De la source au fleuve - Martine Bachelet - E-Book

De la source au fleuve E-Book

Martine Bachelet

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Beschreibung

XXIe siècle : époque pendant laquelle il est autant possible d’avoir des millions d’amis que de visiter l’Univers. Pourtant au printemps 2020, un minuscule virus dicte sa loi au monde entier et met à mal l’économie des États, même les plus puissants. Médusés et inquiets, les Terriens se confinent les uns après les autres. Né pendant cette période à nulle autre pareille, ce recueil de dix-sept nouvelles laisse parfois la COVID-19 s’infiltrer entre ses lignes. Heureusement, l’humour, ce vaccin imparable, y est omniprésent, laissant finalement un parfum d’optimisme salvateur.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Auteure d’un premier roman, Les liens transgénérationnels, Martine Bachelet récidive avec ce recueil de nouvelles intitulé De la source au fleuve.

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Martine Bachelet

De la source au fleuve

Nouvelles

© Lys Bleu Éditions – Martine Bachelet

ISBN : 979-10-377-4914-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À mes enfants

À mes petits-enfants

Mes soleils

Déjà paru

Les liens transgénérationnels, Éditions Maïa, 2019.

La source magique

En ce début d’année 2000, le manoir de Sainte-Rose est en ébullition. La maîtresse des lieux, Clémentine, une vingtaine d’années, va donner naissance à son premier enfant. Le docteur Baron, médecin de la famille, et Mylène, la sage-femme du village, assistent la jeune femme.

— Allez ! Allez ! Poussez ! exhorte la maïeuticienne en soutenant la tête et les épaules de Clémentine.
— Ça y est ! je vois le crâne, dit le docteur Baron, qui tente de glisser ses doigts autour de la tête du bébé pour le sortir des entrailles de sa mère.

Après avoir extirpé totalement la nouvelle née et coupé le cordon ombilical, le praticien tend la fillette à Mylène, au lieu de la déposer sur le ventre de sa mère, et s’adresse ainsi à cette dernière :

— C’est une fille, madame.
— Puis-je la voir ?
— Plus tard. Mylène va d’abord faire sa toilette.

Le médecin suit sa collaboratrice pour mieux examiner le bébé, et leurs regards sont éloquents : il est anormal. Son dos est bossu, ses pieds, bots. Un bec de lièvre soude la lèvre supérieure et le nez et, pour compléter le tout, il est fort probable qu’il louche.

Pendant que Mylène fait la toilette du chérubin, le docteur Baron va rejoindre le père, qui attend à proximité, n’ayant pas souhaité assister à l’accouchement sous prétexte que « de son temps », cela ne se faisait pas.

Charles-Henri de Sainte-Rose approche la soixantaine. Étant veuf, il a épousé Clémentine, en secondes noces, il y a un an. Les méchantes langues du village disent que Clémentine est sa fille, car la mère de cette dernière et Charles-Henri ne cachaient pas leur liaison ; la première était mère célibataire et le deuxième s’était vu refuser par son épouse le lit conjugal, après la naissance de leur premier enfant, qui était mort en bas âge.

Le docteur Baron, qui a partagé les bancs de l’école communale avec Charles-Henri, lui assène :

— Je t’avais prévenu que votre consanguinité faisait courir des risques à votre descendance. Le bébé qui vient de naître est une fille, lourdement handicapée physiquement. J’ose espérer qu’elle ne sera pas, en plus, affligée de troubles mentaux. Je vais aller la déclarer à la mairie, à ta place, si tu veux. Comment avez-vous décidé de la prénommer ?
— Marie-Myrtille. Myrtille, car Clémentine voulait que, si c’était une fille, elle porte, comme elle, un prénom de fruit et Marie, car, dans notre famille, toutes les filles ont des prénoms commençant par Marie.

Lorsque la petiote est propre et langée, le docteur la prend dans ses bras et s’approche de Clémentine.

— Madame, il va vous falloir du courage. Votre petite fille est très handicapée physiquement.

Il s’apprête à déposer le bébé dans les bras de sa mère, mais celle-ci, après un bref regard, détourne la tête et fait signe de la main qu’elle n’en veut pas. Le médecin n’insiste pas et couche Marie-Myrtille dans son berceau.

— Pauvre enfant ! murmure-t-il.

Une fois relevée de couches, Clémentine décide qu’elle ne passera avec sa fille qu’une seule journée par an, celle de son anniversaire. Le reste du temps, l’enfant mangera avec les domestiques et jouera dans la cour qui se trouve à l’arrière de la propriété, inaccessible aux regards extérieurs. Les jours de pluie et la nuit, la fillette occupera une chambre, située dans l’aile du manoir, où personne ne va jamais. Un précepteur sera engagé pour son éducation, à condition que Marie-Myrtille ait toutes ses facultés intellectuelles.

Une fois l’intendance au sujet de sa fille réglée, Clémentine fait part à son mari de sa décision le concernant :

— Tu voulais absolument que nous ayons un enfant pour assurer ta descendance. Tu vois le résultat : nous allons devoir élever un monstre. Aussi, à partir de ce jour, nous ferons chambre à part, pour éviter toute relation sexuelle, afin de ne pas prendre le risque de procréer un autre enfant.

Charles-Henri n’est absolument pas surpris de la décision de son épouse et lui dit ironiquement :

— De toute façon, je me souviens que la dernière fois où nous avons fait l’amour, cela remonte aux calendes grecques, alors que nous dormions dans le même lit.

Effectivement, auparavant, Clémentine trouvait toujours un tas de prétextes pour ne pas répondre aux avances amoureuses de son mari. Pourtant, avant le mariage, elle était très câline. Aussi, Charles-Henri a rapidement compris : Clémentine l’a épousé pour son argent et le prestige de son nom.

En outre, il finit par se rendre à l’évidence. Clémentine est de plus en plus coquette, et s’absente fréquemment du manoir. Elle a probablement un amant. Il mène alors sa petite enquête et s’aperçoit que l’élu est le garde-chasse. Il sourit intérieurement, en repensant au livre qu’il a vu dernièrement, sur la table de chevet dans la chambre de sa femme : celui de D. H. Lawrence L’amant de Lady Chatterley.

Le jour de son premier anniversaire, malgré l’effort fait par Marguerite, sa nourrice, pour la vêtir d’une jolie robe, Marie-Myrtille est hideuse. Comme elle ne marche pas encore, Clémentine s’approche d’elle et lui jette, avec dégoût, son cadeau d’anniversaire, un ours en peluche. La fillette, pressentant, car ne l’ayant encore jamais vue, que Clémentine est sa mère, dédaigne l’ours et s’écrie :

— Maman !

D’un ton suppliant, tendant les bras vers sa mère pour qu’elle la prenne et la cajole.

Ce jour-là, Clémentine n’a pas le courage de rester partager le gâteau avec sa fille. Elle quitte précipitamment la pièce. Marie-Myrtille s’empare alors de l’ours, le regarde méchamment et le lance loin d’elle. Plus jamais, elle ne prononcera le mot « Maman ».

Marguerite, qui lui prodigue beaucoup d’affection, tente de la consoler. Elle lui fait souffler l’unique bougie du gâteau, lui en donne quelques bouchées à manger avant de lui raconter un joli conte :

— Il était une fois, une princesse, qui vivait seule, dans l’une des tours très sombres du château de ses parents. Elle s’appelait Aurore. Elle était très belle et c’est sa belle-mère qui, jalouse de sa beauté, l’avait fait enfermer dans cette tour. Ne voyant jamais le soleil, ne parlant à personne, Aurore s’étiola. Une bonne fée vint un jour la trouver et lui dit :

— Aurore, le jour de tes vingt ans, un prince viendra te délivrer pour t’emmener dans son royaume.

— Mais je serais devenue si laide qu’il ne voudra pas de moi, répond Aurore.

— Ne t’inquiète pas ! Non loin du château, il y a une source, tu t’y baigneras et tu retrouveras ta beauté.

Comme la fée l’avait prédit, un beau jeune homme vint chercher Aurore. Elle se baigna dans la fontaine, et retrouva sa beauté d’antan. Le prince l’épousa, ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

Marguerite ferme le livre et s’adresse ainsi à Marie-Myrtille :

— Le jour de ton vingtième anniversaire, tu iras te baigner dans la source, près de l’église. Pas la veille ni le lendemain, mais le jour même. Tu seras immédiatement guérie et deviendras la plus belle jeune fille de la région.

Marie-Myrtille grandit sans l’affection de ses géniteurs, mais avec la tendresse d’une nourrice dévouée. Ses parents lui firent subir bon nombre d’opérations, qui échouaient lamentablement les unes après les autres, et la faisaient cruellement souffrir. Un chirurgien, ami de la famille, tenta l’opération de son bec de lièvre, alors qu’elle avait dix ans. De retour à la maison, elle entendit sa mère dire, avec désinvolture, à son père :

— Je me demande si elle n’est pas plus laide qu’avant.

Quelques jours avant les vingt ans de Marie-Myrtille, Marguerite dut partir au chevet de sa mère, mourante. Avant son départ, elle rappelle à sa protégée de ne pas oublier d’aller à la source, le jour de son anniversaire.

Le jour J, bien que tenue à l’écart, Marie-Myrtille sent qu’au sein du manoir, c’est le branle-bas de combat. Sa mère, très excitée, vient la trouver et lui dit :

— La promenade que nous devions faire cet après-midi, avant de partager ton gâteau d’anniversaire, n’est plus possible. À la place, nous jouerons à un jeu de société.

— Mais, je voulais aller à la source aujourd’hui. Il faut absolument que j’y aille.
— Ne fais pas l’enfant ! Tu iras à la source un autre jour avec Marguerite, quand elle sera revenue.

Marie-Myrtille comprend qu’il ne sert à rien de s’obstiner. Cela doit encore être une lubie de sa mère de ne pas vouloir aller à la source, aujourd’hui. Tant pis, se dit-elle, in petto, j’irais ce soir, à la nuit tombée, personne ne s’en apercevra.

Revêtue de sa plus belle robe, comme pour aller au bal, elle se faufile à l’extérieur du manoir, dès le crépuscule, pour rejoindre la source. Elle espère ne croiser personne. Pour une fois, les dieux sont avec elle, car elle ne rencontre aucune âme qui vive.

Arrivée au bord de la fontaine, elle se laisse glisser dans l’eau avec volupté, même s’il fait un peu frisquet. Au bout de quelques minutes, elle se sent transformée. Elle tâte son dos : sa bosse a disparu. Entre sa lèvre supérieure et son nez, elle caresse un espace tout doux. Elle regarde ses deux pieds, qui maintenant sont bien droits. Elle est tellement heureuse qu’elle exécute des arabesques dans la fontaine. Soudain, elle s’aperçoit qu’un jeune homme la regarde. Confuse, elle sort rapidement de l’eau, va derrière un buisson pour se sécher et enfiler ses vêtements. Puis, elle quitte son « paravent » et s’aperçoit que le jeune homme est toujours là.

Lorsqu’elle passe à proximité de lui, il lui adresse la parole :

— Bonjour, je m’appelle Maxime. Si vous voulez, je peux vous raccompagner car la nuit, les chemins ne sont pas sûrs. Je ne vous ai jamais vue dans la région. Vous habitez le village ?
— J’habite au manoir de Sainte-Rose.

Maxime se dit qu’elle doit être une invitée de passage, car à part les domestiques, Clémentine et son laideron de fille, il ne connaît pas d’autres personnes féminines qui habitent au manoir. Maxime est un charmeur et, chemin faisant, séduit la jeune fille par son baratin. Quand il juge le moment propice, il la prend par la taille et la colle contre lui, pour lui voler un baiser. Marie-Myrtille ne résiste pas, et le baiser se prolonge, car elle le trouve délicieux. Après de longues minutes, les amoureux reprennent leur marche, en se tenant, l’un contre l’autre.

Lorsqu’ils arrivent au manoir, Maxime, subjugué par la beauté de la jeune fille, lui propose :

— Malgré le confinement, acceptez-vous de me retrouver demain à la même heure et au même endroit ?

Marie-Myrtille ne comprend pas le mot « confinement », mais sous le charme de son Apollon, accepte avec joie.

Elle ne viendra jamais au rendez-vous, car elle meurt subitement dans la nuit, terrassée par un mystérieux virus, que Maxime lui a transmis en l’embrassant.

Sur sa pierre tombale, on lira :

Marie-Myrtille de Sainte-Rose

17 mars 2000

17 mars 2020

Le vol du pot au feu

— Bonjour monsieur, bienvenue à l’hôtel Saint-Michel. En quoi puis-je vous être utile ? dit Vanessa, la réceptionniste, tout sourire, malgré son masque, à l’homme qui se tient devant elle.

L’individu est impeccablement vêtu d’un jean noir, d’un pull à col roulé noir et d’une veste moutarde. Ces vêtements proviennent, sans aucun doute, de boutiques parisiennes dans lesquelles le commun des mortels ose rarement pénétrer. Vanessa remarque également que l’homme est ganté, malgré la canicule qui règne en ce moment à Paris. Il tient à la main une petite valise noire.

La réponse du client est affable, voire obséquieuse.

— Je sais que votre établissement, dont la renommée n’est plus à faire, ne m’a pas attendu pour avoir un taux de remplissage envié des plus grands palaces de France et de Navarre. Cependant je suis persuadé que vous gardez pour les imprévoyants, dont je fais partie, une coquette chambrette, toujours disponible.

La situation sanitaire du pays fait que si le taux d’occupation de l’hôtel était vertigineusement élevé, avoisinant les cent pour cent avant le mois de mars, cela n’est plus vrai aujourd’hui, les chambres libres sont kyrielles. Comme l’homme ne semble pas « gêné aux entournures », Vanessa lui propose une suite au 6e étage dont le balcon dévoile les charmes du quartier. Elle ne lui parle pas du prix de la chambre, il ne s’en enquiert pas, cela serait inconvenant dans ce genre d’établissement. Il décline son pedigree, dit s’appeler Martin et être à Paris pour raisons familiales. Il ne sait pas encore pour combien de nuitées.

— Vous êtes ici chez vous, monsieur Martin, dit Vanessa. Prenez le temps qu’il vous faudra. Notre mission est de rendre votre séjour le plus agréable possible. N’hésitez pas à nous solliciter. Nous mettrons tout en œuvre pour vous donner entière satisfaction.

Vanessa fait conduire monsieur Martin dans sa suite, après lui avoir demandé s’il avait d’autres bagages que la valisette, qu’il tient à la main. Il répond par la négative.

Elle trouve le regard du client envoûtant et se félicite de cette location, autrement plus sympathique que celle des cendres de monsieur Jean. Étant donné le peu de clients séjournant actuellement à l’hôtel, la direction a accepté de louer une suite à un défunt. C’est la première fois que cela se produit, mais 2020 restera dans les mémoires comme l’année des premières fois. L’adverbe « JAMAIS » est martelé en boucle : « JAMAIS, nous n’avions subi une telle récession », « JAMAIS, nous n’avions vécu un tel confinement à l’échelle mondiale », « JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS… ». La liste est longue de ces moments historiquement inconnus.

Le défunt, monsieur Jean, comme l’appelait le personnel, était un très ancien client de l’hôtel. Il habitait dans le sud de la France et avait l’habitude de se rendre à Paris plusieurs fois par an, d’abord pour ses affaires, puis une fois à la retraite, pour son plaisir. Atteint d’un cancer, et sentant sa fin proche, il avait exprimé deux souhaits. Tout d’abord, il voulait décéder dans la chambre qu’il avait l’habitude d’occuper lorsqu’il venait dans la capitale. Ensuite, il désirait qu’après la cérémonie religieuse et l’incinération, son urne soit exposée sur la commode de cette chambre, pendant une semaine. Cela pour permettre à ses proches, à ses amis, à ses connaissances parisiennes, qui n’avaient pu assister à l’enterrement, pour une raison d’agenda, de venir lui rendre un dernier hommage avant que l’urne ne soit déposée dans le columbarium de son village natal du Sud. Peut-être qu’en temps normal, il aurait été difficile d’accéder à ces deux souhaits, mais présentement, les allées et venues des personnes se rendant dans la chambre mortuaire passeraient sûrement inaperçues.

Un livre de condoléances, généreusement « autographié » le jour de la sépulture, est déposé à côté du réceptacle.

Le lendemain matin, quelle n’est pas la surprise de Noémie, la collègue de Vanessa, lorsqu’un couple, qui n’est pas client de l’hôtel, se présente ainsi devant elle :

— Bonjour mademoiselle. Nous pensions que l’urne de Jean Durand était encore exposée, mais elle n’est plus dans la chambre qu’on nous a indiquée. Les dates de visite auraient-elles changé sans que nous le sachions ?

— Pas à ma connaissance. Je vous propose de vous installer dans le salon d’accueil. Je vais me renseigner, répond Noémie.

Mais il faut se rendre à l’évidence, l’urne a bel et bien disparu laissant orphelin le livre de condoléances. Le directeur appelle le commissaire Moulinot, un ami de longue date :

— Jean Paul, toi seul peux me sortir de ce pétrin. Figure-toi que j’ai accédé à la demande d’un très vieux et fidèle client, qui souhaitait qu’à son décès l’urne contenant ses cendres soit exposée, pendant une semaine, dans la chambre qu’il avait l’habitude d’occuper lors de ses séjours parisiens. Le client est décédé et a été incinéré hier. Conformément à sa volonté, l’urne a été mise dans une chambre de l’hôtel. Malheureusement, cette nuit, elle a été volée. Mais qui peut bien vouloir voler un tel objet ?

— T’inquiète ! répond Moulinot. On va te le retrouver, ton client pas comme les autres.