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Reposant dans son sarcophage et immergée dans un sommeil éternel, Angie erre dans une dimension alternative sous l’influence du métavers d’Antonio Di Vi. Elle découvre qu’elle peut influencer la psyché d’Aurel-IA, modifiant ses décisions par des émotions humaines contraires à ses plans. De leur côté, Jared et Nikola, troublés par la disparition d’Angie et aidés par le « Grand », élaborent un projet audacieux pour la ressusciter, espérant la libérer de l’emprise malfaisante de Di Vi. Réussiront-ils à accomplir leur mission et à réaliser le rêve de Marie-Jeanne de voir Angie reprendre sa place ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Jenny Godécaux s’aventure dans le monde littéraire avec la ferme intention de transmettre des émotions profondes à travers des personnages captivants et émouvants. Les deux tomes étroitement liés de sa série La cinquième gouvernante mêlent habilement réalisme et futurisme.
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Jenny Godécaux
La cinquième gouvernante
Tome II
Roman
© Lys Bleu Éditions – Jenny Godécaux
ISBN : 979-10-422-4612-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
On ne peut pas mesurer le courant d’une rivière qui coule ni l’arrêter, elle suit la trajectoire qui la mène inévitablement à se jeter dans l’océan, puisqu’elle émane de lui.
L’océan possède dix qualités qui marquent sa supériorité sur les fleuves.
Premièrement, il devient petit à petit de plus en plus profond.
Deuxièmement, il refuse d’abriter les cadavres.
Troisièmement, les fleuves perdent leur nom lorsqu’ils se jettent dedans.
Quatrièmement, la saveur de l’océan est la même partout.
Cinquièmement, il contient divers trésors qu’on ne peut trouver dans les fleuves.
Sixièmement, l’océan est d’une profondeur inégalée.
Septièmement, il est d’une largeur illimitée.
Huitièmement, il abrite des créatures de grande taille.
Neuvièmement, l’océan connaît le flux et le reflux des marées.
Et dixièmement, il absorbe les eaux les plus torrentielles ou des fleuves immenses sans jamais déborder.
Les écrits de Nichiren. Le cœur du Chapitre – Roi-de-la médecine
Il y a deux choses que vous devriez savoir à propos de l’intelligence artificielle.
La 1re est qu’elle peut créer, inventer, avoir de nouvelles idées que même nous les humains ne pourrions imaginer.
La 2e est qu’elle peut prendre des décisions. Elle est totalement indépendante et autonome, c’est d’ailleurs ce qui la définit en tant que première intelligence au monde, ayant exactement les mêmes fonctions qu’un être humain organique ; et c’est pourquoi l’humanité court un grave danger et doit être protégée.
Beaucoup de gens la comparent à toutes les avancées technologiques, mais non, elle n’est pas une technologie de pointe comme les autres inventions, la bombe atomique par exemple, qui reste tout de même sous notre contrôle. Et fort heureusement, la bombe atomique ne peut décider de se déclencher par elle-même !
L’intelligence artificielle est totalement différente de tout ce que nous pouvons imaginer. C’est une vie à part entière, un système totalement autonome qui peut décider par lui-même, soit d’ouvrir le feu, soit de tuer quelqu’un, ou encore éventuellement de déclencher une guerre.
En réalité, nous sommes en train de dealer avec des agents libres, et pas qu’un seul. Jamais nous n’avions vu une telle chose dans toute l’histoire. Tout cela est totalement nouveau pour nous les humains, et si contraire à nos enseignements reçus auparavant.
D’avoir créé ces intelligences libres est extrêmement dangereux, car nous n’avons aucune idée de comment les contrôler ni redémarrer ces machines, encore moins les arrêter. Nous ne savons pas en désespoir d’idées comment les réarmer et ce qui reste une énigme encore plus effarante maintenant, pour ceux qui ont donné vie pour cette cause, c’est de savoir comment rendre bénéfique cette prouesse pour les hommes, puisqu’à la base, ces intelligences ont été créées pour cela.
Sous le contrôle total d’Aurel-IA, la plupart des êtres humains ont déjà fait le choix de se soumettre aux exigences du Gouvernement par peur de tout perdre. Au retour des nouvelles lois liberticides similaires à la vieille dictature communiste marxiste de la guerre 40, cette fois est mis en application le crédit social à 144 000 points, basé sur les expérimentations convaincantes de la Chine sur le plan sécuritaire mondial.
Les humanoïdes ont finalement pris l’ascendant sur les hommes, la campagne vaccinale à propos de L’Équilibrium mise en place par le gouvernement continue à faire de nombreux morts, plus encore que le virus initial infectieux, l’Exterminator. Et tous ceux ayant cédé aux diverses intimidations du R-E-D sont en train de se transformer en véritables monstres, car l’expérimentation qui visait à introduire des micro-organismes dans chaque individu a fonctionné : les humains injectés dix fois sont maintenant manipulables et dirigeables comme des pantins à distance par diverses agences de surveillance.
Remémorons-nous le Tome 1, où à l’âge de 27 ans, jeune fille autiste asperger et révolutionnaire, Angie se bat contre les récentes lois liberticides du NEOM. Lors d’une manifestation place de la Bastille, elle est incarcérée à la prison de la Renaissance à Paris, où elle intègre la cellule 8 avec les Sukeban, trois Japonaises avec qui elle va nouer des liens fraternels et embarquer sur une Station interspatiale, TES369, construite en orbite au-dessus de la Terre.
Au bras droit d’Hàxor, déguisé en cyborg, et sous le joug de son maître Antonio Di Vi, Angie passera un test d’aptitude pour y accéder, et convaincra le Conseil d’aller chercher ses amis Regina et Nikola sur Terre, désireuse qu’ils jouissent du même sort qu’elle.
Malheureusement, elle sera bernée par leurs manigances ; Di Vi lui, ivre de pouvoir, voit bien plus grand que sa simple admission sur la Station et Hàxor, épris d’amour pour elle, une vengeance obscure.
Sa naïveté l’emportera inévitablement vers la mort, ou plutôt une autre dimension, où elle n’aura plus le contrôle de son corps, mais simplement celui de son esprit et notamment maintenant celui d’Aurel-IA.
Dans la vaste étendue du firmament, les larmes du ciel se déversent en un déluge incessant, baignant la capitale dans une tristesse morne en ce jour funeste de septembre 2028.
Au cœur de cette atmosphère pesante et silencieuse, le cortège funéraire avance, menant le cercueil d’Angie porté par six hommes vêtus de sombres smokings, vers le cimetière des artistes parisiens. Une foule imposante s’est rassemblée, chacun venu honorer la mémoire de celle dont le nom résonne encore dans les ruelles pavées, offrant un dernier adieu plein de solennité.
Sous le regard attentif des forces de l’ordre, ses proches sont escortés en toute sécurité, guidés par Antonio Di Vi, qui conduit le cortège avec une gravité résolue. Les récits divergent sur la tragique destinée de la défunte, qui se répand comme une brume de mystère ; alimentant les conjectures, mais ne dévoilant guère la vérité. Le cercueil, gardé fermé, demeure un sanctuaire inviolé, préservé des regards indiscrets par les autorités, son état présumé lamentable suscitant des murmures de compassion.
— Nous accompagnerons à sa dernière demeure la première Djay de France ! lança Tony, sa voix troublant le silence funèbre de la petite chapelle, déclenchant un torrent de larmes parmi ses proches.
Tandis que ses parents demeurent impassibles, leurs visages figés dans une douleur muette, l’assemblée reste imprégnée des paroles de Tony, proclamant l’héritage laissé par cette dernière à la postérité, et son lien immortel avec Aurel-IA.
Un tumulte indescriptible agite la foule, déchaînant les passions dans l’enceinte sacrée de l’église. Des voix indignées s’élèvent, condamnant avec véhémence ceux qui cherchent à ternir sa mémoire.
Ses parents quant à eux restent stoïques et continuent à baisser la tête sans adresser un regard à qui que ce soit.
— Notre princesse n’est plus, mais son passage ne fut pas vain ! Elle a laissé un héritage incroyable à toute la jeunesse, et plus encore, son empreinte génétique à notre Aurel-IA ! Ainsi, elle a accédé à la vie éternelle !
Ces mots déclenchent un chahut indescriptible parmi la foule en émoi.
— Quel enfoiré ce type, procureur de merde ! hurle quelqu’un au fond de l’église.
— À présent, reprend Di Vi, stoïque, nous allons tous écouter cette dernière mélodie au piano, qu’elle aurait très certainement voulu jouer ici devant vous…
L’assemblée retrouve son calme, peu à peu hypnotisée par la nocturne de Chopin. Les uns après les autres avancent lentement vers l’autel et déposent leurs dernières fleurs ; les enfants de chœur sont obligés d’en retirer tellement les bouquets commencent à encombrer le passage. Aucun des parents d’Angie ne prend la parole, seulement ses sœurs et ses cousines, qui à bout de larmes et à force de souvenirs, transforment l’humeur du public : la tristesse se mue en joie collective. Pour clore la cérémonie, quelques Djays offrent un ultime set musical de Deep House, célébrant une dernière fois l’héritage de la défunte.
Au cimetière, après l’inhumation, malgré les précautions des autorités pour dissuader les perturbateurs, quelques fans dévoués demeurent encore sur les lieux, illuminant la nuit de leurs bougies, dansant autour de sa tombe pour perpétuer le souvenir de celle qui avait marqué leur existence à tout jamais de son empreinte indélébile.
Il fut un temps lointain et obscur, où les enfants n’avaient pas conscience ni connaissance des lois. Leurs mères, détournant leur regard de leur éducation, laissaient cette noble tâche entre les mains de leurs époux, souvent en proie à la dévastation de l’alcoolisme, voire, plus terrible encore, aux abîmes de la perversion pédophile. Plus ou moins livrées à eux-mêmes, ces jeunes âmes agissaient par instinct, répondant aux impératifs de la vie, répétant les gestes des anciens ou de leurs proches, sans même se soucier du bien et du mal.
Dans ce contexte troublé émergeait Jared, issu d’une lignée éminente de la haute bourgeoisie parisienne, ballotté de réjouissances en débauches, sous l’égide bienveillante des dignitaires de la capitale.
Hommes et femmes s’émerveillaient devant sa perfection physique, symbole d’un charisme divin, d’un don Juan accompli, d’un étalon insaisissable, évoquant le feu et l’inaccessible. Nombreux sont ceux et celles qui tentèrent de percer le voile de son mystère, les ténèbres qui obscurcissent son âme, mais nul n’est parvenu à en percer le secret, et il s’en félicite.
Il se tient là, incarnation de l’admiration : grand brun séduisant, aux fesses rebondies, sourire angélique, et une bouche ourlée dont le silence devrait être de mise pour ces dames et messieurs en quête d’amour. Curieux et dévoué, il cherche toujours l’authenticité et la pureté en avouant humblement ne jamais l’avoir trouvée. En réalité, il est la personnification du mal, le diable, le djinn, jusqu’au Djalal lui-même.
Sa première relation avec un homme remonte à l’âge de ses 13 ans, où il est tombé fou amoureux de son professeur de sciences naturelles ; plutôt de ses yeux… Cet homme allait exercer une influence profonde et changer tout le courant de sa vie. Élevé par des femmes, en particulier par trois sœurs qui le chérissaient comme la prunelle de leurs yeux, elles le soignèrent, le cajolèrent tout au long de son enfance, prenant grand soin de lui jusqu’à cirer ses souliers chaque matin. Ainsi, il forgea son destin telle la dernière cerise rouge destinée à compléter la parure du foyer familial.
Abandonné et avili par ses camarades, de salle de classe en salle de classe, et d’école en école, en raison de son arrogance désinvolte et son comportement narcissique, il cultiva en lui des stratégies machiavéliques et abrite à présent un esprit de vengeance dangereux, prêt à tout pour assouvir le moindre de ses désirs. Il se dope de ses caprices, assouvis tant mieux, inassouvis deviennent son obsession.
***
Dans une atmosphère silencieuse et lugubre, Jared attend patiemment dans la cuisine, une pièce où règne l’opulence discrète des demeures bourgeoises. Les murs ornés de riches tentures sont éclairés par la lueur vacillante des cierges posés sur une table en bois massif. Les arômes envoûtants des plats préparés flottent dans l’air, mêlant les parfums de cuisine raffinée avec une touche de mystère. Une cuillère en bois, polie par les années d’utilisation, repose dans la paume de sa main, prête à être utilisée dans les préparations minutieuses qui allaient suivre.
— Qu’as-tu cuisiné là, Jared ? demande Marie-Jeanne en prenant place à table. Puis mettant la fourchette à la bouche, arborant une mine d’abord joyeuse puis écœurée, elle la repose immédiatement.
— J’ai un doute sur le goût de la viande… qu’as-tu mis dans cette soupe, mon fils ?
— Eh bien maman, puisque tu m’as appris comment transformer et apprécier les mets qui finissent dans nos assiettes, et je suis devenu un master chef grâce à toi maintenant. Alors, dis-moi ce que tu penses de cette dernière recette ?
— Elle a le goût de sang… Ce n’est pas assez cuit…
— Très exactement, du sang de porc ! Le sang de nos frères les agneaux aussi mélangé. Un beau mix, c’est good non ?
— Ne me dis pas que tu as touché à l’un d’eux, dans le parc… Et puis, tu sais que je mange pas de porc ni d’agneau !
— Oui je sais, et tu devrais… et puis s’il te plaît, cesse d’en faire un flan ! Nous aurons bien plus de force avec ce breuvage, que tes soupes idiotes de légumes ! Allez, fais-moi plaisir… mange !
— Mais… elle est noire ta soupe, et elle pue !
— C’est normal maman, le sang, ça coagule. Et puis tu n’as qu’à fermer les yeux, intégrer cette merveille sur tes papilles, apprécier la vie qui renaît dans tes cellules et tout ira bien. Demain, tu auras le teint lumineux !
Issus tous deux de la salle des dimensions, après avoir échangé des regards complices lors de la longue marche jusqu’au laboratoire de TES369, Nikola demeure émerveillé par la technologie sophistiquée du site. Il contemple avec curiosité les machines, chacune semblant plus révolutionnaire que la précédente, déployant devant lui un monde d’innovations et de possibilités infinies.
— Regarde ce petit bijou, il est capable de ramener quelqu’un à la vie en 24 heures ! lance Jared. Et sache que ce n’est pas dans mes habitudes de réveiller des humains, si je fais exception, c’est qu’il y a une raison !
— Oui j’ai entendu tout à l’heure, si j’ai bien compris, tu sembles intéressé par l’amour. Mais tu te trompes à au sujet d’Angie, il n’y a jamais rien eu entre nous… enfin je veux dire de sexuel.
— Mais tu l’aimes, c’est évident ! C’est justement cela qui m’excite, c’est une tout autre chose et je n’ai jamais connu cela dans ma piteuse vie ! Je n’aime pas les gens.
— Beaucoup m’indiffèrent… Je me suis souvent demandé ce que je faisais en bas.
— Voilà pourquoi certains doivent être éliminés et d’autres sauvés ! Pour moi déjà, il n’y a que trois cas de figure. Les ignorants, qui mourront – hormis une infime partie d’entre eux, les purs d’esprit et les handicapés. Ensuite, les jouisseurs, ceux qui cherchent à combler leurs désirs, profiter de leurs créations, mais égoïstement, les adeptes d’un égo puant et répulsif : ils mourront eux aussi, en grand nombre. Enfin, les éveillés, et qui transmettent aux autres leur savoir. Eux, viennent des étoiles. Ils méritent de survivre. Notre beau spécimen est des leurs.
— Oui, cette fille revient de loin. Et je suis curieux de savoir comment à partir d’une mèche de cheveux, tu comptes changer quelque chose à sa situation !
— C’est de l’ADN, et le sien est intact, pas d’ARN messager dans l’organisme, nous le savons tous. Ma mère sera fière de nous. Elle apprécie vraiment Angie, et elle voit en elle une héritière de ses pouvoirs.
— Ces mères toxiques… Désolé de te dire ça, mais la tienne ne me regarde pas avec délicatesse. Plutôt comme si j’étais un insecte à écraser. Elle me fait peur !
— Parce qu’elle a remarqué que je flashais sur toi – c’est normal, elle qui voudrait tant un petit-fils ! Je suis sûr qu’elle a pensé à inséminer cette pauvre petite, de désespoir de cause. Oh, malheur !
— Exactement ! Quoi de plus narcissique que de vouloir reproduire son mini-moi ? Voilà pourquoi je n’ai jamais songé à avoir d’enfant. Les mères déversent tout leur dévolu sur leur progéniture et en oublient complètement leur mari. J’ai vu mon père la tromper des centaines de fois tout au long de sa vie et elle n’y a jamais prêté attention. Remarque, tant mieux ! Je n’aurais pas aimé qu’ils divorcent.
— Voilà ! Il faut être intelligent et appliquer certains principes, comme ne pas troubler l’ordre de la Ruche.
Ceux qui meurent ici sont ceux qui ont trahi leur serment initial et aidé à projeter les autres dans l’ombre ! Chacun a sa propre jauge d’espérance de vie ; tout le monde devrait réaliser que la mort est là, à chaque instant. C’est un luxe d’être en vie, d’aller bien et de pouvoir faire mieux.
Au même instant, Jared passe la main dans le dos de Nikola, remontant jusqu’à la nuque. Ce dernier frissonne et sent son cœur s’emballer.
— Tu veux un verre ? J’ai une bouteille de whisky quelque part, là-bas au fond du bureau, un 12 ans d’âge. Même mon père serait jaloux de cette petite perle qui m’a coûté bonbon.
— C’est incroyable comme l’alcool a toujours fasciné les êtres humains. Je suis convaincu que d’ici un siècle, le café, le thé et le tabac ne seront plus à la mode. L’alcool, cependant, sera toujours utilisé. Ce n’est pas un stimulant, mais un véritable élixir de vie. L’abolition des stimulants ne se fera jamais par la force ; il ne sera tout simplement plus à la mode d’empoisonner le système avec des ingrédients nocifs : Une machine pour mettre fin à la guerre, disait mon arrière-grand-oncle !
— En attendant, son arrière-petit-neveu ne finira pas sa vie, comme un bleu, berné par les Américains !
— Mon aïeul s’est fait voler tous ses papiers secrets, ce n’est pas mon cas : une équipe est venue tout brûler avant mon départ pour la Station.
— Sauf que c’est Angie qui avait commandité l’opération, pas toi – arrête de te la raconter !
— J’ai quand même la preuve que certaines de ses recherches sont restées cachées. J’ai ce document qui dit que le FBI a saisi certains travaux.
— Et que veux-tu qu’on foute de ce document ? L’important aurait été de savoir ce qu’ils ont pris !
— Je sais moi…
— Tu sais quoi ?
— … Prenons ce verre, ça fait longtemps que j’me suis pas un peu détendu !