Les origines du mal - Ladie Lapie - E-Book

Les origines du mal E-Book

Ladie Lapie

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Beschreibung

Les origines du mal retrace le parcours de vie d’une petite fille ayant vécu une enfance chaotique où s’entremêlaient alcoolisme, instabilité, incompréhension et plusieurs difficultés scolaires. Allant de sa naissance au commencement de sa vie d’adulte, l’auteure exprime, au fil de ses pages, ses ressentis et le combat qu’elle mène au quotidien.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Ladie Lapie s’est fait diagnostiquer un trouble spécifique de l’apprentissage durant sa jeunesse. La littérature a toujours fait partie de sa vie et l’a énormément aidée à masquer sa dyslexie. Dans Les origines du mal, elle prend le courage de retranscrire sa propre histoire en zoomant sur son enfance qui fut parsemée de plusieurs évènements tragiques, afin de prouver que malgré un début de vie difficile, on peut s’en sortir si on a l’envie et le courage.

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Ladie Lapie

Les origines du mal

© Lys Bleu Éditions – Ladie Lapie

ISBN : 979-10-377-9221-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Je me suis toujours demandé comment les écrivains construisaient une histoire.

Avoir le talent de pouvoir réussir à faire sortir tous ces éléments de leur imagination tout en gardant les pieds sur terre.

De quoi s’inspiraient-ils, comment l’idée naissait et d’où leur venait cette imagination ?

Moi qui aimais la lecture depuis des années, j’avais l’envie d’écrire quelque chose, d’avoir l’audace de réussir à raconter une histoire.

J’avais tellement d’idée, mais celles-ci n’étaient jamais assez solides pour que je puisse en faire une histoire. J’ai mis beaucoup de temps à trouver la vraie inspiration et perdu beaucoup de temps à essayer de commencer des histoires qui, au bout de quelques pages, n’arrivaient plus à m’intéresser. Donc j’effaçais tout et en recommençais une autre qui, hélas, ne vivait pas beaucoup plus longtemps.

Quelque chose me bloquait, m’empêchait d’avancer dans toutes mes histoires que j’essayais de faire naître, comme si je devais d’abord en faire une autre avant toutes celles-ci.

J’avais comme la sensation que je devais mettre un point à quelque chose.

À chaque fois que j’essayais de faire naître une histoire, je n’arrivais jamais à aller jusqu’au bout, et comme une IVG, en appuyant sur la touche SUPPR de mon clavier, je me retrouvais de nouveau devant une page blanche.

Au bout d’un mois d’acharnement, je baissai les bras et mis mon envie de côté.

Au lieu d’écrire, je me contenterai de lire. Donc c’est la morale en baisse et l’envie de me changer les idées que je me perdis dans un ouvrage de ma bibliothèque.

Mon humeur maussade eut raison du choix du livre qui fut « Pourtant, je leur avais dit… » écrit par Cassie Harte. C’est un livre racontant l’enfance d’une enfant mal aimée, ayant une mère irresponsable, abusée par son père biologique ; une petite fille trahie par ceux qui auraient dû l’aimer. Une histoire vraie qui fut écrite par nul autre que l’enfant elle-même à l’âge adulte.

À la fin de cette lecture quelque peu mouvementée, j’ai eu une révélation. Voilà ce qu’il fallait que je fasse, ce qui me libérerait et m’aiderait à avancer davantage dans ma vie : écrire ce que j’ai vécu dans mon enfance. Bien que celle-ci ne fut pas la même que celle de cette pauvre petite Cassie, la mienne fut quand même assez triste et brutale pour que je puisse la poser sur du papier, pour réussir à en faire une histoire.

Je ne punis personne en écrivant ces mots, ce qui a été fait ne pourra être effacé. En réalité, je soulage juste ma propre conscience en essayant d’alléger le poids des chaînes de mon passé.

À l’heure actuelle, certaines scènes que je n’aurais jamais dû voir, entendre ou encore subir me hantent encore la nuit. Certaines cicatrices, pas physiques, mais mentales m’empêchent encore de pouvoir évoluer comme je le voudrais dans ma vie actuelle.

Moi dans ma toute première maison à la Ferté-sous-Jouarre

Me voilà, Laura. Je suis née en hiver 1997, à l’hôpital de Meaux, d’une mère et d’un père aimant.

Mon père avait alors 41 ans et ma mère 38 ans, ce qui était un âge bien avancé pour eux pour redevenir parents.

J’étais la première, mais aussi la dernière. J’étais le premier enfant naissant de leur union, mais aussi la dernière des deux puisque chacun avait déjà deux enfants respectifs d’une union ultérieure. Ces enfants qui furent le fruit d’union de leurs passés étaient un frère et une sœur du côté de mon père ainsi qu’une sœur et un frère du côté de ma mère. Lorsque je suis née, les enfants de mon père, Xavier ainsi que Stéphanie, avaient déjà 15 ans et 13 ans alors que ceux de ma mère, A. Marie et J. Baptiste, avaient quant à eux 19 ans et 14 ans.

Bien que mes parents aimaient leurs enfants, ils avaient quand même chacun leurs chouchous. Pour ma mère, c’était J. Baptiste. Il était son chéri, son seul fils et donc il avait sûrement une place spéciale dans son cœur. Elle lui pardonnait toutes ses bêtises, et quand c’était possible, elle arrivait même à s’accuser elle-même pour éviter qu’il ne se fasse disputer. Je me rappelle la fois où mon père avait retrouvé les manches de balai cassés dans la maison et que ma mère avait dit avoir commis l’erreur d’avoir mis les balais comme cale-porte. Malheureusement, le vent, qu’elle accusait avoir été trop fort ce jour-là, avait dû les casser. En réalité, J. Baptiste ne voulait pas faire le ménage et avait donc cassé les balais par simple rébellion. Il a profité de nombreuses fois de cet avantage en cumulant les bêtises et mésaventures durant son adolescence.

Quant à mon père, c’était Xavier, son chouchou. Est-ce que c’était parce que c’était aussi son seul fils ou bien parce que c’était l’aîné de ses enfants ? Ce qui était sûr, c’était qu’il avait une place spéciale dans son cœur. Il ne le disait pas et était très peu démonstratif de ses sentiments, mais par certaines attitudes, paroles ou regards qu’il avait envers Xavier, cela se voyait qu’il débordait de sentiments à son égard.

Mes deux sœurs, Anne-Marie et Stéphanie, n’étaient en aucune manière délaissées ou en manque d’amour, mais celui-ci leur était rendu tout simplement différemment.

J’étais, quant à moi, l’enfant désirée, celui qui scellerait le dernier bloc de ce mariage.

Je peux même dire que j’ai été l’enfant miracle puisqu’ils ont mis du temps à réussir à me concevoir.

Ma mère allait presque jeter l’éponge pensant que c’était les deux accidents de la route que mon père avait eus qui avaient certainement affecté ses capacités à procréer. Le premier accident de voiture fut un face à face sur une ligne droite. En voulant doubler un véhicule lent, il fut surpris par un camion de chantier qui n’avait allumé aucun de ces feux malgré le temps grisâtre hivernal régnant ce jour-là et qu’il ne put éviter.

Le deuxième accident fut tout autre. Alors que son médecin lui avait conseillé de faire du vélo pour sa rééducation à la suite de son premier accident, il fut renversé par une voiture alors qu’il était justement en pleine séance de vélo, ce qui le fit voler sur le goudron de la route sur plusieurs mètres. La personne qui l’a renversé était comptable, revenait du boulot et avait avoué avoir à ce moment-là les idées ailleurs et n’avait pas remarqué le cycliste qui était devant lui.

D’ailleurs, en parlant de cet accident, il n’a pas qu’engendré des malheurs, puisque c’est grâce à eux, enfin du moins au dernier pour être précis, que mes parents se sont rencontrés.

Ma mère étant infirmière à l’hôpital de Meaux à cette époque, hôpital où mon père avait été envoyé pour poursuivre son hospitalisation.

On pourrait presque s’imaginer comme dans un épisode d’une série médicale américaine, une infirmière aussi grande que belle, avec une poitrine et des hanches généreuses, chevelure courte de couleur rousse avec de beaux yeux d’un marron glacé profond en blouse blanche rentrant dans la chambre d’un accidenté de la route plutôt grand, costaud, chevelure grisonnante avec une barbe de quelques jours, de grands yeux d’un vert lumineux avec un petit air de fatigue qu’on pourrait lier à l’effet de l’accident. Cet homme deviendra mon père.

En réalité, mon père connaissait déjà ma mère, du moins il connaissait plutôt son père, « mon grand-père ». Dans la jeunesse de mon père, il a vécu dans le même village où vivait également la famille de ma mère. Il faut aussi prendre en compte qu’à cette époque, ils vivaient à proximité et tous les voisins se connaissaient.

Ma mère prit soin de mon père tout le temps qu’il est resté à l’hôpital.

Une fois guéri et ressorti de l’hôpital, mon père rentra chez lui. À cette époque, il vivait dans une petite maison située à Reuil-en-Brie en Seine-et-Marne. Il avait comme souhait, après son malheur, de reprendre sa vie où il l’avait laissée, avec ses deux enfants qui venaient pendant ses week-ends de garde, et son travail d’agent de sécurité où il cumulait plusieurs heures d’affilée. Néanmoins, il ne tarda pas à ravoir des nouvelles de cette jeune infirmière qui, un jour, sonna à sa porte pour lui demander si tout allait bien et lui dire que s’il voulait quelque chose, qu’il n’hésite pas à lui demander. Interloqué en premier lieu, mon père accepta quand même par simple curiosité, pour voir jusqu’où irait cette histoire, car il faut l’avouer, il n’était pas insensible au charme de cette infirmière.

Ce fut d’abord la baguette de pain qu’elle lui ramenait chaque jour. En échange de sa gentillesse, il lui offrait un café, ce qui leur permettait de bavarder et faire connaissance. Puis il accepta qu’elle vienne faire un peu de ménage chez lui pour le soulager, jusqu’au jour où, prise de fatigue, elle resta dormir chez lui et y resta plus longtemps que prévu…

Et c’est quelques années plus tard, après un accident, une rencontre, un rapprochement, qu’ils décidèrent de prendre une maison en commun qui était située à La Ferté-sous-Jouarre en Seine-et-Marne. La maison était implantée au bord de la Marne et avait la capacité d’accueillir toute la famille recomposée de six personnes, après ma venue au monde et lorsque tout le petit monde était réuni.

Ils n’ont pas tardé à passer par la case mariage qui fut célébré à la mairie de la commune où ils résidaient. Ce fut un événement que je ne pus assister, n’étant pas encore de ce monde à cette époque. Cependant, les photos que j’ai pu voir étaient remplies de joie, de rire et de bonheur.

Quelque temps après, avec beaucoup de difficultés et de patience, mes parents eurent l’heureuse nouvelle de ma venue au monde pour combler ce bonheur déjà présent.

Tout était parfait : une vie parfaite, sur les photos, une famille formidable. Du moins, c’est ce que tout le monde pensait et moi aussi, si on peut dire qu’un nourrisson a la capacité de penser.

Pour moi, j’avais une belle existence, tout ce qu’un nourrisson pouvait avoir, à part peut-être l’amour d’un de mes frères, Xavier. Le fils de mon père ne m’aimait pas et je peux dire qu’actuellement c’est toujours le cas. Il m’a déjà fait comprendre par plusieurs remarques et par son manque d’intérêt envers moi que, pour lui, je n’étais pas sa sœur, pas de son sang, même pas sa demi-sœur. Je n’étais rien pour lui, mis à part le boulet ramené de l’hôpital, un chien dans un jeu de quilles, si je peux dire. Je n’avais le droit à aucune marque d’affection de sa part, rien de bon venant de lui m’était destiné. Il m’évitait le plus qu’il pouvait, allant même jusqu’à ignorer mes pleurs de bébé. Il ne m’offrait aucun cadeau à aucune de mes fêtes.

Pourtant mon père m’a expliqué, il y a peu de temps, que pendant tout le temps où ma mère était enceinte, il avait été d’une gentillesse et d’une serviabilité envers elle. Il se pliait en quatre pour ses moindres besoins, évitant au maximum qu’elle s’épuise inutilement et en la gardant au repos le plus possible. Mais dès lors que je suis venue au monde, il changea radicalement de comportement envers moi. Alors pourquoi un changement aussi brutal de comportement ? Avait-il peur que je prenne sa place dans le cœur de notre père ? Si c’était le cas, cette idée était stupide, car étant le seul fils de mon père, il avait une place spéciale dans son cœur.

L’absence d’amour de ce frère n’a pas été ce qui a le plus chamboulé ma vie. Même si, sans le savoir, cela a peut-être été le premier bout de la lourde chaîne de mon passé que je traîne avec moi encore actuellement.

Je ne me rappelle plus la maison de La Ferté-sous-Jouarre où j’ai vécu mes premiers pleurs de nourrisson, vu qu’on a déménagé très vite alors que je n’étais encore qu’un bébé de quelques années. Je sais juste que nous sommes partis pas longtemps après la fameuse tempête nommée Lothar qui avait traversé la moitié nord de la France en décembre 1999. Apparemment, durant cette tempête, tous les arbres entourant la maison, qui étaient d’énorme peuplier, étaient tous tombés autour de la maison en ne touchant rien sauf un camion neuf que mon père venait d’acheter. Cette nuit-là aussi, toute la famille fut réveillée et en état d’alerte pendant que moi, dans mon berceau, je vivais vraisemblablement la meilleure nuit de sommeil. Aucun bruit, que ce soient les vitres se brisant, des arbres tombant, des tôles du jardin s’écrasant le long de la maison de la Marne fouettant les bords de rive ou encore les chiens hurlant à la mort, ce ne fut pas des bruits assez fort, comparé à mon sommeil qui lui fut de plomb.

Je me rappelle sans souci de ma deuxième maison où nous avons emménagé par la suite, et pour cause, c’est dans celle-ci que tout a commencé.

Moi avec l’une des portées canines qui vit le jour à Villenoy

De ce que je me rappelle, c’était une maison située dans la commune nommée Villenoy, toujours en Seine-et-Marne. Le jardin se situait à l’arrière de la demeure et était divisé en deux parties par un grand mur en pierre meulière, laissant juste une ouverture en son centre assez grande pour le passage d’un petit tracteur de tonte. Il y avait une partie du jardin pour nous, qui était la première, où il y avait une piscine, deux grands cerisiers, une terrasse et une énorme table de jardin pouvant accueillir facilement une trentaine de personnes sans souci, ainsi que des massifs de fleurs tout le long des murs arborant des rosiers et autres couleurs fleurages. L’autre partie du jardin, s’étendant après le mur, était réservée pour nos animaux qui étaient des poules, des chiens de garde et des chèvres. Il y avait également un potager et deux locaux, l’un était utilisé pour le stockage du matériel de jardinage et l’autre avait été aménagé entièrement avec des machines de sport que mon père aimait utiliser régulièrement. Au fond de tout ça se trouvait une petite porte en bois fermée à clé. Si on empruntait le passage, il nous menait sur un chemin en terre battue suivant la rivière nommée La Marne où l’on pouvait faire de bonnes petites balades.

C’était une grande maison en pierre meulière qui était sur deux étages. Au rez-de-chaussée, un couloir d’entrée qui était agrémenté d’un meuble en bois ancien où l’on pouvait ranger les chaussures. Le sol de ce couloir était en carrelage de ciment, avec des motifs géométriques asymétriques de couleur blanc et bordeaux. Sur la gauche de ce couloir se situait l’entrée menant au salon qui lui était composé d’un vieux canapé dont l’armature était en bois et l’assise était de gros coussins en tissu couleur marron. Le sol de cette pièce était du bois en point de Hongrie. Quand l’on sortait de cette pièce, on pouvait voir, juste en face, l’ouverture de l’entrée de la salle à manger qui avait le sol identique à celui du salon. Il y avait de gros meubles en bois servant à ranger les ustensiles de repas, ceux que l’on sort généralement juste lors de grands repas tels que Noël ou encore les anniversaires. Ces meubles faisaient le tour de toute la pièce, tous adossés au mur, et au centre de la salle à manger se trouvait une table du même style en bois. Je me rappelle qu’à cette époque je trouvais tous ces meubles incroyablement imposants et dix fois plus grands que moi. C’était sûrement un effet d’optique lié à mon jeune âge et mon corps encore frêle de petite fille.

Si l’on revenait dans le couloir et qu’on regardait dans le fond, on pouvait voir un grand escalier pivotant en bois qui nous permettait d’accéder aux chambres et à la salle de bain.

Moi dormant dans le canapé du salon dans la maison de Villenoy

Je ne pourrais malheureusement pas vous décrire comment était aménagée la chambre parentale, puisque ma mémoire me fait défaut, mais ce n’est pas la seule pièce qui m’est impossible à décrire. La cuisine qui était située au rez-de-chaussée juste en face de l’escalier m’est également complètement brouillée. Serait-ce une faiblesse de ma mémoire qui était encore celle d’une gamine à l’époque ou tout simplement mon subconscient qui bloque ces pièces de ma mémoire pour me protéger de certains souvenirs en construisant un semblant de mur pour empêcher en quelque sorte les démons de réapparaître.

En revanche, il y a une pièce dont je me souviens parfaitement et pour cause, cette pièce n’était nulle autre que ma chambre. Parmi les différentes chambres de la demeure, c’était la plus grande de la maison. J’avais deux fenêtres juste pour moi, d’où l’on avait vue sur la cour d’entrée de la maison. J’en étais fière de ma chambre. Imaginez-vous, j’avais deux lits, chacun situé dans l’alignement des fenêtres, avec une énorme malle en bois comme celle des pirates remplie de trésors au pied de mon propre lit. Mon trésor était mes peluches et mes Barbie®, elle en était remplie. Cette malle, à l’heure où je vous écris ces mots, je la possède toujours. C’est un des rares souvenirs que je veux garder de mon passé, peut-être pour pas tout oublier totalement.