Zaxia Tracker - Tome IV - Richard Bouskila - E-Book

Zaxia Tracker - Tome IV E-Book

Richard Bouskila

0,0

Beschreibung

De puissants prêtres s’unissent autour de la Vial pour la protéger du diable. Malheureusement, les Xations ne sont pas de taille. Le palais d’argent est alors assiégé par les dieux et leurs sbires munis de talismans. Des guérisseurs tentent de sauver la reine… en vain. L’équilibre du monde est en jeu et la vie de chaque combattant ne tient qu’à un fil face au fléau qui rôde. Zaxia est affaiblie après de multiples combats mais elle n’abdique pas, loin de là ! Elle utilise ses dernières forces pour se forger une âme destructrice...

À PROPOS DE L'AUTEUR

Richard Bouskila est né en décembre 1982 à Paris 18. Très tôt, il montre des aptitudes à l’écriture et publie 15 poèmes lors d’un premier concours organisé par la mairie du 19ème arrondissement de Paris. Il est ensuite repéré par une maison d’édition qui publiera en 2005 La vie en poèmes, son tout premier recueil. Après des études en comptabilité et en informatique, il se consacre désormais à l’écriture de romans, plus précisément de littérature jeunesse et de fantasy.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 750

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Richard Bouskila

Zaxia Tracker

Tome IV

Le sceptre

Roman

© Lys Bleu Édition – Richard Bouskila

ISBN : 979-10-377-0890-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.

I

La vitesse supraluminique

Depuis la nuit des temps, les Dieux de l’Olympe attendirent les passations de pouvoir. Alors que les uns dégringolaient, les autres montaient en grade, mais le rêve le plus cher de la plupart d’entre eux était de parvenir à détrôner Zeus et Héra. Elle avait éjecté Héphaïstos hors de l’Olympe par une nuit de tempête où l’éclatement des éclairs laissa place au visage monstrueux et difforme de Vulcain. De violents coups de tonnerre avaient réveillé Thétis et Eurynomé qui avaient recueilli et adopté Héphaïstos, faisant de lui leur seul et unique héritier lors des passations de pouvoir où Vulcain se verrait peut-être, un jour, accéder au trône de Zeus. Malheureusement pour lui, Héra veillait et elle aurait empêché cela par tous les moyens. Hormis l’Olympe où ne régnait que les bavardages futiles sur le pouvoir et son importance, il y a ceux qu’on appelait les guerriers du Bien surnommé les virus, les envahisseurs ou encore les gêneurs pour les Dieux bien que luttant pour une tout autre cause. Les Xations voulaient sauver la Terre de la catastrophe qui pesait sur elle et l’univers tout entier. Voilà pourquoi ils ont été jusqu’aux cieux, espérant délivrer le monde au péril de leur vie. On dit d’eux qu’ils interviennent quand tout va mal et quand les espoirs d’un renouveau sont aliénés. Ils ont combattu et vaincu les pires dangers mais sur l’Olympe, des ennemies extrêmement puissantes se dressèrent devant eux et allaient tout mettre en œuvre pour barrer la route aux oppresseurs, refusant obstinément d’écouter les guerriers du Bien quand Ils prétendaient ne pas être venus sur l’Olympe pour chercher la bagarre mais uniquement pour récupérer ce que les Dieux leur avaient lâchement volé, pour sauver leurs amies des griffes des horribles Zeus et Héra et pour arrêter le flux de gaz toxique qui s’échappait d’un compteur appartenant à la queue du Sceptre de Dieu. Hélas, pour cela, il leur faillait éliminés Zeus et Héra afin que le monde puisse vivre en paix et ne traverse plus jamais de crise maléfique. Mais quel genre de pouvoir renfermait véritablement le Sceptre de Dieu ?

Alors que le mystère continue de roder autour de tout ceci, Zaxia et les autres Xations se retrouvaient face à face avec ceux qui les avaient humiliés lors de leur première rencontre et avaient bien l’intention de prendre leur revanche. Il était encore trop tôt pour le savoir. Chaque minute qui s’écoule rapprochait petit à petit le monde du bord du gouffre sous un vent violent qui se leva et déchira une dimension donnant lieu à des batailles dans l’espace.

Les Dieux montraient que le châtiment infligé la dernière fois n’était qu’un avertissement mais qu’à présent, les choses allaient changer. Les Heures prétendaient qu’elles et les autres auraient eu vite fait d’en finir avec eux et qu’ils ne pourraient rien contre les Dieux, allant jusqu’à affirmer que dans cinquante-cinq secondes, le combat serait terminé.

— Ça sent le roussi, murmura l’ancien des prêtres.
— Ça alors ! Comment pouvez-vous affirmer que vous vous débarrasserez de nous aussi rapidement ? demanda Trézior.
— Ne les écoute pas, c’est du bluff, ils cherchent à nous impressionner parce qu’ils ont peur de nous, répliqua Mioliou.
— Vous dites que vous vous débarrasserez de nous en moins d’une minute. Allez-y, montrez-moi si c’est vrai, je ne demande qu’à voir, dit Zaxia en fonçant sur Les Heures de sa superbe énergie.

La reine guerrière s’envola dans l’espace en portant l’attaque de la Méga Tana. Malheureusement, Les Heures l’évitèrent en disparaissant d’un jeu de lumière pour laisser place à la fin d’une étoile qui explosa suite au coup porté par Zaxia et entraînant dans sa chute des planètes inconnues.

L’ennemie se réjouissait à l’avance de l’issue du combat alors que les autres guerriers prirent part à l’attaque mais les Dieux leur filaient sous les doigts dès que les Xations s’approchaient d’eux et parvinrent à se dématérialiser en un clin d’œil pour porter la contre-attaque. Yasou se demandait comment une chose pareille pouvait être possible mais Mnémosyne satisfit sa curiosité en lui avouant que les Dieux de l’Olympe pouvaient se déplacer à ce qu’on appelait communément la vitesse supraluminique.

Les Moires ajoutèrent que cette vitesse dépassait celle de la lumière de deux cents secondes et que c’était pour cette raison qu’aucun des guerriers du Bien ne réussirait à toucher un Dieu de l’Olympe quand Il déployait sa pleine puissance. Si la vitesse de la lumière était de 299 792 458 m/s, alors la vitesse supraluminique était de 99 555 985 m/s. Il y a également une autre vitesse mais elle était inaccessible, même pour les Dieux. On l’appelait la vitesse de l’éther ou encore la vitesse lunaire, soit de 7,946 0 m/s, mais personne jusqu’alors, excepté les protons et les neutrons, n’avaient réussi à dépasser la vitesse supraluminique, c’était la plus grande qui soit dans tout l’univers. Naturellement, se déplacer à une telle vitesse consommaient énormément d’énergie ainsi les Dieux perdaient en puissance. Zaxia restait infiniment persuadée que la vitesse supraluminique était encore une invention des Dieux. Les Heures, toutes réunies, démentirent ses pensées et se débarrassèrent d’elle en trente secondes en proclamant. « Allez, du nerf, tu n’es pas assez rapide » ! Le doyen des prêtres demanda à Zaxia de s’arrêter, hélas, la vitesse supraluminique existait et à moins de parvenir à l’atteindre, il leur serait impossible de gagner cette bataille dans les cieux.

— Je ne renoncerai pas ! s’exclama Achellona en invoquant Oya mais sans succès et sortit même Quaranta brûlé vif sur un bûcher par les Dieux.
— Ils ont esquivé l’attaque d’Achellona en ne bougeant qu’à la dernière seconde, en répliquant par-derrière d’une attaque foudroyante qui a mortellement blessé la reine guerrière, quelle rapidité d’exécution ! s’exclama Mioliou. Mais comment est-ce possible ? Je n’ai jamais vu cela de ma vie. Je n’en reviens pas. Je n’ai rien vu, rien, excepté une lumière qui brillait.
— Vous comprenez maintenant pourquoi on a ri tout à l’heure quand vous nous disiez vouloir vaincre Zeus et Héra ? Vous faites pitié ! Vous n’arrivez pas à atteindre la vitesse supraluminique et vous osez nous déclarer la guerre. Sachez que les Dieux ne sont pas comme les Xations. Nous possédons une force de combat de cinq cents milliards de wha minimum et nous nous entraînons sur une échelle de gravité cent fois supérieure à la vôtre aux moyens ultras sophistiqués. Quant à Zeus, il possède bel et bien une force de combat d’un trilliard de wha et ce n’est que le minimum de ce qu’il peut faire. Enfin, Héra, elle, peut aller beaucoup plus loin que lui. À votre place, je rentrerais gentiment chez moi. Vous n’avez rien à faire ici ! conclurent Les Moires.
— Alors, c’est vrai, dit Zaxorion, nos sens ne nous avaient pas trompés, pas plus que notre boussole cherche-démon confiée par le juge du ciel. Zeus atteint bel et bien une force de combat d’un trilliard de wha. Il faut abandonner, Zaxia, cria-t-il.
— Non, je ne partirai pas ! Je continuerai à me battre ! s’écria-t-elle.
— Eh bien soit, c’est la mort qui t’attend, on t’aura pourtant prévenu, dit Lo.
— Léto, fais-les disparaître ! s’exclama Mnémosyne qui repoussa le Spitus de Yasou avec un seul doigt.
— Avec plaisir, répondit-il. ATTAQUE DES TEMPLIERS !!! déchaîna-t-il sur tous les Xations qui furent terrassés par les Dieux une nouvelle fois avant de finir prisonniers dans une cage dorée à l’exception de Zaxia dont se réservait Les Heures pour le coup final avant de partir.
— Sayonara, Zaxia ! exultèrent-elles.

Au moment où elles voulurent achevés la reine guerrière grièvement blessée sous le regard impuissant de ses amies, Hébé et Llithyie firent leur apparition et sauvèrent Zaxia alors que tous les autres guerriers restaient emprisonnés dans la cage dorée où les avait enfermés le maître des prisons. Seule la mort de Léto entraînerait la destruction de la cage dorée qui se fissurerait alors pour libérer les guerriers. Les Dieux prolongeaient la torture au point de ne pas les emmener à Zeus et Héra mais de les garder prisonniers avec eux. Zaxia était littéralement désespérée après avoir retrouvé son aspect normal. Effondrée, en larmes, elle n’avait jamais reçu une telle correction de sa vie et se demandait comment faire pour atteindre la vitesse supraluminique.

— Nous allons t’enseigner nos savoirs, dirent Hébé et Llithyie.
— Pourquoi trahiriez-vous vos semblables ? C’est stupide ! s’exclama Zaxia.
— Tu as de la chance, disons. Toi et tes amis êtes tombés dans une période de guerre entre Dieux. De plus, nous avons des comptes à régler avec celles et ceux qui ont capturé tes amies. C’est pour toutes ces raisons que nous voulons t’aider.
— Je comprends, chuchota Zaxia, mais c’est très étrange quand même. Ah, bon sang, ce que je peux avoir mal !
— Qu’est-ce que tu as ? demanda Hébé.
— J’ai été grièvement blessée. Il me faut prendre de l’élixir de vie mais je n’en ai pas sur moi.
— Ne t’inquiète pas. Nous avons ce qu’il faut pour te soigner, murmura Hébé. Llithyie, va me chercher la trousse de premiers soins, s’il te plaît.
— Tout de suite, dit-elle.

Après avoir sauvé Zaxia, les déesses de l’Olympe Hébé et Llithyie guérissaient ses blessures. Elle demanda aussitôt à être initiée à la vitesse supraluminique. Hébé informa la reine guerrière qu’elle était l’épouse du dénommé Héraclès, celui-là même qui avait empêché Zaxia et les autres d’escalader sans encombre le mont des cieux. Hébé lui certifia que tout ce qui s’était passé était indépendant de sa volonté. Llithyie ajouta que le plus urgent pour l’instant était que Zaxia apprenne rapidement la vitesse supraluminique pour délivrer ses compagnons.

— Es-tu prête ? demanda Hébé.
— Oui, vas-y ! s’exclama Zaxia.
— Pour commencer, montre-moi ce que tu sais faire. Attaque-moi pour que je puisse évaluer de moi-même sans artifice ce que tu vaux vraiment.
— Tu ne vas pas être déçu, ma chère, susurra Zaxia. Tiens, voilà ! ATTAQUE DE TANAAAAA !!!
— Quoi ? C’est tout ce que tu peux faire ? demanda Hébé. Allez, mets-y plus de conviction ! Transforme-toi en Méga Xation !
— Je n’ai pas l’habitude de recevoir d’ordre. C’est toujours moi qui en donne. Ça change ! s’exclama Zaxia. Sous les yeux ébahis d’Hébé et Llithyie, Zaxia se transforma en Méga Xation et appela l’attaque de la Méga Tana. Hébé reçut l’attaque de plein fouet et une fois relevée, elle vanta la puissance inimaginable de la reine guerrière.
— C’est fou comme sa force de combat monte quand elle se transforme, murmura Hébé à Llithyie. Je n’ai pas besoin de monocle que je le sens très puissant, mes sens ne me trompent pas. Tu possèdes de la puissance, cela ne fait aucun doute, mais pour atteindre la vitesse supraluminique, je suis au regret de t’avouer que cela ne suffit pas.
— Que dis-tu ? demanda Zaxia avec stupéfaction. Si les Dieux peuvent atteindre une telle vitesse, il n’y a pas de raison que moi je n’y arrive pas.
— Voilà qu’elle se prend pour une déesse de la mythologie grecque maintenant, chuchota Llithyie en souriant à sa sœur.
— Du calme, dit Hébé, tu ferais bien mieux de conserver ton énergie pour espérer atteindre la vitesse supraluminique ce qui dans ton cas laisse peu d’espoir mais au préalable, il y a un gros travail à faire sur toi. Si tu m’écoutes et si tu suis mes instructions à la lettre, je peux te garantir que ton pouvoir augmentera, mais ta vitesse aussi. Tu deviendras imbattable et immortelle, personne ne pourra t’égaler. J’ai confiance en toi, Zaxia, et c’est pour cela que je veux t’enseigner tout ce que je sais. Je suis sûre qu’on peut faire de toi la plus grande guerrière de tout temps, ton nom restera à tout jamais dans la légende.
— Penses-tu qu’après cet entraînement, je puisse être capable d’abattre Zeus et Héra ?
— Si tu tiens à ce que je t’enseigne mon savoir, je t’ordonne de renoncer à te battre contre mon père et ma mère, répliqua Hébé.
— Que dis-tu ? Zeus et Héra sont tes parents ? Mais je ne le savais pas !
— Ce sont aussi les parents de ma sœur Llithyie ici présente. Je sais que Zeus et Héra ne sont pas des lumières et n’ont pas que des qualités mais je ne les juge pas. Zaxia, si je te demande de renoncer à te battre contre eux, c’est parce que je veux que tu respectes le fait qu’ils m’ont donné la vie et m’ont fait évoluer comme ma sœur. Sans eux, nous serions orphelines.
— Je comprends mais vous devez comprendre vous aussi que Zeus et Héra en veulent à tout l’univers. Si je ne fais rien pour les arrêter, la planète dans laquelle je suis née explosera. Ils ont capturé le plus haut, mon cheval et le cyborg BP. Pour finir, un gaz toxique a été déversé sur le monde et l’univers tout entier va y passer. Notre seule solution est d’éliminer vos parents, c’est ce que nous a dit le juge du ciel, je suis désolée, dit Zaxia.
— Un gaz toxique dis-tu ? demanda Llithyie. J’ai entendu des rumeurs à ce sujet. Bien que les passations de pouvoir soient plus proches que jamais, j’ignorais qu’une chose pareille était possible et j’ai l’impression qu’on va avoir quelques problèmes. En tout cas, je sais comment arrêter ce gaz mais je te le dis si tu me promets de renoncer à te battre contre Zeus et Héra et à les éliminer. De toute manière, tu n’es pas de taille contre eux. Leurs pouvoirs dépassent tout ce qu’on peut imaginer.
— Je ne peux rien te promettre, tout dépendra des circonstances, mais dis toujours. Je t’écoute.
— Il faut détruire le Sceptre de Dieu. C’est lui qui propage ce gaz mais il est aux côtés de mon père en permanence et je ne peux le trahir, pardonne-moi.
— Ne fais pas cette tête d’enterrement, dit Zaxia. Si je parviens à détruire ce sceptre, je sauverais l’univers et alors, la paix régnera à nouveau sur ma planète ainsi que sur celles des autres habitants.
— Est-ce donc tout ce qui t’importe ? demanda Llithyie. La paix ? Mais à quoi sert-elle puisqu’il y aura toujours une guerre déclarée ?
— Je sais, murmura Zaxia, mais tant que je pourrais prolonger la paix, je vivrais heureuse aux côtés des miens et si d’autres guerres s’annonçaient, je les relèverais, je partirais au combat. Je suis née pour combattre, c’est ma mission, c’est pourquoi je dois protéger la Terre et les autres planètes de l’univers du mal qui les ronge.
— Ta cause est noble et tu es une vraie guerrière. Le danger ne te fait pas peur, je dois reconnaître que tu as du cran. N’importe qui d’autre à ta place aurait renoncé depuis longtemps mais malgré les obstacles, tu ne te laisses jamais démonter et c’est ce que j’aime chez toi. C’est bien ce que je pensais, tu es digne des Dieux. Ton courage, ta force, ton savoir, et bien d’autres critères que j’ignore encore de toi font que tu es l’adversaire idéale, dit Hébé.
— Je te remercie mais malheureusement, je ne suis pas une déesse mais une Xation. Pourtant, je peux te prouver que si tu me donnes une chance, je ne te décevrai pas. Je t’en prie, apprends-moi à dépasser la vitesse de la lumière.
— J’arrête de te lancer des fleurs sinon tu vas avoir les chevilles qui vont enfler. C’est bon, tu as gagné, je t’apprendrai ! Suis-moi ! s’exclama Hébé.
— Où m’emmènes-tu ? demanda Zaxia.
— Dans un endroit qui te permettra de dépasser tes limites et de développer tes pouvoirs au maximum de leurs possibilités. Tu n’apprendras rien sur ce terrain vague, dit Hébé qui marcha devant alors que Zaxia se fit escorter par Llithyie.

Les Heures, Les Moires, et les autres, arrivèrent devant Zeus et Héra avec les Xations toujours prisonniers de la cage dorée. Zeus et Héra donnèrent à leurs filles les cinq cents millions d’Athènes qui était la récompense des lutins et des elfes déshérités par le roi et la reine au profit des déesses et des Dieux qui pourront faire des emplettes au marché de l’Olympe qui prend normalement de la monnaie Olympia mais acceptent également la monnaie Athènes et s’acheter tout ce qui leur plaira.

L’avis de recherche n’avait plus lieu d’exister à ce moment-là puisque la mission avait été accomplie avec succès. Les lutins et les elfes comprirent qu’ils n’auraient pas dû se donner autant de mal pour la capture du cheval Tornado et du cyborg BP, lesquelles continuaient de ronchonner.

Zeus les calma en leur disant que s’ils continuaient à bouder, ils les donneraient à manger à Cerbère qui n’avait rien dans le ventre depuis son dernier repas qui remonte à des décennies et qu’il crevait de faim.

— Vénéré maître, nous retirons tout ce que nous venons de penser, dirent les elfes et les lutins.
— Je préfère, dit Zeus.
— Ha ! Ha ! Ha ! rirent-ils mort de peur.

Ainsi, Zeus était capable de lire dans les pensées. Achellona de son côté tenta de déchaîner Oya ! dans la cage dorée mais rien n’y faisait. L’attaque fut même retournée contre elle. Léto la prévint des tentatives infructueuses contre cette pauvre carcasse ultra résistante et qu’à moins qu’il ne meure, jamais ils ne parviendraient à sortir d’ici.

— Espèce de lâche ! cria Yasou. Dis plutôt que tu as peur de nous affronter.
— J’ai une idée, murmura Xalta. Mon père, pourquoi n’essaieriez-vous pas d’appeler le bouclier de protection. « Ten, ten, yoaga » ? Peut-être que vos destins sont unis par le même champ magnétique, votre bouclier pourrait avoir raison de celui de Léto.
— Je ne suis pas sûr que cela marcherait mais qui ne tente rien n’a rien comme on dit, chuchota le père Zala. Mon père, ajouta-t-il à Vaxius. Venez près de moi, il faut unir nos forces pour avoir une petite chance de réussir.
— Malgré tout, la tentative resta vaine une fois de plus.
— Vous vous épuisez pour rien, dit Léto. Vous feriez mieux de garder votre énergie. Vous pourriez en avoir besoin et puis n’oubliez pas que sans élixir de vie, vous risquez de perdre la vie bêtement à gaspiller inutilement toute votre énergie. Ce serait suicidaire !
— Tonnerre ! Il cherche à nous pousser à bout et bien, c’est gagné. Je suis fou de rage ! Je n’ai jamais été autant en colère, s’insurgea Zaxorion.
— Calme-toi, dit Achellona en consolant son frère.
— Zaxia, je t’en prie où que tu sois, on a besoin de toi. Viens à notre secours ! s’exclama sa mère Merauda qui vu aussi Tornado et le cyborg BP en train de se débattre comme de beaux diables.

De son côté, Zaxia avait passé toute une série d’examens d’aptitude dans le grand Coliseum de l’Olympe où elle s’était heurtée à plusieurs épreuves simultanées qui indiquaient à Hébé et Llithyie quel rythme cardiaque elle était – et jusqu’où elle pouvait supporter le choc – ou encore une épreuve de saut à l’élastique portant directement sur l’entraînement proprement dit avant de tomber dans un sommeil profond où elle fut évaluée dans son rêve pendant qu’elle était en train de combattre Léto pour qu’il libère ses amis et sa famille. Ses épreuves étaient importantes et les examens de base furent réussis mais il lui restait maintenant à affronter l’épreuve la plus pénible de toutes. Pour cela, elle fut emmenée par Hébé et Llithyie dans un endroit qui était familier à la reine guerrière. En tout cas, elle l’avait franchie quand elle avait quinze ans à la recherche de la Vial, c’était le désert de la Rose. Pour atteindre la vitesse supraluminique, Zaxia devra traverser tout le désert à pied en utilisant son pouvoir de Méga Xation. Elle était abasourdie de retrouver ce lieu qui lui rappela tant de souvenirs et ne comprit pas comment ni pourquoi le désert de la Rose était apparu ici. Néanmoins, elle était prête à tout pour atteindre la vitesse supraluminique. Rien ne pourrait l’arrêter.

Hébé parvint pourtant à faire déchanter son optimisme débordant en lui annonçant la distance à parcourir additionnée à ce qu’on appelle la traversée du serpent le plus long du monde. Zaxia devrait parcourir sans l’aide de Tornado et à pied une distance équivalente à plusieurs milliers de kilomètres sous une tempête de vent permanente connue pour ses averses de pluie, de tonnerres qui gronde ou d’éclairs qui éclate. Jusqu’ici, seuls Zeus et Héra avaient réussi cet exploit. Zaxia ne devra pas modifier sa trajectoire qui sera d’aller toujours tout droit sans jamais ramollir jusqu’à ce qu’elle s’effondre d’épuisement et perde le parti de pouvoir développer ses nouveaux gallons. Elle jura pourtant à Hébé et à Llithyie qu’elle réussirait et que de toute façon, elle n’avait pas le choix. L’épouse d’Héraclès lui demanda si elle avait toujours sur elle la pierre gravée qui avait servi de chemin pour trouver la téléportation menant dans les cieux. Zaxia fouilla sur elle et le trouva. Hébé lui certifia que si elle se fiait à la pierre verte, elle ne se perdrait pas en chemin et elle trouverait la sortie.

— Bonne chance, dit Hébé.
— Merci, dit Zaxia et partit s’engouffrer dans le désert de la Rose sous le blizzard.
— Eh bien, et j’ai cru qu’on ne s’en débarrasserait jamais, murmura Llithyie.
— Elle ne le sait pas, mais je l’ai envoyé à la mort. En fait, pas même Zeus ni Héra ont réussi cet exploit. Tous ceux qui ont essayés sont morts sur le coup, mais je n’allais pas lui ôter ses espoirs, elle était tellement enthousiaste à l’idée d’atteindre la vitesse supraluminique que… murmura Hébé.
— Tu es cruelle ! s’exclama Llithyie, mais c’est de sa faute ! Elle n’avait qu’à retourner sur sa planète et laisser nos parents agir comme bon leur semble.
— J’espère qu’elle me fera démentir et qu’elle ira au bout du parcours. Si tel était le cas, elle atteindrait des pouvoirs surpassant les nôtres, mais nous n’en sommes qu’au début du voyage, attendons de voir ce qui va se passer, dit Hébé.

Zaxia se démenait pour traverser rapidement tout le désert de la Rose mais au bout de plusieurs heures, elle comprit qu’Hébé et Llithyie s’étaient moqués d’elle et qu’il n’y a pas de fin à ce désert. Pourtant, elle était bien trop loin à présent pour rebrousser chemin et devait continuer sous une tempête de pluie qui fit son apparition pour couronner le tout. « J’aurais dû apporter mon parapluie, si seulement j’avais su ! pensa Zaxia ». La pauvre était en train de gaspiller son énergie à courir sans arrêt alors que le vent la repoussa en arrière et l’empêcha d’aller plus loin. Elle se battait contre la nature et n’avait pas l’intention d’échouer de la sorte sans se battre. Le visage de ses amies, de sa fille et de son mari l’aida à ne pas chanceler et continua toujours tout droit en se fiant à la pierre verte gravée d’un chemin qui remplaçait les parchemins et les feuilles de bambou. Facile à transporter, elle devrait faire extrêmement attention car les esprits tourmentés dans le désert de la Rose, les âmes errantes, allaient faire qu’ils essaieraient de lui ôter cette pierre par la mener pouvant la mener jusqu’à sa destination finale avant l’ultime obstacle. La traversée du serpent le plus long du monde, et selon Hébé, il devait mesurer une centaine de milliers de mètres. Si elle arrivait tout au bout du désert de la Rose et du serpent, elle gagnerait son défi et se verrait offrir en échange de fabuleux pouvoir dont elle n’avait elle-même pas conscience.

Au bout du monde, Pontos et Ouréa arrivèrent les premiers. Ils avaient réussi à aller jusqu’au sommet du bout du monde et se mirent présentement à la recherche du vieux grimoire magique contenant les sept saphirs du ciel. Malheureusement, la tâche s’annonçait ardue. Il n’il y a aucun plan pour montrer le chemin, ni quoi faire.

Héraclès était encore loin mais se rapprochait sensiblement de Pontos et d’Ouréa. Non loin, on distinguait aussi les Minotaures portant toujours sur leurs dos les Dryades et les Hamadryades alors que plus loin, Cronos était en compagnie des Hécatonchires et Hadès avec Nérull et les cyclopes ouraniens vagabondaient eux aussi dans l’Olympe tout comme Héraclès et le dragon Ladon alias Typhon. Quant à Héphaïstos, les cyclopes forgeron l’aidaient toujours à bâtir le trône d’or qui arrivait à ses fins. Vulcain avait fait de l’excellent travail, aidé en cela par ses amis mais devait maintenant peaufiner et finaliser le trône où devrait s’asseoir Héra pour l’emprisonner à jamais et qu’elle ne puisse plus jamais s’en libérer. Elle se doutait des mauvaises intentions de son fils, éternellement absent de l’Olympe, il préparait un mauvais coup. Thétis craignait que la colère d’Héra ne s’abatte sur elle. Auquel cas, elle serait irrémédiablement condamnée dans le mitard des cieux jusqu’à la fin des temps. Vulcain ne craignait pas Héra autant que sa mère adoptive, car Thétis avait déjà eu des conflits et réciproquement qui en date depuis l’aube des temps mais en restant au pied du mont des cieux accompagné d’Eurynomé, elle savait qu’elle avait l’immunité requérant sa transparence et son silence éternel dans son humble demeure. Elle et Eurynomé ne voulurent pas participer aux passations de pouvoir, car eux ne désiraient que vivre humblement sans soif de pouvoir dévastateur qui pourrait faire des malheureux sur leur passage. Voir les autres s’entredéchirer nourrissait leur volonté de ne pas prendre débat avec les autres Dieux et confortaient leur choix, sachant comme le disait la Fontaine, « rien ne sert de courir, il faut partir à point ». C’est fou ce qu’était prêts à faire les autres Dieux pour détrôner Zeus et Héra, allant jusqu’aux limites du bout du monde sans espoir de pouvoir y revenir à coup sûr. Bien des présomptueux furent rapidement balayés par les beuglements des âmes errantes et malheur sont ceux qui leur ont résisté. Tous ont fini par se voir priver de leurs âmes ou hanter jusqu’à la fin de leurs jours. Comme ils avaient l’immortalité, le supplice serait infiniment long et douloureux, car jamais ils ne connaîtraient le repos et toujours ils se battraient contre les fantômes qui les obsèdent.

Si elle ne voulait pas connaître le même destin que les repentis, Zaxia ferait bien mieux de ne pas éveiller la colère des âmes errantes. Traverser le désert de la Rose à main nue signifie en courir à une mort certaine ce que n’avait pas dit bien évidemment Hébé et Llithyie qui ont préféré garder l’optimisme débordant de Zaxia intact. Elle en aurait besoin pour ne jamais perdre l’espoir de voir un jour le bout du tunnel alors que – là, ses amies se trituraient dans cette cage dorée qui les condamnait à une fin peu enviable sous les rires intempestifs des Dieux qui se réjouissaient à l’avance de ce qui se passerait le jour dernier précédant le coucher du soleil. Le plus haut tenta d’entrer en contact télépathique avec les Xations mais bâillonné, enchaîné, aveuglé, il avait beaucoup de mal à donner la pleine mesure de ses possibilités et à jouir de ses pleins pouvoirs pouvant lui permettre de sauver les guerriers du Bien de cette fin atroce. Tour à tour, ils essayèrent de détruire cette barrière à énergie pure mais comme leur avait dit le maître du sortilège Léto, il leur serait impossible de sortir d’ici tant qu’il vivrait. La seule solution était qu’il meurt. Chaque minute qui passe rapproche l’univers du Big Crunch. Du sceptre de Dieu s’échappait toujours le gaz toxique alors que Zeus et Héra reçurent la visite d’Hébé et Llithyie qui avaient dans la tête comment ôter le sceptre des mains du roi et empereur de l’Olympe. Tous les Dieux n’expliquaient pas les disparitions soudaines d’Hébé et Llithyie du royaume, lesquelles avaient toujours tant de haine contre les déesses et cela s’en ressentait sur le regard sale, hautain et cruel échangées.

— Prosternez-vous ! s’exclama Héra.
— Oui, Mère, répondirent-elles.
— Où étiez-vous mes filles ? demanda Héra.
— Nous étions en compagnie des autres déesses, Mère, dit Hébé.
— Elles mentent, Mère, ne les écoutez pas ! clamèrent Les Heures. Elles nous ont empêchés de donner le coup de grâce à Zaxia Tracker, le chef du clan des Xations.
— Est-ce vrai, Hébé ? Llithyie ? demanda Héra.
— Oui, Mère, mais ce n’était que pour mieux l’achever de nous-mêmes.
— Dans ce cas, c’est différent, mais j’ai besoin d’une preuve. Si ce que tu dis est vrai, Hébé, prouve-le-moi ! Prends le sceptre de Dieu et détruis les Xations !
— Oui, Mère, dit Hébé en jetant un regard rapide sur Llithyie pour qu’elle fasse diversion afin de l’empêcher d’éliminer les Xations. Elle savait ce qu’elle avait à faire et au moment où Hébé s’apprêtait à exécuter nos guerriers sous le regard de l’assistance, Llithyie signala une présence au bout du monde et que les Dieux auraient trouvé le vieux grimoire magique.
— Que dis-tu ? demanda Héra.
— Ne les écoutez pas, Mère, elles cherchent à gagner du temps pour ne pas exécuter les renégats, s’insurgea Iris.
— C’est étrange, répliqua Héra, mais j’ai comme la nette impression qu’on cherche à nous détrôner.
— C’est vrai, tu as raison, renchérit Zeus, je sens une source d’énergie très loin d’ici, mais elle n’est pas la seule. À mon avis, les sept saphirs du ciel ont perdu leur stade de légende et à présent, ils sont sur le point de prendre possession du joyau le plus convoité des millénaires. Il faut faire quelque chose, et vite !
— Tu as raison, dit Héra. L’exécution des Xations attendra ! Il y a plus urgent pour l’instant ! Hébé, rends-moi le sceptre de Dieu !
— Je suis désolé, Mère, mais je ne peux pas.
— Que dis-tu ? Hébé ? Rends-moi immédiatement le sceptre de Dieu ! s’exclama Héra.
— Il n’est pas à toi, il est à papa, répliqua Llithyie.
— Hébé, écoute ta mère, rends ce sceptre tout de suite, dit Zeus.
— Je suis désolé mais je suis informé de vos plans. Papa, maman, je vous aime mais je ne peux vous laisser vous en prendre à des innocents, murmura Hébé.
— Que dis-tu ? demanda Héra avec stupéfaction. Mais enfin, qu’est-ce qui te prend ? Tu es devenue complètement folle ! Rends-moi le sceptre de Dieu ! Il est sacré ! Il n’y en a pas deux comme lui !
— Je suis désolé mais je dois le détruire ! s’exclama Hébé. Je vais y mettre le feu. De cette façon, le gaz toxique disparaîtra. J’ai fait une promesse à Zaxia et je la tiendrai quoi qu’il m’en coûte.
— Oui, vas-y ! s’exclama Llithyie en encourageant sa sœur à l’acte. Détruis-le !

Au moment où elle s’apprêtait à le mettre en morceau, Les Heures arrivèrent par-derrière et blessèrent très durement Hébé, laquelle restera inconsciente pendant plusieurs jours. Quant à Llithyie, elle est condamnée au mitard des cieux où elle expiera pour sa complicité à avoir voulu se rebeller contre la dictature de Zeus et Héra. Le Sceptre de Dieu retourna à nouveau entre les mains de Zeus et Héra.

Elle envoya Les Heures, Les Moires, Mnémosyne, Antéros, Iris, Lo, Léto et les autres jusqu’au bout du monde pour empêcher les autres Dieux de dérober le vieux grimoire magique quitte en cela à leur déclarer la guerre.

De leur côté, Les Charites arrivèrent enfin au jardin des Hespérides mais ne trouvèrent pas leur mère Églée, laquelle fut accueillie par Llithyie dans le mitard des cieux en état de zombie. La zone morte attendait au loin Les Charites inconscientes des dangers auxquelles elles s’exposaient sous la protection de Perséphone partie rendre son rapport à Zeus et Héra alors que dans le même temps, les déesses et les Dieux partirent pour le bout du monde sans perdre une minute. Éleusis alias Perséphone rassura Zeus et Héra, prétendant que la voyante des cieux comme on la surnommait avait rempli sa mission qui lui a été assignée en éliminant Les Charites sur l’île où elles s’étaient exilées. Celles-ci devaient une fière chandelle à Éleusis mais semblaient sur le point de tomber dans un appât tendu par la zone morte. Le jardin des Hespérides était déserté depuis que les Dryades et les Hamadryades étaient parties. Même le dragon Ladon qui marchait aux côtés d’Héraclès avait quitté son devoir d’adjoint pour avoir mangé secrètement les pommes d’or et faire accuser Églée à sa place. Les Charites tombèrent sur le monstre sans visage qui les enferma dans la zone morte étant sur le point de déguster un petit goûter mais c’était sans compter sur l’intervention providentielle d’Eurydice qui sauva Les Charites d’extrême justesse.

— Merci de nous avoir sauvés, dirent Les Charites.
— Vous ne devriez pas traîner ici, c’est une zone beaucoup trop dangereuse, répondit Eurydice.
— Il y a quelque chose que je ne comprends pas, dit la première Charite. Je croyais que tu avais été tué par les Dieux, que s’est-il passé ?
— Mon amour a été tué, pas moi. Je n’ai rien pu faire pour le sauver, rien du tout.
— Ton amour ? Tu veux parler d’Orphée ? Je suis désolé pour ce qui t’est arrivé. Décidément, Héra nous fait beaucoup de mal à toutes. Nous, c’est notre mère qu’elle a prise.
— Je suis désolé. Nous avons toutes notre part de malheur à ce qu’on dirait, chuchota Eurydice.
— Nous avions l’intention de nous rendre au mitard des cieux pour délivrer notre mère avant qu’elle ne soit exécutée, dirent Les Charites.
— Je vois. Si je comprends bien, Héra a condamné votre mère à la peine de mort. Vous allez avoir beaucoup de mal, dit Eurydice.
— Viens avec nous ! clamèrent Les Charites. Avec toi, on est sûre de retrouver Églée.
— Je vous suis avec plaisir. De toute façon, si je suis ici, c’est pour venger la mort d’Orphée, et je ne repartirais pas sans avoir lavé son sang par celui des déesses maudites de l’Olympe. Je vais faire tout mon possible pour changer le cours de votre histoire Les Charites, je vous accompagne.
— Merci, Eurydice.

Héraclès qui marchait toujours aux côtés de Typhon ressentit que quelque chose était arrivé à Hébé. Il ne ressentait plus l’énergie de sa femme qui avait été neutralisée avant qu’elle ne détruise le Sceptre de Dieu d’un coup de pied à la nuque.

— Ne te soucie pas de ce que tu crois entendre. Ne te mets pas d’obstacles par des sentiments bons et écœurants, dit le dragon Ladon. Soucie-toi de retrouver les sept saphirs du ciel qui t’assureront la vie éternelle, la gloire, la richesse, le pouvoir !
— Mais enfin, il est arrivé quelque chose à Hébé, je le sens, dit Hercule.
— Tu en es sûr ? Moi je ne sens rien si ce n’est le doux parfum de l’immunité quand toi et moi atteindrons le vieux grimoire magique, alors plus rien ne pourra nous arrêter et plus personne ne pourra jamais plus ébranler nos convictions. N’oublie pas que tu n’es qu’un demi-Dieu, et Zeus t’a bien utilisé pour remplir à sa place les douze travaux de l’Olympe. Tu n’es pas un cobaye, et tu le sais. Tu meurs d’envie de te venger alors qu’est-ce qui te retient ? La compassion ? L’incrédulité ? Laisse de côté tout petit sentiment de culpabilité des Dieux faibles, et continuons notre chemin, nous sommes presque arrivés au bout du monde. Tu n’as pas envie de voir tes peines récompensées ? insista Typhon. Voilà des jours que nous marchons et aujourd’hui, nous allons couronner notre quête de bonheur si tu consentais bien sûr à poursuivre dans cette voie-là. Ne te détourne pas du bon chemin, ajouta-t-il.
— C’est d’accord, dit Héraclès. Allons-y !

Quant à ce qui se passait dans les enfers, les âmes des frères Appletia, des Danaïdes et des Néréides, continuaient de progresser dans le pays des morts, de plus en plus proche du gouffre qui les désintégrera. Après réflexion, Nérull se sépara d’Hadès et des cyclopes en considérant que le Styx, le Tartare et le pays des morts étaient sans gardien, sans protection aucune et que c’était purement dangereux de les laisser ainsi, car si des virus s’introduisaient en enfer, ils pourraient tout saccager.

De toute manière, la place de Nérull n’était pas sur l’Olympe. Le Dieu des morts regagna donc le chemin menant en enfer en souhaitant bonne chance à Hadès pour retrouver l’objet sacré mais tout à coup, Hadès ressentit des Dieux venir par ici. Selon lui, ils étaient plusieurs et avaient progressé très rapidement sur le chemin menant au bout du monde. Il s’agissait des Heures et des autres déesses titanides et nymphes venues pour la même quête. De leur côté, Zeus et Héra allèrent se recueillir sur la tombe de Rhéa pour empêcher les dangereux Dieux malveillants de s’emparer du vieux grimoire magique. Héra était sûre que sa mère avait péri en se battant contre Cronos mais pour Zeus, cela paraissait surprenant car aux dernières nouvelles, Il était dans les enfers en compagnie de son fils Hadès. Cependant, les circonstances ont fait que même son fils était à la recherche des sept saphirs du ciel. Zeus frappa le sol de l’Olympe avec le sceptre de Dieu alors que le gaz toxique massacrait des populations, continuant d’assiéger la Terre et les autres planètes de l’univers. À présent, 80 % de la population avait soit péri, soit changé en créature de légende.

Dans les enfers, de nouvelles âmes avaient intégré le pays des morts. Il s’agissait des cyborgs du docteur Xion éliminé dans le royaume de Poséidon par les Xations. Eux aussi marchaient à pas lent en direction du gouffre qui les désintégrera à tout jamais et à moins d’un sauveur, ils allaient connaître une fin tragique. Dans l’Olympe, égarées au loin sur une île déserte parmi tant d’autres, les cinquante nymphes d’Artémis informées de la mort d’elle au royaume des Mers se disputaient entre elles pour venger la mort de leur maîtresse. Certaines étaient lucides que Séléné n’aurait pas dû jouer au plus fin avec son frère jumeau Apollon alors que d’autres maintenaient que c’était Poséidon lui-même qui l’avait tué. Elles n’étaient pas informées que la mort d’elle était due aux Xations mais voulurent se venger en recherchant dans tout l’Olympe qui avait éliminé Artémis, et surtout pourquoi. C’est alors qu’une visiteuse fit son apparition. On la surnommait la sorcière de l’Olympe parce qu’elle avait le pouvoir de lancer des sortilèges de très loin à n’importe qui par le biais d’une poupée vaudou ou d’une potion qui aurait pu avoir raison de n’importe quel Dieu. La sorcière était crainte par les cinquante nymphes restantes d’Artémis. Les vingt autres étaient avec elle dans le royaume des Mers et ont connu la même fin tragique. La sorcière s’avança, arborant un large sourire démoniaque avec sa canne de vieille femme qu’elle pointa sur du bois et Il prit feu sans qu’elle eût besoin de se fatiguer pour en créer. Les nymphes se concertaient entre elles et approchèrent la sorcière qui traça un géoglyphe sur le sable de l’île quand elle reçut la visite des nymphes qui lui demanda ce qu’elle faisait ici.

— Pardonnez-nous mais cet endroit est notre propriété, dit une nymphe.
— Votre propriété dis-tu ? Ha ! Ha ! Ha ! Cette île comme toutes les autres îles du paradis est la propriété de tout sage. Apprends jeune fille que la cupidité est un très vilain défaut.
— Que faites-vous ici, sorcière ? Renchéris une autre nymphe désabusée.
— Demande-toi plutôt ce que tu fais ici toi, jeune demoiselle. Montre-moi les signes de ceux que tu méprises et je leur jetterai un sort ! Ha ! Ha ! Ha !
— Arrêter ce petit jeu tout de suite, vieille sorcière ! s’exclama une autre nymphe encore. Nous savons très bien que vous voulez vous approprier notre terre et nous chasser.
— Pourquoi vous chasserais-je puisque je sais que vous êtes les nymphes d’Artémis ? demanda la sorcière.
— Comment le savez-vous ? demandèrent toutes les nymphes hébétées.
— La grand-mère Aksu sait tout, vous devriez le savoir, mes jolies.
— Dans ce cas, dites-nous comment notre mère est morte. Séléné a été tuée, nous voulons savoir par qui.
— Hum… Je vous le dirai seulement si vous consentez à me donner quelque chose en échange, murmura la sorcière.
— Quoi ? Dites toujours ! s’exclama l’aînée des nymphes.
— Ton bracelet, ton pendentif, ton chapelet que tu portes autour du cou, donne-les-moi et je satisferais à tes curiosités, répondit la sorcière.
— Non, je suis sûre que vos intentions sont mauvaises et que vous voulez me voler.
— Si c’est ce que tu penses, alors soit, mais si tu veux en savoir plus sur la mort de ta maîtresse, il va falloir accepter ma proposition.

Elle exhortée par les autres nymphes, donnèrent finalement ce qu’elle voulait à la sorcière qui se fit une joie de tourner autour du feu, son bâton à la main. La sorcière finit par avouer aux nymphes que les responsables de la mort d’Artémis étaient ceux qu’on appelait les Xations habitant une très lointaine planète appelée Terre. Les nymphes estimaient ne pas en savoir assez et voulurent plus d’informations à leur sujet, mais la sorcière avare en propos refusa d’aller plus loin et demandèrent aux nymphes de trouver les réponses à leurs questions par elles-mêmes. La sorcière fut attaquée par toutes les nymphes. N’ayant pas le choix, elle prit la poudre d’escampette avec le bracelet, le pendentif et le chapelet de l’aînée des nymphes en se métamorphosant en chauve-souris. Les autres étaient abasourdis par les révélations de la vieille sorcière mais se demandaient si c’étaient des rumeurs ou bien la réalité.

Les nymphes voulaient s’en assurer et savaient que la meilleure solution à adopter était de consulter Son Altesse Zeus et Héra. Toutefois, ces derniers avaient quitté leur poste pour se recueillir sur la tombe de Rhéa où ils n’ont pas bougé alors que dans le mitard des cieux, Églée et Llithyie s’échangeaient pourquoi elles étaient emprisonnées ici entouré de gardes qui veillaient tout autour et espionnaient les dialogues échangés avec un vif intérêt.

De leur côté, Pontos et Ouréa arrivèrent les premiers au bout du monde pour être partis avant tout le monde. Ils se mirent à la recherche sans tarder des sept saphirs du ciel lorsque Pontos signala que le Flot lui avait dit que d’autres Dieux arriveraient ici même dans quelques minutes et qu’il fallait agir vite. Ils sentirent la présence d’Hadès et des cyclopes, de Cronos et des Hécatonchires, ou encore des Minotaures accompagnée des Dryades et des Hamadryades, d’Héraclès accompagné du dragon Ladon.

Au mitard des cieux, Les Charites accostèrent sur la rive et descendirent de leur bateau en compagnie d’Eurydice pour aller se frotter aux gardes qui détenaient le triple des clés de la cellule. Au prix d’une lutte acharnée et âprement disputées, elles parvinrent à libérer Églée et dans la foulée purent libérer Llithyie.

Les Charites furent heureuses de retrouver leur mère saine et sauve alors que Llithyie ne jura, elle, que par Hébé et qu’il fallait réveiller Elle par tous les moyens. La chasse garder fut éliminée avec succès quand elles furent arrêtées par Énée, fils d’Anchise et d’Aphrodite, lesquelles englouties par Antée le géant dans la forêt des Mers de l’empire de Poséidon, qui se montra sous son vrai visage.

Eurydice demanda aux Charites d’aller mettre leur mère et Llithyie à l’abri pendant qu’elle retarderait cet adversaire très puissant qui n’avait pas son pareil au monde pour éliminer ses adversaires. Comme Aphrodite, Énée portait une Rose coincée entre l’index et le majeur et d’autres traînaillantes et frémissantes d’étincellement le long de ses cheveux peuplés de perles et de rubis. Les Charites emmenèrent Églée à l’abri, près de Perséphone sous le regard fou de Cerbère du haut de sa pyramide.

Le chien à cent têtes descendit telle une bête furieuse et se précipita sur Les Charites mais celles-ci étaient déjà sur le bateau les conduisant à l’île où elles étaient sous la venue d’une armée de gladiateurs tirant des flèches sanguinolentes. Les soldats, voyant qu’ils n’arriveraient pas à arrêter le bateau, voulurent sauter à la mer pour nager jusqu’à l’île mais quiconque oser pénétrer dans cette eau bénie sans bateau se verra immédiatement immobiliser et changer en statut de sel pour l’éternité.

Certains soldats pourtant n’écoutant que le courage et non les légendes racontaient par les Dieux sautèrent et finirent ainsi. Les Charites retrouvèrent Perséphone qui était en train de se réchauffer près d’un feu et lui confièrent leur mère en sécurité qui remercia ses filles d’être venues la délivrer et qu’elle ne saurait pas ce qu’elle serait devenue si jamais personne n’avait volé à son secours à temps avant son exécution.

— Je t’avais dit que je viendrais à temps te sauver, murmura Perséphone. J’ai envoyé tes filles pour qu’elles viennent te sauver et elles ont eu l’aide d’Eurydice. Seule, j’aurais été incapable de tenir tête aux gardes.
— Héra est devenue complètement folle ! clamèrent Les Charites. Comme si cela ne lui suffisait pas de nous avoir avortés, il fallait aussi qu’elle nous enlève notre mère mais ne vous inquiétez pas, elle paiera un jour tout ce qu’elle nous a fait.
— Le dragon Ladon m’a fait accuser à sa place d’avoir mangé les pommes d’or, murmura Églée, et j’ai été condamnée au mitard des cieux à sa place parce que je voulais vous sauver mes chéries quand j’ai appris que vous étiez en danger, dit-elle à ses filles.
— Nous le savons, maman, ne t’inquiète donc plus pour ce qui s’est passé, conclurent Les Charites. Calme-toi, Éleusis va bien s’occuper de toi.

Alors qu’Eurydice n’arrivait toujours pas à se défaire de son terrible adversaire, Zaxia, inconsciente de ce qui était arrivé à Hébé et Llithyie, continuait à escalader le désert de la Rose pas après pas mais elle avait épuisé presque toute son énergie à repousser la tempête et à progresser sans se retourner, sans s’arrêter. Elle était à présent au bout de ses possibilités mais savait qu’elle ne devait pas chanceler. Ses amies comptaient sur elle pour être délivrées. Les fantômes des âmes errantes tournoyaient tout autour de la reine guerrière qui entendit toujours des hurlements insipides de ses âmes tourmentées qui la traversaient de part en part. Elle suffoquait, son cœur battant, son regard qui commençait à se troubler, elle était toujours en Méga Xation bien décidée à traverser le désert de la Rose qui la mènerait au tout début du serpent le plus long du monde.

, Pontos et Ouréa trouvèrent le vieux grimoire magique mais hélas, il n’il y a qu’un seul saphir du ciel. Mais où étaient les autres pierres ? Qu’est-ce que tout cela voulait dire ? Zeus craignait-il un jour que les Dieux se lancent à la poursuite du grimoire au point de disperser les sept saphirs du ciel aux quatre coins de l’Olympe et de n’en laisser qu’un seul incruster au grimoire ? Ainsi les firent-ils tous déchanter de cette façon. Pourtant, Pontos et Ouréa avaient à peine trouvé un des sept saphirs du ciel que déjà ils se battaient pour récupérer ce qu’ils estimaient être leur butin mais Cronos mit fin à cette mascarade en demandant aux Hécatonchires de leur arracher le grimoire. Désormais, il alla entre les mains du maître du temps, déçu de ne trouver qu’un seul saphir mais sa joie d’être en possession de ce joyau fut vite balayer quand le dragon Ladon arriva pour déposséder les Hécatonchires et demanda à Héraclès de s’en emparer. Au milieu d’eux, les Minotaures vinrent pour tirer les marrons du feu et le donner dans les mains des Dryades et des Hamadryades. Selon les Dieux, il n’il n’y a pas le choix. Une guerre allait éclater et elle déterminerait qui quitterait le bout du monde avec le vieux grimoire magique. Naturellement, la désillusion fut grande, car avec un seul saphir du ciel, rien ne serait réalisable. Chacun se suspectait dès lors de posséder les six autres saphirs et tous se rejetaient la faute les uns sur les autres.

— Vous devriez avoir honte de vous, Pontos, Ouréa ! s’exclamèrent les Dryades et les Hamadryades.
— Et vous alors, que faites-vous ici ? demanda le Dieu du Flot.
— Nous sommes venues jusqu’ici parce que nous savions que des individus comme vous chercheraient à s’emparer du vieux grimoire magique dans toute sa splendeur mais nous ignorions qu’Hadès, Cronos ou encore Héraclès étaient eux aussi à la recherche des sept saphirs du ciel. Nous ne regrettons pas d’avoir emmené avec nous les Minotaures volants.
— Vous mentez ! J’en suis sûr ! Admettez que vous aussi êtes à la recherche de la gloire ! s’exclama Ouréa.
— Dragon Ladon ! Mais que fais-tu ici ? demandèrent les Minotaures. N’étais-tu pas censé garder le jardin des Hespérides en notre absence ?
— Assez ! J’en ai marre ! répliqua Hadès. Retournez dans vos missions respectives que vous ont données Zeus et Héra, vous n’avez rien à faire ici. Je suis le fils du roi et de la reine et moi seul aurai le titre de roi car moi seul peux détrôner mon père. Je vous somme de quitter les lieux sur le champ !
— Jamais ! s’écrièrent les Dryades et les Hamadryades. Si tu étais si sûr de toi Hadès, tu ne serais pas venu ici toi aussi à la recherche du vieux grimoire magique, crois-moi, s’insurgèrent les déesses et les nymphes.
— Je suis ici car je suis très superstitieux, voyez-vous, et même si je sais que moi seul gouvernerai l’Olympe lors des passations de pouvoir, je n’ai aucune envie de me fier au destin du hasard. De toute façon, l’un n’empêche pas l’autre, et sachez que je n’ai pas de compte à vous rendre, donnez-moi ce que je veux ! s’exclama Hadès où je demande aux cyclopes de s’occuper personnellement de vous.
— Pas si vite ! Et moi alors, on m’oublie ! s’exclama Cronos. Hadès, autrefois les places de mon fils Zeus et de ma fille Héra étaient à Rhéa et à moi. À présent, il est temps pour moi de reprendre ma place.
— À propos, où est grand-mère ? demanda Hadès avec fermeté. Je ne capte plus son énergie depuis plusieurs jours et je constate qu’elle n’est pas avec toi.
— C’est normal, je l’ai tué, mais réjouis-toi, il n’y a pas de plus belle mort que celle donner par un être cher, répondit Cronos.
— Maudit sois-tu ! Tu as assassiné ma grand-mère. Attends, je vais te tuer, je la vengerai, s’insurgea Hadès. Jamais plus tu ne dévoreras d’âmes, espèce de monstre, je te méprise. Fou sanguinaire !
— Je suis ton grand-père et tu me dois le respect. Et puis sache que tu es mal placé pour parler de monstruosités, mon fils, Dieu sait lui-même que tu n’es pas un saint, dit Cronos en poussant son fils dans ses derniers retranchements. Et puisque me battre contre toi n’arrangera en rien mes affaires, je préfère m’éclipser en emportant avec moi le grimoire et le saphir du ciel. Je retrouverai les six autres, ne t’inquiète pas pour cela.
— Et tu crois que je vais te laisser t’échapper à si bon compte ? Tu rêves ! dit Hadès. Les cyclopes auront vite fait de te rattraper bien qu’ils ne possèdent qu’un seul œil, leurs sens sont très développés.
— Et moi, oublierais-tu que j’ai le pouvoir d’arrêter le temps ? demanda Cronos. Allez au diable !

Le maître du temps en profita pour s’échapper du bout du monde après avoir figé le temps de ses pouvoirs extrasensoriels. Quand Cronos prit plusieurs longueurs d’avance sur son cheval noir qu’il venait d’appeler à la rescousse un peu comme les Xations le font avec Tornado, le temps reprit son cours normal sous une tempête violente qui fit son apparition. Tous les Dieux avaient l’impression d’avoir été bernés par Cronos qui s’était enfui à raz-de-terre, conscient que dans les airs, les Dieux en auraient eu vite fait de le rattraper.

Pontos et Ouréa s’éclipsèrent sans tarder en laissant les Dryades, les Hamadryades et les Minotaures à la merci d’Hadès et ses cyclopes. Quant aux Hécatonchires, eux aussi avaient pris la fuite en même temps que Pontos et Ouréa. Les Minotaures déployèrent leurs ailes, transportant avec eux les déesses et les nymphes.

Quant à Hadès, il demanda aux cyclopes de venir avec lui, considérant qu’ils régleraient leur compte aux empêcheurs de tourner en rond quand il deviendra le nouveau roi et empereur de l’Olympe. Son rire ténébreux éleva le sable du bout du monde qui tourbillonna tout autour de lui. Sous les yeux des cyclopes, il s’envola au ciel de l’Olympe par sa seule énergie exponentielle, emmenant les cyclopes ouraniens avec lui. De son côté, Eurydice, toujours aux prises avec Énée, tenta de s’échapper.

— Tu veux déjà prendre congé ? Tu sais que tu as besoin de mon autorisation pour cela, dit Énée.
— Je n’obéis à personne d’autre qu’à Orphée, je suis désolé. Ciao ! dit Eurydice.

Si tôt prit-elle la fuite, si tôt fit-elle rattrapée. Nérull, quant à lui, revint dans les enfers et trouva Charon qui fit passer au Dieu la mort l’Achéron, le fleuve des enfers qui lui permit de regagner le pays des morts et sur le chemin qui l’y emmena, il trouva son frère le fils de la nuit qui était aussi son frère Hypnos, personnification du sommeil, qui avait jadis vaincu Cerbère pour se rendre au Styx et devenir un Dieu invulnérable. Il demanda à son frère comment se portait l’Olympe mais Nérull soutenait qu’il n’a pas mis les pieds depuis tellement longtemps. Pour le faire parler, Hypnos en eut recours aux choses sérieuses, il employa donc les grands moyens et l’envoûta afin qu’il lui révèle tout ce qui s’était passé sur l’Olympe. Quand Hypnos apprit l’existence du vieux grimoire magique et des sept saphirs du ciel, il jugea inutile de prolonger les supplices de son frère plus longtemps, et le réveilla. Sans tarder, Il se mit alors immédiatement en route pour l’Olympe, ignorant que les Dieux mal intentionnés avaient déjà mis la main sur le joyau sacré mais que hélas, il ne contenait qu’un seul saphir du ciel incruster au grimoire. Zeus avait vu ses prédictions se confirmer et signala à Héra ce à quoi il redoutait. Elle lui rappela qu’il tenait le sceptre de Dieu et que grâce à lui, il n’avait rien à craindre des mauvaises intentions des Dieux. Néanmoins, le Dieu de la foudre craignait que son fils et son père ne tentent de lui dérober sa place sur le trône et si tel était le cas, il n’aurait d’autre choix que de leur déclarer une guerre sainte.

Dans les enfers, les âmes errantes furent contrôlées par Nérull qui en comptabilisa un nombre inférieur à celui qui était au départ. Il n’expliquait pas comment les Danaïdes, les Néréides et les sept spatiales d’Appletia avaient disparu alors qu’ils étaient proches de la désintégration. Comment avaient-ils pu échapper à leur mort inéluctable ? Nérull se mit immédiatement à la recherche de celles et ceux ayant été portés disparus.

Pour cela, il prospecta et interrogea crânement d’autres Dieux, le gardien de Typhon, il alla même au Tartare et au Styx, il n’y a plus personne. Nérull comprit que c’était un tour de son frère qui s’était volatilisé au mont Olympe et en fit autant en désertant les enfers et mit comme gardien du Tartare, du Styx et du pays des morts, Charon, lequel n’avait plus personne à faire traverser l’Achéron depuis longtemps. Il aurait dès lors une bien lourde responsabilité qui l’incombera la charge.

Toujours sur sa route rectiligne, Zaxia s’égara dans le désert de la Rose après avoir écouté un panonceau qui lui fit prendre une autre direction. Finalement, Hébé et Llithyie avaient raison quand elles disaient à Zaxia que le chemin menant au serpent le plus long du monde serait jalonné d’embûches mais que hélas, ce serait le seul moyen pour lui permettre d’apprendre la vitesse supraluminique. Sans le savoir, elle tournait en rond depuis longtemps et rebroussa chemin. Elle était retournée au tout début mais sur sa route, elle aperçut un mirage qui la perdit dans ses pensées.

Un dôme géant enroba le désert de la Rose qui changea de dimension et l’entraîna dans la zone morte. Zaxia trouva le monstre sans visage et se battit contre lui après des présentations mouvementées. Il se reconstitua indéfiniment bien qu’ayant reçu la Parade Island de plein fouet. En revanche, Zaxia remarqua que son œil, à l’instar des cyclopes, restait toujours intact. Il aura fallu du temps à Zaxia pour mémoriser la technique d’attaque de cet adversaire intrépide et impitoyable. Elle utilisa la super télékinésie en projetant la neige sur l’œil de la créature en portant l’estocade par l’attaque dévastatrice de la Méga Tana. S’en était fini du monstre sans visage et la reine guerrière put apercevoir le chemin rectiligne du désert de la Rose. Cette épreuve à passer l’avait beaucoup retardé et elle cherchait à combler le temps perdu en mettant les bouchées doubles Quand le monstre sans visage mais avec un seul œil au ventre avait péri, Il se changea en poire.

Le fruit absorber alors par la réincarnation d’Eve lui redonna un coup de boost. Elle se sentait comme neuve et pouvait accélérer pour refaire son handicap qui l’avait amenée de nouveau au début du désert de la Rose. Les âmes errantes continuaient leurs méfaits en la traversant de part en part pour la blesser, pour l’arrêter. Elle entendit la voix des siens qui lui permit de ne pas ressentir la lancinance.

De retour à l’Olympe, Eurydice avait reçu l’intervention de Perséphone qui donna l’ordre à Énée de cesser son petit numéro. Il bien que commander par celle qui était sa supérieure hiérarchique, continua d’attaquer Eurydice pour avoir conspiré à la libération des deux détenues. C’était sans compter sur l’intervention providentielle d’Hypnos qui endormit le fils d’Aphrodite et d’Anchise qui permit à Eurydice d’évacuer la pression.

— Halte-là ! s’exclama Nérull.
— Mon frère, pourquoi m’as-tu suivi ? demanda Hypnos.
— Qu’as-tu fait des âmes errantes du pays des morts ? Répondit ! renchérit Nérull. Tiens Eurydice, toi ici, mais je croyais que tu avais été éliminé par les déesses de l’Olympe. Décidément, mes renseignements sont erronés.
— Plus on est de fou, plus on rit ! s’exclama Hypnos. N’est-ce pas, mon frère ?
— Répondit à ma question, s’écria Nérull.
— Pas maintenant ! Un devoir plus urgent m’attend ! Ciao !
— Je sais ce que tu veux, mais je t’empêcherai d’arriver au bout du monde dérobé ce qui m’appartient, dit Nérull avant de se volatiliser.

Eurydice s’en alla en compagnie de Perséphone sur l’île où attendaient Les Charites et Églée. Sur le bateau qui les emmena là-bas, les soldats furent prévenus par Énée qui retrouva ses esprits mais hélas pour eux, Perséphone et Eurydice venaient d’accoster alors que d’autres fous, ignorant de conseil, se changèrent en statue de sel. De leur côté, dans la base Zeus, des soldats s’apprêtaient à conquérir de nouvelles planètes dans l’espace. Ils emportèrent avec eux leurs monocles respectifs sous les directives du docteur Xion dont ses études sur les nouveaux ordinateurs à disposition dans cette base souterraine l’ont mené à créer une toute nouvelle race de méga robots. Il avait pour cela le Palladium à sa disposition et comptait bien l’utiliser pour se racheter suite à la mort de ses cyborgs lata dans le sous-marin aquatique. Même les FS composés du légionnaire, du caporal, du colonel, du capitaine, du commandant, du général et de l’Amiral connu pourtant pour leur invulnérabilité et le fait qu’ils étaient tous invaincus n’étaient pas venus à bout des soldats de la liberté.

Heureusement, grâce à Léto qui les avait emprisonnés dans une cage dorée, les Xations avaient été neutralisés par les Dieux, mais pour combien de temps ? C’est ce que se demandait le docteur Xion qui reçut la visite d’Héra qui revenait tout juste du cimetière de l’Olympe à la tombée de la nuit aux côtés de Zeus après s’être recueilli sur la pierre tombale de Rhéa.

— Docteur Xion, où en êtes-vous dans vos recherches scientifiques ? demanda Héra.
— Les cyborgs lata seront bientôt près, murmura le docteur Xion.
— Je l’espère pour vous. Par deux fois déjà, nous vous avons sauvé la vie, répondit Héra. Vous savez ce qui arrive à ceux qui me déçoivent, ajouta-t-elle.
— Ne vous inquiétez pas, la troisième fois sera la bonne. Je viens de créer une race de robots hors du commun. Ils régneront à vos côtés dans les passations de pouvoir, en conformité avec votre souhait, majesté.
— J’espère que vous achèverez votre œuvre destructrice avant l’aube. Je sais que bon nombre de Dieux veulent nous détrôner mais ils ne réussiront pas et leur désillusion sera tellement grande qu’ils capituleront, s’insurgea Héra.