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Propos d’une déjantée : Mes citations et courtes anecdotes est un recueil autobiographique tendre et décapant. Empreint d’humour, sans ornement ni artifice, rédigé avec simplicité et pertinence, c'est également une invitation à découvrir l’univers de Anne-Marie Caria, l'auteure.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Artiste peintre,
Anne-Marie Caria est passionnée d'écriture depuis l'école primaire. Aussi, elle est auteure de plusieurs ouvrages inspirés entre autres par l’art, la solitude, l’amour et les chats.
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Seitenzahl: 54
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Anne-Marie Caria
Propos d’une déjantée
Mes citations et courtes anecdotes
© Lys Bleu Éditions – Anne-Marie Caria
ISBN : 979-10-377-8971-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Toutes les illustrations sont des œuvres de l’auteure, qui est également artiste peintre.
Des petites sœurs et des petites-cousines de mes citations contenues dans « Si je vous le dis », paru en novembre 2022, se bousculaient dans ma tête où elles arrivaient par salves, et je les notais immédiatement afin de ne pas oublier.
Voici en quelque sorte un « Tome II » implicite.
Comment l’intituler ? « Si je vous le REdis », c’est un peu simplet. J’opte donc pour « Propos d’une déjantée », ce que je suis en apparence (ou réellement, qui sait ?).
Ces réflexions sont tirées la plupart du temps de mon vécu… Difficile, dans ce cas, d’éviter le « je ».
Le tout saupoudré de quelques courts extraits de mes précédents ouvrages, afin de corroborer mes dires.
Il n’y a pas de classification dans les thèmes abordés, car cela serait, je pense, monotone.
Comme pour mes poésies, des pensées continueront à m’envahir. Un troisième recueil de mes citations verra-t-il le jour ? Peut-être.
Dans le contexte de mon travail/plaisir d’écriture, la solitude a au moins un avantage, celui de pouvoir me concentrer quand le moindre vol d’une mouche m’agace.
Comme bien de gens de lettres et pas des moindres, je ne supporte que mon chat ; il a intérêt à se tenir tranquille, sinon je lui montre la porte… heu… la chatière.
Je me régale à ajouter du texte : un mot, puis une phrase, puis un paragraphe se transforment en une nouvelle page, j’allais dire chapitre supplémentaire, mais les recueils de poèmes et de citations en sont exempts.
L’inspiration me vient au volant (vite, vite, une place pour stationner, sinon je vais oublier), dans mon jardin, ma baignoire, au marché… Je jubile, je hurle : « Je suis géniale » (m’en fiche, personne ne m’entend ni ne voit mes chevilles, sauf au marché).
Et après avoir exécuté une danse de Sioux (le Lac des Cygnes étant trop difficile), je vais aller enfin dormir. Quand je ne me relève pas en criant : « Eurêka », Archimède en jupons, non, plutôt chemise de nuit pilou (y a pas de galant, sinon elle serait vaporeuse et fendue).
Anne-Marie Caria
Sortant d’un centre commercial, j’ai senti que l’élastique de ma culotte ne tenait plus. Que faire, à part le geste « élégant » de remonter ce bout de tissu toutes les deux minutes afin d’éviter la catastrophe ? J’avais décidé de porter une robe ce jour-là, alors qu’un pantalon m’aurait évité ces gesticulations. Et voilà qu’il s’est mis à pleuvoir. Devant me rendre dans une librairie où une consœur signait son dernier livre, j’ai renoncé au parapluie et maintenu d’une main ce maudit slip afin qu’il n’aille choir à mes pieds.
C’est alors que la Providence intervint sous la forme d’une porte d’immeuble entrouverte. Je m’engouffrai dans cette vétuste et sombre entrée fleurant le pipi de chat, et à côté d’un enchevêtrement de vélos, j’enlevai cette satanée culotte.
Mon supplice n’était pas terminé : il me fallut marcher jusqu’à la librairie, fesses nues, persuadée que tous les passants me regardaient sous la ceinture (moquez-vous, les naturistes !).
Mais ce n’était qu’une impression, ma robe ayant une doublure assez opaque. Et si le vent la soulevait ? Si je trébuchais sur le trottoir, fesses à l’air ? Je n’ai jamais autant regardé mes pieds, soucieuse de bien les poser l’un devant l’autre.
Je finis par arriver à la librairie où j’ai raconté ma mésaventure à l’oreille de mon amie, qui a éclaté de rire. Étant auteure d’ouvrages érotiques, peut-être en sera-t-elle inspirée pour un prochain bouquin.
Après quelques palabres, et photos, je refais le chemin en sens inverse avec les mêmes affres qu’à l’aller, jusqu’au centre commercial où j’avais garé mon véhicule.
Voilà ma journée « Sans-Culotte », ce qui eut l’heur de faire hurler de rire des royalistes de ma connaissance, quand je leur ai conté.
Le chocolat se déguste noir par les connaisseurs, paraît-il ; il est bon pour le moral et pas mauvais pour la ligne, soulignent-ils. Pour ma part, je le préfère au lait et aux noisettes, et je surligne.
Je ne rends jamais leur tutoiement à ceux qui me méprisent.