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« L’enfant de Samarie » est un récit qui se déroule en période messianique. C’est l’histoire de Simon, petit orphelin, recueilli par Baltazar, et dont la destinée semble singulière. Par contre, « Dans le grand espace de nos vies » est un texte poétique qui invite au long voyage qu’est la vie. C’est un regard sur les horizons lointains et les beautés de la nature qui poussent au ravissement.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Entre poèmes et paroles de chansons,
Olivier Roustan est un lyriciste qui a pris la plume depuis son adolescence pour produire des textes. Cet ouvrage est un aperçu de son maniement des mots aussi bien dans les récits que dans les vers.
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Seitenzahl: 41
Olivier Roustan
L’enfant de Samarie
Suivi de
Dans le grand espace de nos vies
© Lys Bleu Éditions – Olivier Roustan
ISBN : 979-10-377-7053-0
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Une voix déchira le pesant silence qui enveloppait une petite colline près de Samarie.
Au loin sur la colline de sable ocre se profilaient les silhouettes de huit jeunes gens ; des adolescents remplis d’enthousiasme, de gaieté, et de joie de vivre. Maximus était à la tête de ce groupe turbulent, avide d’aventures mais aussi de mauvais coups, sa taille et sa corpulence dépassaient incontestablement celles de ses sept camarades, la poétesse Cassia, l’intrépide Quintus, l’entreprenante Julia, l’historien Flavius, l’épicurien Rufus, l’idéaliste Claudia et le rêveur Octavius.
Maximus était de loin le plus téméraire, le plus fougueux et souvent même le plus violent. Il se targuait de posséder les plus beaux muscles dans un corps d’athlète, mais surtout d’être romain et faisait sans cesse l’apologie de la grandeur de Rome. Pour lui, rien n’avait de magnificence à ses yeux, en dehors de Rome et de son empire.
Simon, lui, était assis sur un petit rocher à l’ombre d’un olivier, une habitude qui s’arborait presque dans son sourire. C’était un bel enfant de sept ans, à la jolie chevelure blonde et bouclée. Orphelin de père et de mère, il habitait tout près de la ville de Samarie chez un vieil homme nommé Baltazar qui l’avait recueilli à la mort de ses parents.
Simon, en retour, ne répondit rien à ce qui paraissait comme une invective à son égard.
MAXIMUS : Rome ! Rome ! Rome ! gloire à Rome, et à Tibère ! Rome est la plus grande ! sa splendeur et sa beauté, rien à d’égal à Rome. Où sont les Hellénistes, avec leurs beaux discoureurs, leurs poètes, leurs philosophes ? leurs poésies et leurs philosophies se sont tues et se sont éteintes pour venir mourir dans l’écume des vagues de Jaffa.
RUFUS : Comme tu parles bien en ce jour Maximus !
OCTAVIUS : Regardez ! regardez là-bas ! dans ces écumes on croirait reconnaître le visage de leurs maîtres, j’aperçois Platon, Aristote et Homère !
FLAVIUS : Et moi je vois surtout Socrate et sa grande barbe !
Et tous en cœur s’éclatèrent en rires convulsifs. Cassia continua encore quand les autres eurent fini et dit : je croyais que ma poésie dépassait la vôtre, mais votre expansion de pensée me subjugue évidemment. Maximus reprit la parole et s’adressa à nouveau à Simon.
MAXIMUS : Toujours seul Simon ! (il s’approcha de lui) seul chez ce vieil Assyrien ! lui demanda-t-il ? mais pourquoi dit-on qu’il est assyrien ?
RUFUS : Baltazar est le descendant d’une des familles venues de Babylone qui s’installèrent en Samarie il y a plus de 600 ans.
MAXIMUS : Qu’y-a-t-il à Babylone ! que de la pierre et du sable ! et ce vieil assyrien prie le Dieu des Hébreux, il me semble ! allez, retourne chez ce vieux fou ! ne reste pas là, ça me dérange !
SIMON : Ne parle pas comme cela de mon grand-père ! il ne t’a rien fait de mal !
MAXIMUS : Je parlerai comme j’en ai envie ! ce n’est pas toi qui vas m’en empêcher ! – et il le frappa violemment.
JULIA : Arrête Maximus ! tu fais deux fois son âge, il n’a que sept ans et de plus, il est orphelin, il a déjà du mal à vivre sans père ni mère, tu le sais bien !
MAXIMUS : Justement ! c’est un insecte, sans père ni mère, une brindille, un parasite. Moi je suis d’une famille respectable, je serai un jour gouverneur de Judée et de cette terre de Samarie, et tous ces Hébreux n’auront qu’à bien se tenir.
FLAVIUS : Sous Caligula peut-être ! alors tu sèmeras la terreur et fera couler le sang, l’épée entre les dents, et tu te targueras de quoi ?
QUINTUS : De rien !
MAXIMUS : Tu me cherches Quintus !
Maximus s’approcha à nouveau de Simon et le bouscula une seconde fois. Simon trébucha et tomba en arrière, et un bruit sourd retentit suivi d’un craquement. Son avant-bras venait de se fracturer. Simon hurla et fondit en sanglots.
JULIA