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Louisa et Louison vivent des jours ordinaires sur Terre en compagnie de leur mère adoptive mais, la nuit, font les mêmes rêves dans un autre monde débordant de magie et de surprise.
S'ils n'en connaissent pas la raison, un jour, alors que Louison en a assez de tout partager avec sa soeur, une rencontre vient bouleverser leur train de vie.
C'est le début d'une aventure palpitante.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Toujours plongé dans le monde imaginaire,
David Schneewélé a déjà publié deux ouvrages,
À la découverte des Danterriens et
Arthur le chat baroudeur. Il est également humoriste et vous pouvez le retrouver sur les réseaux sociaux sous le nom de
Tendance David.
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Seitenzahl: 70
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David Schneewélé
Louisa et Louison
Partagés entre rêves et réalité
Roman
© Lys Bleu Éditions – David Schneewélé
ISBN :979-10-377-3396-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À nos frères et sœurs
Nous courrons devant un troupeau de bisons dans une pairie verdoyante. Ils sont tellement nombreux qu’un nuage de poussière les entoure. Seul le haut de ces animaux musclés est visible. C’est comme s’ils volaient au-dessus de l’herbe. Par chance, voilà un fleuve et d’un bon d’une dizaine de mètres, nous sautons dedans. Après avoir nagé un petit moment, nous nous rendons compte de ce que nous venons d’éviter. Nous avons de quoi être fiers, pourtant c’est le type d’aventure que nous vivons au quotidien avec ma sœur Louisa.
Le réveil sonne. Tout essoufflé, je sors de mon lit en sursaut. Louisa est dans le même état.
Encore un rêve que nous avons eu en commun. Cela nous arrive chaque nuit. Nous ne nous souvenons même plus depuis quand tout a débuté. Ce qui est le plus troublant, c’est que nous avons constamment la sensation de l’avoir réellement vécu.
— Louisa, Louison, descendez prendre votre petit-déjeuner, dépêchez-vous ! Sinon vous serez en retard à l’école ! crie notre mère, Éva, de la cuisine, comme tous les matins pendant la semaine.
— Oui, Maman, nous arrivons ! répond ma sœur en train de s’habiller.
Louisa me ressemble énormément. Nous avons le teint jeune et rosé, le même petit nez en trompette, une grande bouche, des sourcils identiques, des yeux bleus. Elle, c’est quasiment moi mais en fille et c’est normal puisque nous sommes jumeaux.
Outre le physique et les rêves, nous partageons pratiquement tout : les amis, la classe, la même chambre, sauf les vêtements, heureusement ! Cela m’agace beaucoup. J’aimerais avoir plus d’indépendance. Je considère que je n’ai pas besoin d’elle. En fait, je ne l’aime pas beaucoup. D’abord, son caractère diffère du mien. Comme elle n’est pas du tout timide, Louisa dit ce qui ne lui plaît pas, donne son avis, sans qu’on le lui demande. Ensuite, nous ne sommes pas toujours d’accord. En effet, nos centres d’intérêt sont souvent différents et il en est de même pour nos divertissements. Sincèrement, je considère que je n’ai pas de chance de l’avoir pour sœur. Souvent, je me dis : si j’avais été un enfant unique, j’aurais été plus heureux.
Arrivés tous deux à la cuisine, nous saluons, comme chaque jour à la même heure, à la minute près, notre gentille maman solitaire. Toujours coiffée avec son chignon bien noué sur le haut de la tête, elle a une cuillère à la main et remue le cacao dans une casserole qui est en train de chauffer. C’est une boisson succulente dont le goût et l’apparence sont le résultat d’un doux mélange entre le blanc du lait, le brun du chocolat et quelques épices dont seule notre mère connaît le secret. Peut-être qu’en regardant la couleur de son visage, nous pourrions deviner sa recette. En attendant, j’en profite car nul ne sait combien de temps les bonnes choses peuvent durer. Après avoir versé notre boisson matinale dans deux tasses respectives, elle s’assoit avec nous un moment pour prendre un petit-déjeuner en famille.
Une fois notre repas avalé, elle nous conduit à l’école avant de partir à son travail.
Dans notre collège, tout va bien. Nous avons quelques amis et j’ai des notes moyennes. Louisa est même la meilleure de la classe. Sachant qu’elle est toujours dans ses pensées et qu’elle travaille moins que moi, je me demande comment elle fait. De plus, elle est très étourdie. Louisa oublie sans arrêt des choses au quotidien. Parfois, elle ne sait plus où elle a mis sa brosse à cheveux. Elle peut également oublier son téléphone portable chez des amies, nous obligeant à y retourner pour le chercher. Ce qui nous fait toujours perdre un temps fou. Pourtant, quand il s’agit des cours, Louisa est comme un cartable d’école ambulant rempli de livres. Elle est méconnaissable.
Le soir, nous nous recouchons. Et là, comme toutes les nuits, tout change à nouveau. Simultanément, ma sœur et moi rêvons des mêmes choses comme si nos âmes s’en allaient au même endroit.
Là-bas, nous avons une tout autre vie, que nous aimons autant que la réelle.
Dans notre univers, nous avons notre propre maison sans adultes. Nous pouvons y vivre comme nous l’entendons : pas besoin de la nettoyer ou de la ranger. Je vous laisse imaginer le nombre de moutons sous nos lits. Ce n’est plus un simple troupeau mais un véritable élevage industriel. De toute façon, il n’y a pas d’aspirateur car il n’y a rien d’électrique dans la maison, mis à part la lumière. Ainsi, le téléphone portable, la tablette tactile et la télévision n’existent pas non plus.
Au début, il nous semblait que rien ne pouvait nous divertir. Ainsi, il a fallu nous occuper autrement que dans la vie réelle. C’est pourquoi nous sommes très heureux d’avoir des animaux de compagnie. Constamment, nous jouons avec Ulysse, un petit lapin et Hector, un canard sauvage, trouvés dans la forêt voisine. Ils s’entendent parfaitement, à tel point qu’ils dorment toujours collés l’un à l’autre.
C’est génial de les avoir en rêve car dans la réalité, nous ne pourrions pas les garder. Notre mère étant trop exigeante sur la propreté, nous aurions dû nous en séparer.
Ulysse adore se blottir dans mes bras pour faire la sieste. S’il ne dort pas, Louisa l’habille ou joue avec lui au prestidigitateur1, munie d’un chapeau et d’une cape comme une professionnelle. Mais parfois, il l’a devancé en jouant à cache-cache. Moi, avec Hector, j’adore faire des courses de nage et des concours de pêche pendant que Louisa chronomètre. Évidemment, c’est toujours le canard qui gagne, mais un jour, je suis certain que je le battrai ! Louisa lui apprend à ne pas déféquer dans la maison. Cela fait déjà quelques années, je crois que c’est en vain.
Hector et Ulysse sont vraiment adorables, ce sont nos meilleurs amis.
Quand nous ne jouons pas avec eux, nous nous occupons souvent chacun de notre côté. Ma jumelle aime cueillir des myrtilles et lire des livres sur la prestidigitation. Quant à moi, j’adore ceux sur les dinosaures. Par chance, il y a une bibliothèque pleine de ces livres dans la maison.
Nous avons, malgré tout une passion commune, celle de se faire peur en courant devant les troupeaux de bisons. Cela nous rappelle la corrida. Il est très impressionnant de les voir arriver sur vous. Nous savons que nous ne risquons rien car si l’un de nous venait à se blesser, le rêve s’arrêterait.
Ce qui est vraiment sensationnel dans ce monde des rêves, c’est la présence de la magie. Nous arrivons à voler à quelques centimètres du sol et à avancer plus vite que dans la vraie vie.
Les prairies sont verdoyantes à perte de vue, avec une flore multicolore comme des arcs-en-ciel. Les herbes chantent des mélodies différentes, toutes aussi joyeuses les unes que les autres. Pour les écouter, il faut poser son oreille sur les plantes, comme on le ferait pour entendre le bruit de la mer à travers un coquillage.
Quant à la faune2, elle ressemble totalement à la nôtre, mais toutes les espèces peuvent communiquer entre elles, y compris avec nous, sauf les poissons. Louisa adore discuter avec les renards, moi, c’est plutôt avec les oiseaux. Les animaux sont tellement gentils que nous avons décidé de ne plus jamais manger de viande. Notre régime alimentaire se résume aux produits laitiers, poissons, fruits et légumes. Ainsi, Louisa et moi sommes devenus de véritables pescétariens3.