La dépression, un combat quotidien - Céline Philippe - E-Book

La dépression, un combat quotidien E-Book

Céline Philippe

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Beschreibung

Cet ouvrage relate les bons et les mauvais moments de l’existence de l’auteure. Il offre aux lecteurs la possibilité de la connaître davantage et de découvrir ce qu’elle ne montre pas, à l’instar de ses émotions, ses sentiments et bien d’autres choses encore. Son objectif est d’aider les gens à vaincre les épreuves difficiles de la vie, du moins, c’est ce qu’elle espère.


À PROPOS DE L'AUTRICE 


À la suite de l’annonce d’une dépression liée à un état de stress post-traumatique, l’idée d’écrire une autobiographie a germé en Céline Philippe. Son but, en prenant la plume, est de partager son quotidien avec les aléas de cette maladie, de se libérer émotionnellement, de progresser et éventuellement d’aider d’autres personnes dans la même situation.

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Céline Philippe

La dépression, un combat quotidien

© Lys Bleu Éditions – Céline Philippe

ISBN :979-10-377-9801-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Prologue

Moi c’est Céline. À l’heure où je vous écris, j’ai seulement, ou déjà, 19 ans.

Si je vous écris aujourd’hui, c’est pour vous raconter une histoire vraie.

Voici l’histoire d’une jeune fille qui a sombré dans la dépression à la suite d’un état de stress post-traumatique. C’est mon histoire.

En écrivant cet ouvrage, je partage mon parcours de vie depuis mon enfance, ma scolarité et mon combat contre la dépression qui est survenue à l’adolescence pour ainsi comprendre comment j’en suis arrivé à ce point.

J’espère, en écrivant mon histoire, aider des personnes qui sont ou seront dans la même situation que moi. Alors c’est sûr, je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu au cours de mon enfance et adolescence.

J’espère aussi que cela va m’aider à avancer en me libérant de ce fardeau.

Passionnée de lecture depuis plusieurs années maintenant, j’ai souvent pensé à écrire mon propre livre. J’ai mis quelques années avant de me lancer. Et je me suis toujours dit que mon premier livre serait mon histoire, mon combat…

Qu’est-ce qui m’a décidé enfin à écrire ce livre ? Vous le découvrirez dans ce livre.

Pour comprendre comment j’en suis arrivé à un état dépressif, je vais vous raconter ce dont je me se souviens de mon enfance ainsi que de mon adolescence. Vous y découvrirez certaines étapes de ma vie, les meilleures comme les plus mauvaises, par exemple mes années de collège et de lycée ainsi que des épreuves qui ont causé mon état de stress post-traumatique et mon état dépressif.

En vous écrivant ce livre, je n’attends pas de la pitié de la part de mes lecteurs, je n’écris pas pour me plaindre de ma vie non plus. Si j’écris ce livre, c’est pour, je l’espère, aider des personnes, qui, peut-être rencontrerons les mêmes épreuves que moi et qui se demandent si c’est possible de se sortir de cette maladie et comment y arriver.

Chapitre 1

Pour commencer, je suis venue au monde le vendredi 20 juin 2003 à Vesoul en Haute-Saône. Pour ceux qui ne situent pas la Haute-Saône, ce département se trouve dans la région Bourgogne-Franche Comté à l’est de la France. Je suis française, Cependant j’ai des origines italiennes qui me proviennent de mon arrière-grand-mère paternelle que je n’ai pas connue.

À ma naissance, mes parents et mes frères et sœurs habitaient dans le petit village de CITERS qui comptabilise 850 habitants.

En venant au monde, j’ai fait le bonheur de mes parents, David et Sylvie, âgés de 33 ans mais aussi de mes deux grands frères, Alexandre et Anthony, 11 ans et 6 ans. Ma naissance a également fait le bonheur de mes deux grandes sœurs, Déborah et Sarah, respectivement 4 ans et 1 an. Eh oui, j’ai agrandi, la famille qui comptabilisait déjà quatre enfants et ça ne s’est pas arrêté là, puisque six ans après ma naissance, venait une petite fille prénommée Adeline.

Deux ans après la naissance de ma petite sœur, ma mère est retombée enceinte d’un septième enfant. Malheureusement, elle a fait une fausse couche à quatre mois de grossesse. Cette épreuve a sûrement bouleversé toute la famille mais on a su rester fort psychologiquement et on a surmonté cette épreuve tous ensemble, avec des liens très forts entre nous.

Les années passent et en septembre, à mes 3 ans, j’entre donc à l’école maternelle des Cinq villages à Citers. Dans la cour de récréation, il y avait des petits vélos et une structure multijeux. La structure multijeux, c’est une structure où il y a un toboggan, un petit mur d’escalade…

Je me suis très vite fait des copains et des copines. Il y avait un garçon dans ma classe qui a été mon amoureux pendant mes trois années de maternelle. Je me rappelle qu’on se cachait en dessous de la structure multijeux dans la cour de récréation pour se faire des bisous. Il a dû déménager à la fin de notre année de Grande section de maternelle parce que ses parents se sont séparés.

Quel caractère j’avais en maternelle ? Selon les ATSEM, j’étais une pipelette et j’étais aussi très susceptible et donc pleurait beaucoup.

Vous remarquerez quelques fois quand je parle de moi, je dis « selon… » Tout simplement parce que j’ai très peu de souvenirs de mon enfance, je me souviens juste de quelques événements marquants que je vais vous raconter prochainement.

Rien n’a été nommé et mis au clair pour mon amnésie, je me souviens seulement de quelques passages de ma vie, très brefs, que je vais raconter.

Chapitre 2

Je me souviens un jour, je devais avoir 5-6 ans, avec mes frères et sœurs, nous sommes allés cueillir des cerises dans le champ à côté de chez nous qui appartenait à notre voisin, avec qui on s’entendait bien. Il y avait des animaux dans ce champ, des moutons et au bout d’un moment quelques-uns d’entre eux se sont dirigés vers nous.

On a pris peur et on a donc décidé de partir en vitesse, mais pour cela il fallait escalader du fil barbelé qui rejoignait un autre champ où il y avait des vaches.

Mes frères et sœurs étant plus grand que moi ont réussi sans trop de difficultés et ont couru en direction du terrain derrière chez nous mais moi j’ai eu plus du mal et aucun d’entre eux ne m’a aidé alors je me suis débrouillé comme je pouvais et j’ai fini par me blesser.

Je me suis ouvert le derrière de la cuisse dont je garde et garderai toujours une grosse cicatrice. C’est pas un mauvais souvenir parce qu’on a bien rigolé et je n’en veux pas du tout à mes frères et sœurs de ne pas m’avoir aidé même si j’avais préféré ne pas me blesser.

À ce même âge, j’ai commencé la danse country. Ma mère était la prof de danse dans le club de Luxeuil lès bains. Au début, c’était juste un loisir pour moi mais ça m’a très vite plu et c’est rapidement devenu une passion.

Depuis que j’ai commencé cette danse je n’ai jamais quitté le club et à ce jour où je vous écris j’ai 19 ans, bientôt 20 et je suis et resterai toujours fidèle à ce club qui s’est depuis quelques années déplacé à Froideconche et est devenu une association indépendante.

Pour reprendre sur mon enfance, tous les dimanches matins on avait pour habitude, mes frères et sœurs et mon père, d’aller chez notre grand-mère, la mère de mon père puis chez ma tante, sa sœur, qui habitaient à Dambenoit-lès-Colombe. Quand il ne faisait pas mauvais temps, mes frères et sœurs et moi, on y allait à vélo et mon père faisait de la course à pied.

En ce dimanche ensoleillé 2008, avec mes deux grandes sœurs, on attendait notre papa qui finissait de se préparer. En l’attendant, on faisait du vélo autour de chez nous. Je venais d’avoir un nouveau vélo, j’avais 5 ans. Et donc, je suivais mes sœurs, et plus ou moins en face de chez nous, il y avait une rue qui menait derrière les maisons. J’étais derrière Déborah, qui s’engageait sur cette rue légèrement en descente, et qui freina soudainement. J’ai essayé de l’éviter, j’ai freiné également.

Étant petite, on m’avait expliqué qu’il fallait freiner du frein gauche. Quand on m’a dit ça, je me suis donc dit que le frein gauche était à gauche. À ce moment-là, j’ai donc freiné du frein gauche et donc le frein avant.

Malheureusement, ce n’était pas le bon frein, je suis passé par-dessus le guidon pour venir heurter la tête sur le macadam. Cela m’a causé une plaie ouverte au niveau du front. Je suis allée voir mon père, qui était dans la salle de bain à ce moment-là, pour qu’il me soigne. Il a nettoyé ma plaie au gant de toilette puis m’a mis un pansement.

Nous sommes ensuite allés chez ma grand-mère et chez ma tante. Ma tante, étant aide-soignante, m’a désinfecté la plaie et me l’a couverte d’un pansement propre.

Chapitre 3

Ensuite en 2010, j’avais donc 7 ans, c’était le samedi 14 juillet à l’occasion d’un anniversaire il me semble, on était tous réunis, oncles, tantes, cousins, cousines, à la salle des fêtes de Dambenoît-lès-Colombe, petit village près de Citers. Derrière la salle des fêtes, il y avait un terrain en macadam entouré d’un grillage avec des buts de football et des paniers de basket-ball.

Durant cette occasion, on a fait les feux d’artifice sur ce plateau sportif.

Toute ma famille était à l’extérieur du terrain pour notre sécurité. Avec mes frères et sœurs, on était sur le terrain où l’on jouait. Nos cousins, qui allaient faire les feux d’artifice, nous ont demandé de sortir du terrain, ce qu’on a fait évidemment. Il faisait nuit malgré un petit éclairage. Avec ma sœur Déborah, on a couru pour sortir et on est passé entre le grillage et le but. Ma sœur était devant moi, a trébuché mais je ne savais pas sur quoi elle avait trébuché donc je n’y ai pas prêté attention. Elle s’était rattrapée sur les mains et a continué de courir. Moi qui la suivais, j’ai aussi trébuché mais je n’ai pas eu le temps de me rattraper et je me suis tapé le menton sur le macadam. J’ai pleuré, je me suis relevée et je suis allée vers ma mère qui était à l’extérieur du terrain.

Elle m’a emmené dans la cuisine de la salle des fêtes accompagnée de mon oncle, le beau-frère de mon père. Mon oncle a pris son mouchoir en tissu non utilisé, je tiens à le préciser, pour nettoyer ma plaie. Quelques minutes après ma chute, malgré une pression exercée sur ma plaie, elle continuait de saigner. Ma tante, la petite sœur de mon père, nous avait rejoints dans la cuisine et, avec ma mère, a décidé de m’emmener aux urgences de Luxeuil-lès-Bains.

Je ne me souviens pas du moment où j’étais aux urgences mais je me rappelle qu’ils m’ont fait des points de suture. Je garde une cicatrice de cette mésaventure.

Voilà, vous savez maintenant toutes mes mésaventures durant mon enfance, tout du moins ce dont je me souviens. Je ne peux pas vous décrire plus mon enfance parce que comme vous le savez déjà j’ai une amnésie sur cette période de ma vie.

Si je peux vous dire autre chose sur moi. J’ai récemment demandé à ma mère comment j’étais quand j’étais petite. Elle m’a répondu que j’étais serviable, aimable, pipelette et gentille.

C’est tout ce que je sais sur moi.

J’ai très peu de photos de moi quand j’étais petite. En tout cas comparé à mes frères et sœurs qui ont des classeurs remplis avec des photos d’eux. Ce qui a été plus tard durant mon adolescence très bizarre pour moi.

Avant de vous raconter des traumatismes vécus pendant mon enfance, de mon adolescence et de ce qui a conduit à ma dépression, je peux peut-être vous parler des bons souvenirs que j’ai des années passées en primaire. Je ne me souviens pas de beaucoup de choses malheureusement.

Chapitre 4

Je me souviens de cette année 2013, j’étais en CM1. Durant cette année, on a été une semaine à La Rosière. On est allés à la Source de la Tampa, qui est un site avec un grand bâtiment composé de plusieurs pièces ainsi que plusieurs chambres. Je ne me souviens pas de tout le séjour mais je me souviens de quelques éléments.

La première chose qu’on a faite, c’est aller dans les chambres. Moi, j’étais avec deux de mes amies. Dans la chambre, il y avait un lit simple et un lit superposé. Moi, j’ai pris le lit simple et mes amies, le lit superposé.

Le matin, on avait un super bon petit-déjeuner. Il y avait une machine qui faisait du chocolat au lait, café… On avait aussi du pain, de la confiture, de la pâte à tartiner, des gâteaux… On avait tout ce qu’il nous fallait pour bien commencer notre journée.

Au début de la semaine, puisqu’on était parti le lundi, on a fait une course d’orientation autour de la Tampa. On avait une feuille avec le plan du site, des cases avec des numéros et on devait piquer la feuille avec la pince qui correspondait au numéro. C’était très amusant, on était tous contents, je pense, de faire cette activité.

Je me souviens aussi qu’on est allé voir les chevaux qui étaient dans un champ pas très loin du site de la Tampa.

On a fait des sorties culturelles mais je ne sais plus exactement où c’était. Et oui, c’était pas que des vacances… Mais les sorties culturelles qu’on a faites étaient tellement intéressantes que c’était bien pour nous et on les a pas trouvées ennuyantes ou contraignantes. On était beaucoup intéressés et captivés par ce qu’on nous présentait.

Le jeudi soir, on a eu le droit à une boum et à des marshmallows grillés. C’était au top, on s’est trop bien amusés.

Nous sommes rentrés vendredi dans la journée.

Bon c’est vrai j’aurais aimé rester plus longtemps ou ne jamais partir mais j’étais quand même contente de retrouver ma famille.

Chapitre 5

Me voilà entrée au collège, en sixième. Il y a certains de mes amis qui vont dans le même collège que moi mais je ne sais pas s’ils seront dans la même classe que moi. Ça sera la surprise du jour.

Le verdict tombe, seulement trois élèves qui étaient avec moi en primaire se retrouvent dans la même classe que moi. Je suis plus ou moins heureuse au début car ce ne sont pas les personnes dont je suis le plus proche mais ce n’est pas important. Je me fais rapidement d’autres amies avec qui je m’entends très bien. Mon année de sixième se passe très bien, rien de particulier, mis à part le fait que je me suis pris une heure de colle. Celle-ci est expliquée par le fait que ma professeure de français cette année-là mettait des croix quand on oubliait du matériel scolaire ou qu’on oubliait de signer une évaluation ou un mot. Et au bout de cinq croix, c’était une heure de colle. Et moi j’ai oublié plusieurs fois de faire signer les papiers, c’est comme ça que j’ai eu une heure de colle. Rien de dramatique, comparé à une de mes amies, à ce moment-là, qui accumulait les heures de colle. Cette année-là, on avait pas cours le mercredi matin mais elle se faisait coller les mercredis matins. Ça n’avait pas l’air de la déranger, elle en rigolait même. Elle a eu plus de quatre-vingts heures de colle.

Elle se moquait pas mal de l’école, elle faisait à peine ses devoirs. Mis à part ça, elle était très gentille et était très drôle. Enfin bref…

Je passe mon année sans trop de difficultés, concernant les notes, j’ai 15-16 de moyenne générale, et ce pendant toutes mes années de collège. En ce qui concerne l’aspect social, j’ai pas beaucoup d’amis mais ce n’est pas le plus important pour moi.

Tout va bien pour moi jusqu’à cette année de cinquième. Là, c’est le commencement du premier traumatisme et tout va s’enchaîner les années suivantes.

Début d’année, ça se passe bien, il y avait l’option « latin » que je n’ai pas choisie, j’ai pas tout à fait les mêmes amies car je ne me retrouve pas avec les mêmes personnes mais ce n’est pas grave. Mes notes restent tout à fait correctes avec toujours plus ou moins la même moyenne générale.

C’est au mois d’avril que ça a commencé.