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Marc Delfort, homme d’affaires ambitieux et héritier d’une famille riche, semble avoir tout pour lui. Pourtant, à quarante ans, un profond malaise l’habite, ses rêves d’enfant étant restés inaccomplis. Lors d’un cocktail, un personnage mystérieux, issu d’une famille influente et doté de pouvoirs cosmiques dignes du génie d’Aladdin, lui offre la possibilité de réaliser certains de ses souhaits. Ainsi commence une série d’événements imprévisibles, repoussant les frontières de l’espace et du temps. Jusqu’où Marc ira-t-il pour accomplir ses rêves, et à quel prix ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Marie-Pierre Guillet-Cheval, éprise de sa région des Hauts-de-France, s’inscrit dans une dynamique de défense de ses couleurs et de ses valeurs. Après une carrière d’environ vingt ans comme assistante culturelle au sein d’une médiathèque, elle réalise enfin ses rêves d’écriture à l’aube de sa retraite. Auteure de deux romans ancrés dans le terroir et l’aventure, elle récidive aujourd’hui avec cette œuvre d’un genre propre.
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Seitenzahl: 65
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Marie-Pierre Guillet-Cheval
Marcus Ier
Roi des campanules
Roman
© Lys Bleu Éditions – Marie-Pierre Guillet-Cheval
ISBN : 979-10-422-4146-9
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Dallas, ton univers impitoyable…
Marcus Delfort était un homme comblé !
Plus que ça même, un homme au sommet de la gloire. Il était alors à l’apogée d’une brillante carrière dans les affaires. Mais au fond, pas tant que ça, car il n’était pas heureux.
Pourtant, il avait tout réussi jusqu’à présent dans sa vie, sauf son mariage. L’amour dure le temps de l’étonnement, dit-on. On dit qu’après vingt ans, ça casse ou ça tient… j’ajouterai même avant !
Même son prénom ne lui appartenait plus. Marc, son prénom de baptême s’était, peu à peu, changé et transformé en Marcus pour la médiatisation.
Plus vendeur, comme disaient ses fidèles conseillers et nombreux banquiers. Marcus, nom d’un empereur romain, philosophe de surcroît, ça en jette forcément plus que Marc Delfort ou Marc Dupont. C’était mieux pour tout le monde, ça faisait plus chic.
« Marcus 1er », réservé à sa petite élite de copains, titre honorifique s’il en est, était né lors d’une soirée bien arrosée entre gens instruits et cultivés.
Un brin crâneur, insolent et charmeur, il aime tout ce qui brille et bien sûr, tout ce qui le fait briller. Plus subtilement, il s’émerveille de son propre talent dans une vie ouatée, trop rapidement devenue sans intérêt.
D’échanges amoureux de velours en remous affectifs, ses journées d’homme divorcé et de bon père de famille étaient rythmées par le cours de la bourse. Aussi par les cotations d’autres marchés internationaux financiers en continu, les fluctuations du CAC 40, la gestion et le décompte des bénéfices augurés par son flot de sociétés disséminées à travers les deux hémisphères de la planète entière.
Rien, ni aucune opportunité ne devait lui échapper pour accroître sans cesse les dividendes et sa richesse personnelle. Richesse qu’il ne connaissait pas lui-même, juste une vague approximation de tout ce qu’il pouvait posséder de par ce monde. Un chiffre donné à chaque fin d’exercice annuel par sa pléiade de cabinets comptables. Un chiffre, chaque année, éminemment plus important…
Outre une demeure luxueuse à Barcelone, un appartement non moins luxueux à Genève, une maison à Beverly Hills où il n’avait mis les pieds que deux fois. Juste pour un court séjour entre deux avions. Il pouvait se targuer de figurer dans le classement Forbes des vingt plus importantes fortunes mondiales. Il trônait en bonne place, depuis perpète, dans la liste prestigieuse des milliardaires du globe, le cercle des ambitieux…
Chaque réussite commence par un rêve. L’avait-il seulement fait ce rêve-là ? Ou n’était-ce que pour faire plaisir à son père ? Pour porter le flambeau familial toujours plus haut, du même coup flatter un peu plus l’ego du paternel… « Seules sont perdues d’avance les batailles qu’on ne livre pas », c’était sa devise.
Régulièrement, il prenait la pose à la une de la presse et des journaux télévisés, près des plus gros dirigeants mondiaux. Ceux-là, ces requins qui font la pluie et le beau temps dans les porte-monnaies des ménagères de tous âges.
Ces gentlemen de la finance et de l’audience qui s’affichent en couverture des magazines influents, avec les plus grandes stars du cinéma, du sport en arborant à longueur de temps un large sourire de façade.
Son méga yacht de 44 mètres amarré dans le port de Monaco, Marcus côtoyait la royauté et assistait souvent aux bals de charité, autres manifestations diverses proposées et organisées par ces honorables personnes. Un jouet qui lui coûtait fort cher, un bras, ou un braquage comme disait ironiquement son fils, selon le côté de la barrière où l’on se positionne. Sur le pont, du personnel de bord, des cuisiniers embauchés, douze mois sur douze, pour les rares fois où il s’y rendait. Avec majordome aussi à l’année, Ernesto pour ne pas le nommer. Mais « business is business », il fallait parer à toute éventualité au cas où un client de passage, de Dubaï ou d’ailleurs, s’y pointerait et s’y inviterait à l’improviste. En hôte, quelque peu intéressé, Marcus ne laissait que peu de place aux hasards de la vie. Il avait des négociations à répétition sous le coude.
Tout était calculé, de A à Z. Son abondant personnel y veillait, chacun à son échelon, chacun aux tâches plus ou moins subalternes dans la hiérarchie de la formidable entreprise dont il était fondateur. Fulgurante et remarquable ascension dans l’échelle sociale que la sienne, celle des produits haut de gamme surgelés.
En souverain impitoyable, Il disposait et était à la tête d’un empire mondial ! Tel un monarque sur son piédestal, en statue indéboulonnable, il dirigeait et gouvernait tout de son superbe duplex. Un bien haussmannien de 400 m2, près des Champs-Élysées, surplombant une immense terrasse avec jacuzzi, jouxtée d’un jardin paysager aux essences rares, comme il se doit.
De visioconférences avec le « gratin » mondain aux parcours de golfs hebdomadaires avec ministres et ambassadeurs, Marcus s’ennuyait de plus en plus. Sa place n’était pas là. Il l’avait usurpée à quelqu’un d’autre. Devenu un pantin de la popularité, une marionnette du système, il devait s’exhiber, se pavaner, rire de toutes ses belles incisives blanches de ce sourire de carnassier, pour faire prospérer ses affaires. D’une quelconque manière, le roi de l’épate et de l’esbroufe.
Et ce, tout le temps avec une désinvolture de mannequin défilant pour les maisons de haute couture, ce flegme « so british » qui lui allait à ravir et qui avait fait tourner pas mal de têtes, même couronnées.
Une démarche mesurée et féline… Celle du guépard.
Perpétuellement à l’affût d’une nouvelle proie plus vulnérable, Marc imposait ses idées, son intarissable créativité et rachetait les entreprises en péril à tour de bras. Entreprises en perdition qu’il relançait promptement, diversifiant ses investissements.
Ne pas laisser retomber le soufflé du succès… jamais. Faire de l’éphémère une chimère. Durer, sans intermission, durer, s’installer dans le peloton de tête, le fleuron de l’industrie internationale. Tout ça pour préparer l’avenir et sa dernière partie de poker d’où il comptait bien sortir grand vainqueur. De quoi terminer ses jours au grand soleil des Seychelles où il venait d’acquérir récemment un pavillon sur pilotis ceinturé des eaux turquoise de l’océan Indien. Un petit palace plus qu’un pavillon, il faut, sans contredit, en convenir.
Un jour, il devra passer la main. Fatalement choisir un successeur, un futur repreneur aux dents longues comme lui, trié sur le volet des meilleures têtes pensantes. Parmi les élites fraîchement sorties des grandes écoles de commerce internationales. À la quarantaine mathématiquement passée, bientôt il faudrait déjà y songer. Il y avait, en vérité, Léon-Gaultier, son unique fils, mais c’était peu probable. Seule ombre au tableau idyllique de cette lignée parfaite, ce dernier souffrait, à tout le moins, d’un manque cruel de personnalité et d’ambition. C’était problématique pour Marcus & Co.
À dix-neuf ans, contrairement à son brillant father, il n’avait, ne serait-ce qu’une seconde, éprouvé le moindre intérêt pour la finance et les affaires. Aucune habitude, aucune habileté, aucune connaissance ni appétence en la matière.
Son domaine de prédilection, à lui, c’était plutôt et surtout le pilotage de drone. Il songeait, selon toute vraisemblance, à en faire sa profession. Après quelques études générales plutôt malmenées que véritablement menées, et suivies parfois de très très loin, le temps était à la réflexion… et aux congés sabbatiques !