Le chemin de son annulaire gauche - Carl Bowazolo - E-Book

Le chemin de son annulaire gauche E-Book

Carl Bowazolo

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Beschreibung

Sur le sentier sinueux de son annulaire gauche, oscillant entre nouvelle et mini-roman, le narrateur dévoile avec finesse des fragments de souvenirs de son époque bretonne. Ces réminiscences prennent vie à travers sa rencontre inoubliable avec Nat, une rencontre qui le mènera à explorer les mystères de son propre cœur. Fidèle à son style poétique, le narrateur brosse des portraits sentimentaux des femmes qui ont un jour orné les murs de son Louvre intérieur. Chacune de ces femmes est une Mona Lisa, un chef-d'œuvre aux paysages rares, visité avec l'amour en guise de visa.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Docteur et enseignant universitaire en sciences biologiques, Carl Bowazolo use des pages comme certains prennent le bateau, face à la nécessité de quitter la terre.

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Carl Bowazolo

Le chemin

de son annulaire gauche

Nouvelles

© Lys Bleu Éditions – Carl Bowazolo

ISBN : 979-10-422-3742-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À ma chère Nathalie chez qui j’aurai trouvé mon nid,

Merci pour l’exceptionnel accueil rue Garnier,

Et de m’avoir souvent tant garni.

Aucun jour la joie n’aura pas été de mon panier.

Textes poétiques

Depuis que ma santé a pris le ciel, la solitude m’a drapé…

Me voilà tentant de me faire des ailes pour la rattraper…

Les Sables-d’Olonne

La Bretonne était une métisse de Brazzaville dont je rêvais de faire première dame de mon Congo au jour de mon coup d’éclat… j’ai pris le chemin du palais, mais ils ne le savent encore… je serai le second professeur… après Pascal… tout ceci ne m’est qu’escale… le troisième métèque du Sud… Ma conquête ne sera celle du polémiste en chef… Il n’y a pas à douter, son plébiscite littéraire est national, mais sa réussite politique peine à se faire même régionale. D’échec en échec jusqu’à se faire sa grande place dans les annales, c’est peut-être ça l’idée, voilà qui serait très original… Sacré chroniqueur ! Incapable de se faire ne serait-ce qu’une fois vainqueur… Qu’il l’entende : « on veut vous lire, mais pas vous élire, car vous êtes divertissant, mais politiquement pas intéressant ». Avoir créé un front au Front, ce n’était que mener une guerre secondaire au moment où il convenait pour vous d’être solidaire… Sans doute, notre jeune pape actuel vous doit sa nouvelle messe, car vous vous êtes affairé, avec vigueur, à dédiaboliser la diablesse… Nombreux se seront rassurés : « il y a pire que la dame, il y a celui qui s’entête à cultiver ses amalgames »… Avant de s’aventurer pourquoi n’a-t-il pas tâté ? Est-ce le masochisme menant à vouloir morfler ? Même Louis n’a pas osé candidater et pourtant des idées il en avait et pas que pendant le temps des pamphlets. Mais lui savait que même si la plume est don, elle n’est pas arme de tous les armageddons… Ça relevait du prérequis, avant de reconquérir il faut d’abord avoir conquis… Donc il n’y avait pas de reconquête mais une simple tentative de conquête… Qui a voulu être chef d’État ne finit pas même député, voilà le constat. Des épaules pas assez larges, quelle que soit la croix du Golgotha. Rien de bien fameux, il a la chance d’être un veinard plumeux, ça vendra toujours des pages, car le pays ne manque pas d’aveugles… Il ne voit clair qu’à la plume puisque c’est lui qui se fabrique sa brume… Sa reconquête est partie en fumée tel un feu mal allumé… Malgré leur charbon, ce n’était que du bois vert donc pas si bon… La tenue du général était trop grande pour ce capo, il avait le gabarit physique et la petite musique, mais n’est pas Napo qui veut ! Voilà une défaite qui le laissera morveux… Son courage est à louer, car rares sont ceux qui aiment concourir pour échouer… Et ceux qui l’ont suivi, pensant qu’il était le chemin et la vérité, les voilà désormais en mode survie… Et ceux pour qui ils ont été traîtres sont plus que ravis… Ah ! Il me rappelle ce politicien, passé d’Évry à Barcelone, qui pourrait désormais même candidater au prochain Vendée Globe tant il est à l’affût d’un vent… Oh ! Dites-leur de se tenir prêts du côté des Sables-d’Olonne… On ne sait jamais… sacré politicard…

Claudette

Nous étions enseignants dans le même établissement, elle enseignait au collège et moi au lycée, il était si bon et tellement agréable de la retrouver à nos pauses en salle des profs… elle était savoureuse… appétissante… tellement belle… d’une beauté métissée amérindienne… ici la beauté est foule… mais à mes yeux il n’y a pas plus belle… Il n’y aura pas plus belle… Dans ce royaume où elle attend son prince charmant, elle s’est battue pour sa couronne, comme pour nos daronnes sa vie n’était pas un paisible roman… Combien de beautés du Maroni attendent encore leur Modigliani... Où trouver son éternel fidèle peintre ? L’amour n’est plus qu’un art contemporain sans véritables maîtres… Pour elle, les années tombent comme les plumes d’un toucan de l’Amazonie chassé de son nid… Il n’y a pas plus belle que celle dont les yeux océans pleurent leur caravelle… Il n’y a pas plus agréable que celle qui prend soin de ceux encore au cartable… Il n’y aura pas plus joyeuse que celle qui attend d’être à jamais amoureuse… Pour son cœur en or, qui se fera orpailleur ? Pour son corps de rêve, qui se fera tailleur ? Pour son visage qui attend son tableau qui se fera Pablo… Picasso ou Neruda… tout dépendra de ce soldat… S’il fallait définir l’éternité : c’est le nombre d’années passées loin du bonheur de la maternité. L’enfer : c’est le désir ardent de ne voir ses premières dents… La souffrance : c’est l’impatience de ne pas voir son enfance… Elle veut être mère, mais comment faire de son fleuve une mer ? Ici il n’y a plus que l’espoir de ces criques qui se font premières briques… Pris par le tourbillon de mon destin je n’ai pu entrevoir une idylle rêvée avec ma chère Claudette, la plus belle d’entre elles… Je l’aurais épousée… tellement au taquet pour à jamais la maquer… Je l’aurais profondément et tant aimée… Elle aura été si glorieuse… Je me souviendrai toujours de son intelligence, de sa combativité… de sa grande classe… de son sublime corps… de sa silhouette… de sa beauté… de sa douceur… et de la pureté de son cœur… que vous dire… je rate une magnifique femme… dont les nombreux souvenirs m’enflamment…

Kryptonite

Sauver ma peau voilà ma priorité comme vous écrire cette vérité… pour ne pas être au grimoire la musique des mots m’est échappatoire… Je joue de mes émotions car le front ne m’annonce que d’interminables opérations… c’est le même clan qui me fait la guerre ils me veulent à jamais à terre… c’est leur jalousie noire qui m’empêche de connaître mes jours de gloire… ils sont de ceux des flammes, à jamais ils auront eu la cruauté tatouée dans l’âme… il n’y a rien de facultatif dans mes prières, ils pissent quotidiennement sur ma pépinière… ce sont des jours qui leur sont favorables voilà comment ils ont noirci mon érable… une seconde fois c’est ça le souci… mes enfants, mon épouse et ma maison… pour tout je ne suis encore qu’au sable… Ces sournois se plaisent dans une guerre froide que je vomis… ils savent envoûter… un moyen comme un autre de tenter de me dérouter… plus je les découvre plus je l’ouvre… le temps est à écrire la vérité, on s’est tu… non par peur mais par vertu… depuis que ces escargots ont ouvert leur saison sur ma laitue, les algarades qu’ils m’imposent sont si pointues… ça pilonne encore et encore… récemment ce fut le prix du rotor… on sait d’où viennent les assauts… initiés par les bêtises sorcières de leur garde des sots… ça joue les bêtes pour mieux cacher qu’ils sont fauves à ma conquête… car d’après ce que je décrypte, me savoir heureux voilà leur kryptonite…

Le fameux figuier

Il fallait bien labourer même en continuant de pleurer… La sécheresse sur mes terres m’aura mis aux pluies de sueur… le prix de l’inespérée lueur m’aura imposé le travail… Des années d’orpaillage à ne cesser de dormir sur la paille… de Biarritz au Maroni mes atlantiques n’auront eu la même couleur… mais partout ce fut la même douleur… la même peine… les mêmes scènes… de tous les côtés ce n’étaient que vagues… pour qui n’est ni surfeur ni piroguier… Sur mon sol aride… je rêve de son océan pour ne pas finir comme ce fameux figuier… les prières se font dans toutes les langues pour voir ces figues… Me voilà en défense pour mes racines face à l’acharnement de cette ligue… de sorciers… à jamais de la cruauté officiers… ils s’éternisent sur mes figues quitte à laisser pourrir leurs mangues, voilà l’état d’esprit des membres de ce gang… ne pas être des vaches qui les rendent laitiers m’aura totalement exclu de leur pitié…