Le jour où tu m’as tuée - Rose Durand - E-Book

Le jour où tu m’as tuée E-Book

Rose Durand

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Beschreibung

2011. Rose rentre à Tahiti après avoir vécu de belles années en France, entourée de sa famille. Un an plus tard, sa rencontre avec John marque le début d’une amitié qui évolue rapidement vers une histoire d’amour passionnée, mais aussi vers une descente aux enfers. Pendant sept ans, par amour pour lui, elle perd progressivement son mari, ses amis, son travail, ses repères, ainsi que sa joie de vivre, sa confiance et son estime de soi, jusqu’à mettre sa vie en péril. Le jour où tu m’as tuée est une lettre poignante de Rose à John, le récit bouleversant de son combat, de ses défaites et de ses victoires, tel un phénix renaissant de ses cendres.




À PROPOS DE L'AUTRICE 

Rose Durand travaille dans différents univers : la communication, le tourisme, l’évènementiel… Peu de temps après son retour dans son île natale, elle rencontre John, et sa vie bascule. Commence alors la rédaction de cet ouvrage en 2018, qui paraîtra quelques années plus tard au format numérique. En 2022, elle se consacre à temps plein à l’écriture, glissant progressivement de la thérapie à la passion pour la plume.

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Rose Durand

Le jour où tu m’as tuée

© Lys Bleu Éditions – Rose Durand

ISBN : 979-10-422-3992-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À toi, John,

je pense à ta famille,

je pense à nous,

je t’aimais tellement.

Remerciements

Lulaf, merci, pour toutes les couleurs que tu as déposées sur mon chemin. Clarté création, mise en place des illustrations, merci, pour le « toi, tu écris, et moi je m’occupe du reste ».

Parce qu’il n’y a pas de mots assez forts pour marquer au fer rouge mon éternelle reconnaissance pour vous, « mon armée ».

Alors à toi, maman chérie, à mes sœurs et à ma famille.

À mes médiateurs, ce fil rouge…

À toi, mon Eva, merci de m’avoir soutenue comme tu l’as fait. Tu comprends à quel point ça a été terrible. Tu as pleuré avec moi, tu as vécu mon « crash » et nos heures sur Messenger. Tu sais que je ne suis pas guérie et tu le sais, toi, que je ne guérirai « jamais ». On rit de nouveau toutes les deux.

Hélène, tu auras combattu à mes côtés et je n’ai pas assez d’une vie pour te remercier. Tu as traversé toutes les étapes de l’administratif. Tu as géré pour moi, et avec moi, des heures d’attente dans ces bureaux si froids, pour sauver ma peau. Pleurer, quémander, tu l’as fait avec moi, la tête haute, toi, pour moi. « On va s’en sortir, ça sera difficile, mais on y arrivera. » Je peux encore entendre tes mots.

Philippe & Samuel, mes doux amis. Vous ne m’avez pas lâchée après l’affreuse nouvelle de ma « tumeur ». Vous m’avez convaincue de rester auprès de vous. On partira ensemble à Barcelone, cette ville choisie qui devait me ramener à la vie.

Et à ma fille, je t’aime et je vis pour toi. Pardonne-moi...

Illustrations par Lulaf

Tout ce qui est écrit dans ce livre est vrai.

Chaque jour qui passe est une petite victoire.

On m’a dit que dans certaines religions, on envoyait des épreuves à des âmes fortes.

J’en fais partie. On me l’a dit aussi.

Je ne sais pas si c’est vrai.

Il est tout pour moi, je me laisse mourir à petit feu.

Mon corps subit tellement, je le désire à un point et mon âme souffre. Je suis en train de crever par amour. Presque.

Ce livre a été écrit pour toi, c’est le deuxième de ta vie.

Je quitte tout pour toi, je vais tout abandonner, tu ne feras rien pour moi, tu ne vas même pas savoir que tu es un bourreau.

Ma vie

Je suis née dans l’une de ces familles chanceuses, la mienne n’est pas trop tarée, j’ai une mère qui a réussi dans la vie, une grand-mère maternelle aussi, elle est extraordinaire comme il n’en existe plus.

Nous sommes une famille unie, ça compte.

J’ai des parents fabuleux, qui font tout pour nous, pour moi, et surtout ma mère. J’ai des sœurs belles et rigolotes. Des oncles et tantes soucieux de notre bonheur et des cousins et cousines très drôles, de mon âge.

Nous partageons ensemble nos pétards et nos bouteilles de vin, ainsi que nos chagrins. Nous nous aimons vraiment, certains vont être touchés et impactés par ma vie avec John.

On l’appellera comme ça pour ce livre, un souvenir d’un de nos films préférés dont John CARTER était le héros.

L’équilibre

J’ai eu une enfance heureuse, je suis proche de mes sœurs et de mes parents. Je vais chaque été dans ma famille, je suis dans une « bulle » de bonheur.

Adolescente, je vais être entourée par de bons amis et des mauvais, je vais garder les meilleurs toute ma vie. Je vais faire les « 400 coups » avec eux.

J’ai des petits copains qui sont tous amoureux de moi et moi aussi.

Je vais découvrir comme tout le monde des amours différents, tous plus beaux les uns que les autres, parfois tristes aussi.

Je vais ensuite me marier à un homme merveilleux et aimant, j’ai tout ce qu’une femme peut désirer et notre cadeau du ciel, une petite fille magnifique.

Un avenir tracé, c’est presque magique. J’ai trente ans.

Ma vie a basculé comme dans un scénario débile de série télévisée, « Sexe, mensonge, meurtre et Rock & Roll ».

« La tentation est trop forte, j’ai cédé, je suis morte… je respire encore. »

Paris 2011

Avant notre grand départ pour le chaos, j’avais plutôt une vie sympa. Nous habitons dans un bel appartement parisien, nous avons tous les deux un boulot qui nous plaît, nous sommes entourés d’amis, nous faisons la fête, on dit de moi que je suis « stylée » et sympa, et comme tout bon Parisien, une envie d’ailleurs résonne.

On rêvait de soleil et de nature.

Mon mari et moi nous postulons un peu partout et un soir, à un tournant de notre vie, il m’annonce que sa candidature est retenue, à Tahiti. Sur le coup, je suis déçue, moi je suis née là-bas, dans ces îles, je les connais très bien, je n’en ai pas envie. Je rêve d’autre chose. J’ai comme une impression de faire marche arrière.

Tout le monde me motive à dire oui.

Mon problème à moi, c’est que je ne vais pas savoir dire non, la suite me prouvera que ce n’est pas qu’un simple problème chez moi.

Ça sera mon premier mauvais choix.

Moi, je nous voyais partir pour des régions comme Toulouse, Bordeaux, je vais perdre mes bonnes copines et je ne le veux pas. C’est un équilibre, l’amitié, je me suis créé un univers avec des gens de confiance.

Mon mari accepte ce poste quand même, pour lui aussi c’est dur, il n’a jamais quitté Paris.

C’est un nouveau départ professionnel pour lui, moi je pense à notre abonnement au parc des Princes, à nos soirées champagne, à notre vie !

Je me range alors à cette décision qui doit être bonne pour nous, et nous voilà en route, tous les trois, avec notre fille d’à peine trois ans.

On est au mois de mai, le temps va devenir important plus tard dans mon histoire.

On a toute la vie devant nous, on est beaux, je suis encore équilibrée.

Départ pour la Polynésie

Je ne manque de rien. Le destin me fait revenir après tant d’années d’absence, j’avais un mauvais pressentiment et dès le départ, je me confiais à ma mère. « Les îles », ce n’est pas bon pour les couples ; on avait des soucis avec mon mari et avec le recul, il n’y avait finalement rien de grave.

À l’époque, il fallait que je me cherche des problèmes pour être un peu comme tout le monde.

Ma mère, c’est quelqu’un de positif. Elle trouvera toujours cette petite phrase, ce petit mot, à te glisser, et qui a pour objectif d’aider la personne à se relever.

Je ne dis pas cela parce que c’est ma mère, mais c’est une femme respectée et aimée. Elle est brillante, elle a un travail de responsable à l’hôpital. Elle est bientôt à la retraite, elle voit des morts presque tous les jours, elle rencontre des familles brisées.

C’est une femme aimante avec nous, avec ses équipes.

À l’annonce de « ma mort », ma mère n’a jamais pu trouver les mots, rien ne sortira de sa bouche.

Mon père est présent lui aussi, mais petite, je ne le vois pas trop, il voyage beaucoup pour le sport. Il est entraîneur de football. Il nous transportera toute notre enfance dans sa passion. J’ai de beaux souvenirs dans cette maison, qui sera plus tard mon refuge, mon père fermait nos grandes baies vitrées et les faisaient trembler sur du « ACDC », avant chaque match, chaque compétition.

C’est un peu différent dans notre famille, mes sœurs et moi, on n’a pas toutes la même maman, on est cinq. Mon père a eu mes sœurs plus jeune, étudiant, et puis y a une certaine liberté dans les îles, et je crois que c’est pour cela que ma mère a quitté mon père. On n’en a pas trop souffert.

Un jour, une belle jeune fille d’à peine quatorze ans débarquait sur une moto, nous avions rendez-vous, c’était ma grande sœur.

Elle est passée à la télé un jour et un copain de mon père plus bavard que les autres, m’a annoncé la nouvelle. La belle danseuse de la télé, c’était ma demi-sœur. Par la suite, j’ai insisté pour la rencontrer. Nous ne nous sommes plus jamais quittées.

Une autre fille de mon père, c’est à l’école, elle, que je l’ai rencontrée, au collège. Cette gamine de mon âge, qui m’annonçait que nous avions le même père. C’est pareil pour elle, je l’ai aimée tout de suite.

Et on a grandi avec la dernière.

La plus grande, que nous surnommons « Tatie Belle » est passionnée par la danse et elle est douée. Elle peut transformer une pierre en diamant, elle est tombée aussi sur un fou, on a vécu toutes les deux cette histoire.

Elle a quitté son diable à elle, moi je suis restée. Elle partage sa vie avec quelqu’un d’autre, je ne sais pas si elle est heureuse, mais lorsque nous sommes ensemble, c’est une « armure » pour moi.

Mes parents sont encore mariés, ils s’entendent bien, mais c’est fini entre eux, depuis longtemps.

Mon père est toujours disponible pour ma mère, dans les bons et mauvais moments, pour nous aussi. Il a refait sa vie, il est avec la mère de ma petite sœur.

C’est la petite dernière, son prénom est bien associé à son caractère. Je ne les nommerai pas, c’est l’intello de la famille et aussi la plus sportive.

Elle est bonne dans tout et ils se ressemblent tous les deux.

Elle gagne des médailles dans différentes disciplines, elle sera sélectionnée pour les jeux, comme mon père et comme John.

Elle a du caractère, elle est « Rock », elle a un cœur dur, mais je suis dedans, les autres n’ont qu’à bien se tenir.

Très vite, elle me préviendra des conséquences si je reste avec John.

Elle est en couple à cette époque, elle va le quitter pour un autre.

Et, ils vécurent heureux, elle a fait le bon choix.

L’autre demi-sœur qui partage mon cœur a un bon mari qui s’occupe bien d’elle, et elle de lui. Nous sommes complices et on se raconte notre vie amoureuse, et elle a un rire… j’aime l’entendre rigoler de mes blagues.

Elle m’aime, je le sais, et moi aussi.

Nous avons appris, avec une autre de mes sœurs et c’est avec elle que je partage les mêmes parents, « À RELATIVISER. ».

Elle aura son combat, que nous tenterons de gagner, ensemble. Elle est mariée à un homme bien, celui qui fait du sport avec John. Mon beau-frère est plutôt marrant ; il y aura des fossés, plus tard, entre nous.

Et à cause de ma relation avec John, avec ma sœur, on est unies.

Petites, nous passons nos grandes vacances en métropole, on s’éclate.

On partira pour des randonnées en Auvergne, avec nos cousins et cousines, mes meilleurs souvenirs d’enfant. Les frères et sœurs de ma grand-mère habitent dans la région. Tata Cécile est celle qui nous marquera le plus, qui déclenchera chez nous des crises de fous rires. Je pense à Patou, tonton Pierrot, « la base ».

Nous grandirons en communauté et protégées du monde.

Ma grand-mère maternelle est d’origine espagnole et c’est la « Mama ». Elle n’a pas eu une enfance facile, ça a été la guerre un jour dans sa vie, elle a dû fuir, elle aussi.

C’est une guerrière qui donnerait sa vie pour sa famille, elle a épousé un homme bien, je suis née le jour de la Saint-Georges, c’est son prénom.

C’est un signe.

Comme je vous disais, j’ai la chance d’être entourée, on me donne de l’amour et j’en donne aussi.

Hasard ou coup du destin ?

Mai 2011

On est arrivé à Tahiti, l’appartement où nous devons vivre n’est pas encore disponible, c’est dans un hôtel chic de la côte ouest.

Nous attendons chez ma mère avant de pouvoir enfin poser nos valises, dans notre nouveau chez nous.

Mes parents, mes sœurs et mes amis, sont heureux de nous retrouver. Cette fois-ci, ce n’est pas pour un mois de vacances, mais pour la vie peut-être.

Ils vont pouvoir profiter de leur petite fille et de moi.

Quelques semaines après, nous prendrons possession de notre appart en bord de mer, nous vivons à côté d’étudiants et de clients, c’est une ambiance de fête.

Les gens aiment bien mon mari, alors nous sommes souvent invités, il a des valeurs qui se perdent aujourd’hui et je félicite son éducation et ses bonnes manières, elles lui ont été transmises par sa mère que j’affectionne beaucoup.

Son fils est bien élevé et prévenant avec sa femme, même si c’est quand même un gueulard.

Il me gâte et je vais devenir par la suite une petite « Conne ».

Comme j’avais démissionné de mon ancien job, il fallait bien que l’un de nous deux cède, il était hors de question pour lui que je souffre d’un quelconque manque d’argent.

Nos rôles sont distribués et j’aime ça.

Il travaille, je m’occupe de notre fille, nous ne pensons pas à un deuxième enfant.

Notre déménagement d’urgence

Juin-juillet 2011

Le travail pour mon mari, ce n’est finalement pas vraiment ce qui avait été convenu. Le personnel est dur, la direction est corrompue, l’hôtel fermera ses portes peu de temps après.

Je me vois proposer un poste dans la fonction publique, « le bon plan », une connaissance du sport d’un de mes beaux-frères. Il a fait passer l’info du recrutement et très peu de temps après, j’obtiens un contrat de deux mois.

Ce livre est « né » depuis, et c’est notre histoire que je dévoile au grand jour.