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Fletch, un jeune soldat du Programme Planétaire Militaire Spatial, est dépêché en mission sur la lune avec pour objectif de libérer l’astre de l’emprise des êtres malveillants qui asservissent l’humanité. Accompagné de ses camarades et aidé par des alliés extraterrestres, il affrontera les dangers et l’hostilité de l’envahisseur. Cependant, une question cruciale se pose : l’humanité est-elle prête à retrouver sa liberté ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Nicoleta Light Soul a toujours maintenu un lien avec les mondes invisibles. Après un éveil spirituel, elle se rend compte de ses capacités et souhaite aider les autres à se reconnecter avec leur essence profonde grâce à des soins énergétiques et du développement personnel. Récemment, elle a décidé de partager ses connaissances en spiritualité à travers des livres.
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Nicoleta Light Soul
Lune dissidente
Roman
© Lys Bleu Éditions – Nicoleta Light Soul
ISBN : 979-10-422-3568-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.
Cela fait maintenant plusieurs décennies que la Lune intéresse et interpelle l’humanité. Il y a beaucoup de théories sur cet astre, allant du satellite naturel, de l’exoplanète creuse, au vaisseau extra-terrestre. Pour ma part, j’ai adhéré à la théorie de la base d’une race exogène, depuis quelques années. De par mes convictions personnelles et, aussi, grâce aux nombreux témoignages que j’ai eu l’occasion de visionner et d’écouter. De plus, je suis quelqu’un de très attaché à mon intuition et je crois fortement à tout ce qui tient des expériences parallèles vécues pendant la nuit. Je crois dur comme fer qu’il existe bel et bien des organisations secrètes qui collaborent avec des extra-terrestres, comme les programmes spatiaux secrets (PSS), dont j’ai la ferme conviction que j’en ai fait partie et que j’en fais partie encore aujourd’hui. Si on doit croire en mes expériences astrales, nocturnes, à mes mémoires, ainsi qu’à tout ce qui ne peut pas être compris par le mental humain, comme les voyages inter dimensionnels ou les sorties astrales. C’est pourquoi j’ai décidé de faire une présentation de ce programme ou, en tout cas, d’une faction concernant les PSS. Je voulais relater, à ma façon, l’organisation au sein des bases militaires secrètes, ainsi que la façon dont ils agissent, recrutent et entraînent leurs militaires.
Concernant ce roman, il est né grâce à un concours d’écriture organisé par Librinova, intitulé « Elle a dix ans ». À partir du moment où je suis tombée sur ce concours, j’ai eu une folle envie d’y participer. Alors, j’ai eu comme idée d’écrire sur un sujet qui fait toujours controverse et apporter une histoire inspirée de toutes ces théories et de ce que je considère comme expériences personnelles. Je ne vous cache pas que l’écriture a été des plus douces et que les mots coulaient « de source ».
Je vous invite à me rejoindre dans un univers où la lune fait partie des bases secrètes d’une espèce extra-terrestre. Vous trouverez, à la fin de ce livre, une liste dans la partie bibliographie. Si le cœur vous en dit, vous aurez accès aux écrits et aux témoignages qui ont fait écho en moi. Pas forcément pour y adhérer, mais surtout pour avoir l’opportunité de se faire une idée sur ces sujets. Si ce n’est pas déjà fait pour certains. Je ne vous demande pas d’y croire, mais d’ouvrir votre champ de perceptions et de laisser place à l’impossible.
Nicoleta Light Soul
Elle a dix ans, la base sous-marine (et aussi souterraine) des forces militaires spéciales. Tout un programme a été créé et monté il y a tout autant d’années que la base. Nous sommes une équipe de plusieurs milliers de soldats et de scientifiques travaillant indépendamment de tout gouvernement encore présent sur Terre. On l’a appelé Le Programme Planétaire Militaire Spatial ou PPMS. La base principale, ou le QG comme ils aiment bien l’appeler par ici, est situé en plein milieu de L’Océan Pacifique. C’est une base sur plusieurs niveaux. Trois qui montent et trois qui descendent, sans compter le niveau zéro. Elle est en forme d’étoile à six branches. En plein centre, il y a un très grand dôme de verre qui, d’ailleurs, nous laisse voir l’eau et tous ses poissons. J’adore cette vue. Dans ce centre, il y a un grand jardin avec des bancs, de longues allées et une fontaine en son milieu. Oui, les mecs, ils nous ont mis tout ça à disposition pour mieux nous reposer et nous ressourcer. Étant donné que nous sommes au milieu de l’océan, ce n’est pas plus mal que d’avoir un peu de verdure. Elle est régénérée et nourrie avec des rayons UV artificiels. À partir de ce dôme et son parc, il y a six couloirs qui le relient à différentes sections. Si nous prenons celle de l’embarquement avec son équipement sous-marin et aérien comme point de repère, je peux vous dire que la section avec les entraînements se trouve tout en haut, à l’opposé. Celle des médecins avec les lits médicaux et toutes les autres chambres de soins, comme le psychologue, se trouve juste à droite de l’embarquement. Nos quartiers, quant à eux, se situent à gauche de ce dernier et le réfectoire juste après la branche avec nos chambres. Les deux autres zones sont les quartiers des dirigeants avec leurs bureaux et les laboratoires. J’ai oublié de vous dire que la section embarquement se situe au nord-ouest, pour une meilleure compréhension. En espérant que j’ai été assez clair dans mes indications et que vous n’êtes pas en train de me cracher dessus. D’autres petites bases sous-terraines, plus récentes, existent un peu partout dans le monde. Notre mission ? Nettoyer la planète et ses alentours de tous ces extra-terrestres qui nous encombrent et qui ont pris le contrôle sur la population humaine. Ils sont venus il y a des milliers d’années et ont conquis les humains avec leur technologie. Ils ont eu largement le temps d’emprisonner l’humanité entière. Cependant, personne ne s’en rend compte de toutes ces manigances. Ils sont malins ces exogènes. Ils ont instauré un contrôle mental mondial à travers les ondes cérébrales. Ce sont d’ailleurs eux qui ont bourré le cerveau de nos dirigeants avec la politique, les religions, le système monétaire et tout le tralala. C’est pourquoi nous, dans le PPMS, sommes indépendants des gouvernements. Ils sont trop manipulés pour avoir la tête et les idées claires. Le bon point, c’est que parfois nous trouvons du soutien auprès de certains chefs d’État, même si cela reste bien rare. Je vais vous expliquer pourquoi. Les exogènes ont des technologies hyper avancées et grâce à ça, ils ont créé et aussi aidé les gouvernements à monter des appareils qui nous balancent des ondes pour bloquer le cerveau dans de basses énergies. Ainsi, ce dernier ne peut plus créer de nouvelles synapses. Ces nouveaux appareils sont des antennes placées un peu partout dans le monde. Grâce aux fréquences qu’ils émettent, ils gardent les humains sous une sorte d’hypnose collective où les gens ne sont plus eux-mêmes. Les personnes ne sont plus capables d’utiliser leur discernement, leur compassion et leur empathie. D’ailleurs, il y a aussi des implants que les gouvernements et les ennemis ont placés dans la tête des gens. Ces micro-chips envoient des pensées et certaines énergies pour manipuler la façon de penser des humains, ainsi que leurs émotions. Ces implants sont contrôlés à distance grâce à un appareil que les militaires noirs gardent précieusement dans une de leurs bases souterraines. Ces gens-là font partie des employés des gouvernements et ils font en sorte que le contrôle de l’humanité se passe sans encombre. Puis, ils sont très agressifs. Pas étonnant quand on sait que ces gars sont eux aussi manipulés tout autant que les autres gens. Ils ont, également, des implants et, en plus de ça, ils ont droit à des bracelets qui les empêchent de se protéger des basses fréquences envoyées. De plus, il n’y a que les militaires noirs qui sont équipés de ces appareils à leur poignet. Ces mecs sont le bras droit de nos chers gouvernements, alors ces derniers font tout leur possible pour garder ces soldats de leur côté. Ceci dit, c’est bien difficile de les couper du programme mental et les recruter. Nous, nous pouvons nous protéger des ondes envoyées par nos ennemis avec l’aide d’appareils qui brouillent leurs fréquences mais qui sont inutiles pour lesdits bracelets. Ainsi, nous avons le pouvoir de libérer certaines personnes du joug des exogènes et les avoir à nos côtés, dont certains dirigeants ou chefs d’État, comme je le disais, mais pas les militaires noirs. Bon, après nous arrivons aussi à nous infiltrer et à poser les perturbateurs de fréquences directement dans les bâtiments gouvernementaux. C’est encore plus efficace.
Les dirigeants et militaires corrompus et manipulés font tout leur possible pour cacher des choses aux populations. Il y en a parmi eux qui font tout ce travail de leur propre gré parce qu’on leur a promis des récompenses et beaucoup de biens. Je ne parle même plus de leur place dans la hiérarchie humaine au sein des institutions gouvernementales. Ils cachent aux gens les ressources abondantes de la Terre en leur faisant croire que ces dernières sont de moins en moins nombreuses. Ils dissimulent aussi l’existence de tous les peuples exogènes en leur faisant croire qu’ils sont seuls et qu’ils n’ont pas d’autre choix que de se conformer aux règles et aux lois inventées par les gouvernements. Moins les gens en savent, plus ils sont manipulables. Les humains sont enfermés dans des conditionnements et des croyances limitantes. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas la capacité d’utiliser leur discernement, comme je l’ai déjà dit, et ils ne sont pas ouverts à de nouvelles choses. C’est là un problème de taille, parce que les gens se font la guerre entre eux. La plupart du temps, une petite différence provoque une grande bataille. Ces gars sont en mode automatique. C’est aussi une des raisons pour lesquelles nous devons intervenir le plus vite possible et mettre un terme à cette tyrannie. Si les humains sont transformés en robots biologiques, nous pouvons dire adieu à notre chère humanité.
Les dirigeants des gouvernements habitent en dehors des villes, dans des maisons… Que dis-je ? Ils vivent dans des palais avec tout le confort qu’ils désirent. C’est la même chose pour tous ces gars, implantés ou non. Nous avons vu dans leurs habitations des piscines, de la nourriture en grande quantité, des servants et j’en passe. Ils ont aussi des technologies qui leur permettent de faire ou d’avoir des choses que les gens dans les villes ne peuvent pas se permettre. En tout cas pas si facilement. Par exemple, les habits ou les soins nécessaires en cas de maladie. D’ailleurs, en parlant des maladies et des soins, les gouvernements bloquent toutes les ressources indispensables pour la fabrication des traitements. Ainsi, ils gardent tout pour eux et leurs laboratoires. Si jamais une petite entreprise désire produire des médicaments, soit elle paie le prix fort, soit elle fait un contrat avec les dirigeants pour produire des remèdes médiocres ou complètement à l’opposé de ce dont les gens ont besoin. Plus la population est malade, plus ils les amadouent avec les traitements. Ces derniers sont très chers si la personne n’est pas dans le système de travail et qu’elle refuse de bosser pour ces gens malhonnêtes. Ceci dit, c’est assez rare que les humains ne soient pas là-dedans, sauf si nous avons réussi à couper les personnes de certaines fréquences. Si, par contre, l’individu se trouve dans un emploi, il peut prendre son traitement beaucoup moins cher, voire gratuitement. Tout dépend de son travail et de son implication dans le système. De plus, les gens dans les villes n’ont pas le droit de sortir de la cité sans un accord au préalable et bien justifié, comme quand il y a besoin d’un déplacement dans une autre ville ou pays ou, encore, si la personne concernée ne travaille pas dans une usine ou dans l’agroalimentaire. Les fabriques, usines, champs pour l’agriculture et les fermes se trouvent toutes en dehors des villes. Cependant, il n’y a pas besoin d’aller loin. Il ne faut pas trop éloigner les gens pour ne pas perdre le contrôle. Puis, s’écarter beaucoup trop loin des villes c’est dangereux car tu quittes la protection contre la radioactivité… Je tiens à préciser que cette chose-là n’existe pas. Ce ne sont que des inventions pour garder les humains groupés.
Vous savez, nous avons des personnes à l’extérieur que nous protégeons le plus possible. Ce sont des gens que nous recrutons au sein même des PPMS ou que nous voulons recruter en tant qu’agents de terrain. Ces derniers seront des individus qui vont faire de leur mieux pour changer les systèmes en les infiltrant. Je parle ici des systèmes qui existent dans les institutions ou compagnies que l’on trouve dans les villes et qui ont été créées pour assouvir la soif de pouvoir de nos gouvernants. Nos protégés sont, en ce moment, en train de prendre conscience des supercheries dans le monde et du fait que quelque chose ne tourne pas rond. Nous faisons de notre mieux pour libérer ces quelques personnes afin qu’ils nous aident plus tard dans notre mission que nous avons appelé « Lune Dissidente ».
Le haut commandement de PPMS va bientôt lancer le protocole de recrutement parmi la population la plus aguerrie. De nouveaux soldats vont rejoindre nos rangs. Ils auront tous le droit, comme toute recrue qui vient d’arriver, à des soins spécifiques. Leurs implants sont désactivés et on leur pose des protections contre les fréquences ennemies. De plus, ils suivent un protocole de recouvrement de mémoire avec nos psychologues durant un petit moment. Il faut toujours aller doucement avec les personnes qui ont ces choses retirées et qui retrouvent leur état énergétique naturel. À moins que vous ayez de mauvaises intentions et que ça ne vous dérange pas que ces individus perdent la tête. Eh bien, aujourd’hui, nous avons besoin de ces nouveaux arrivés, car nous sommes en train de préparer notre grande mission de nettoyage sur la lune.
Pour tout vous dire, la lune est utilisée par ces extra-terrestres comme moyen de contrôle de l’humanité. En fait, c’est leur moyen principal. Ils ont transformé ce gros caillou qui est responsable des marées en une base lunaire de haute technologie pour émettre leurs ondes sur Terre qui sont reçues par les autres antennes sur la surface de la planète. Leurs appareils sont situés sur la face cachée de la lune. D’ailleurs, il y a là-dedans tout un laboratoire avec des dispositifs les uns plus dingues que les autres. Ce sont des technologies extra-terrestres, bien évidemment. D’après les photos qu’on nous a montrées, ils ont aussi recruté des humains pour faire le sale travail à leur place, en plus d’autres espèces exogènes qui travaillent pour eux.
Ces extra-terrestres dont je parle sont les plus agressifs de cet univers. Ils sont très grands, trois mètres de haut et pour certains ça peut aller jusqu’à quatre mètres ! Vous imaginez un peu la force qu’ils ont par rapport à un pauvre humain comme moi ou vous ? Ils sont très musclés, avec des dents acérées. Leur peau est d’un vert bien foncé et leur regard perçant. Je ne sais pas si vous avez déjà vu des représentations de démons mais ils leur ressemblent en tous points. Je ne parle même pas de leurs ongles bien pointus, pire que des couteaux bien aiguisés.
Heureusement pour nous, nous ne sommes pas seuls à les affronter. Nous avons l’aide de nos alliés extra-terrestres. Nous les appelons des pléiadiens, car ils viennent des Pléiades. Ce sont des humains comme nous. Ils n’ont rien de plus différent, si ce ne sont pas leurs oreilles légèrement pointues. Puis, la plupart d’entre eux sont blonds et ont les yeux bleus. De plus, leurs visages sont tellement symétriques que ça les rend presque parfaits. Je suis limite jaloux. C’est grâce à eux si nous avons aujourd’hui la possibilité d’agir pour libérer les humains. Ils nous ont fait part de leurs connaissances et de leur technologie que nous avons combinée avec la nôtre. Tout ceci a donné ce dont je vous ai parlé plus tôt. De plus, ce sont eux qui nous ont sortis, nous, ceux du PPMS, de notre hypnose. En gros, la création de notre programme leur revient.
En fait… je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Fletch et je suis soldat dans le PPMS. J’ai les yeux verts et les cheveux blonds. Ça fait craquer les filles, je sais mais c’est le dernier de mes soucis en ce moment. Peut-être plus tard. On dit que j’ai une allure élancée et une carrure athlétique. Je confirme pour l’athlétique. Mon régiment est affecté avec l’une des flottes spatiales qui vont partir libérer la lune de ses occupants. Je peux vous dire que j’appréhende un peu les choses. Cependant, je sais que tout se passera comme prévu parce que nous avons également une équipe de super-soldats. Des gars qui mettent une super combinaison faite d’un alliage non-terrestre qui nous a été fourni par nos amis extra-terrestres bienveillants. Heureusement qu’il existe aussi des ET positifs. On ne s’en sortirait pas sinon.
Voici mon journal de bord. Si on peut l’appeler ainsi. Je vais vous raconter toute la mission, de A à Z. Si j’ai décidé de le faire, c’est tout simplement pour laisser une trace, aussi infime soit-elle, de notre mission, des évènements qui se passent actuellement, ainsi que de tout ce qui va se passer. J’espère que vous n’allez pas abandonner la lecture en cours de route quand même… Ni moi la mission…
***
Aujourd’hui, nous avons eu la plus grande réunion depuis que nous avons lancé la mission « Lune Dissidente ». En fait, nous avons été présentés aux nouvelles recrues qui ont rejoint notre régiment depuis peu et on nous a briefés sur le déroulement des actions une fois sur la lune. Ils ont l’air sympas, ces nouveaux, sauf un qui n’arrête pas de faire le clown. À mon avis, il le fera moins quand il va se retrouver en tête à tête avec les extra-terrestres (rire sarcastique).
Kevin est mon meilleur ami depuis que je suis ici. Il a bien dit à ce clown que nous ne sommes pas là pour rigoler et qu’il devra se tenir à carreau s’il aime sa vie. Il lui a fait une de ses morales… Le nouveau a fait la moue. Il n’en revenait pas. Comment s’appelait-il déjà celui-là ? Ah oui, Marmon. Drôle de nom, vous ne trouvez pas ? Cependant, malgré son air de gamin qui ne comprend rien, il est bien costaud. Il mesure au moins un mètre soixante-dix et il est plutôt bien musclé. D’ailleurs, ses yeux verts et ses cheveux bruns lui donnent bonne mine même si sa peau est plus blanche que la neige.
Ah oui, je n’ai pas décrit mon pote, Kevin. Lui, il est très grand, un mètre quatre-vingt. Il est blond et il a les yeux marron. Il est élancé et encore plus musclé que le nouveau. Plutôt beau gosse.
Voici un peu le déroulement de la réunion.
Nous avons été convoqués dans une salle un peu plus grande qu’un terrain de football. C’est notre salle d’entraînement dite « extérieure ». Comme nous n’avons pas vraiment un endroit en plein air, on en a créé un avec des arbres, du gazon sur les côtés, le bitume au milieu et sur le plafond des grands écrans de lumière pour imiter le soleil. Sauf que ce n’est pas que de l’imitation, ces écrans émettent aussi les ondes UV nécessaires à toute vie. Nous avons aussi, bien évidemment, les appareils nécessaires à un bon entraînement du style « parcours du combattant ». Aujourd’hui, nous étions tous sur la partie bitumée. Notre général s’était posé sur une parcelle du terrain qui lui permettait d’être un peu plus haut que nous, sur le côté nord de la salle. Là où il y a les dénivelés pour la course à pied. Ce mec est le meilleur. Tout le monde le dit. Il s’appelle Christian et il mesure, plus ou moins, la même taille que moi, un mètre soixante-dix. Les yeux bruns, les cheveux noirs, droit dans ses bottes, il est un grand stratège et se comporte un peu comme s’il était notre père. Je veux dire, il est très protecteur avec nous, très paternel, malgré sa haute position hiérarchique. Il est plus dans l’esprit d’équipe que la plupart d’entre nous, même si nous sommes quand même très soudés. Juste pour vous dire à quel point cet homme est grand.
— Bien. Vu que tout le monde est présent, on va pouvoir commencer. Je vous prie de bien m’écouter et de poser vos questions par la suite, commença le général. Vous savez, aussi bien que moi, que ça fait maintenant dix ans qu’on a dû se séparer de toute organisation terrestre, y compris les gouvernements. Dix ans où nous avons galéré à construire cette base, sans fonds de la part des ministères ou compagnies. Nous avons créé tout ça tout seuls. Enfin… pas tout à fait. Nous avons eu la chance, si je puis dire ainsi, de rentrer en contact avec des êtres d’ailleurs qui se sont montrés bienveillants. Grâce à eux, nous avons réussi à monter toute une base militaire et à construire toute une flotte de vaisseaux spatiaux à l’aide de leurs technologies. Dieu merci, nous pouvons actuellement nous défendre et combattre par nous-mêmes les exogènes agressifs et nous défendre, pour enfin nous libérer de leur joug.
— Dieu n’existe pas ! cria un soldat dans la salle.
— Ton Dieu non, il n’existe pas, repris Christian. Maintenant, ne m’interrompez plus s’il vous plaît. Je disais… Nous sommes en mesure de nous libérer des chaînes qui nous retiennent prisonniers de ces extra-terrestres qu’on nomme les Grands Alpha. Tout ce qu’on connaît d’eux c’est qu’ils sont très puissants et qu’ils font dix fois notre taille et notre poids. Un avertissement qui en vaut dix mille : ils sont très malins et savent comment nous manipuler mentalement. Je ne sais pas comment ils font exactement mais je sais qu’ils peuvent rentrer dans nos têtes. D’ailleurs, ils le font si bien qu’ils arrivent à nous retourner les uns contre les autres. On a pu observer que c’est pire encore dès lors qu’on établit un contact avec eux par le langage. Donc un point très important pendant cette mission, ça sera de ne pas dire un mot, que ce soit entre vous ou avec tout autre être que vous allez rencontrer. Le seul moyen de communication sera par les signes et à travers nos technologies sécurisées. Je sais que les nouveaux ne connaissent pas le langage des signes mais ne vous inquiétez pas, vous allez être initiés avant le départ. Le délai sera court mais vous aurez assez de temps pour tout assimiler. Très important encore, ce sera de maîtriser vos pensées. Vous savez très bien que la peur peut faire bien des dégâts et qu’en plus les Grands Alpha savent parfaitement quand nous sommes en proie à cette énergie. Ils prennent rapidement le contrôle quand ils sentent la peur, maudits soient-ils… Désolé, je me suis laissé emporter.
Nous avons tous commencé à rire à cette remarque.
— Bref… continua-t-il une fois que tout le monde avait cessé de rire, est-ce qu’il y a des questions jusqu’à présent ?
J’avoue que le discours de notre général avait bousculé plus d’un. Surtout les nouveaux qui ne connaissaient pas tout sur le sujet. Nous les entendions parler inquiets et on ressentait une certaine peur chez certains. Pour ma part, j’avais essayé de rassurer ceux qui étaient à mes côtés, mais ce n’était pas gagné. Les pauvres… Il faut les comprendre, ils venaient seulement d’apprendre ce qui se passe, ils se retrouvent dans un programme militaire des forces spéciales et en plus on leur dit qu’ils doivent affronter des êtres dangereux qui peuvent en faire une seule bouchée.
— Excusez-moi ! Pourquoi ne travaillez-vous pas avec les gouvernements ? demanda un soldat.
— Parce qu’ils sont manipulés par les Grands Alphas et leurs alliés. Nous ne pouvons pas leur faire confiance, même si certains se rebellent et nous fournissent des informations, répondit Christian.
— Ah parce qu’en plus de nous taper les Alphas, nous allons devoir batailler avec leurs alliés, sûrement tout aussi puissants ? dit un autre soldat.
— Pas de panique. Sur la lune, il n’y a pas tant que ça de leurs alliés. Leur commando est très restreint là-bas, les locaux l’imposent, dit le général.
Cette dernière réponse m’avait également rassuré. Imaginez, s’il y avait eu toute une troupe d’exogènes dangereux et bien mieux armés que nous là-dedans. Ce serait la catastrophe. Nous ne tiendrons même pas dix minutes. Heureusement, il n’y en a pas tant que ça si on tient compte du rapport de notre espion. Oui, il y a eu un petit vaisseau avec deux gars qui a réussi à atterrir dans le sas d’embarquement lunaire, avec l’option camouflage activée. Je ne sais pas comment mais ils ont réussi à avoir des images de l’intérieur. Je n’imagine même pas la trouille qu’ils ont dû ressentir. Bon, ils sont entraînés pour la gérer mais impossible de ne pas la ressentir. Et je ne veux même pas penser à ce qu’on va vivre quand on va y aller.
— Même si leurs troupes ne sont pas nombreuses, je suppose qu’elles peuvent appeler des renforts, non ? demanda le soldat qui avait parlé le premier.
— Eh bien, oui. Sauf que nous allons nous en occuper. Nous allons couper leurs communications. Plus précisément, une faction de notre régiment va brouiller leurs fréquences radio. Nous avons un vaisseau doté d’une technologie capable de bloquer toute fréquence radio, qu’elle soit extra-terrestre ou bien terrestre. Un petit joli cadeau de nos amis exogènes que nous avons déjà testé pour éviter les guerres nucléaires entre la Chine et le reste du monde.
— Joli coup de grâce, celui-là ! répliqua le commandant qui venait d’arriver dans la pièce.
Tout le monde s’était retourné pour regarder en direction de l’entrée. Le commandant se tenait pieds joints et mains derrière le dos sur le pas de la porte automatique. C’était marrant de le voir là. La lumière du couloir donnait l’impression qu’il sortait du royaume des anges. Enfin… si les anges existent. Apparemment, ce sont des entités tellement évoluées qu’ils n’ont plus rien de physique. Les mecs ne sont que pure énergie. Bref, c’était marrant.
Le commandant s’est mis à avancer et plus il avançait, plus les gens se poussaient et lui créaient un passage qui menait jusqu’à Christian. Le commandant s’appelle Keops et ça nous fait rire à chaque fois. Nous nous moquons souvent de lui en lui demandant des news de la grande pyramide. Bon, ça va, il ne s’offusque pas trop mais je crois qu’il en a un peu marre de nos baratins. Il mesure un mètre soixante-quinze. Il a des cheveux noirs et des yeux marron. Un brave type, bien réfléchi mais qu’est-ce qu’il est énervant quand il n’arrête pas de s’inquiéter pour tout.
— Tu es en retard, lui fit la remarque Christian.
— Oui, je sais. Désolé. J’avais de la paperasse à finir de signer. D’ailleurs, tu y es pour quelque chose, fit Keops avec un air malicieux.
— Ah… tu ne les avais pas finis ceux-là ? répondit le général en rigolant.
Le commandant le regarda d’un air sérieux, puis il pouffa de rire.
— Ce n’est pas très professionnel tout ça, dit Christian.
— Oui, pardon. Je me reprends. Je te conseille de faire de même.
Parfois, il faut se vider la tête dans ce monde de brutes, alors on se chamaille comme ça. Nous le faisons tous, d’une manière ou d’une autre. Mais j’avoue que ces deux-là sont des pros dans le domaine. Bon, ça détend l’atmosphère, ce n’est pas plus mal.
— Est-ce qu’on peut savoir qui sera sur le vaisseau pour bloquer les communications ? demanda un soldat au fond du groupe.
— Patience. Nous ferons les groupes un peu plus tard. Chacun saura sa place, répondit Keops.
— Pour reprendre mon discours… Nous sommes en pleins préparatifs des inventaires. Nous avons besoin de bras pour bien vérifier. Vous savez qu’à bord des vaisseaux il y a tout ce qu’il faut : réplicateurs, armes de tous types et ainsi de suite. Cependant, il faut bien vérifier si tout est à sa place, si tout fonctionne correctement et si les armes sont en bon nombre pour que tout le monde puisse en avoir un ou en changer si le besoin est. Je vais faire un appel d’après une liste déjà établie pour les équipes de chaque vaisseau. Je vous demande de bien former les groupes dans la salle pour que tout le monde puisse connaître ses coéquipiers, dit Christian.
L’appel fut long. Nous sommes quand même cinq mille soldats si on ne compte pas les médecins et l’équipage de bord. C’était bien ennuyant, je dois l’avouer. Beaucoup ne tenaient plus en place et certains avaient même commencé à parler à voix basse une fois leur groupe établi. Ce qui agaça un peu nos supérieurs. Vous savez avec qui j’étais tombé dans le groupe ? Avec Marmon, la nouvelle recrue. Je ne vous raconte pas la joie. En fait, à ce moment-là je ne le connaissais pas mais je le voyais gigoter dans son coin avec d’autres nouveaux. Il était à quelques mètres en face de moi. Je le trouvais bien agaçant. Bon, je vous l’ai déjà dit, alors je ne vais pas le redire ici.
— Tu n’es pas un ancien toi ? me lança-t-il une fois à côté de moi.
— Cela dépend de ce que tu comprends par ancien, lui dis-je.
— Ben, tu es ici depuis un moment. Tu as l’air bien sérieux.
— Heureusement que je suis sérieux. Je ne serais plus ici sinon et j’avoue que j’aime bien ce que je fais.
— Ben, ce n’est pas parce qu’on aime ce qu’on fait qu’on n’a pas le droit de rigoler, mon pote, dit-il.
— Mon pote ? Depuis quand ? Je n’étais pas au courant, lançais-je.
— Tu vois ? Tu ne sais pas rigoler.
— Eh, dis donc toi ! Tu ne parles pas comme ça à mon ami ! répliqua Kevin qui venait d’être appelé pour notre groupe. Il a un très bon sens de l’humour mon pote. Tout le monde ici, d’ailleurs. Par contre, savoir rigoler et prendre les choses à la légère sont deux choses complètement différentes.
— Oh ça va ! Vous vous offusquez assez vite ici, je trouve. Allez, lâchez-vous un peu. Ce n’est pas parce que le boulot est sérieux qu’on doit tout prendre au premier degré, dit Marmon.
Sauf que cette réplique ne plut pas du tout à mon ami Kevin. Je rigole encore, je vous jure, rien qu’en repensant à la tête du nouveau quand il s’est pris en pleine face la réponse de mon pote.
— OK le gamin. Écoute-moi bien. Nous ne sommes pas ici pour rigoler. Nous sommes venus ici pour aider l’humanité à sortir de sa prison. Je peux te dire que ce n’est pas une mince affaire. Des meurtres ont lieu presque tous les jours, que ça soit dans l’enceinte même de PPMS à cause des infiltrés ou parmi nos collaborateurs dans le monde gouvernemental et pas que. Nous ne sommes pas en sécurité ici, si c’est ce que tu croyais. Pas plus qu’à l’extérieur. Des menaces sont portées et mises en pratique aussi souvent que tu changes tes chaussettes. En espérant que tu les changes aussi souvent que je le pense. Alors, prendre les choses au premier degré c’est ce que tout membre de PPMS devrait faire. À moins que tu n’aies que faire de ta vie et que tu veuilles en finir une bonne fois pour toutes. Auquel cas, je te demande de le faire dans ton coin et de ne pas mêler les autres à ton délire. Quant au fait de s’amuser, tout le monde peut le faire même si l’atmosphère n’est pas des plus joyeuses. Le tout est de rester concentré sur ce qui se passe autour de soi et être à l’affût de tout danger et non pas de tout prendre à la légère sous prétexte que tu es un soldat et que tu es dans une base militaire secrète. Des infiltrés peuvent faire surface à tout moment. Alors je vais te dire une chose : ce n’est pas parce que tu as compris ce qui se trame que tu es éveillé. Peut-être juste réveillé d’un long et horrible cauchemar dont tu viens de comprendre le sens.
Marmon resta bouchée à ces paroles. Il ne bougea plus d’un pouce et tous les autres nouveaux autour avaient baissé leurs têtes. Un climat assez tendu s’était installé tout à coup mais il avait été bien nécessaire pour faire comprendre la gravité de la situation à tout ce petit monde fraîchement arrivé parmi nous.
— Bien. Maintenant continuons d’écouter ce qu’ils ont d’autre à nous dire nos deux supérieurs, rajouta Kevin après un moment de silence où il avait bien dévisagé le nouveau.
La réunion avait continué son cours dans le plus grand des silences. Le discours de Kevin avait fait le tour de la salle. Je ne sais pas si nos deux supérieurs l’avaient aussi entendu mais ils avaient l’air de bien apprécier l’ambiance. Le général avait continué à nous expliquer la suite des préparatifs, ainsi que le déroulement de l’intervention. Les groupes de soldats étant faits, ils nous avaient expliqué le rôle de chaque faction dans la mission. Ils nous ont présenté, également, les membres de la chambre de soins qui se trouve sur le vaisseau mère, notamment Azalée qui était le médecin en chef. C’est une très jolie femme, quoique d’une cinquantaine d’années. Elle a les yeux bleus et les cheveux grisonnés et elle est bien svelte. Cette femme est une perle rare, je vous le dis. Elle conseille les gens dans leurs problèmes comme personne d’autre, en plus du fait qu’elle manipule les appareils de soins avec une aisance hors du commun. Elle connaît ces technologies sur le bout des doigts. Une perle rare ! C’est tout.
***
Nous étions au réfectoire, une grande salle avec, au moins, 3000 places assises pour les soldats affamés. Un peu comme nous, moi, Kevin et quelques autres amis, qui étions en train de manger à ce moment-là. Sur le plafond du réfectoire, il y a les mêmes panneaux de lumière que dans la salle pour les entraînements extérieurs. En fait, on les trouve dans toute la base, ceux-là. Tout au fond de la pièce et sur les côtés, il y a tout ce qu’il faut pour préparer son repas. Nous n’avons pas de chef cuisinier ou autre parce qu’il n’y a pas besoin. Nous avons des appareils, qu’on appelle des réplicateurs, qui font apparaître la nourriture. Tout ce que tu as à faire, c’est appuyer sur un écran et voilà ! Le travail est fait. D’ailleurs, nous avons aussi des réplicateurs qui nous fournissent les habits et d’autres petites choses. Évidemment, pas dans le réfectoire. À côté de ces appareils, il y en a d’autres que nous utilisons pour la vaisselle souillée, et d’autres encore pour se servir de l’eau. Très bonne eau d’ailleurs, bien filtrée et propre. Pendant que nous étions à table, la sonnerie qui annonce le début des entraînements sonna. Nous étions tous étonnés, le moment n’était pas du tout aux exercices. Puis, dans les haut-parleurs, nous avons entendu la voix du commandant.
— Ici votre commandant. Vous avez une demi-heure pour vous préparer et rejoindre la salle d’exercices extérieurs pour une réunion. Nous devons intensifier nos entraînements et vous préparer à des confrontations directes avec les ennemis. De nouvelles choses seront mises en place. Vous en saurez plus quand vous serez dans la salle.
Est-ce que je dois vous dire que nous nous sommes dépêchés de finir notre repas ? Avec les amis, nous avions très hâte de rejoindre la salle pour la réunion. Nous sommes assez curieux de nature.
— Eh bah… Je ne m’attendais pas du tout à ça. Intensifier les entraînements ? Ils trouvent que ce n’est pas assez difficile là ? dit Pierre.
Lui, vous allez voir, c’est un gros dur. Pire que mon pote Kevin qui dit tout le temps « Ce n’est pas moi qui ai peur de la peur, mais bien la peur qui a peur de moi ». Eh bien, Pierre c’est deux fois pire, même s’il n’est pas un géant. Je vous assure. Le mec, il mesure un mètre soixante-quinze et au moins cent kilogrammes. Que du muscle. Déjà qu’il a une allure athlétique et une carrure bien imposante, si on rajoute le fait qu’il n’a jamais froid aux yeux et qu’en plus il fait partie des super-soldats, je vous laisse imaginer le cocktail. De plus, il est canon avec ses yeux et cheveux aussi noirs que les corbeaux. Oui, bon, on est tous canon et je le dis à chaque fois mais ce n’est pas de ma faute si dame nature nous a conçus comme ça. Devrais-je peut-être calmer un peu mon ego ?
— Nah ! Ne t’inquiète pas. Je pense qu’ils vont juste ajouter quelques exos de plus pour renforcer la difficulté. Je ne crois pas qu’ils vont aller jusqu’à nous épuiser. Ils ont besoin de nous en forme, lui dis-je.
— Oui ! En forme ! Dis-moi, comment crois-tu avoir cette forme qu’ils veulent sans de bons entraînements bien durs et difficiles ? avait lancé Pierre.
— Ça va. Calme-toi. Ils ne vont pas nous essorer comme des torchons quand même. D’ailleurs, ils le font déjà si j’y pense bien. Même au niveau mental avec tous les exercices de maîtrise.
— Eh bien, moi je te dis qu’on ne fait pas de la soupe avec des légumes à moitié cuits !
— Euh… Tu trouves qu’on n’est pas assez cuits là ?
— Oui !
— Alors, sache que ça fait un peu peur quand même.
— Tu as la trouille ? me lança Pierre tout en rigolant aux éclats.
— Détends-toi. Ce n’est pas ce que j’ai dit. Bon. Allons-y.
Nous revoilà de nouveau entassés dans la boîte. J’entendais tous les autres discuter et se poser des questions. Je sentais quand même une certaine inquiétude et un léger stress de leur part. Cela ne m’étonnait pas du tout. J’étais, plus ou moins, dans le même état d’esprit. Sauf Pierre et Kevin qui n’arrentaient pas de rigoler.
Le commandant arriva dans la salle avec tous nos entraîneurs. De vrais commandos ceux-là. Les mecs, ils ont entre quarante et cinquante ans, bien musclés et ils connaissent par cœur la plupart des stratégies militaires et psychologiques qui peuvent déstabiliser un groupe d’ennemis.
— Silence s’il vous plaît ! On va vous expliquer comment nous envisageons les nouveaux entraînements. Bien que nous gardions tous les exercices effectués à présent, nous allons rajouter certaines techniques et méthodes pour vous aider à développer de l’assurance, mentale et psychologique, de la force physique, ainsi que de la résistance à un très grand stress. Je vais laisser notre colonel mieux vous expliquer de quoi il s’agit, nous dit Keops.
Le colonel est un homme mince mais pas moins bien fourni au niveau des muscles. Il a les cheveux bruns et attachés avec une queue de cheval. Apparemment, personne ne peut toucher à ses cheveux, ils sont sacrés pour lui. Il a les yeux noirs et un regard perçant. Il répond au nom d’Olimpe.