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"Merlin et la mission de Dieu" est une épopée envoûtante où le légendaire Merlin est le témoin et l’auteur d’aventures extraordinaires. Accompagné de son fidèle ami Blaise, il se lance, à travers les contrées magiques de Brocéliande, dans une quête épique mêlant magie, mystère et destinée. Plongez au cœur des énigmes de la forêt de Brocéliande en parcourant cet ouvrage.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Pendant son enfance,
Maud Saint Aulnes se sentait différente sans savoir pourquoi. Elle a cherché des réponses à ses questions existentielles tout au long de sa jeunesse, motivée par une souffrance continue. Elle a finalement découvert qu’elle était une indigo, expliquant ainsi les défis de son parcours.
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Maud Saint Aulnes
Merlin et la mission de Dieu
Roman
© Lys Bleu Éditions – Maud Saint Aulnes
ISBN : 979-10-422-2622-0
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Je dédie ce livre :
À tous les enfants de Dieu.
Aux écrivains de la tradition littéraire
du personnage de Merlin,
À ces belles âmes qui m’entourent
en les remerciant du fond du cœur
pour leur soutien et la lumière
qu’elles apportent dans mes jours,
À mon Maître spirituel
sans lequel je ne serais
certainement pas là aujourd’hui,
Geistheiler Sananda.
In tiefster Dankbarkeit und göttlicher Liebe.
Par amour universel !
Merlin habitait dans sa maison de verre dans la forêt de Brocéliande. Il avait fait construire sa demeure par les ouvriers du royaume, eux qui étaient les artisans d’un savoir-faire qui ne s’apprend pas dans les livres et les maîtres dans l’art de manier le verre. La bâtisse, qui était située dans une clairière, avait été conçue selon les commandements d’une architecture bien pensée. Répondant aux critères de la géométrie sacrée, elle représentait un heptagone régulier dont chaque côté mesurait sept mètres de large sur sept mètres de haut. La primauté avait été donnée à la clarté le jour, pour affirmer la prédominance de la lumière en ce monde, et à la transparence la nuit, permettant à Merlin d’observer le cours des étoiles par le toit de sa demeure. La maison de Merlin avait été construite en 43 jours. Les jointures avaient été scellées avec du plomb pour fermer et protéger son habitation des influences extérieures. Merlin attachait de l’importance à la propreté des énergies qui habitaient son lieu de vie qu’il voulait pur. Un pan de l’heptagone avait été recouvert de 2112 petits vitraux multicolores représentant les quatre éléments, l’eau, l’air, la terre et le feu ainsi que des scènes montrant les végétaux et les animaux qui se trouvaient dans la forêt. Au milieu de ces scènes se dressait le Maître des lieux, Merlin en personne, assis sur le dos d’un cerf blanc majestueux qu’il chevauchait à travers les fougères de Bretagne. Les rayons du soleil qui s’infiltraient à travers les morceaux de verre joints les uns aux autres grâce aux filets de plomb soudés par les artisans verriers, donnaient vie à la végétation, aux cerfs et aux biches, à ces représentations naïves dont les teintes vives s’octroyaient de reflets de lumière.
Ganieda, la sœur de Merlin, se souciant pour son frère qui n’avait pas voulu vivre au château avec elle pendant l’hiver, avait demandé à son mari, le roi Rhydderch, de lui accorder la construction de cet édifice magnifique. Il n’avait pas été question d’enfermer Merlin dans un esplumoir de pierres, lui, l’oiseau battant des ailes au milieu de sa forêt, entouré des animaux dont il parlait le langage. Merlin vénérait aussi les chênes pluricentenaires qui se trouvaient dans ses bois et sous lesquels il procédait aux rituels des druides les soirs de pleine lune. Sa maison comptait sept portes, une sur chaque côté de l’heptagone. Lui, l’Architecte des plans Divins auxquels avaient été soumis les meilleurs rois de Bretagne, avait voulu, par ce nombre, rendre hommage au Créateur, qui avait instauré les jours de la semaine au nombre de sept, divisant le cycle lunaire de vingt-huit jours en quatre semaines. Merlin était savant et connaissait aussi le latin. La signification du mot « septimana », « relatif au nombre sept », lui était familière. Les chiffres faisaient partie des choses qui le rattachaient à la matière. Mais son esprit l’avait mené loin des contingences matérielles. Il avait décidé de vivre loin de la cour et des richesses qu’aurait pu lui offrir la position privilégiée de sa sœur. Merlin, qui n’était pas attiré par la richesse, ne voyait nullement la nécessité d’accumuler des métaux précieux tels que l’or et l’argent, ainsi que des pierres rares et des perles dans des coffres. Les étoffes de soie et les tapis venus par bateaux des continents d’Orient ne le ravissaient pas.
Il n’aimait ni le vin ni les plats de prédilection des rois et des reines. Les rôts et autres viandes embrochées englouties par les seigneurs et leurs dames lors des banquets festifs le répugnaient. Il ne s’amusait pas des histoires racontées à la cour et s’ennuyait devant les numéros et chants exécutés par les troubadours qui étaient pourtant souvent venus de très loin à pied pour être de la fête. Les animaux exotiques tels que les singes et les oiseaux en cage ne l’intéressaient pas. Il trouvait son bonheur dans les choses simples, celles de la terre de Bretagne, loin de la vie menée au château de sa sœur et de son beau-frère1.
La nuit était tombée. Il faisait sombre dans la forêt de Brocéliande. Des cris d’animaux se faisaient entendre dans les bois. Bien au-delà de cette vie animée et dissimulée dans l’obscurité, s’étendait la coupole céleste. Merlin suivait le cours des étoiles dans son observatoire à ciel ouvert. La vue était dégagée. Les astres scintillaient dans la voûte des cieux en cette soirée à marquer d’une pierre blanche. C’était la Saint-Sylvestre. Les habitants des châteaux et des villages dans les campagnes environnantes célébraient le passage dans le Nouvel An. Merlin était conscient que cette fête populaire liée au solstice d’hiver avait pris ses origines dans les croyances païennes et s’était installée dans la vie des personnes qui partageaient sa terre.
Lui, l’homme des bois qui n’avait pas trouvé la nécessité d’aller chercher des branches de houx et des bouquets de gui pour décorer son intérieur, avait décidé d’étudier ce soir les étoiles. Il se demandait ce qu’il adviendrait du cheminement du roi Arthur, au fil des jours, encore. Merlin revoyait les scènes qui avaient mené à la conception du plus grand guerrier breton en ces terres. Merlin se rappelait que Dieu avait agencé le destin de la Bretagne par des circonstances non des moindres. Il avait permis à Uther Pendragon et à la reine Ygerne d’engendrer ce héros.
Ainsi, le druide se souvint de la formule de la potion des métamorphoses qu’il avait concoctée pour permettre à Uther de prendre l’apparence du duc de Tintagel. Merlin se rappelait précisément les faits qui avaient mené à cet évènement. Uther était tombé fou amoureux d’Ygerne lors d’un banquet à l’occasion duquel il avait invité tous les ducs et les duchesses de son royaume. Il avait fait de nombreux cadeaux à cette femme majestueuse. Il lui avait offert de longs colliers de pierres précieuses et de perles, mais celle-ci était restée fidèle à son mari et avait refusé et ses cadeaux, et ses avances. Le duc de Tintagel, averti de la situation par sa femme, s’était offusqué de la décontenance du roi et avait brusquement quitté les festivités sans faire ses adieux, emportant avec lui celle qui partageait ses jours. Uther avait ainsi profité de ce faux pas pour lui déclarer la guerre. Il était aux prises avec son désir amoureux et souhaitait passer ses nuits, envers et contre tout, avec celle qui l’avait séduit par sa grande beauté et sa loyauté extraordinaire. Merlin avait essayé de le raisonner, mais rien n’y avait fait. Uther, qui était en mal d’amour, refusait de se nourrir et ne trouvait plus le sommeil2. Il perdait les forces attribuées de droit Divin aux rois de France, se laissant aller aux maux de son cœur. Il n’était plus capable de défendre son royaume contre ses ennemis. Alors, Merlin, alerté par la gravité de la chose, avait décidé de s’en remettre à Dieu. Il ne savait que penser et était indécis quant à la probabilité de son intervention dans les affaires d’Uther. C’est dans ces circonstances que Merlin avait imploré le Seigneur en vue d’obtenir une réponse, cherchant dans la nature les signes de son accord. Merlin pratiquait la divination par les oiseaux, l’ornithomancie. Il avait donc consulté les oiseaux sur cette question et s’était rendu sur le mont bien connu des Bretons, le plus haut de Bretagne, dans le but d’interpréter leur envol. C’est pour cette raison qu’il avait parcouru les campagnes et gravi les sentiers pendant plusieurs jours. Puis, un petit matin, il avait trouvé une allée de chênes au sommet du Roc’h Ruz, et sur la cime de l’un d’entre eux, sept colombes blanches qui s’étaient envolées en formant la lettre A. Voyant en cet évènement la réponse qu’il cherchait, Merlin en avait déduit que son intervention dans les amours d’Uther était faste pour l’avenir de la Bretagne. Il était redescendu du mont et avait parcouru de nouveau les sentiers vers sa demeure pour mettre en œuvre les actions qui mèneraient à la naissance du roi Arthur. Ses agissements seraient de bon auspice.
Merlin se rappela ensuite comment Uther s’était enduit le visage de quelques gouttes de la potion magique qu’il avait préparée et qu’il avait immédiatement pris l’apparence du duc de Tintagel. Même le son de sa voix avait changé et rien ne permettait de remettre en cause l’identité de cet homme qui avait subitement pris les traits de son ennemi. Puis, Uther s’était présenté devant les portes du château du duc, prétextant être revenu de guerre et demandant à voir sa femme. C’est ainsi qu’Ygerne, trompée par la physionomie d’Uther, lui avait ouvert les portes de sa couche. En cette nuit mémorable fut conçu Arthur. Uther quitta la duchesse à l’aube. Le vrai duc de Tintagel mourut au combat au petit matin3. Ygerne, qui n’avait rien su de l’intervention du druide, n’était pas consciente d’avoir trompé son mari. C’est ainsi que Dieu accorda que les vœux de fidélité qu’elle avait prononcés devant le prêtre lors de la cérémonie de ses épousailles n’avaient pas été brisés. Arthur naquit neuf mois après la mort du duc de Tintagel. Arraché à sa naissance du sein de sa mère et placé par Merlin chez Anton, un maître guerrier qui devait lui enseigner la bravoure et l’art de la guerre, Arthur était devenu un jeune homme valeureux, avec toutes les qualités requises pour faire de lui le plus grand des combattants de Bretagne. Arthur était resté dans sa famille d’adoption jusqu’à la mort d’Uther. C’est l’épisode d’Excalibur, l’épée magique des rois de Bretagne, qui révélera sa vraie identité. Merlin revit encore la scène durant laquelle Arthur avait extirpé sans le moindre effort Excalibur de l’enclume placée dans le roc sur le parvis de la cathédrale. L’assemblée de tous les seigneurs qui entourait ce jeune homme qui était à cheval et tenait à bout de bras l’épée des vainqueurs était abasourdie. Rien n’avait pu contrecarrer ce plan Divin. Arthur serait à jamais le plus grand des héros du pays de Bretagne.
Merlin repassa en revue les scènes des innombrables combats dont Arthur était toujours sorti vainqueur, son courage, sa loyauté, sa générosité et ses victoires célébrées partout dans les royaumes de France jusqu’en Grande-Bretagne. Puis, il se souvint de la Bataille de Camlann où Arthur fut mortellement blessé par les forces de Mordred, ce fils incestueux issu de la relation qu’il avait eu avec sa demi-sœur Morgane, alors qu’il n’était pas conscient qu’elle était sa demi-sœur puisqu’il ne connaissait pas l’identité de son vrai père. Arthur avait été puni de sa faute d’inceste et blessé mortellement par les mains de son propre fils. Il ne se remettait pas de ses blessures.
C’est à ce compte qu’Arthur avait été placé dans un somptueux vaisseau aux voiles baissées et conduit par magie dans l’Île d’Avalon où il était soigné par cette même femme, qui était aussi une fée. Morgane, qui s’y connaissait aussi dans l’art de la guérison, lui prodiguait les soins nécessaires pour qu’il puisse se rétablir de ses blessures et revenir en Bretagne. Les paysans et seigneurs attendaient son retour avec impatience, comptant bien sur les miracles accomplis par ce guerrier sans pareil pour défendre leurs terres.
Merlin consultait encore les étoiles. Il lisait dans la carte du ciel, cherchant les réponses à ses questions concernant le destin d’Arthur. Le druide avait, par ces pratiques, ouvert le Livre du Secret de la Création dont il avait pris connaissance un jour, grâce à la visite d’un initié venu de Grèce. Celui-ci avait fait les frais d’un long trajet jusqu’à sa demeure de verre pour lui apporter le manuscrit de la Table d’Émeraude. Cet homme de sciences avait entendu parler de ce grand sage à la réputation universelle qui passait sa vie loin des distractions matérielles et était venu partager avec lui son savoir en astrologie. Ce savant, ayant pour mission d’introduire cette science dans les royaumes de France, avait vu en Merlin la personne idéale pour répandre ces principes. Merlin se souvenait du jour où il l’avait accueilli en ses murs et répétait maintenant les fondements de l’astrologie, les lois de l’analogie et de la réciprocité qu’il avait apprises comme une formule lui servant à ouvrir les portes de cet art divinatoire, auxquels fondements il adhérait complètement :
« Que les lois de la terre soient le reflet des lois du ciel et que les lois du ciel soient le reflet des lois de la terre. Qu’il en soit ainsi maintenant et pour toujours ! Belles étoiles, montrez-moi le chemin tracé pour Arthur ! »
Merlin, qui se trouvait ainsi relié au cosmos, se mit à étudier les astres par lesquels sont transmises les lois immuables de l’univers. Il étudia la course de la Lune, puis celle de Vénus et de Mercure, dont les phases servaient de repère aux guerriers. Merlin s’exclama :
« Je ne vois point de croissant de lune dans la croix de l’incarnation présentée par le diagramme de Mercure, celui-ci symbolisant les phases rapides de son cycle ! Vénus la verte est séparée de Mercure la jaune, démontrant par là même une lenteur vibratoire extrême ! Ces deux astres qui ne sont jamais éloignés l’un de l’autre sont curieusement séparés par la Lune ! Leur constellation n’est point de bon augure. Arthur ne sera point de retour cette année, non, point encore. »