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Depuis leur arrivée à Oxford, Colin, Joanne et leur fils Louis sont comblés, mais Colin, inquiet de ne pas trouver d’emploi, se sent de plus en plus angoissé. Aucune offre ne satisfait ses attentes. Un matin, désespéré de voir sa femme supporter seule les finances de la famille, il décide enfin de répondre aux mystérieuses propositions d’un interlocuteur. Il découvre alors avec surprise que c’est Sonn, censé être en prison, qui le contacte à nouveau. Partagé entre le besoin d’emploi et la manipulation de ce dernier, Colin est confronté à un dilemme à tout le moins épineux.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Clara Lavigne manifeste un certain attrait pour le domaine de l’art. Cette activité, foncièrement créatrice, la libère et lui permet de s’échapper de la réalité. Elle se donne pour objectif de susciter le même sentiment chez le lecteur.
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Seitenzahl: 58
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Clara Lavigne
Un tueur au cœur tendre
Tome II
Nouvelle
© Lys Bleu Éditions – Clara Lavigne
ISBN : 979-10-422-3364-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Il est dix-neuf heures trente ce jeudi soir, et j’attends que Joanne rentre de l’école. Depuis qu’elle y travaille, elle rentre à des heures très tardives, à mon plus grand désespoir. Le seul avantage de ses heures supplémentaires est que j’ai pu développer mon sens de l’autonomie : jamais je n’aurais pensé savoir cuisiner un poisson, vider un faisan de ses organes ou pâtisser un délicieux cake moelleux au chocolat et aux noix de pécan. Je n’aurais jamais pensé qu’un jour je passerai le gant de toilette sur le corps de mon fils ou que je laverai mes maillots de corps au savon de Marseille.
Si ma mère voyait cela, elle serait la femme la plus heureuse de cette planète. Il faut dire que quand je vivais chez elle, je ne savais même pas faire fonctionner la gazinière et l’idée de laver le linge sale de ma famille ne m’aurait même pas traversé l’esprit !
Finalement, un mariage et l’installation d’une vie stable ont été plus que bénéfiques pour la personne désorganisée que j’étais.
Depuis que nous avons fui loin des origines tourmentées de Joanne, tout va beaucoup mieux. Nous vivons maintenant dans une nouvelle maison à plus de deux heures de route de l’ancienne où plus rien ne nous rappelle le machiavélisme de son père.
Nous avons pris cette décision juste après la naissance de notre fils, Louis. Nous avons trouvé inutile de rester vivre à Londres. Nous n’y voyions plus aucun intérêt. À part nous rappeler de très mauvais souvenirs, cette ville ne nous procurait plus aucun sentiment.
Nous avons donc parcouru les journaux en quête d’un domicile correspondant à nos critères. Après quatre mois de recherche, nous avons repéré une magnifique maison à Oxford. Nous sommes allés la visiter et ce fut le coup de cœur. Après quelques travaux de rénovation, nous y avons emménagé. Bien sûr, cet évènement a bouleversé tout notre rythme de vie. J’ai dû démissionner de mon poste à l’épicerie du coin où je travaillais en attendant de trouver un emploi qui me correspondait tellement.
Avec Joanne, nous avons dû annoncer la nouvelle à Mariah, notre servante, qui fut démunie. En effet, nous voulions vivre dans une maison en famille et nous n’avions plus besoin de ses services. Bien qu’elle était la meilleure amie de Joanne et qu’elles s’adoraient, elle fut terriblement attristée que nous n’ayons plus besoin d’elle. Elle décida à notre grand désarroi de renier Joanne. Cette dernière fut vraiment bouleversée, mais pour avoir vécu une expérience similaire, je l’ai consolé en lui expliquant qu’elle n’était pas responsable et que Mariah, passé le choc de notre décision, comprendrait plus tard. Joanne mit du temps à l’accepter, mais peu à peu, sa douleur s’estompa.
Une semaine après l’acquisition de la maison, nous avons fermé les cartons et rempli la voiture de quelques objets trop fragiles pour être transportés dans le camion. Oxford est une magnifique ville que Joanne et moi préférons vraiment à Londres.
Le seul problème était que nous étions tous deux sans travail. Nous avons cherché des offres d’emploi dans les journaux avant de déménager, en vain. Comme nous sommes aventuriers, nous avons décidé de vivre au jour le jour. Soudain, une idée m’est venue ! Et si nous suivions le rêve de Joanne qui est de partager son savoir ? Ce fut l’objet de plusieurs de nos discussions. Nous avons d’abord pensé à créer une école, mais ce n’est vraiment pas simple et cela engage d’énormes responsabilités ainsi que beaucoup d’heures de travail et un budget élevé.
Alors, en parcourant les annonces, nous avons enfin découvert qu’un poste d’institutrice se libérait pour la prochaine rentrée scolaire. Mais deux problèmes s’opposaient à nous. Premièrement, obtenir un poste d’institutrice à Oxford est très compliqué : énormément de personnes souhaitent travailler dans une grande ville. Mais surtout, ma femme n’a aucune formation. Il serait alors d’autant plus compliqué d’obtenir ce poste.
Malgré cela, Joanne décida de rencontrer Miss Dolly, la directrice de l’école primaire. La rencontre se fit et la directrice annonça à Joanne que personne ne souhaitait postuler et qu’elle commençait à s’inquiéter. Joanne dut passer un test de culture générale. Si elle obtenait plus de quatre-vingt-dix pourcents à ce test, qu’elle présentait ses documents d’identité ainsi que son casier judiciaire vierge, elle serait embauchée.
Bien sûr, ma femme obtint un taux de réussite à quatre-vingt-dix-huit pourcents et présenta les documents demandés. Elle fut embauchée.
Cette nouvelle fut rassurante pour nous, car nous n’aurions pas pu continuer à vivre sans salaire plus longtemps.
Malgré cela, je désirais faire tout mon possible pour trouver un emploi ; je ne voulais pas que Joanne porte seule le poids de nos finances sur ses épaules.
En dépit de mes prospections, aucune annonce ne me correspondait.
Démuni, je continuais mes recherches avec l’aide précieuse de Joanne.
Depuis que Joanne travaille, c’est moi qui dépose Louis, notre fils, à la crèche. J’y vais à pied, car j’aime faire de l’exercice. Tous les matins en rentrant, je m’arrête à la boîte aux lettres. Ce matin, c’est donc ce que je fais. Plusieurs factures m’y attendent sagement, mais une autre enveloppe attire immédiatement mon attention. Il n’est pas habituel que nous recevions des courriers personnels puisque nous n’avons pas beaucoup d’amis proches et nous sommes tous les deux en froid avec notre famille. Pourtant, l’enveloppe qui se trouve parmi les autres nous est bien destinée puisque notre adresse figure dessus. Je m’empresse de refermer la boîte aux lettres et de rentrer à l’intérieur de la maison. Je dépose les factures sur le buffet de la salle à manger et m’installe dans la cuisine afin de découvrir ce mystérieux courrier.
L’enveloppe est scellée par un cachet de cire. Je la déchire délicatement. Le papier qui se trouve à l’intérieur est plié d’une façon très symétrique. Impatient, je le sors de son enveloppe et le déplie. Je lis à voix haute :
Cher chercheur d’emploi,