

— Bonjour ! ça va ? tu t’es perdu ?
— Non, ça va, je parle avec mes nouveaux amis, répond Nathalia.
— Elle ne peut pas nous voir ! explique Frederik.
— Ah bon ? demande Nathalia.
— C’est dommage ! ajoute-t-elle.

L’infirmière, constatant que Nathalia ne faisait rien de mal, se dirigea vers une autre chambre avec son chariot.

La fatigue se lisait sur son visage, marqué par les heures passées au service des patients.

Il lui restait encore beaucoup à accomplir avant de pouvoir rentrer chez elle, mais elle continuait à faire preuve d’une détermination sans faille pour prendre soin de ceux qui avaient besoin d’elle.

Alors qu’elle avançait dans le couloir, l’infirmière croisa d’autres membres du personnel médical, échangeant des regards de compréhension et de soutien.

Malgré la fatigue évidente, son professionnalisme et son dévouement ne faiblissaient pas, rappelant à chacun la noblesse de leur mission commune : prendre soin des patients avec compassion et compétence.

Lorsque tout d’un coup Nathalia à une idée qui lui vient à l’esprit :

— Je vais appeler ma maman, elle sera heureuse de vous rencontrer !

Nathalia est heureuse d’avoir de nouveaux amis, elle s’empresse de retourner auprès de sa mère pour tout lui raconter en détail :

— Maman !
— Oui, Nathalia ?
— Viens, je vais te présenter à mes nouveaux amis !

Michaela se demande qui pourraient être ces nouvelles connaissances, sachant qu’elle et sa fille sont à l’hôpital ; cependant, elle choisit quand même de la suivre.

— Tu viens, maman ?
— Oui Nathalia, j’arrive ! répond sa mère.

Un docteur surgit à ce moment-là de façon inattendue alors que Nathalia était heureuse de présenter ses nouveaux amis à sa mère, le docteur s’approche d’elle l’air inquiet dévoilant une lourde tragédie à l’état de santé de son époux qui s’avère très critique voir bien plus.

— Docteur, comment va mon mari ?
— Madame, asseyez-vous ! demande le docteur.

La mère de Nathalia s’installe précipitamment sur le siège, son manteau enroulé autour d’elle et son sac posé sur ses genoux, captivée par chaque mot prononcé par le docteur, une tension palpable mêlée de crainte et d’angoisse emplissant l’air autour d’eux.

— Votre mari, à son arrivée, était dans un état critique, le choc a été violent et malgré tous nos soins il n’a pas pu…

À l’écoute de ces paroles déchirantes, la mère de Nathalia s’effondre en larmes, son corps secoué par des sanglots incontrôlables.

Nathalia, les yeux emplis d’une incompréhension profonde, adresse à sa mère un regard empreint de questionnement, ses mains agrippant nerveusement sa poupée de chiffon.

— Maman, il est où papa ?
— Vient ici ma chérie, papa ne reviendra pas, il est…

Le docteur devant la gravité de la situation répondu à la place de la mère de Nathalia en choisissant bien ses mots de façon à ne pas choquer l’enfant âgé de 6 ans.

— Mademoiselle, ton papa a eu un grave accident, il s’est endormi pour toujours.
— Mais il va se réveiller ? il est simplement fatigué, papa !
— Malheureusement… répond le médecin sans pouvoir poursuivre.
— Il est où papa ? demande Nathalia à sa mère.

Nathalia fixe sa mère de ses yeux verts, ses doigts serrant sa poupée avec une force réconfortante contre sa poitrine.

Voyant les larmes couler sur le visage de sa mère, elle se sent désemparée et se tourne instinctivement vers ses nouveaux amis Francesca et Frederik qui s’approchent doucement d’elle, leurs ailes immaculées se déployant avec grâce autour d’eux.

— Nathalia, ton papa a rejoint le ciel, il est avec nous à présent ! explique Francesca.
— Il va rejoindre sa famille dans le ciel ! explique Frederik à son tour.
— D’accord !
— Il va revenir me voir ? demande Nathalia en regardant Frederik.
— Oui, mais pas tout de suite ! explique Frederik.

Dans un moment d’une importance capitale, Francesco et Isabella, les grands-parents aimants de Nathalia, firent leur entrée dans la salle d’attente de l’hôpital, leurs pas chargés d’anxiété résonnant dans le silence oppressant.

En un battement de cœur, leurs regards se fixèrent sur Michaela, leur fille par alliance, et sur Nathalia, leur petite-fille, dont le visage empreint d’inquiétude laissait transparaître la gravité de la situation.

Un frisson d’angoisse parcourut leur échine alors qu’ils prenaient conscience que la santé de leur fils unique Rafael était bien plus précaire qu’ils ne l’avaient redouté.

— Michaela ! s’exclamèrent-ils avec une émotion palpable, se précipitant vers elle pour lui offrir un soutien silencieux dans cette épreuve.
— Docteur… ? notre fils ? bredouilla Francesco, son regard implorant se tournant instinctivement vers le médecin en quête d’espoir.

D’un mouvement de tête lent et solennel, le médecin confirma leurs pires craintes.

À ce moment précis, Francesco et Isabella, les parents dévoués de Rafael, se retrouvèrent submergés par un torrent de sanglots, leurs cœurs brisés par l’incapacité de contenir leur désespoir face à la détresse de leur fils bien-aimé.

Leurs visages étaient marqués par l’angoisse alors qu’ils se tenaient devant le médecin, dont la voix empreinte de compassion tentait d’apaiser leur douleur, révélant la gravité de la situation.

Leurs joues étaient mouillées de larmes tandis que leurs mains se pressaient l’une contre l’autre, témoignant d’une émotion presque insoutenable.

— Nous avons tout tenté, expliqua le docteur d’une voix empreinte de sollicitude, chaque mot chargé de poids face à la triste réalité qui se présentait.

Son regard compatissant balayait la pièce, cherchant à trouver ne serait-ce qu’un soupçon de réconfort pour cette famille brisée.

— Mais malheureusement, malgré nos efforts, il n’a pas survécu à l’accident, ajouta-t-il avec un soupir, laissant un silence pesant s’installer dans la pièce alors que l’ampleur de la perte se faisait sentir.

Les beaux-parents de Michaela échangèrent un regard empreint de tristesse, se comprenant mutuellement sans un mot.

Ils étaient conscients que leur univers s’était effondré et que la douleur à venir serait dévastatrice.

À ce moment précis, les parents de Rafael et Michaela, son épouse, réalisèrent avec une douleur lancinante que Rafael n’avait pas survécu à l’accident, plongeant leur existence dans une obscurité accablante.

Les battements sourds de leurs cœurs brisés semblaient résonner dans la pièce, tandis que le poids du chagrin s’abattait sur leurs épaules déjà affaiblies par la tragédie.

— Docteur, pouvons-nous le voir ? demandèrent-ils d’une seule voix.
— Oui, venez avec moi, répondit le médecin avec douceur, guidant les parents et son épouse vers la salle de réanimation où reposait le corps inerte de Rafael.

Accompagnés par le médecin, Francesco, Isabella ainsi que Michaela accompagné de sa fille avancèrent lentement, leurs pas résonnant dans le silence solennel.

Le visage paisible de Rafael était posé sur un lit dans une salle d’examen, semblant enveloppé dans un sommeil éternel, son expression sereine témoignant de la quiétude qui l’avait envahi.

Alors qu’ils se tenaient près de lui, leurs cœurs brisés par le chagrin, ils prirent un moment pour s’assurer que leur cher Rafael avait trouvé la paix dans le royaume céleste.

Pendant ce temps, Rafael se tenait debout dans la pièce, sur un autre plan d’existence, observant impuissant la scène déchirante qui se déroulait sous ses yeux.

Son esprit était enveloppé d’une confusion et d’une perplexité profondes alors qu’il tentait de comprendre pourquoi il venait d’assister à sa propre mort.

Pendant ce temps, Nathalia, la jeune fille de Rafael, observait attentivement les deux anges et son père, une lueur curieuse illuminant ses yeux.

À travers son regard empreint d’innocence, elle semblait saisir un monde subtil, préservé de l’influence du matérialisme et des pensées restrictives qui tourmentent souvent les adultes.

Sa pureté d’esprit lui permettait de saisir intuitivement les dimensions plus profondes de la réalité qui échappaient souvent aux perceptions des adultes englués dans les préoccupations terrestres du quotidien, comme si elle possédait un accès privilégié à un royaume de compréhension supérieure.

— Papa ! dit-elle soudainement en voyant son père, dont l’apparence était maintenant chargée de lumière, dans un état de transcendance, ses yeux écarquillés de surprise et d’émerveillement face à cette vision extraordinaire.
— Ma fille ! répondit Rafael en tentant de la prendre dans ses bras, mais une tristesse profonde s’empara de lui lorsqu’il réalisa qu’il ne pouvait plus la toucher de la même manière qu’auparavant.

Malheureusement, il traversa le corps de sa fille et n’arriva pas à la serrer dans ses bras comme il le faisait si souvent auparavant, se rendant compte qu’il n’était plus qu’une ombre, incapable de ressentir la chaleur du contact familial qu’il chérissait tant.

Alors que Rafael tentait de saisir la situation qui lui échappait, deux anges dévoués, Frederik et Francesca, vinrent à sa rencontre dans ce monde intermédiaire, leurs auras célestes éclairant doucement l’obscurité qui l’entourait.

— Rafael, tu es décédé et tu t’apprêtes à rejoindre le royaume des cieux, annonça Francesca avec une tendresse empreinte de compassion, ses paroles résonnant comme une douce mélodie céleste dans l’atmosphère silencieuse.

Les émotions contradictoires submergèrent Rafael alors qu’il murmurait le nom de ses proches, ressentant un mélange indescriptible de tristesse et de nostalgie.

— Oui, toute ta famille est là pour t’accompagner vers le royaume des cieux, ajouta Frederik d’une voix apaisante, ses yeux irradiant une sérénité rassurante dans ce moment de transition.
— Je suis mort ? demanda Rafael aux deux anges, sa voix tremblante alors qu’il assimilait lentement la réalité de sa condition.

Alors que Rafael tentait de comprendre la situation, ses yeux rencontrèrent ceux de Frédérik et Francesca, les deux anges dévoués qui se tenaient à ses côtés dans ce monde intermédiaire.

Leurs présences rayonnaient de compassion, leurs visages angéliques exprimant une douceur infinie à l’égard de l’âme troublée de Rafael.

Francesca et Frederik le regardèrent avec une tendresse profonde, leurs regards empreints de lumière traversant l’espace qui les séparait de Rafael.

Leurs ailes majestueuses se déployèrent avec une grâce céleste, étendant leurs plumes scintillantes dans un mouvement fluide qui semblait baigner la pièce d’une aura divine.

Le contact visuel avec les deux anges apporta à Rafael un sentiment de réconfort et de sécurité, comme s’il était enveloppé dans une étreinte céleste.

Leur présence bienveillante lui procurait un apaisement dans cette phase de transition entre la vie terrestre et l’au-delà.

En tant que messagers divins, Frederik et Francesca étaient là pour le guider et l’accompagner dans son voyage vers le royaume céleste, offrant soutien, réconfort et assurance dans ce moment crucial de sa vie spirituelle.

— Oui, tu n’as pas survécu au tragique accident, répondit Francesca avec une douceur empreinte de compréhension, sa présence enveloppant Rafael d’une chaleur réconfortante dans ce moment de désarroi.
— C’est arrivé si brusquement, je ne suis pas prêt, il me reste tant de choses à faire sur Terre, je ne peux pas laisser ma femme et ma fille ! s’exclama Rafael, le désespoir teintant ses paroles alors qu’il prenait conscience des liens terrestres qui le retenaient.
— Il le faut, la vie doit suivre son cours… commença à expliquer Frederik, ses mots empreints d’une sagesse millénaire alors qu’il tentait d’apaiser les tourments de l’âme de Rafael face à cette transition inattendue.

Cependant, l’instant de paix fut abruptement interrompu par l’entrée silencieuse de Volac, le primat de Satan, dans la salle de réanimation, sa présence imposante et sombre éveillant une vague de tension dans l’atmosphère déjà chargée d’émotions.

Son arrivée fut comme un coup de tonnerre dans le calme apparent, une ombre menaçante dans la lumière fragile de l’espoir.

Volac, le primat de Satan, se dévoila dans toute sa sombre majesté, sa silhouette imposante remplissant l’espace de sa présence sinistre.

Son visage était marqué par une austérité impitoyable, ses traits durs et anguleux reflétant la rigueur implacable de sa mission.

Des yeux profonds et perçants scrutaient la pièce, dégageant une aura de puissance et de malveillance contenue.

Une cape ténébreuse drapait ses épaules, ondulant tel un manteau de ténèbres autour de lui.

Chaque mouvement était empreint de grâce démoniaque, sa démarche mesurée révélant une assurance inébranlable dans son rôle de guide des âmes vers les profondeurs de l’au-delà.

Son regard impénétrable ne trahissait aucune émotion alors qu’il se préparait à accomplir sa mission sacrée pour se racheter auprès du divin.

Sa présence était empreinte d’une autorité implacable, une force sombre qui semblait inébranlable face à la lumière des anges.

D’un geste solennel, Volac entreprit d’emmener le corps de Rafael vers l’antichambre, un lieu dédié à la réflexion et à l’apprentissage de soi, où les âmes doivent se purifier avant de pouvoir espérer rejoindre le royaume céleste.

Son action était comme un symbole de l’équilibre cosmique, une pièce essentielle dans le puzzle complexe de la vie et de la mort.

L’air sembla s’alourdir de gravité alors que le destin de l’âme de Rafael prenait une nouvelle trajectoire, évoquant la complexité des cycles de vie et de mort dans l’ordre cosmique.

C’était un moment où le poids de l’existence semblait tangible, où les forces de l’ombre et de la lumière se disputaient l’âme d’un être humain.

— Volac ! dirent Frederik et Francesca en le voyant arriver, leurs voix empreintes d’une autorité céleste.
— C’est une âme supplémentaire qui doit d’abord aller dans l’antichambre ! répondit Volac, sa voix glaciale résonnant dans la pièce.
— Non Volac c’est une âme pure ! expliqua Frederik avec insistance, tentant de faire entendre la voix de la clémence et de la justice divine.

Malgré les plaidoyers des anges, Volac regarda imperturbablement les deux êtres célestes et poursuivit sa tâche sans aucune pitié, car pour lui, sa mission primordiale était sans compromis.

— C’est quoi l’antichambre ? demanda Rafael avec un air inquiet, ses yeux reflétant une curiosité mêlée d’appréhension devant l’inconnu qui l’attendait.

Ses pensées tournoyaient dans un tourbillon d’incertitude, tentant de saisir le sens de cette étape imprévue dans son périple vers l’au-delà.

Francesca posa une main réconfortante sur l’épaule de Rafael, sentant le besoin de lui offrir des explications claires et rassurantes.

— L’antichambre est un lieu de transition, où chaque âme à l’opportunité de réfléchir, de se purifier et de se réconcilier avec ses actions passées avant de continuer son voyage spirituel, expliqua-t-elle doucement, ses paroles chargées d’une profonde signification spirituelle.
— C’est là que les âmes peuvent faire face à leurs propres vérités, guérir les blessures de leur cœur et trouver la rédemption nécessaire pour avancer vers des plans plus élevés de l’existence, ajouta-t-elle, cherchant à éclairer Rafael sur la nature et l’importance de cette étape cruciale dans son parcours après la mort.

Rafael écouta attentivement, absorbant chaque mot avec une intensité émotionnelle.

Les explications de Francesca apportaient un éclairage bienvenu sur l’antichambre, dissipant peu à peu les brumes de confusion qui obscurcissaient son esprit.

Rafael commença à saisir la véritable essence de cette étape cruciale.

Ce n’était pas simplement une pause dans son voyage vers l’au-delà, mais plutôt une opportunité rare de croissance et de transformation intérieure, une escale nécessaire sur le chemin de la rédemption et de son éveil spirituel.

Ses inquiétudes se dissolvaient peu à peu alors qu’il percevait l’antichambre comme un lieu de guérison profonde et de préparation méticuleuse, une étape indispensable vers la rédemption et l’illumination céleste.

Cette nouvelle compréhension enveloppa Rafael d’une sérénité renouvelée, le préparant à embrasser avec courage les défis spirituels qui l’attendaient dans ce royaume intermédiaire.

Cependant, une interrogation persistait dans son esprit : pourquoi Volac, une entité sombre et inhabituelle, était-elle investie de cette mission cruciale au lieu d’un ange céleste ?

Son regard exprimait une profonde perplexité, tandis qu’il tentait de rationaliser cette situation inattendue.

Frederik s’efforça de dissiper les doutes de Rafael en lui expliquant fermement que c’était bel et bien Volac qui était désigné pour cette tâche, et non eux.

— C’est Volac qui se charge maintenant de cette mission ! expliqua Frederik, cherchant à apaiser les craintes de Rafael en lui fournissant des réponses claires et directes.

Son ton était empreint d’une autorité réconfortante, soulignant l’immutabilité de cette décision venant du royaume céleste.

Malgré cette assurance, Rafael sentait son cœur battre plus fort à mesure qu’il se préparait à affronter Volac, dont l’apparence imposante et sinistre alimentait ses appréhensions.

— D’accord, c’est Volac qui va m’emmener dans l’antichambre et pas vous deux ! dit Rafael, son inquiétude de plus en plus palpable devant l’apparence imposante et sombre de cette figure satanique.

Son cœur battait la chamade alors qu’il se préparait à faire face à cette rencontre inévitable avec le primat de Satan.

— Oui, Volac est le primat de Satan et sa mission consiste à récupérer toutes les âmes des défunts sur Terre pour les emmener vers l’antichambre, ajouta Frederik avec gravité, détaillant le rôle sinistre de Volac dans le grand schéma des choses.

Ses paroles étaient comme un rappel glacial de la réalité spirituelle dans laquelle ils étaient plongés, soulignant l’importance de rester vigilant et préparé face aux défis à venir.

Rafael réalisa alors que pour accéder au royaume céleste, il devait d’abord explorer les profondeurs de son être.

— Je dois comprendre certaines choses sur moi-même pour rejoindre le royaume céleste, c’est bien ça ? demanda Rafael.

Avec une détermination résolue, Rafael fixa Volac du regard, prêt à faire face à l’inconnu alors qu’il se dirigeait vers l’antichambre.

— Oui, c’est bien cela ! confirma Frederik.

Volac, avec une fermeté glaciale dans sa voix, fixa Rafael et déclara sans émotion :

— Tu dois me suivre immédiatement !

Frederik et Francesca, impuissants face à Volac, lui offrirent des regards chargés d’encouragement et de compassion, témoignant de leur solidarité dans ce voyage spirituel empreint de mystère.

— Tu dois suivre Volac, ensuite nous serons tous deux présents pour t’accueillir ! expliqua Frederik.
— À bientôt ! s’exclama Rafael en avançant lentement vers le couloir menant à l’antichambre, aux côtés de Volac.

Nathalia, les larmes aux yeux, observait son père avec angoisse alors qu’il commençait à s’éloigner vers un autre plan d’existence en compagnie de Volac.

Dans son désarroi, son regard cherchait instinctivement les anges Frederik et Francesca, comme si elle espérait qu’ils interviendraient, qu’ils feraient quelque chose pour empêcher cette séparation déchirante.

La scène se déroulait dans une atmosphère chargée d’émotions alors que ses grands-parents et sa mère se tenaient tous rassemblés devant le corps inerte de son père Rafael, allongé sur une table dans la salle de réanimation.

Son visage paisible, les yeux fermés, semblait s’enfoncer peu à peu dans un sommeil éternel.

Tout à coup, au moment où le silence pesait lourdement et où le repos éternel semblait imminent, une expression de détresse traversa le visage de Nathalia.

Devant le regard effondré de sa mère et de ses grands-parents, Nathalia, submergée par le chagrin, laissa échapper des paroles déchirantes :

— Non papa ! je veux que tu restes ! s’écria-t-elle, lâchant sa poupée de chiffon pour tenter de retenir la main de son père, comme si elle pouvait ainsi le ramener à elle.

Sous le regard déchirant de sa fille, Rafael, le père de Nathalia, amorçait avec lenteur son ascension vers l’antichambre, dans un autre plan d’existence.

Cette étape incontournable et douloureuse se déroulait sous ses yeux, tandis que Nathalia, luttant contre les larmes, ne voulait pas laisser partir son père.

Accompagné de Volac, le primat de Satan, dont le regard acéré semblait diriger son âme vers l’au-delà, Rafael entamait son voyage vers l’inconnu à travers un couloir temporel.

Alors que Nathalia tentait désespérément de retenir son père, le voyant s’éloigner inexorablement d’elle, Rafael se retourna une dernière fois, sa silhouette s’estompant peu à peu dans l’obscurité du couloir.

Ce dernier regard chargé d’émotions traversa l’espace qui les séparait, transmettant un mélange de tendresse et de résignation à sa fille.

Nathalia, captant chaque nuance dans le regard de son père, sentit son cœur se serrer davantage à mesure qu’il franchissait le seuil vers une réalité inexplorée, laissant derrière lui tout ce qu’il avait connu pour une nouvelle existence encore à découvrir.

— Nathalia, ne t’en fais pas, je reviendrai te voir bientôt ! expliqua son père d’une voix teintée d’assurance et de réconfort.

Les yeux emplis d’incrédulité, Nathalia observa son père avec une précision déconcertante.

— Tu me le promets ? demanda Nathalia à son père qui s’éloignait lentement, son inquiétude palpable dans sa voix tremblante.
— Oui, je reviendrai très vite, dès que je le pourrais ! ajouta-t-il avec une détermination inflexible, tentant d’apaiser les craintes de sa fille.

Son corps, autrefois solide et familier, se métamorphosait sous ses yeux en une forme éthérée, dépourvue de contours précis.

Ses pieds semblaient effleurer à peine le sol, suspendus dans une atmosphère empreinte de mystère, tandis qu’une lueur céleste émanait de lui, illuminant la pièce de sa présence surnaturelle.

Face à cette vision étrange et envoûtante, Nathalia prit quelques instants pour assimiler la réalité qui se déployait devant elle, son esprit oscillant entre la peur et la fascination devant cette manifestation surnaturelle.

Lorsqu’elle trouva enfin le courage de parler, ses mots furent empreints d’une résolution surprenante.

— D’accord ! répondit-elle d’une voix à la fois ferme et tremblante.

Sa mère, les larmes coulant sur son visage, la regarda avec une inquiétude palpable.

— Nathalia ! dit-elle d’une voix empreinte d’émotion.
— À qui parles-tu ? demanda sa mère, cherchant à dissimuler son propre émoi derrière une façade de calme apparent.
— À papa ! répondit-elle, ses mots résonnant dans la pièce avec une conviction étonnante.

Sa grand-mère, présente dans la pièce, la prit doucement dans ses bras devant le regard interrogateur de son grand-père Francesco.

— Ma chérie ! dit-elle, cherchant à apporter un peu de réconfort dans ce moment de confusion et de douleur.
— Ton papa est mort ! ajouta Isabella, la grand-mère, d’une voix teintée de tristesse.
— Nous allons t’attendre dans la voiture, Michaela ! s’exclama-t-elle, cherchant à rediriger l’attention de Nathalia vers des préoccupations plus terre-à-terre.
— Oui, je vais rester encore un peu ! répondit Michaela d’une voix fragile, tentant de faire face à la réalité qui s’imposait à elle.

Pendant ce temps, le médecin, respectueux, mais déterminé, interrompit leur échange en entrant dans la pièce à son tour :

— Madame, je vais devoir vous demander de signer des papiers ! déclara-t-il, sa voix apportant un rappel brutal de la dureté de la situation.

Le regard de Michaela, la mère de Nathalia, se posa avec une soudaine prise de conscience sur le médecin.

Elle comprit alors que des formalités administratives devaient être accomplies.

Son expression mêlait un soupçon de résignation et une légère inquiétude, témoignant de l’ampleur de la tâche qui l’attendait.

— Bien sûr, docteur ! répondit-elle.

Malgré la mort physique de son père, Nathalia pouvait ressentir sa présence spirituelle d’une manière que les adultes ne pouvaient pas saisir.

Sa foi innocente et sa sensibilité intuitive lui permettaient de percevoir des réalités subtiles et de ressentir la présence réconfortante de son père dans les moments de détresse intense.