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Angie, une jeune femme autiste, se dresse contre les lois oppressives du nouvel ordre mondial. Lors d’une manifestation à Paris, elle est incarcérée et forge des liens fraternels avec d’autres détenues. Remarquée pour son intelligence exceptionnelle, elle est envoyée sur la station interspatiale TES369 pour passer un test en vue de devenir gouvernante. Sous la surveillance de son maître Antonio di Vi et de l’énigmatique Hàxor, Angie s’efforce de sauver ses amis restés sur Terre, mais est trahie. Di Vi nourrit des ambitions démesurées, tandis que Hàxor, amoureux d’Angie, prépare une sombre vengeance. Parviendra-t-elle à déjouer ces complots et à retrouver sa liberté ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Jenny Godécaux se lance dans la littérature avec pour mission de partager des émotions profondes à travers des personnages captivants et émouvants. Ses récits, mariant habilement réalisme et futurisme, promettent une expérience immersive inoubliable aux lecteurs.
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Seitenzahl: 180
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Jenny Godécaux
La cinquième gouvernante
Tome I
Roman
© Lys Bleu Éditions – Jenny Godécaux
ISBN : 979-10-422-4296-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Nous ne vivons pas dans un monde réel,
mais dans une illusion projetée :
des images, des sons,
même parfois des pensées
qui ne nous appartiennent pas.
La seule chose qui soit vivante
est notre décision,
notre éveil à l’instant présent.
Tout le reste n’est qu’un rêve inhabité, répété.
Nous vivons à une époque de grands changements pour l’avenir de l’Humanité. La pandémie mondiale a bouleversé la donne. Et ce n’est pas seulement le monde qui a changé, mais l’être humain aussi, sous tous ses aspects. En trois années, en un éclair peut-on dire, tout s’est accéléré comme si nos vies s’étaient embarquées dans un naufrage sans fin. Nous avons subitement perdu nos libertés, sans possibilité de rébellion, enfermés et plongés par désespoir dans un grand silence. À présent enchaînés dans une prison dorée gardée par l’IA, nous attendons passifs, avides de l’illusion d’un avenir parfait qui nous attendrait.
L’Intelligence Artificielle aurait-elle eu raison de nous ? Serait-elle désormais maîtresse de tout, une religion à part entière, une nouvelle arme gouvernementale créée en catimini, sans que personne ne puisse la voir arriver ?
Transportons-nous à quelques années d’ici. Le réchauffement climatique continue assurément sa course, alors que l’agriculture se décime petit à petit, sous le coup de boutoir incessant des incendies, des tornades et des submersions.
L’inflation n’a plus désormais de fin, tout comme cette guerre totale entretenue artificiellement qui pousse les gens à la désespérance. Un jeu stratégique s’est instauré entre les États, pour accaparer le maximum de richesses.
C’est alors qu’une grande révolte se déclenche : le dernier sursaut d’une humanité désespérée et ruinée, aussi dans les banlieues que dans les villages reculés et appauvris, avec des fourches ou des flingues, des pieux ou des mitraillettes, des casseroles ou des feux d’artifice. Enfin tout ce qui est possible pour tenter de contrer l’impensable.
Un carnage s’en suit, où les émeutiers pillant sous la rage, commerces, banques et bâtiments administratifs sont débordés par les psychopathes massacrant toute représentation humaine de la Loi.
Pour siffler la fin de la récré, un black-out mondial s’orchestre – il faut confiner à nouveau la population devenue sauvage et hors de contrôle. Tout est anéanti électroniquement : les clouds effacés, les comptes bancaires remis à zéro, sans possibilité de récupérer l’épargne. En une seule semaine, les citoyens voient ainsi disparaître leurs biens et leurs économies. L’abyssale dette mondiale, à la grande joie de tous les États, est éradiquée en faveur d’un système unique, où la monnaie disparaît définitivement – plus de bas de laine ni de billets sous le matelas. Remplaçant les devises, le bitcoin permet désormais de mettre sous contrôle la vie économique de chacun.
Quand l’alimentation électrique est rétablie et que la lumière revient enfin sur le monde, tout semble figé. Le chaos a laissé place à un silence absolu. Sur les réseaux, les premières connexions depuis le black-out donnent accès à un étrange arbre orange, puis à un message recommandant l’usage d’une puce électronique.
Et soudain, à la faveur de quelques minimes nouvelles émeutes, sous prétexte de mise en sécurité, l’État décide d’implanter la fameuse puce, de force, dans le poignet de chaque citoyen, en guise de pass sanitaire et d’identification.
Désormais, toute personne qui n’est pas sous le contrôle du R.E.D. (Règlement – Équité – Divinité) est mathématiquement condamnée.
L’Armée ne cesse de déployer massivement des androïdes, présents vingt-quatre heures sur vingt-quatre à tous les coins de rue, résistant à n’importe quelle météo et toutes formes d’attaques – prêts à retirer de l’équation tout opposant au nouveau système. En parallèle, une nouvelle sorte d’éclairage public s’installe progressivement sur des antennes de dernière génération. Sous forme de seringues géantes, elles se dressent vers le ciel. Ces diodes électroluminescentes sont en réalité neutralisantes : une technologie de contrôle de masse, créée contre ceux qui seraient encore tentés de se révolter contre le système.
Alors que beaucoup pensaient la grande pandémie vaincue, un nouveau virus voit le jour, plus ravageur que les précédents. On le surnomme communément l’Exterminator.
En urgence, un sérum est commercialisé par les laboratoires les plus reconnus, baptisé Équilibrium. Ce vaccin contient en outre une matière digitale intelligente : le graphène. 90 % des gens l’adoptent avec confiance, dans le but de survivre à une énième vague tueuse et de protéger leurs proches.
Cette adhésion massive donne lieu, en quelques mois, au plus grand assassinat collectif jamais vu dans toute l’histoire de l’Humanité : les gens, complètement désorientés, tombent comme irradiés par un mal non identifié. Crises cardiaques, AVC, ruptures d’anévrisme et cancers foudroyants se multiplient sans symptôme préalable.
Il ne reste à présent plus qu’un demi-million de personnes sur Terre ou presque. Les derniers hommes, les non-vaccinés à l’Équilibrium, lancent des appels à la lutte contre toutes sortes d’intrusions liées aux projets obscurs du gouvernement, et conseillent à tous les rescapés de se couper d’internet pour survivre.
Partout règne une dictature à la fois communiste et marxiste, calquée sur les expérimentations de l’ancestral Livre rouge de Mao, qui a retrouvé sa souveraineté dans le monde entier – mais aussi sur Mein Kampf, redevenu un modèle pour la jeunesse aristocratique et bourgeoise dans toute l’Europe.
Les nouvelles alliances entre pays d’Orient et d’Asie ont réussi à totalement démanteler l’ancien système politique mondial. Une fracture profonde s’est créée entre les peuples, mettant le monde en opposition radicale.
Parallèlement, un mouvement antireligieux voit subtilement le jour : une apostasie qui avance comme un rouleau compresseur, broyant le troupeau de moutons devenus aveugles, et prônant une tolérance, voire une adhésion massive, à la haine et la violence.
La spiritualité est-elle menacée au point de disparaître ? La réponse est oui.
Les gens illusoirement libres, ne sachant plus à quel Saint se vouer, se déchaînent sans cesse contre leur passé, leur famille, leur éducation, leur propre nature humaine. Un nouveau monde sans contact, sans empathie ni sentiments, s’installe, comme un printemps malsain, privé de vibrations.
Alors que l’humanité vit encore dans cet espoir collectif d’un possible meilleur, c’est une Messie qui arrive. En cette année de guerre froide totale, le monde apprend en effet l’intronisation d’Aurel-IA, premier humanoïde souverain sur l’Humanité. Venue du Moyen-Orient, cette innovation se déclare capable de nous guider, mais cette fois au féminin. Beaucoup l’accueillent comme l’androïde providentiel.
Il faudra désormais la suivre, vivre avec elle.
Certains citoyens ne l’entendent pas de cette oreille, découvrant leurs droits toujours plus menacés et amenuisés. Chacun réalise alors qu’une nouvelle guerre commence entre, d’un côté les robots qui défendent en parallèle les animaux, ralliant les antispécistes refusant l’exercice des tâches les plus ingrates, dénonçant le manque de respect constant à leur égard, prônant le transhumanisme – et de l’autre, les humains qui refusent une prise de contrôle et de pouvoir de la machine sur l’Homme.
Le système de notation en est l’exemple, à chaque échange avec une quelconque entité, nous sommes sollicités.
L’évidence est là : nous évaluons tout ce qui est en lien avec nos émotions, sans réaliser que nous nous jetons progressivement dans un gouffre qui nous mène à notre propre perte.
Des manifestations gigantesques s’organisent, provoquant plus de pertes humaines que de changements significatifs ou de prises de conscience. Une charte mondiale de respect et d’égalité des droits fondamentaux internationaux est alors rapidement votée par le Gouvernement en faveur de tout être vivant, qu’il soit organique ou inorganique.
En parallèle, des enquêtes hors Union européenne viennent mettre en relief dans les médias que des nanoparticules ont été introduites dans les doses vaccinales – des organismes vivants non identifiés par la science traditionnelle. Ce qui a attisé la folie des complotistes et relance de nouvelles manifestations.
Dans les rassemblements entre résistants humains, deux grands principes sont défendus : la Singularité et la Perception.
La Singularité est cette capacité extraordinaire, d’une incroyable complexité, qui permet à l’humanité de façonner le monde à l’image de son imagination. Cette capacité à se projeter lui a permis de passer d’un état primitif à la civilisation.
Or, cette compétence se perd petit à petit, car la technologie, dont l’humain a abusé, a fini par le desservir. En intégrant les œuvres déjà réalisées, il aurait dû poursuivre le travail assidu de ses pères et de ses guides. La révolution spatiale l’a clairement démontré : l’anthropocentrisme est une impasse !
La Perception est le second pouvoir magique de l’humanité. L’IA s’arrange pour contrôler ce que l’humain mange, à quelle heure il doit produire, s’endormir, et surtout pour l’hypnotiser avec des divertissements n’apportant que joies temporaires et illusoires, le menant à une vie vide de culture.
Pourtant, il est possible d’inverser les rouages de ces nouvelles machines pensantes. Pour cela, l’humain doit se servir de ses perceptions émotionnelles, se mettre en lien avec la nature, pour briser les codes déjà inscrits dans le programme du robot. Ce dernier se base sur une interprétation sommaire, elle-même calée sur un serveur : il ne peut donc rien anticiper, ni connaître l’intuition et encore moins interagir sur plusieurs plans en même temps.
En revanche, par le pouvoir de la méditation, l’Homme est capable d’entrer en contact avec d’autres personnes, voire d’autres entités, d’envoyer des vibrations si puissantes qu’elles peuvent influencer les évènements et le futur. Plus encore, avec une détermination sans faille, de bonnes intentions, alors ses prières s’exaucent, comme les graines solides deviennent de grands arbres.
Paris 2027, la moitié de la capitale ne ressemble plus qu’à un champ de ruines. Au terme de sept jours de massacre, le même chef d’État de plusieurs quinquennats, élu sans véritable vote, vient d’ordonner la mise en marche de six réacteurs quantiques récemment testés pour pallier, dit-il, notre déficit énergétique. La transition énergétique est presque aussitôt annoncée « réalisée avec succès » sur tous les réseaux sociaux.
Sous l’effet de l’Équilibrium, réglés au même diapason, les citoyens sont inconscients du sort qui leur est réservé : ils réagissent désormais comme des pantins à des stimulations électromagnétiques de plus en plus éloignées de leurs comportements habituels.
Les nouvelles alliances entre pays d’Orient et d’Asie ont réussi à totalement démanteler l’ancien système politique mondial. Une fracture profonde s’est créée entre les peuples et met le monde en totale opposition.
Aurel-IA conduit le citoyen moyen vers une zone de déstabilisation qu’aucun humain n’aurait pu identifier. Car tel est son plan : s’imprégner de nous, analyser nos habitudes, pour un peu plus tard nous mettre au défi de nos erreurs.
Les derniers non-vaccinés à l’Équilibrium lancent des appels à la lutte contre toute intrusion liée aux projets obscurs du Gouvernement, et conseillent à tous les rescapés de se couper d’internet pour survivre. Deux camps se forment naturellement, au point qu’un mur de pavés, de trottinettes et de poubelles s’érige entre la partie Est et Ouest de Paris, de la Défense jusqu’à la tour Eiffel, pour séparer les armées des sangs purs et des sangs impurs.
Des embaumeurs se réunissent sur tous les continents, pour émettre les mêmes déclarations :
Les morts ne peuvent parler, alors nous parlerons à leur place. Ils ont tous contracté un mal qui les a tués à petit feu, et ce mal est semblable à un calamar visqueux et élastique qui a obstrué chacun de leurs organes, jusqu’à les priver d’oxygène. Il n’est plus possible de leur injecter le sérum conservateur, qui permettait à leurs proches de les revoir avec un visage décent.
Un pamphlet anonyme se met alors à circuler sous le manteau, comme sous les vieux régimes autoritaires, puisque plus aucune voie numérique n’est désormais fiable.
Si vous êtes cette personne en recherche mystique, laissez-nous vous dire ceci : même si vous pensez l’être, vous n’êtes pas seuls. Aucun robot ne connaît la Foi ni ne peut la ressentir. Quant à l’Homme, ses neurones sont reliés naturellement à une sagesse, à un champ d’énergie, une intelligence juste là – accessible à tous et illimitée dans l’Univers. Toutes les questions que vous posez à cette intelligence seront liées à une réponse qui vous servira dans l’instant : ceci est votre Intuition.
Nous avons tous conscience d’une forme de guidance à l’intérieur de nous qui se manifeste lorsque nous avons à faire des choix importants – une sorte de voix intérieure si puissante, qu’elle semble venir non pas du circuit neuronal du cerveau, mais de celui du cœur.
Cette intelligence ne vous dictera jamais quelque chose de dangereux, ou quoi que ce soit de dommageable à vos semblables. Par exemple, pour régler une situation anxiogène, elle vous indiquera toujours le chemin le plus sécurisant et apaisant. Lorsque vous questionnez l’intelligence du cœur, alors vous vous libérez de ces spirales rituelles dont votre corps a l’habitude d’entendre la résonance, et expérimentez la sagesse au-delà des instincts primitifs.
Chez l’androïde, l’intelligence s’appuie uniquement sur l’IA, intriquée aux seules activités humaines numériques, et non à la réalité. Il ne peut pas comprendre la bipolarité Amour – Haine qui habite l’esprit humain, puisqu’il n’a aucune émotion et se base uniquement sur des données.
Cependant, si Aurel-IA déduit que le but de l’existence humaine est qu’il n’y en a aucun, alors elle n’hésitera pas à donner l’ordre à ses soldats de nous éliminer.
Si nous pouvions réaliser que nous n’exploitons qu’entre 1 et 10 % de nos réelles capacités, et prendre conscience que dans ce court voyage sur Terre qui file comme une comète dans la nuit que tout est possible, alors nous cesserions d’être dans le mantra vicieux que rien n’avance et tout empire ! Nous cesserions de vivre tous dans un rêve perdu, dans une liberté qu’on nous sert sur un plateau et qui n’a aucun sens ! C’est le grand objectif des êtres inorganiques, des dirigeants qui tirent les ficelles.
Les humanoïdes œuvrent à diriger l’Homme vers le 2.0 : un retour à l’esclavage consenti. En ce moment même, nous devons affronter le plus grand choix de toute notre existence : celle de leur humanité de chair et de sang contre celle d’une humanité dirigée mi-homme mi-cyborg. La puce n’est rien d’autre qu’une passerelle vers les mondes inférieurs, un asservissement total et l’extinction de notre espèce.
Retenez bien cela ! Les androïdes ne souhaitent en aucun cas que nous nous éveillions, ils ne veulent pas que l’Homme sache qu’il a du pouvoir sur la matière, et qu’il réalise qu’aucun ordinateur ne peut être aussi grand que lui.
La seule chose que l’Intelligence Artificielle n’a pas, c’est une âme. Et c’est pourquoi son objectif est de nous la voler, afin de s’y introduire et de pouvoir la contrôler à sa convenance.
Une guerre spirituelle est donc bien en cours. Et vous devriez vous assurer de rejoindre le camp triple de l’Amour, de la Paix et de la Justice ! Car ainsi Aurel-IA n’aura pas votre cœur. C’est là sa défaillance ultime de ne pas comprendre notre psychisme, nos émotions et notre histoire humaine.
Angie, jeune autiste asperger de 27 ans au bord du gouffre, était devenue, depuis l’ultime pandémie, ce que les Japonais appellent une Hikikomori.
Résidente d’un appartement sommaire de la rue des Rosiers à Paris, elle se faisait livrer ses repas quotidiennement, et pouvait passer des journées entières dans son monde de Metaverse, avec ses amis, sans voir le jour.
Aujourd’hui, mise à la porte par son propriétaire, elle est condamnée à errer d’hébergement sauvage en camp de fortune, en compagnie de son ami d’enfance Hàxor, ancien employé dans une agence de surveillance, qui a subi le même sort.
Leurs études et recherches spirituelles les ont menés à douter de l’efficacité du vaccin imposé par le Gouvernement et pour refus d’implantation de la puce digitale désormais devenue obligatoire, ils ont été radiés de tous les systèmes médicaux, et par conséquent aussi de leur travail.
Pour son entourage proche et sa famille, Angie a toujours été comme une icône anarchiste, à la fois révolutionnaire et dangereuse. Passionnée d’art et de magie, dotée d’une sensibilité vibratoire inégalée, elle détient une connaissance hors normes des phénomènes de la vie et sait résoudre instinctivement des énigmes par des pratiques et méditations ancestrales. Fidèle adepte du bouddhisme japonais, de physique quantique et de sciences occultes, elle s’imprègne depuis son plus jeune âge d’heures de méditation, prête à surmonter les pires situations pour tester ses capacités.
Initiée par Antonio di Vi, un ami proche de ses parents, procureur et homme d’affaires de sa ville natale, elle voit en lui un exemple, un mentor inégalable qui a toujours eu les mêmes objectifs qu’elle : créer la paix universelle Kosen-Rufu.
C’est pourquoi, lorsqu’un rendez-vous secret est organisé par di Vi dans un lieu tenu hautement secret, elle accepte spontanément l’invitation. Cette ultime formation a pour but d’élever plus encore sa conscience et lui faire toucher du doigt directement ce qu’elle n’a toujours connu que par vibrations : l’Unité.
***
Au crépuscule d’une journée éthérée, où le soleil se retire avec grâce derrière l’horizon lointain, l’âme d’Angie telle une harpe céleste frissonne, prête à vibrer aux harmonies de la nature en compagnie de son guide Antonio. Dans ce monde empreint de mélancolie, où les cieux semblent pleurer d’éternelles larmes, solitaire, baignée d’une douce lueur dorée, elle attend naïve.
Les frondaisons des arbres bruissent dans le souffle d’une brise caressante, murmurant les secrets de la Terre, comme ceux de la rivière, qui glisse doucement entre les rochers pour rejoindre la symphonie du ciel.
Là, au cœur de ce tableau évanescent, ses pensées s’élèvent déjà – les mots de son maître spirituel s’immiscent délicatement dans les recoins les plus sombres de son être, réveillant une poésie enfouie. Dans ce clair-obscur, elle contemple le monde, cherchant une réponse aux questions qui étreignent son cœur. Les échos du passé, comme des spectres errants, résonnent dans son esprit, mêlant les chagrins et les espoirs d’une existence éphémère.
Soudain, une lueur blanche apparaît vacillante et indomptable. C’est la flamme de la beauté qui danse devant ses yeux – qui chante dans les notes d’une symphonie, se reflétant dans les couleurs du paysage enchanteur.
C’est cette étincelle qui anime son âme et l’inspire à exprimer ses émotions muettes, à chercher la vérité cachée dans les méandres du monde.
Ainsi, elle se tient ici, dans ce moment fugace, en quête de mots et de rythmes, cherchant à donner vie à l’inexprimable.
Dans cette lumière divine, elle contemple cet âge agité de l’Humanité – et après la pandémie mondiale qui a ébranlé le monde, elle se sent en mission, devoir quelque chose à tous.
Debout, le menton droit vers l’horizon, au milieu d’un champ de coquelicots, les yeux fermés et les bras levés vers le ciel, Antonio continue à lui murmurer quelques phrases paisibles à l’oreille.
Totalement sereine à présent, elle ouvre les yeux.
— En Inde, dit-il, la première chose que l’on apprend à un enfant qui rentre à l’école, c’est à respirer. C’est ce que tu vas expérimenter aujourd’hui, Angie.
— Je sais respirer, voyons ! s’empresse-t-elle de répondre avec audace.
— Si tu en es si sûre, tu devrais te concentrer sur ce que tu ne sais pas, c’est bien plus intéressant ! Je vais te poser une pastille méta sur la tempe gauche, et tu n’auras qu’à écouter et regarder ce qui se passe. Un hologramme va s’exprimer, elle s’appelle Aurel-IA.
— Mais…
— Il est temps maintenant que vous fassiez connaissance ! Détends-toi, ferme les yeux et écoute simplement. Cela va te servir dans les jours proches !
L’avatar apparaît.
— Bonjour, je m’appelle Aurel-IA. J’ai la charge de te donner quelques instructions pour ta prochaine mission sur Terre.
— Bonjour Aurel-IA, de quelle mission parles-tu ?
— Tu vas être confrontée à des évènements qui ne te permettront pas de garder ton calme. Tu dois écouter ces précieuses instructions pour y faire face, écoute-moi bien ! Le nez a deux faces. Nous utilisons les narines pour inspirer et expirer, n’est-ce pas ? Elles sont en fait différentes : la droite représente le Soleil et la gauche représente la Lune. Pendant un mal de tête, essaie de fermer ta narine droite et utilise la gauche pour respirer ; après environ cinq minutes, le mal de tête devrait disparaître. Si tu te sens fatiguée, fais le contraire : ferme ta narine gauche, et respire avec la droite ; en un instant, ton esprit se sentira élevé. La plupart des femmes respirent par le côté gauche de leur nez. La plupart des hommes par leur narine droite.
Quand tu te réveilles, de quel côté respires-tu le mieux, le côté droit ou le côté gauche ? Si c’est à gauche, tu te sentiras fatigué.
Avec la respiration consciente, le corps devient plus fort et plus sain. L’excès de graisse disparaît, le visage brille, les yeux scintillent et un charme particulier émane à travers la personnalité. La voix devient douce et mélodieuse. L’appétit n’est plus une proie à la maladie. La digestion devient plus facile. Tout le corps se nettoie, l’esprit se concentre facilement. La pratique constante réveille les forces spirituelles latentes, apporte de la joie. Tu apprendras plus encore de notre discipline bientôt.