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Tatianna, une magicienne immortelle maudite depuis ses seize ans, chasse les mages noirs pour essayer de se libérer de sa malédiction. En arrivant dans un lycée de la banlieue de Tokyo, elle découvre qu’elle est bien plus que cela et trouve l’amour d’une famille, elle qui est seule depuis si longtemps. Suivez Tatianna dans ses aventures et son combat contre le dieu du mal, son pire ennemi…
À PROPOS DE L'AUTEUR
Geek et otaku,
Stéphane Chauvin se passionne pour le Japon, les jeux vidéos et la culture populaire. S’inspirant de son vécu et de ses expériences, il place la magie de son héroïne dans un monde qui pourrait être le vôtre.
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Stéphane Chauvin
Tatianna, la chasseuse blanche
Tome I
Fragments de lumière
Roman
© Lys Bleu Éditions – Stéphane Chauvin
ISBN : 979-10-377-8501-5
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À mes sœurs, sans qui ce livre n’aurait jamais vu le jour.
Introduction
Je m’appelle Tatianna. Bien que je paraissais être une fille ordinaire, une lycéenne qui vivait seule, j’étais en réalité une chasseuse. Quand j’avais 11 ans, un sorcier voulut se marier avec moi, car j’étais soi-disant l’héritière de pouvoirs magiques immenses. Mes parents refusèrent, alors le sorcier les tua. Ils me permirent malgré tout de m’enfuir. Ne pouvant m’obtenir de gré ou de force, il me lança une terrible malédiction. Il me fit don de la vie éternelle afin que je voie mourir tous ceux avec qui je pourrais me lier d’amitié ou d’affection. Il me rendit aussi incontinente et contrainte de porter à jamais une couche scellée. Elle servait à recueillir mes excréments sans que je ne puisse rien faire. Ne pouvant pas sentir quand je faisais mes besoins, un sort s’activait dans la couche toutes les 6 heures pour me nettoyer. Il crut ainsi m’infliger une honte et un châtiment perpétuel.
Malgré tout ce que j’avais subi, un jour, mes pouvoirs apparurent. J’étais donc devenue chasseuse de sorcier, devenant son ennemie mortelle. Cela faisait 250 ans que je le traquais, lui et ses semblables maléfiques. Même si je devais perdre mon immortalité, même si je devais en mourir, je le tuerai, car c’était le seul moyen de me délivrer de cette prison éternelle.
Je n’avais jamais eu le moindre contrôle sur cette chose. À chaque fois que le sort se déclenchait, une rune apparaissait sur la couche. J’étais alors à nouveau propre, puis je ressentais une brusque bouffée de plaisir sexuel. Étant condamnée à rester vierge, je supposais que c’était pour me tourmenter. J’essayais de ne pas y faire attention et de me concentrer sur ma traque…
En revanche, je devais encore éclaircir bien des énigmes. Comme mes propres pouvoirs, mes parents n’en avaient pas. En attendant, je chassais les mages noirs en essayant de faire le bien autour de moi… sans jamais me lier à qui que ce soit. Même si quelqu’un de bien pouvait comprendre, c’était trop dur pour moi de perdre des êtres chers. Je restais donc seule… à jamais.
Du fait de mon immortalité, j’avais grandi jusqu’à avoir 16 ans environ, puis mon corps se figea pour toujours. Je devais toujours boire et manger, car sinon je souffrais énormément même si je ne pouvais pas mourir. Ainsi, j’avais vu le monde changer et devenir « moderne ». Pour la première fois, aujourd’hui, j’allais au lycée, car j’avais découvert qu’un des professeurs était peut-être un valet de celui qui m’avait maudite. J’avais un peu peur, car si jamais on découvrait ce que j’étais ou même simplement si l’on voyait ma couche. Ce que j’ignorais en revanche, c’est que ce jour-là, mon histoire allait réellement débuter…
Je me rendis donc au lycée. C’était la première fois que je me retrouvais avec autant de monde autour de moi. Sur un tableau à l’entrée, la répartition des classes était affichée. Je m’étais inscrite en classe de seconde, vu mon âge apparent. Je vis que j’étais dans la classe de seconde deux. Un peu stressée, j’allai me ranger avec les autres élèves. Le lycée où j’étais répartissait les élèves en classe de vingt personnes. Autant de filles que de garçons. Dans le rang, je me sentis bizarre. Plusieurs de mes camarades me dirent bonjour, mais je fus incapable de leur répondre. Ils pensèrent sûrement que j’étais très timide. L’espace d’un instant, je croisai le regard d’une autre fille de ma classe. Elle me regardait intensément, comme pour me jauger. J’avais pour habitude de me méfier de tout le monde. Ayant la faculté de détecter la magie noire à distance, je m’assurai qu’elle n’était pas sorcière. Mais je ne sentis rien. Elle continua de me dévisager jusqu’à ce que notre professeur principal arrive. Il se présenta, puis nous demanda de le suivre jusqu’à notre salle. Dans le couloir, les autres élèves discutaient avec ardeur. Le numéro de notre classe 2-2 était marqué en haut de la porte. Je rentrai dans la classe, une salle de cours typique d’un lycée. Le professeur nous invita à prendre place et à faire silence. Je choisis une place près de la fenêtre, me disant que je serais plus à l’aise si j’avais besoin d’air. Le professeur se présenta à nouveau, puis nous demanda de tous nous présenter à notre tour. Quand ce fut mon tour, je me levai, un peu gauche, puis avec une voix chevrotante :
« Je m’appelle Tatianna et je viens de Tokyo (ma fausse identité). Je vis seule, car mes parents sont loin d’ici. »
La fille qui m’observait ne rata rien de mon intervention. Le professeur remarqua :
« Voici une élève très timide, je compte sur vous pour la mettre à l’aise. »
Le tour de classe continua, puis ce fut le tour de la fille qui me regardait avec insistance.
« Je m’appelle Océane, je viens d’Osaka, mes parents sont pécheurs et j’aimerais devenir chercheuse en océanographie. »
Une fois que tous les élèves se furent présentés, le professeur reprit :
« Bien, nous allons commencer par vos emplois du temps, puis les tâches administratives. Je sais que ce n’est guère amusant, mais c’est nécessaire. »
Notre programme était chargé, des cours cinq jours par semaine et deux samedis par mois. J’espérais que cela n’interfère pas avec mes autres « activités ». Une fois que les papiers et autres tâches administratives furent achevés, le professeur distribua les livres de cours puis la cloche de midi sonna.
« Nous nous retrouverons à 13 h, bon appétit à tous. »
Je m’étais préparée à manger pour ne pas avoir à aller à la cantine. Je choisis de m’isoler sous un arbre au fond de la grande cour. Mangeant seule, je levai le nez pour voir qu’Océane m’observait toujours, je me suis dit :
« Mais que me veut-elle ? Je ne sens aucune magie chez elle, mais c’est comme si elle connaissait mon secret. »
Soudain, elle prit dans sa poche un petit carnet, puis y nota quelque chose. Ensuite, elle détourna enfin les yeux. Respirant enfin, je pus finir mon repas. Le reste de la pause, j’observais les autres élèves discuter et jouer dans la cour. Je me demandais si ma vie serait aussi insouciante si je n’avais pas été maudite comme je le suis. Tout en observant, j’essayais de détecter si quelqu’un dans l’établissement portait de la magie noire en lui, mais je ne sentis rien de probant.
« Est-ce que ça va ? »
Surprise, je me retournai, une autre élève de ma classe s’était glissée derrière moi.
« Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur. Mais j’ai remarqué que tu étais mal à l’aise et que tu regardais tout le monde un peu bizarrement.
Je partis, me rendant aux toilettes. Une fois à l’intérieur, je regardai ma montre, c’était l’heure. Ma couche s’activa et je sentis une nouvelle fois cette bouffée de plaisir. Puis je me mis à pleurer, ce que cette fille m’avait dit m’avait touchée. Pourquoi le destin m’avait-il condamnée à ne pouvoir me lier avec personne ? Puis la cloche sonna.
De retour en classe, je fis mon possible pour faire bonne mesure. Le premier cours fut un cours d’histoire. Notre professeur était une jeune femme à la voix fleurie. J’appréciai particulièrement ce cours, car j’avais vécu ce qu’elle racontait : l’expansion japonaise avant la Deuxième Guerre mondiale. Elle fut surprise quand, posant une question difficile, je répondis à la volée sans même réfléchir.
« Eh bien, voilà une élève très douée en histoire. Tu dois être passionnée pour savoir tout ça sans même avoir eu le temps d’apprendre ton livre.
La fin des cours sonna puis Eliane vint me dire bonsoir :
« Je ne voudrais pas t’embêter à nouveau, mais mon amie Océane voudrait que je te donne ceci. »
Elle me tendit un morceau de papier, puis me souhaita bonne soirée. Ne sachant pas pourquoi, je notai un ton malicieux dans sa voix. Je pris le papier plié en quatre, puis j’attendis d’être seule dans le couloir pour l’ouvrir. Mon cœur s’arrêta de battre quand je le lus :
« Je connais ton secret, tu es une magicienne avec de très grands pouvoirs. Je parie aussi que tu es immortelle. Mais te connais-tu vraiment ? Sais-tu vraiment ce que tu es ? Viens me rejoindre ce soir dans la salle informatique du troisième étage, si tu veux comprendre. »
Je n’arrivais plus à respirer, comment une fille qui n’avait aucun pouvoir pouvait savoir ce que j’étais ? Et pire que ça, il y avait une rune de dessiner sous le message. Ce n’était pas celle de ma couche, mais celle qui apparaissait sur mon front quand j’activais mes pouvoirs pour me transformer et me battre. Ne sachant que faire, je pensai à prendre la fuite et à ne jamais revenir. Mais quelque chose me disait que c’était peut-être enfin une chance de comprendre ma vie, les choses que mes parents n’avaient pas eu le temps de m’expliquer avant de mourir. Je regardai à nouveau l’heure, dix-huit heures trente, le soleil baissait à travers les fenêtres.
Sans vraiment l’avoir décidé, je me dirigeai vers les escaliers puis je montai au troisième étage. Je ne connaissais pas encore cette partie du lycée. Je n’étais pas venue pour la visite de prérentrée. À tout instant, j’étais prête à activer mes pouvoirs pour me défendre. Je trouvai la salle informatique un peu plus loin. La porte coulissante était entrouverte et la lumière allumée.
Je fis un bond en arrière quand Eliane ouvrit la porte à la volée.
« Tu es bien peureuse pour quelqu’un d’immortel !
Derrière, il y avait Océane et une fille d’une autre classe que je ne connaissais pas. Je tenais à peine sur mes jambes.
« Allons, calme-toi. Viens, nous avons fait du thé et Sélène a apporté des cookies.
Elles savaient même pour ma malédiction, je ne pouvais pas y croire. Elle me rattrapa alors que j’allais tomber. Elle me porta gentiment dans la salle puis m’assit dans le fauteuil du bureau du professeur. Océane ferma la porte, puis elles regroupèrent trois chaises autour de moi. L’autre fille, Sélène, servit le thé et les gâteaux. Visiblement, elles attendaient que je me calme. Chez aucune de ces filles, je ne sentais la moindre trace de magie noire, aucune magie du tout. Je me suis dit que sans magie, elles ne pourraient rien contre moi. Je me calmai un peu.
« Bien, je pense que les présentations sont déjà faites, dit Océane. Maintenant, j’ai une question à te poser : quel est ton élément ?
Elles rigolèrent. Je remarquai que Sélène n’avait pas dit un mot depuis que j’étais là. Je me décidai à leur parler.
« Que… que veux-tu dire par mon élément ?
Elles se regardèrent, puis Océane dit :
« Impossible, c’est elle, enfin.
Ma vie allait effectivement changer ce jour-là et plus que je ne l’imaginais.
Océane, Eliane et Sélène se levèrent. Se plaçant au centre de la pièce, chacune commença une incantation. Je ne pouvais pas détacher mes yeux du spectacle qui suivit.
« Déesse de l’eau, je t’invoque, dit Océane.
Elles se transformèrent alors toutes les trois en chasseuses de mages, comme moi. Chacune avait une rune sur le front. Une armure de la couleur de leur élément et une arme dans leur main, différente pour chacune. Un fouet pour Océane, une épée pour Eliane et un arc pour Sélène. Soudainement, je ressentis une formidable aura magique, mais une aura de pure magie blanche. Puis, fermant les yeux, elles reprirent leur forme de jeunes lycéennes normales.
« Je, non, c’est impossible.
Elles se rassirent autour de moi. Je regroupai mes pensées, comment ces trois filles pouvaient être comme moi ? Elles en savaient bien plus sur moi et mes pouvoirs.
« Du sucre ?
Elle déposa une tasse devant moi, puis servit les autres. Je bus un peu puis d’une voix tremblante :
« Allez-vous enfin m’expliquer ?
J’avalai ma tasse de travers et m’étranglai.
« Tu pourrais y aller mollo !
Je ne savais que penser. Toute ma vie, j’avais cru que j’étais simplement une magicienne prise au piège d’une malédiction, en parlant de malédiction :
« Et pour ma malédiction ?
Je relevai alors ma jupe d’étudiante et les trois virent ma couche entre mes jambes. C’était la première fois que je la montrais à qui que ce soit.
« Une couche ?
J’en avais mal au crâne. Moi, une déesse, fille des deux plus puissants dieux qui soit. Je voulais bien que ma magie soit puissante et m’avait permise de vaincre plusieurs sorciers, mais de là à penser…
« Je sais que cela fait beaucoup de choses à assimiler. Prends ton temps, nous ne sommes pas pressées, tu t’en doutes.
Je me sentais étrange. Je ne savais que penser. Tout ce que ces filles m’avaient dit était parfaitement logique et en même temps complètement absurde.
« Mais si vous êtes immortelles, comment cachez-vous ?
La nuit était tombée sur le campus. Seule la salle informatique restait allumée. Les profs savaient que le club des « illuminées » y restait tard le soir. Des élèves un peu atypiques ou surdoués qui avaient besoin d’un lieu où se réunir. Personne ne se formalisa que le club n’était composé que de trois personnes chaque année. Je pensai :
« Mais alors, mon vrai prénom, je ne le connais même pas.
Tout se chamboulait dans ma tête. Je savais peut-être enfin qui j’étais et en même temps, c’était tellement incroyable. Comment faire confiance à des filles que je connaissais depuis à peine une journée ?
« Bien, Tatianna, nous t’avons gratifiée de notre transformation. Pourrais-tu nous montrer la tienne ?
Je me levai, m’y reprenant à deux fois tellement j’étais bouleversée. Puis je me mis au centre, là où elles s’étaient mises quelques minutes auparavant. Je me transformai donc en activant mes pouvoirs. Aussitôt, je sentis la magie affluer dans mes veines. La rune apparut sur mon front et une armure de pure lumière blanche m’entoura intégralement. Mon arme, une lance à double fer, apparut dans ma main droite, un bouclier dans ma main gauche et au-dessus de ma tête, une auréole d’or. Eliane et Océane s’exclamèrent :
« Elle n’a même pas dit d’incantation. Et cette auréole !
Je me rechangeai en ma forme humaine. Je regardai ces trois inconnues qui venaient de bouleverser ma vie. Je voyais dans leurs yeux une joie immense, mais en même temps, je savais que cela pouvait être un énorme piège.
« Tatianna, nous te proposons de rejoindre notre club. Nos buts à présent sont de trouver la dernière déesse sur Terre, de combattre Chaos et de lever les mystères de nos origines.
Elle sauta du bureau quand, soudain, un énorme bruit de verre cassé se fit entendre au rez-de-chaussée. D’instinct, je sus que c’étaient des ennuis.
« Bon sang, mille contre un que l’aura de Tatianna aura attiré un monstre des enfers ici. Les magies blanches et noires s’attirent comme les deux pôles d’un aimant. Nous allons devoir le démolir.
Le temps qu’elle me pose la question, une énorme épine noire transperça le sol de la salle et alla se ficher dans le toit.
« C’est du lourd, allons-y, reste là si tu veux, on va gérer ça !
Elles sortirent toutes les trois en trombe de la pièce. C’était trop d’émotions pour moi. Je dus me rattraper à une chaise. J’entendis leurs pas dévaler les escaliers où j’étais montée auparavant. En bas, un énorme fracas de verre brisé retentit, puis une nouvelle épine traversa le sol juste devant mes pieds. Celle-ci traversa carrément le toit. Je me retins de pleurer, le danger ne me faisait pas peur, mais là. J’entendis à nouveau un énorme impact en dessous de moi. De la fenêtre du couloir, je vis un puissant flash rouge puis des petits traits de lumière jaune et bleu. Je me suis dit qu’elles avaient dû se retransformer. Je pris sur moi d’aller jusqu’au couloir et de regarder dehors. Le combat s’était visiblement déplacé dans la cour. Je voyais très bien les trois filles, leurs auras colorées correspondants à leurs éléments, rouge pour le feu, bleu pour l’eau et jaune pour l’air. En revanche, je voyais à peine le monstre qui nous attaquait. Il était énorme à n’en pas douter, mais si sombre que de nuit, on ne voyait qu’une ombre informe et quelques pics dépassant çà et là. Il s’en servait d’ailleurs comme projectile. J’ouvris la fenêtre quand l’un d’entre eux frôla Eliane. Océane lui cria :
« Ce truc est rapide, fais gaffe !
Comment ces filles pouvaient-elles rigoler au beau milieu d’un combat pareil ? La première partie du plan d’Océane se déroula à merveille. Je la vis manier son fouet avec dextérité et entourer le monstre pour l’immobiliser. Sélène décocha une volée de flèches vers ce que je pensais être la tête du monstre et Eliane s’élança avec son épée qu’elle enflamma de flammes rouge écarlate. Le monstre tourna la tête vers elle et deux puissants faisceaux d’énergie noire comme la nuit jaillirent de ses yeux et vinrent frapper Eliane de plein fouet. Je la vis être propulsée de l’autre côté de la cour. Elle se rattrapa, mais je vis que son armure avait été transpercée et qu’elle était blessée.
« Eliane ! cria Océane.
D’un bond, elle retourna à la charge, mais cette fois-ci, ce fut une pluie de pics qui l’accueillit. Elle en para certains avec son fouet, mais elle finit par en prendre un dans l’épaule, transperçant son armure. Je regardai alors mon reflet dans la vitre. Je me fis honte et, prenant la meilleure décision de ma vie, je me transformai à nouveau et je sautai dans la cour.