Zaxia Tracker - Tome VII - Richard Bouskila - E-Book

Zaxia Tracker - Tome VII E-Book

Richard Bouskila

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Beschreibung

La lutte contre les dieux se poursuit tandis que ces derniers ont pour ambition de transformer la Terre en une planète chaotique. Un nouveau monde se dessine et depuis qu'ils s’en sont emparés, la Rose du Ciel n’a plus le même impact. L’avenir est incertain. Zaxiel, le vaisseau spatial des Xations, traverse l’infini et erre toujours aux confins de l’univers. Devenue la meilleure Xation, Zaxia est plus que jamais la cible des dieux mais également des jumelles marquises-guerrières. En effet, leur jalousie engendre une rivalité entre les trois femmes et promet encore bien des péripéties.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Richard Bouskila est né en décembre 1982 à Paris 18.
Très tôt, il montre des aptitudes à l’écriture et publie 15 poèmes lors d’un premier concours organisé par la mairie du 19e arrondissement de Paris. Il est ensuite repéré par une maison d’édition qui publiera en 2005 La vie en poèmes, son tout premier recueil. Après des études en comptabilité et en informatique, il se passionne désormais pour l’écriture de romans, plus précisément de littérature jeunesse et de fantasy.

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Richard Bouskila

Zaxia Tracker

Tome VII

Le sanctuaire spatial

Roman

© Lys Bleu Éditions – Richard Bouskila

ISBN: 979-10-377-0898-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

I

Un si beau cheval

Les divinités se partageaient leur ration de riz et de haricots, et on avait le cœur sur la main parce qu’on laissait toujours un pourboire au marché, un peu comme lorsqu’à Halloween les enfants viennent vous voir avec la phrase toute faite dans la bouche « La bourse ou la vie ? » En général, ce geste permettait également d’éviter que les paysans et les villageois très pauvres de l’Olympe ne jettent un sort aux Dieux pour les punir de leur avarice. Le marché se faisait en général une fois par mois ou à la semaine selon les années bissextiles. On était d’ailleurs très superstitieux et, pour un oui ou pour un non, on vous promettait la chance ou le mauvais sort. Rhéa avait de l’expérience en la matière. Elle savait elle aussi ce que disaient les Dieux à ce sujet. Elle aurait tant voulu revoir Perséphone avant qu’elle ne retourne dans les limbes. Par ailleurs, Elle, prisonnière dans ses rêves aux côtés de son époux le roi, voyait ce qu’était devenu l’Olympe. Elle appréciait cette nouvelle image que reflétait sa conscience, ou bien ce phénomène était-il dû au hasard, comme tant d’autres destinés à lui faire perdre la tête ? Le chef de l’État des ténèbres était inquiet mais, heureusement, Thémis arriva toujours pour donner des nouvelles rassurantes de la reine, guidée par le choix des Parques. En réalité, depuis qu’elle utilisait la Jarre du Ciel pour ses shampoings et crèmes antirides, elle se sentait bien mieux, et suggéra peut-être au président de faire essayer cela sur la reine à son réveil pour lui mettre un peu de baume au cœur. On ne savait plus quoi faire dans les limbes pour redonner espoir à Perséphone, laquelle se laissa dépérir sans qu’on ne puisse faire quoi que ce soit pour l’aider. De son côté, lui, fier et orgueilleux, refusait tout scrupule et toute pitié à son égard. Thémis était sincère envers lui et envers Perséphone. Elle les aimait. Son devoir était de bien veiller sur eux conformément à la promesse faite au plus haut en la présence des serviteurs. Les Parques firent savoir au roi qu’elles pourraient pénétrer dans les rêves insouciants de son épouse et ainsi les lui transmettre. Cela pouvait peut-être lui permettre de savoir et de comprendre pourquoi elle était dans cet état de dépression et de détresse intense, extrême. Finalement, le président demanda aux Parques d’agir si c’était pour le bien d’Éleusis, elle ne lui reprochera pas son inquiétude.

— Que voyez-vous ? demanda le président.
— Nous voyons de l’obscurité, elle souffre et elle se cherche dans le Nyx.
— Laissez-moi regarder ! s’exclama le chef de l’État en plongeant son regard dans l’eau noire pétillante pour voir le rêve de Perséphone. Je ne vois rien, dit-il.
— C’est normal, répondirent les Parques. C’est parce qu’il n’y a que nous qui pouvons le voir, seules nous possédons ce pouvoir.
— Je ne vous crois pas ! Vous mentez ! hurla le président.
— Pourquoi mentirions-nous ? Et ne criez pas, vous allez la réveiller ! Inconscient ! Et alors sa colère serait telle qu’elle pourrait en mourir ! clamèrent les quatre Parques à leur nouvelle recrue. Regardez mieux ! ajoutèrent-elles avec insistance, levant le rideau de fer qui empêchait le président des enfers de voir les rêves de sa belle.
— Oui, je vois ! s’exclama le président. Je la vois, elle est seule, elle a peur.
— Elle va se réveiller, murmurèrent les Parques en s’éclipsant sur la pointe des pieds. Venez avec nous, Monsieur le Président !
— Mais enfin, qu’est-ce que… Pourquoi ?
— Venez ! s’exclama Thémis. VITE !
— J’arrive, dit-il en laissant Perséphone ouvrir les yeux, laquelle se demandait où elle était, ce qu’elle faisait en ces lieux et comment elle y avait échoué là ?

Le président se dirigea vers elle, mais Thémis fit apparaître un plateau dans les mains du chef de l’État rempli de garniture qu’aime la belle Perséphone et, à son réveil, elle remercia son bien-aimé pour l’avoir laissé faire ce si beau rêve et trouver en ouvrant les yeux l’ambroisie qu’elle souhaitait tant voir. Cédant au moindre de ses caprices, son époux était aux petits soins avec elle, même s’il savait qu’elle ne pourrait jamais oublier totalement son premier mari, Hadès. Même mort, il continuait à lui attirer des ennuis. Cela dit, Éleusis, en manque d’affection et d’amour, prouva à son chou qu’elle était encore amoureuse de lui, et que les années de mariage n’éteindraient pas la flamme qui brûlait encore pour lui. Thémis et les Parques avaient gagné leur pari, celui de rapprocher les deux tourtereaux qui s’étaient désunis après avoir traversé une épreuve difficile.

Revenons à l’Odyssée et à ce qui se passait dans les sept merveilles du monde. Gérénie s’était débarrassé d’Orphée, le laissant à sa grande frustration et était parti à la recherche de Zaxia Tracker pour l’éliminer. Il ne soupçonnait pas qu’elle ne l’attendrait pas dans l’Odyssée, car déjà au vingt-septième étage guidée par l’incroyable Kapka qui n’en démordait pas. Zaxia, quant à elle, n’imaginait pas avoir affaire au cheval de Gérénie, à l’étage, alors qu’elle était en plein siège avec les autres guerriers d’or, dont la présence était quelque peu effacée par les prouesses de notre héroïne. Et pour cause ! Elle avait prouvé pouvoir prétendre au rang de Reine du Ciel, s’attirant ainsi toutes les faveurs des Dieux qui l’avaient définitivement adoptée dans leurs cœurs. Elle aussi rentrerait ainsi dans la légende de la mythologie grecque. Au sommet de l’Odyssée, Ulysse et Circé étaient toujours ensemble. Bien que Maïa ne soit plus qu’un vieux souvenir pour eux, ils étaient toujours embarrassés par des malveillants qui tenteraient tout pour ruiner leurs réputations, en particulier de Circé. Elle avait démontré sa cruauté depuis longtemps mais pouvait aller encore plus loin. Qui pourrait arrêter la reine des métamorphoses dans ses ambitions démesurées ? Ulysse et Elle venaient d’achever leur cure de régénération et s’étaient vu restaurer toutes leurs blessures. Le moins que l’on puisse dire était qu’ils revenaient de loin, de très loin même ! Quant à ce qui se tramait en ce moment même sur la Terre, les aïeuls de nos guerriers d’or, une fois Ogia vaincue, faisaient connaissance avec des prêtres de la grande cathédrale du Japon. Ils n’y virent pas l’ombre de la Vial, hormis les traces de lutte laissées par ceux qui les avaient précédés de quelques siècles. Cela leur faisait chaud au cœur de savoir que leurs enfants s’étaient rendus ici. Ils vivraient à présent comme de véritables humains aux côtés de nos héros qu’ils espéraient bien revoir vivants. Au paradis, le plus haut continua toujours de s’entretenir par télépathie avec son père Zaorc, lequel servait de guide aux autres doyens et, ensemble, ils firent une trêve dans la grande forteresse du Japon, là où Zaxia et Yasou vivaient. Et à leur grande surprise, comme à la nôtre d’ailleurs, il y a du beau monde à l’intérieur : des ministres et des serviteurs de l’empereur et de l’impératrice. Les aïeuls firent savoir qu’ils étaient les grands-parents des amies du roi et de la reine et qu’ils étaient revenus après plus de dix mille ans d’absence à bord d’un vaisseau interstellaire. On n’en crut pas un vain mot.

— Ha ! Ha ! Ha ! Elle est bien bonne celle-là ! clamèrent les villageois. En tout cas, Zaxia et Yasou nous avaient volé tous nos trésors pour les impôts et, en leur absence, nous nous en référons à vos bons soins.
— C’est indépendant de notre volonté, comme nous vous le disons, nous venons d’arriver après une très longue absence, murmura Adam.
— Vous entendez ce qu’on vous dit ? s’insurgea Oblius.
— Peu importe de savoir qui vous êtes, monsieur ! s’exclama une mère de plusieurs enfants. Vous pouvez être Dieu ou le Diable que cela ne changera rien à mon problème. Je dois être expulsé dans quelques jours, j’ai reçu une lettre de l’huissier, comment expliquez-vous cela ?
— Mon fils, comment devons-nous faire ? appela Zaorc.
— Essayez de convaincre les humains de votre identité, répondit le plus haut.
— Vous délirez complètement, monsieur, murmura cette même jeune femme. J’ai quatre enfants à charge, et je suis ruinée, comment je fais ?
— Ce sont les ministres qui ont vendu l’or de tous ces gens, lâcha le plus haut à Zaorc. Dites que Zaxia et Yasou ont déjà donné l’ordre à leurs ministres pour qu’ils rendent tout l’or volé.

En dépit de tout le mal que se donnait Adam, Eve, Oblius, Zaorc et les autres, personne ne les écoutait. Tous se plaignaient de la vie difficile qu’ils avaient pour écouter les radotages de pauvres illuminés comme eux. Finalement, ils durent prendre la fuite ! C’était la seule solution qui s’offrait à eux ! Cependant, sans argent, ils ne pourraient pas aller à l’hôtel non plus. C’est alors qu’en se dirigeant toujours à pied vers des horizons perdus, là, dans le lointain où que sais-je, ils trouvèrent un couple de villageois, les parents d’Ogia, ceux-là mêmes qui avaient retrouvé leur petite-fille adoptive. Son âme avait quitté le corps de la fille de Callisto et de Dionysos, devenant par la même occasion une simple terrienne sans pouvoir. Elle reprit ainsi une vie normale sans être toutefois scolarisée à cause du manque d’argent dont souffraient ces pauvres villageois. Les aïeuls leur firent savoir qu’ils trouveraient une solution pour les assister avec l’aide de Zaxia et de Yasou, et ce, dès leur retour. Ainsi, le couple de villageois s’attacha à leurs hôtes et, à la nuit tombée, leur proposa l’hospitalité en attendant de savoir où ils iraient. Ces derniers les remercièrent comme il se doit en leur donnant une pépite d’or. De retour dans l’Odyssée, le quartier général avait subi de très gros dommages bien qu’ils aient vaincu leurs oppresseurs et permis à l’Odyssée de couler des jours heureux. Ils étaient ainsi prêts à refaire le quartier général et à réparer les casses nombreuses. Pour cela, les survivants pouvaient compter sur le soutien d’Ulysse qui allait tout faire pour les aider. Circé, au contraire, préféra rattraper le temps perdu aux côtés de ses loups et de ses lions dans la clairière de l’Odyssée. Les armes du QG avaient toutes été utilisées pour le combat de cette nuit-là et comme les pleines lunes se suivaient mais ne se ressemblaient pas, on assista encore une fois à une nouvelle pleine lune, et à chaque pleine lune, on se rapprochait de l’échéance et de la fin du parcours pour Zaxia et les autres divinités dans l’Odyssée. Les soldats avaient repris la reconstruction des palais et des temples sur ordre de Circé. Elle, dans la clairière, se réjouissait de l’inquiétude certaine du monde futur, et de Laërte en particulier. Il avait d’ailleurs donné l’ordre, en l’absence d’Ulysse à Ithaque, d’envoyer d’autres chevaux pour récupérer Eumée et Euryloque qu’il avait envoyés sans que ces derniers ne puissent revenir dans le futur, et fit rappeler à Narcisse la promesse qu’il avait faite. Il, le savait-on, n’était pas capable de reproduire quoi que ce soit. Selon Hésiode, il était peut-être plus judicieux de monter à bord de la réplique de Zaxiel et ainsi de prendre le vaisseau spatial à bord duquel Gérénie était arrivé. Ils furent rejoints par Orphée à l’endroit même où les Argonautes et les autres divinités devaient se retrouver. Il titubait, il avait été blessé par son adversaire, mais Zaxiel avait tout ce qu’il fallait pour le remettre complètement sur pied. Il monta ainsi dans un incubateur afin d’entamer une cure de régénération en repensant à Eurydice. Les Dieux l’avaient trouvé dans un état lamentable. Il semblerait que Gérénie soit vraiment très puissant. Sinon, comment aurait-il pu écraser Orphée aussi facilement avant de s’en aller en le laissant humilié sur un échec ? Ce fou avait pris la liberté de s’aventurer au vingt-septième étage de l’Odyssée, et pour Zaxia cela tombait bien, car elle rêvait de régler ses comptes avec lui. Depuis que Pan et Syrinx s’étaient retrouvés, la flûte enchantée du Dieu des bergers et des troupeaux avait reçu un sortilège pour que plus jamais elle ne le quitte. Les Argonautes en compagnie des Danaïdes, des enfants de Nestor, de Danaé, de Médée, de Persée, d’Hésiode, d’Eumée, d’Euryloque et de Narcisse montèrent à bord de Zaxiel, laissant et condamnant Gérénie à rester dans l’Odyssée quoi qu’il arrive. Les Dieux survivants avaient pris l’initiative de partir après avoir consulté les Océanides et les Néréides qui leur firent savoir qu’un danger imminent mettrait la vie des enfants de Nestor en jeu. L’oracle de la reine Amymone le confirma.

Sachant les enfants et eux-mêmes en danger de mort, ils gagnèrent l’Olympe envers et contre tout en prenant la direction suivie et communiquée par le plus haut, lequel s’occupait à la fois de ce qui se passait dans l’espace comme sur la Terre et semblait communiquer avec toute une multitude de voix. Ce qui venait à exaspérer le plus haut, c’était sans nul doute l’ingratitude des humains à avoir été ressuscités. Ils faisaient comme si rien ne les avait atteints et qu’ils étaient parvenus à revenir à la vie après avoir fait un très long rêve. Ils ne voulaient pas admettre ni voir la réalité en face. Les esprits du Mal étaient en œuvre dans l’Odyssée et il semblerait qu’elles se concentrent là-bas. Le regard du plus haut se dirigea vers la réplique de Zaxiel et transmit au juge et au directeur du ciel le rapport complet de son analyse virtuelle. Il fit savoir que le vaisseau spatial créé sur la plate-forme spatiale par Ogia et le docteur Xion, et qui avait servi à Océan pour remonter le temps du futur au monde présent, servit actuellement de secours à tous ces enfants qui avaient été emprisonnés par Ajax le grand puis libérés par Athéna et les autres Dieux. Le juge du ciel apprit ainsi que la réplique de Zaxiel était en ce moment même en route dans les cieux. Il semblerait que les Dieux aient pris congé du paradis. Les Argonautes s’amusaient avec les enfants tandis que les Danaïdes savouraient ces délicieux moments passés avec Persée et avec Danaé. Elle était surtout heureuse de retrouver son fils. Elle s’était fait tant de soucis à son sujet dans l’autre monde. Elle pensait que plus jamais elle n’aurait revu son fils et les Danaïdes. En tout cas, le hasard avait bien fait les choses ! C’était une chance pour elle si elle avait trouvé Zaxia sur son chemin en se joignant aux Dieux avec Médée. La magicienne d’ailleurs découvrit les dernières pièces du vaisseau spatial Zaxiel en compagnie d’Orphée, lequel voulut passer un petit séjour dans la salle spéciale d’entraînement gravitationnel pour améliorer ses performances et s’initier lui aussi aux arts martiaux. Qui sait ! Peut-être que Gérénie ne l’aurait pas battu si facilement s’il avait été mieux préparé psychologiquement et mentalement. Bien qu’il possède des pouvoirs impressionnants, il avait été vaincu par son rival avec une facilité déconcertante. Il s’en voulait de ne pas avoir fait face à la situation comme il l’aurait dû, et qu’en tant qu’époux d’Eurydice, il devait pouvoir protéger Elle contre les autres divinités. Pour cela, il lui fallait progresser. Sans le savoir, le retour dans l’Olympe lui permettra de retrouver Eurydice. Les deux amoureux se rapprochaient, mais Elle ne l’attendit pas et quitta le jardin des Hespérides après avoir su qu’Orphée était quelque part dans l’Odyssée.

Elle monta à bord d’un vaisseau spatial dans le QG de l’Olympe, seule et désordonnée, et partit à la conquête de son amour, arrêtée cependant par Rhéa et par les autres déesses venues jusqu’au quartier général pour empêcher l’épouse morte d’inquiétude d’entreprendre cette mission et de faire des folies. C’est alors qu’étant sur le point de partir dans l’espace, Zaxiel arriva sur l’Olympe. Cet engin attira l’œil de tous les Dieux et la curiosité des scientifiques qui ne se souvenaient pas avoir créé un appareil de cette taille au cours de ces derniers millénaires. Inspectant chaque endroit du vaisseau, Eurydice entendit la voix d’Orphée qui invoqua. Zaxiel ouvraer ! Quand elle le trouva, ses yeux s’illuminèrent d’une joie indescriptible et elle sauta littéralement sur lui, sur le point de l’étouffer d’un amour extrêmement profond. Les autres Dieux venant d’arriver ne comprenaient pas pourquoi un tel accueil. Le fait de revoir Héraclès attira le regard de Junon et de Flora, lesquelles pensaient qu’il avait été tué dans l’arène des cieux par son frère jumeau Iphyclès. Elles ignoraient que cet Héraclès-là appartenait au monde futur. Dans le monde actuel, il se montra. Les Dieux avaient l’impression de rêver ! DEUX HERCULE ? C’était une longue histoire que celui du futur commença à raconter sous les yeux de l’assistance intéressée.

Les explications furent difficiles à croire et, en tout cas, il conclut en disant que malgré l’absence de la Vial, rien de tout cela n’aura été possible. Les Dieux devaient une fière chandelle à Zaxia ! Le quartier général de l’Olympe fit part de leurs idées à l’Héraclès du futur et aux autres Dieux. Ils allaient construire un vaisseau leur permettant de retourner dans le futur. Quant à Eumée et Eurloque, ces derniers étaient frustrés car leur place n’était pas ici, mais sur Ithaque uniquement.

Grâce à la planète Terre entièrement reconstruite, les Dieux venus du futur pourraient être ramenés en Grèce, les Argonautes avec eux ! Il valait mieux en passer par là plutôt que vouloir traverser le temps dans l’Odyssée comme l’avait fait Laërte sur Ascorte, le cheval noir d’Ulysse. La planète Terre abritait bien les Dieux du futur. Seul hic ! Laërte avait envoyé les Dieux du futur qui avaient repris le chemin menant à l’Odyssée du monde passé. Malgré les conseils de Cassandre qu’il n’avait pas écouté, Laërte avait donné ordre de ramener Eumée et Euryloque. À peine arrivés sur les lieux, ils ne trouvèrent que ruine et désolation dans l’Odyssée après la terrible guerre qui avait eu lieu, laquelle s’était propagée dans toutes les parties de l’Odyssée.

Les Océanides et les Néréides sentirent la présence hostile des bandits de grand chemin en devenir qui avaient entrepris un très long voyage pour arriver ici. Que pouvaient-ils bien vouloir ? Cette venue ne laissa rien inaugurer de bon, selon Téthys. Selon sa fille Métisse, il semblerait que les Dieux du futur soient venus pour remplir une mission qui leur avait été assignée, mais elle était bien incapable de savoir si c’était par Ulysse ou par Circé. Quand Laërte apprit dans le monde futur par le biais d’un messager qu’un soldat avait usurpé son identité pour faire circuler de fausses informations, il donna l’ordre de ramener cet homme, et de l’éliminer. Cependant, Il avait perdu la vie, tué par Ulysse en personne. Le père en avait assez de la conduite de son fils ! Il repoussa Nausicaa, et devant la dureté de ces mots, il partit, arrêté cependant par Homère qui avait quitté l’Iliade pour venir se loger sur Ithaque quand il avait su ce qui s’était passé. Il empêcha Laërte de porter la main sur Nausicaa en le sommant de ne pas en avoir recours à de telles pratiques ignobles, infâmes et repoussantes pour se faire respecter, et que son père Alkinoos était en droit de dicter à sa fille son bon vouloir. Il étant mort, nul n’avait le droit de s’attaquer à Nausicaa comme cela.

« Laërte respecta le courage de l’aède, et quitta son trône, négligeant son peuple, il prit son cheval qui était la réplique exacte d’Ascorte, et muni de son sabre, de son sceptre et de sa bague, il s’enfuit, prenant la dimension la plus élargie possible à la recherche d’informations dans le passé. Il cravacha son cheval pour le faire aller plus vite, et qu’il dépasse le vent qui lui permettrait d’arriver dans l’Odyssée, et dans le monde passé. Il abandonna Nausicaa et Cassandre qui se jetèrent dans les bras d’Homère, sollicitant le droit d’asile contre Laërte, pourquoi une telle cruauté alors qu’il était censé se montrer respectable. Si seulement Ulysse pouvait regagner Ithaque, les Dieux ne nous humilieraient plus jamais, pensa-t-elle manifestement. De retour dans le passé, les Dieux traversaient une nouvelle pleine lune en traversant la forêt du Nord, allant interroger les Océanides et les Néréides, lesquelles se retrouvèrent en mauvaise posture, et envisageaient l’hypothèse d’en avoir recours à une nouvelle transformation si jamais la discussion devait tourner à la bagarre. Les chevaux s’arrêtèrent selon l’ordre donné par les soldats et interpellèrent Métis reliée à sa mère et aux autres nymphes ».

— Où sont Eumée et Euryloque ? demanda un écuyer.
— Je l’ignore ! répondit Métis.
— Parle, sirène, ou nous serons obligés de t’y contraindre, s’insurgea l’écuyer en tirant et en retenant son cheval difficile à dompter.
— J’ignore où ils sont ! s’exclama Métis. Pourquoi n’iriez-vous pas interroger les gardes ?
— Oui, vous avez raison. Mes hommages, sirène ! dit l’écuyer en remettant son chapeau noir dans le feu de la nuit. ALLEZ YAA !!! cria-t-il.
— J’espère que les gardes les décapiteront ! cria Métis. Ils sont partis ! ajouta-t-elle.
— Merci, dit Téthys, tu as bien assuré. Je me demande ce qu’ils nous veulent.
— Ils cherchent Eumée et Euryloque, c’est étrange, répondit sa fille Métisse.

Les soldats du futur allèrent interroger les gardes, lesquelles leur firent savoir qu’ils avaient croisé des Dieux qui pourraient éventuellement les renseigner, et qu’après la guerre qui avait eu lieu, il ne restait plus beaucoup de soldats capables de les renseigner. Le mieux était encore de demander à rencontrer Sa Majesté Circé qui pourrait les renseigner. Au coffin de la forêt, Laërte venait d’arriver sur le dos de son cheval. Il se demandait si son crétin de fils avait réussi à s’emparer des sept saphirs du ciel, et si tel était le cas, il pourrait encore y planter son grain de sel. Il allait apprendre à ses dépens que c’était trop tard. Pour des messagers à son service, on pouvait vraiment dire qu’il y a une certaine altercation des informations, et que les Dieux du futur n’étaient pas forcément informés des activités de leurs compères dans le passé même si les chercheurs étaient majoritairement nombreux sur l’enquête. Laërte avait l’intention d’avoir le fin mot de toute cette histoire par lui-même. Au sommet de l’Odyssée, Ulysse ressentit la présence de son père dans le royaume. Il se rapprochait des sept merveilles du monde. Il consulta l’oracle pour avoir de plus amples renseignements, et il les obtint. Circé était ravie quant à elle de savoir que ses loups et ses lions étaient en bonne santé dans la clairière de l’Odyssée. Elle but du Cycéon pour se remettre d’aplomb, tandis qu’Ulysse lui fit savoir qu’il avait l’estomac noué, et qu’il préférait boire de l’eau la plus naturelle qui soi.

— Mon pauvre chéri, que ferais-tu sans moi ? demanda Circé.
— Ah, je n’en peux plus, répondit Ulysse.
— Qu’as-tu dit, mon chéri ? renchérit Circé.
— J’ai dit, JE N’EN VEUX PLUS ! en parlant de l’eau bien sûr. Une coupe, peut-être ? demanda Ulysse.
— Tiens, mon chéri, dit Circé, je savais que ma potion te plaisait toujours autant, mais rassure-toi, je travaille en ce moment même sur une nouvelle recette, et je compte sur toi pour l’inaugurer le premier, ajouta-t-elle.

Ulysse donnerait n’importe quoi pour se débarrasser de Circé prisonnière dans sa bibliothèque à travailler sans cesse sur de nouveaux coups fourrés. Il repensait à Télémaque et à Calypso quelque part en ce moment même dans l’Odyssée. Son chapelet étant en panne, il n’avait plus aucune nouvelle d’eux depuis un long moment. Zaxia et les autres Dieux étaient toujours au vingt-septième étage sans savoir qu’au bout du couloir noir menant au vingt-huitième étage, Gérénie l’attendait.

Kapka n’avait jamais exploré cette partie de l’Odyssée même si Zaxia lui fit savoir que son rôle de guide l’obligeait à bien l’orienter. Tantale interrogea l’oracle de Delphes, Athéna l’oracle des amazones, et Zaxia l’oracle de Cassandre qui les guidèrent dans un couloir illuminé menant à une autre porte automatique. Les soldats étaient en train de boire à la taverne, et s’attaquèrent à Achellona, Yasou et Zaxia qui brandirent leurs épées respectives avec Ménélas et Krom. Tous les Dieux luttaient en ce moment même en épargnant à Zaxia de nouveaux combats. Elle avait besoin de récupérer de ses derniers efforts qui avaient épuisé ses réserves d’énergie, mais elle avait du ressort fort heureusement. Ces soldats vaincus avec facilité laissèrent la place à l’épreuve finale qui attendait Zaxia, laquelle retrouva enfin Gérénie qui l’avait attendu ici depuis tellement longtemps en lui faisant savoir que sa dernière heure était arrivée, et qu’à présent, personne ne viendrait s’opposer au duel qu’ils devraient menés. Il était sur son cheval qui avait beaucoup de mal à lui obéir. Selon Pélops, ils seraient ici dans les paddocks de l’Odyssée, là où les chevaux s’abritent, dorment et se nourrissent d’herbes et de foins. Homère tenta d’aborder Gérénie et de lui faire prendre conscience de ses actes pour qu’il cesse de se conduire de la sorte. Il baissa dans l’estime que lui portait l’aède, mais Il se moquait de ce qu’il pouvait penser de lui. Dès lors qu’il avait vendu son âme à Ogia, plus rien ne pourrait lui permettre de se retrouver, et cessa la polémique avec Homère en défiant Zaxia pour qu’elle réagisse quitte à l’injurier, à la blesser, à l’humilier, à toucher sur ce qu’elle avait de plus cher. Il semblerait que rien ne puisse atteindre Gérénie. Comment la reine guerrière ferait-elle pour se débarrasser de lui ? Selon Homère, il valait mieux faire ce que Gérénie a dit, et de relever son défi que Zaxia était sûr de remporter. Elle monta sur son cheval qui l’éjecta aussitôt, mais grâce à ses ailes, elle parvint à se rééquilibrer. Selon l’assistance, elle n’avait aucune chance ! C’est comme faire du torero sur un cheval qui n’en fait qu’à sa tête. La Reine du Ciel avait déjà pratiqué ce genre d’exercice dans le passé, elle connaissait les rudiments du métier, et le pilotage. Elle remonta dessus, mais une nouvelle fois, elle se fit éjecter. Gérénie profita que Zaxia était à terre pour l’attaquer d’un coup d’épée flamboyant.

— Lâche, tu n’as pas le droit ! s’exclama Zaxia.
— Tous les coups sont permis, aurais-tu oublié ce chapitre ? cria Gérénie.
— Je vais disparaître ! DORLÉAN !
— Bien joué, dit Slash.
— Où est-elle ? s’insurgea-t-il.
— Je devine qu’elle est derrière toi, répondit Tirésias.
— Et il a raison, répondit-elle en lui assénant une boule de feu dans l’estomac avant de disparaître et de réapparaître avec l’épée du roi Arthur où elle transperça son ennemi en le divisant en deux puis appela l’attaque Tonnerre pour détruire les deux parties.

Zaxia était parvenue à vaincre son adversaire, mais si tôt si tué, elle s’approcha du cheval fou qui se mit dans la même position que le taureau avant qu’il ne fonce sur elle, et c’est alors qu’elle parvint à monter dessus tandis que le cheval continuait de courir, et explosa un mur en brique qui donna accès à l’étage suivant, mais dans l’impact, il dût y laisser sa vie. Nos héros étaient tristes par cette mort accidentelle, eux qui pensaient se faire un allié de plus, ils avaient été déçus. Il fallait en passer par ce stade pour accéder à l’étage au-dessus. Il n’eut pas d’autres alternatives, car les Dieux avaient essayé de faire sauter le mur en brique séparant l’étage suivant sans n’y être jamais parvenu, et même l’épée du roi Arthur n’avait pu faire exploser le mur. Il avait fallu toute la puissance du cheval fou pour permettre à Zaxia et aux autres qui l’accompagnaient d’accomplir ce phénomène. Zaxia avait remporté une toute nouvelle victoire, mais quelle triste victoire ! Elle n’aurait pas voulu tuer Gérénie, mais Il ne lui avait pas laissé le choix. Maintenant qu’il est mort, l’Odyssée n’a plus rien à craindre de lui, et à présent que tous les Dieux sont montés à bord de Zaxiel pour atterrir dans l’Olympe, il ne restait plus qu’à arriver au tout dernier étage de l’Odyssée. Cela dit, les pièges seraient encore nombreux, et nul doute qu’elle aurait encore à faire à des épreuves difficiles, voire même horriblement douloureuses pour elle et ses amies. Les prêtres avaient laissé un rosaire d’or sur la tombe de Gérénie et du cheval fou. Ils rejoignirent Zaxia et les autres Dieux avec un goût amer dans la bouche.

Tandis que dans les sept merveilles du monde, les soldats étaient toujours à la recherche du porcher Eumée et Euryloque, au sommet de l’Odyssée, Laërte était arrivé jusqu’à son fils Ulysse et Circé. Le fait de revoir Il attisa les flammes de la révolte, mais plus exactement une incompréhension totale. Laërte fit savoir à son fils qu’un dénommé soldat se serait fait passer pour lui pour venir rapporter un message de guerre qui avait bien eu lieu, mais que tout ce qui avait été dit auparavant était faux. Circé contempla son beau-père avec un dégoût très profond. Jamais elle n’aurait pensé le retrouver dans de telles circonstances. Laërte voulut savoir où se trouvaient les soldats qu’il avait envoyés du futur à la recherche de ces deux incapables d’Eumée et d’Euryloque.

— Père, comment avez-vous osé mêler mon porcher à cette histoire ? demanda Ulysse.
— Tais-toi, fils indigne ! Ithaque t’attend, et toi, tu restes là à te tourner les pouces ! s’exclama Laërte. Le monde entier aura bientôt besoin de toi, Ulysse.
— La dernière fois que nous nous sommes quittés, père, c’était en nous combattant, mais comment avons-nous pu en arriver là ? renchérit Ulysse.
— C’est à cause de toi et de ta stupidité ! Que s’est-il passé ici et où sont les sept saphirs du ciel ? Où est la Vial ? demanda Laërte.
— Ah, je comprends père, vous êtes venu jusqu’ici pour rechercher les joyaux, mais hélas pour vous, ils ont basculé dans les mains des renégats, et depuis… chuchota Ulysse.
— Que dis-tu ? Les renégats ? Ceux-là même qui ont eu l’audace d’assiéger la tour sacrée du donjon de la mort ? s’insurgea Laërte.
— Si vous voulez nous débarrasser d’eux, beau papa, je vous en prie, ne vous gênez surtout pas, dit Circé.
— Bien que ce ne soit pas mon rôle, je me ferais une joie de les corriger, et de leur apprendre qui est le maître ici.
— Père, votre place n’est pas ici, mais sur Ithaque, à veiller sur ma patrie, dit Ulysse.
— Voyons ! Cassandre a fait part d’une nouvelle prophétie ! Elle nous a dit que les Dieux courraient un grand danger dans le passé, et plus particulièrement toi mon fils. Si mes hommes ne sont pas capables de me ramener des nouvelles, je suis bien obligé de faire le travail à leur place, répondit Laërte.
— Reprenez vos soldats, père, et quittez immédiatement l’Odyssée, je vous l’ordonne ! s’exclama Ulysse.
— Fais attention à ce que tu dis, je pourrais bien t’infliger une autre correction, mon fils, dit Laërte.

Ils arrivèrent entre père et fils à un compromis qui fit plaisir à Circé et à ses maléfices. Laërte serait le gardien du vingt-huitième étage. Avec lui comme protecteur, Zaxia aurait intérêt à se méfier, car doté d’une force incroyable, il pourrait détruire tout l’univers s’il le voulait. Sa force est inimaginable. Même son propre fils avait peur de lui, et avait bien failli perdre la vie lors de leur dernier combat. Laërte promit à Ulysse et à Circé de les débarrasser à tout jamais de ces misérables, et qu’ensuite, il regagnerait le futur. Néanmoins, les fers de lance de l’organisation qu’il détenait à son pouvoir n’étaient pas du même avis que lui. Ils n’avaient pas l’intention de se laisser dicter leur bonne conduite toute leur vie par le chef suprême, qui tôt ou tard, aurait fini par se débarrasser d’eux comme il s’était débarrassé des autres gêneurs. Ils traumatisèrent les sept merveilles du monde, et tout particulièrement le quartier général de l’armée d’Ulysse et de Circé sous le regard déclinant des Océanides et des Néréides qui n’avaient jamais vu de tels monstres. Métis avait bien failli être tuée par l’écuyer chevalin qui ne craignait rien ni personne en haut de ces dix-huit mètres de long, et de son chapeau noir. Il interrogeait ainsi toujours tous ceux qui étaient susceptibles de savoir ce qu’il était advenu d’Eumée et de son acolyte Euryloque. Ces derniers, sur l’Olympe, n’étaient pas tranquilles. Ils savaient que le père d’Ulysse tenterait tout ce qu’il pourrait pour les retrouver. Les scientifiques travaillaient d’ores et déjà sur le moyen pour permettre aux divinités de regagner la Grèce sur la Terre avec les Argonautes et les autres qui prirent racine au jardin des Hespérides, allongés dos contre un arbre en train de jouer avec les feuilles des arbres couchants. Orphée et Eurydice, quant à eux, étaient au palais d’or. Ils rattrapèrent le temps perdu. Ils ne pensaient pas s’être retrouvés et l’un comme l’autre croyait être avec un fantôme. Junon et Flora les espionnaient tandis qu’elles repensaient à leurs fils Vulcain et à Mulciber et à la mort qu’ils ont connue à cause de la fille de Callisto et de Dionysos qui avait transcendé tout le monde en monstre. Les Charites, Églée et Rhéa leur demandèrent de ne pas s’inquiéter de la sorte. Némésis et Aidos revenaient, quant à elles, du marché de l’Olympe sur le dos des griffons d’or et servirent une coupe d’ambroisie à l’assistance pour qu’ils puissent reprendre des forces, et en donnèrent aux enfants de Nestor qui n’avaient pas quitté les lieux. Quant aux deux Héraclès, ils continuaient de s’entretenir près de la grande cascade entourée d’Hébé, la femme d’Hercule, qui avait reconnu le vrai du faux à la seconde où elle l’avait vu. Enfin, Pan et Syrinx, quant à eux, lesquels s’étaient également joints aux Dieux, se chamaillaient autour du jardin des Hespérides tandis que Pan voulait consommer avant le mariage, mais Syrinx le repoussa, provocatrice sur les bords. Nos deux tourtereaux avaient hâte d’être mariés. Syrinx imaginait déjà comment ce serait. Quant à ce qui se tramait dans la Taverne des cieux, les Graies en compagnie de la grand-mère Aksu absorbaient toujours leur liqueur de malheur, et arrivèrent sur son cheval blanc Apollon qui recherchait toujours un terrain praticable à la chasse, mais ayant vu la Taverne, il ne put s’empêcher d’y faire un break. Il discuta avec le barman pour lui dire qu’avec Artémis et Callisto, les choses s’étaient arrangées, et qu’à présent, ils allaient pouvoir mener une vie paisible dans les cieux sous le regard désintéressé de la vieille sorcière et de celles qui le convoitaient. De leur côté, les Heures, les Muses et les Moires étaient retournées dans la salle du trône, attendant l’arrivée du roi et de la Reine du Ciel, mais sachant que cette arrivée n’était sans doute pas prévue pour maintenant, elles allèrent camper au jardin des Hespérides, retrouvant les enfants de Nestor, et les autres Dieux. Elles passèrent avant dans la pièce des passations de pouvoir qui affichaient ces portes closes. C’est alors que par le plus grand des hasards, les médias de l’Odyssée avaient été guidés par les quatre chefs spirituels du monde des ténèbres, et ramenés ici, dans l’Olympe, en compagnie de leurs semblables avec qui elles pourraient partager leurs mésaventures. Toute l’assistance était ravie d’apprendre que finalement, elles avaient échoué les plans d’Ulysse et de Circé, et leur proposa d’aller leur raconter tout cela dans la Taverne des cieux où le serveur allait voir son chiffre d’affaires triplé dès la réouverture des portes du royaume de l’Olympe.

Quant à Thétis et Eurynomé, les voilà de retour chez eux en bas du mont Olympe, prêt à aborder leur nouvelle vie. Les haricots poussèrent en cette saison et Thétis demanda à son époux d’aller lui chercher de la nourriture comme par le passé. Il, adorateur de sa belle, ne se fit pas prier pour non pas y aller, mais courir ! Et aussi un soleil merveilleux vint compléter les retrouvailles des Dieux dans la joie et dans la bonne humeur. L’Olympe rayonnait, et les déesses dans l’eau des sept ciels s’en donnaient à cœur joie ! Rhéa leur fit savoir qu’il s’agissait d’une eau sacrée régénérant les blessures, et qu’en aucun cas, elle n’était l’endroit d’un terrain de jeu comme on en pratique en Californie. Les Néréides commençaient tout juste à s’amuser que Rhéa vînt gâcher leur plaisir. La Grande Mère n’avait pas changé ! Toujours aussi pointilleuse et méthodique ! Il fallait que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes avec elle. Main dans la main, Orphée et Eurydice quittèrent le palais d’or pour aller dans le Harlem et là-bas, ils repensaient tous deux à Zeus et Héra qui leur avaient demandé de maintenir les cinq torrents, et ce fut aussi en ces lieux qu’ils avaient été de nouveau séparés après le soi-disant Big Crunch qui avait eu lieu alors que quelque temps plus tard, on avait appris que c’était Ulysse et Circé les principales responsables de l’anéantissement des cieux. La reine des métamorphoses, d’une réaction sans cesse spontanée, alla à la fenêtre pour admirer les étoiles, et de là, elle trouva l’Olympe de retour, car dans l’espace, les Dieux pouvaient se voir malgré la distance qui les sépare comme s’ils étaient l’un à côté de l’autre. Pour Circé, c’était une très mauvaise nouvelle que la Vial ait rendu la vie à l’Olympe. Cela allait les contraindre à tout recommencer ! Ulysse demanda à son épouse de se calmer car rien ni personne ne viendrait se mettre au travers de leur chemin, il y veillerait personnellement. Au quartier général, les survivants pendant la bataille contre Ogia avaient tous été éliminés sans exception par les affreux tyrans du monde futur. L’écuyer commanda les troupeaux et ordonna d’aller trouver un refuge avant la tombée de la nuit et le lever d’une nouvelle pleine lune qui pourrait les transformer en loup-garou. On comprit dès lors que ces soldats n’étaient pas ordinaires. Les Océanides et les Néréides guettaient les pas des chevaux qui prenaient la direction de l’Ouest. Cela signifiait qu’ils s’orientaient à présent en direction de l’eau aux mille couleurs. Celles-ci voulurent lancer un appel, et pour cela, il leur fallait chanter, car de leurs voix fines et belles se propageraient des ondes à l’horizon envoyant un signal de détresse.

On ignorait encore qui elles cherchaient à démarcher, mais on n’allait pas tarder à le savoir. Sur le chemin menant au vingt-huitième étage de l’Odyssée, Kapka recula soudainement. Il fit savoir que des mines avaient dû être installées ici par Ulysse et Circé, et qu’il fallait progresser en déjouant les pièges de ces lieues sans compter les soldats qui ont assiégé les territoires, et parmi eux, on retrouva ceux qui allèrent vers l’Ouest. La bataille risquerait d’être sanglante une fois de plus. Laërte était tout au bout du vingt-huitième étage, entouré de soldats partis le rejoindre. Ces derniers reçurent l’ordre d’abattre les Dieux qui ont pénétré dans l’Odyssée, et de venger ainsi toutes les pertes accumulées jusqu’à présent par Ulysse et Circé. Laërte se situait devant l’entrée de la grotte la plus profonde du monde, et de là, il envoya des signaux qui alertent les autres, quand soudain, les chants émis par les Océanides et les Néréides entrèrent en conflit avec celui de Laërte, lequel pensa que quelqu’un essayait de l’étouffer par des prières, et par des ondes projetées d’une même intensité. Il visualisa alors l’Odyssée en fermant les yeux, et comprit de qui il s’agissait. Tout en gardant les yeux clos, il déchaîna un rayon magnétique qui mit fin aux voix des nymphes tandis que ceux qui se dirigeaient vers l’Ouest s’arrêtèrent, et rebroussèrent chemin en direction de l’Odyssée. Laërte leur ouvrit une porte transdimensionnelle dans laquelle les écuyers et tout particulièrement, celui qui faisait trembler toute l’Odyssée devaient y entrer. Ils avaient recherché Eumée et Euryloque partout sans les avoir retrouvés, et s’excusèrent en bons et loyaux serviteurs pour cette faute impardonnable que d’avoir négligé ce détail. Laërte leur s’exclama de se taire, usant d’un charme auquel rien ne pourrait résister, auquel même les Dieux viendraient s’agenouiller et lui baiser les pieds, que même son fils Ulysse et sa femme Circé respecteraient. Il se concentra sur le dos d’Ascorte, et envoya des vagues énergétiques par l’intermédiaire de son cri qui alla raisonner partout dans le royaume.

Ce cri se propagea en direction des Océanides qui virent le Roseau d’or se fissurer de moitié et le bassin des Néréides tournoyer ainsi que les grottes et les catacombes en train de succomber, il bouleversa également le quartier général, et leva la grille de défense avant de la faire redescendre. L’Odyssée était victime d’évènements surnaturels avant que tout redevienne comme avant. Ulysse dans la pièce du trône comprit que son cher père avait encore fait des siennes, tandis que Circé, après s’être arrêtée de regarder l’Olympe, retourna dans sa bibliothèque, sur le point de finir une recette de sorcellerie qui lui permettrait de prendre le contrôle de l’univers tout entier. Son rire machiavélique annonça un coup de tonnerre dans le ciel obscurci, et une pluie diluvienne alla frapper toutes les terres de la forêt, traumatisant aussi les arbres et les oiseaux qui ne savaient où aller se réfugier. Toujours avec les guerriers d’or, Télémaque et Calypso fermaient les yeux, ressentant par-delà les gestes et les soupçons l’incroyable énergie de Circé se mettre en lévitation. De son balai, elle frappa la terre qui s’ouvrit en deux au vingt-huitième étage, et obligea les chevaux à se décaler pour ne pas être atteint des facéties de la sorcière, laquelle regrettait que Maïa ne soit plus là, mais avait appris néanmoins le tour des poupées vaudou. Sa vengeance allait s’exercer dans toute l’Odyssée qui allait retraverser une crise dont elle croyait être à l’abri. Au moment de la pleine lune, des évènements surgirent. Les soldats qui avaient finalement choisi de revenir aux côtés de Laërte étaient en train de se métamorphoser en loup-garou, et d’autres en vampire. Le père du roi ordonna à ce qu’ils aillent donner une bonne leçon à ces renégats tandis qu’Ulysse se pencha du haut de sa fenêtre, l’oracle à la main, priant pour qu’il n’arrive rien à son fils Télémaque et à Calypso.

Il consulta l’oracle qui lui prédit une horrible catastrophe dont il ne saurait rester insensible, mais nous connaissions Circé, elle ne voulait pas le laisser repartir, et quitte à user de la force, elle le métamorphosa à présent en chauve-souris, lequel relâcha du même coup l’oracle et ses armes. Circé le mit en garde pour la toute dernière fois. Elle le menaça de le jeter dans le cachot si jamais il continuait de s’opposer à elle et à sa résistance. Ulysse avait voulu sauver Télémaque et Calypso.

Alors que Laërte était parmi nous après avoir quitté le monde futur, les rouages du temps étaient de nouveau ouverts. Cela signifiait que n’importe qui pourrait s’infiltrer. Sur Ithaque, Nausicaa demanda conseil à Cassandre dans la nuit tandis que l’aède Homère avait délibérément choisi de passer quelque temps ici avant de retourner sur l’Iliade. Les Phéaciens, les Pénates et les Lapithes comme Eionnée et Ixion firent savoir à la princesse Troyenne que Laërte n’était toujours pas revenu de son voyage dans le temps. Elle pensait qu’Athéna pourrait peut-être les aiguiller. Dès l’aube, elle les somma de partir à la recherche d’Athéna sur Athènes et de la retrouver pour qu’elle se serve de ses pouvoirs et dise ce qu’il adviendrait du monde futur dans les mille prochaines années. Nausicaa devrait rester auprès d’elle, car son absence pourrait réveiller la colère de l’âme de son père Alkinoos le premier et ainsi déchaîner un torrent d’éclair et de tonnerre pour faire chavirer le bateau et le transformer en tonneau des Danaïdes jusqu’à ce qu’il coule totalement. Ces dernières avaient au même moment leur oreille gauche qui sifflait, et quand elles demandèrent à Rhéa de leur donner un numéro, Elle répondit. « Trois ». A, B, C !

Cassandre parlait d’elles dans le monde futur. Rhéa dans l’Olympe leur fit savoir qu’elle ne croyait pas en ce genre de superstition, et que contrairement à Cybèle, elle n’avait pas les possibilités de lire dans l’avenir. À propos, où était Elle ? Elle aussi avait certainement été ressuscitée, mais où était-elle ? C’est alors qu’on apprit un fait totalement inédit. Le royaume des Mers de Poséidon qui abritait avant les Dieux les plus malsains avait entièrement été reconstruit, et que là-bas désormais, l’autre Grande Mère aurait retrouvé ses racines en compagnie de cinquante nymphes qui sont à Artémis.

Elle étant en présence des soixante-quinze autres dans l’Olympe. 75 +50 – 125 nymphes en tout à son service en attendant son retour avec impatience. Le palais d’argent avait lui aussi ressuscité, Ganymède et Hestia avaient récupéré leur rôle tandis que celui qui servait jadis d’échanson à Poséidon alias Pélops était attendu. C’est lui, semble-t-il, qui deviendrait le petit prince et roi après la mort de Poséidon sans que des Dieux comme lui, Hermès, Atlas et tant d’autres qui ont soufferts et basculé dans le camp du Mal ne reviennent plus jamais à la vie. On ne le dira jamais assez ! Avant de s’éteindre, la Vial avait fait les choses bien, et elle n’avait rendu la vie qu’à ceux qui l’ont mérité. On reconsidérait des cas exceptionnels comme Achille salué pour son courage, et même si Il avait basculé dans le camp du Mal, il y a été poussé par Argos, lui-même sous la volonté dominante de Poséidon. On comprit à ce régime-là que le royaume des Mers et l’Olympe ont été ramenés à la vie comme l’univers tout entier. La planète Terre était très convoitée tandis qu’au paradis, le plus haut apprit toujours les nouvelles qui circulaient de-ci de-là, et lui aussi était rassuré pour le sort de tout un chacun. Les enfants de Nestor, Orphée, Eurydice les Danaïdes, Persée, Hésiode, Danaé, Médée, Junon, Lo, Flora, Rhéa, et tant d’autres encore étaient retournés dans l’Olympe, tandis que les autres qui vivaient auparavant dans le royaume de l’empereur des Mers Poséidon avaient eux aussi retrouvé la terre promise.

Cependant, même si les apparences laissaient à penser que tout allait bien même dans les limbes, il ne fallait pas oublier l’Odyssée, et Zaxia avec ses valeureux compagnons qui risquaient leurs vies une nouvelle fois que l’issue du combat incertain laissait à penser qu’ils pourraient reperdre la vie à tout instant. Effectivement, Laërte était un ennemi particulièrement redoutable, et abandonnant sa patrie sur Ithaque sans aucune vergogne, il s’apprêtait à disputer une lutte extraordinaire contre Zaxia Tracker, laquelle faisait de l’ombre aux Dieux depuis bien trop longtemps si bien qu’elle en était devenue gênante, elle était un obstacle dont il fallait se débarrasser. Jusqu’à la fin, les Dieux tenteraient de la combattre malgré tout, et de lui arracher cette chance qui lui avait permis d’arriver jusqu’ici en étant venu à bout des pires dangers. Les loups-garous n’étaient pas tout de suite passés à l’attaque. Les chevaux venaient d’être transformés en support d’arme qui allait leur permettre de lutter à armes égales contre les oppresseurs. Les Océanides et les Néréides dans les sept merveilles du monde n’en étaient pas encore revenues. Laërte avait réussi à couper leur champ magnétique, mais comment était-ce possible ? Téthys ne pensait pas que Laërte était aussi fort et puissant. Elle pria pour que Zaxia n’ait pas à l’affronter. Sans cela, elle risquerait de perdre la vie. Elle ne fut pas la seule d’ailleurs à penser cela. Jusqu’à présent, les adversaires qui l’avaient attaquée s’étaient montrés sans pitié et très puissant, mais à côté de Laërte, Ils ne paraissaient être que des jouets. Kapka avait un très mauvais pressentiment. Il recommanda encore une fois la plus grande prudence. Tantale consulta l’oracle de Delphes qui le menaça d’un très grand danger. Le Palladium d’Athéna était lui aussi en éveil, tandis que Zaxia consulta l’oracle de Cassandre qui lui prédit son adversaire en fin de parcours Laërte, le père d’Ulysse. Kapka s’arrêta et se retourna, pensant que Zaxia ne pouvait pas dire vrai, et que si c’était le cas, mieux valait capituler. Pourquoi Laërte mettait-il le guide des Dieux dans un tel état ? Pasiphaé, le Minotaure, Ariane, Phèdre, Thésée, Hélène, Ménélas, Tantale, Pélops, et Athéna ne l’avaient jamais vu comme cela. Quant à Oreste, le frère d’Électre, d’Iphigénie et de Crysothémis, fils d’Agamemnon, il redoutait Effectivement la force de Laërte dont on dit qu’elle surpasse celle de son fils Ulysse. C’est peu dire ! Les guerriers d’or avaient hâte de se battre contre lui au lieu de régresser. Zaxia voulait avoir ce privilège, mais ils avaient conclu que si jamais ils se faisaient battre par lui, dans ce cas elle pourrait intervenir, et les venger, mais Eve, Ester et les autres lui firent savoir qu’elle s’était assez amusée, et que c’était leur tour à présent de montrer ce dont ils étaient capables. Le courage des Mégas Xations était salutaire, et même s’ils savaient lutter contre un adversaire trop puissant pour eux, ils voulurent quand même essayer sans compter que cela permettrait à Zaxia de l’analyser se battre, et trouver une parade pour le vaincre. L’idée n’était pas mauvaise en somme, et elle allait être appliquée avec beaucoup de rigueur. Le roi Yasou fit tournoyer le Spitus au même titre qu’Achellona avec Quaranta. Ils avaient les muscles rouillés et pourtant, Zaxia pensait que le dernier contact avec les soldats leur avait suffi. Ce n’était pas le cas, ils voulurent encore se battre. Ils se battraient jusqu’à leur dernier souffle. Kapka leur fit savoir que cela risquerait d’arriver plus vite qu’ils ne le croyaient. Des créatures leur foncèrent dessus ! C’étaient justement les loups-garous qui marchaient sur les murs, et sautaient d’un plafond à l’autre avec une souplesse et une agilité déconcertante. Eve et Ester tentèrent le coup des jumelles en déchaînant la Méga Tana tandis qu’Achellona invoqua Méga Oya et Yasou la technique de l’apogée, Slash s’envola en appelant Elektrame tandis que Xalta toujours égale à lui-même appela envers et contre tout son super Flashball alias Méga Xaball quintuplée.

Les prêtres appelèrent leurs spécialités au même titre que Merauda et Yollow qui ne s’en laissèrent pas compter en compagnie de leurs petits fils Mioliou et Trézior qui avaient fait beaucoup de progrès dans l’autre monde. Les guerriers d’or n’avaient pas passé leur temps à faire du tourisme au paradis. L’entraînement que leur avait fait suivre le juge du ciel était de taille, et désormais, ils se sentirent prêts à renouer avec leurs liens, même si Eve et Ester se sentirent toujours inférieures à Zaxia en Ultra Xation, elles promirent de tout faire pour la rattraper, surtout l’aînée qui semblait obsédée à l’idée de surpasser la Reine du Ciel. La lutte faisait rage d’entrée de jeu tandis qu’au bout du couloir interminable par lequel sont venus les monstres indestructibles, Laërte donna l’ordre à ses serviteurs de passer à l’attaque, et de tous aller au combat pendant que lui monterait la garde le temps que les intrus soient tous rapidement éliminés. Télémaque était en danger en ce moment même face au même écuyer qui avait menacé la vie des Océanides et des Néréides. Au sommet de l’Odyssée, Ulysse, transformé à l’occasion en chauve-souris par Circé, se sentait bien incapable d’aider son fils à l’article de la mort. La reine des métamorphoses était plongée au cœur de ces toutes nouvelles expériences qui allaient lui permettre d’engranger le plus d’énergie possible pour la contre-attaque. En mélangeant un tube à essai avec un autre flacon, elle provoqua hélas, une gigantesque explosion qui alla se répercuter dans la salle des machines, là où les Dieux de l’Odyssée donnaient leurs vêtements à laver et à repasser avant de pouvoir les porter. Cette explosion signifiait un dérèglement dans le vaisseau spatial où le radar menaça non plus des risques de météorite, mais de perdre carrément l’altitude qui le tenait planer dans l’espace. En chauve-souris, Ulysse tenta de corriger cette erreur, mais c’était très difficile. Circé en jubila de plaisir. Elle voyait son pauvre chéri se donner tant de mal pour ramener un vaisseau sur son orbite alors qu’il allait bientôt disparaître, son royaume avec ! Circé contempla dans un miroir sa superbe beauté, et appela Ulysse pour lui dire que bientôt, il ressemblerait à cela s’il continuait à vouloir s’entêter de lui résister.

La pleine lune annonça des évènements terrifiants dans l’Odyssée. Un calme inquiétant vint planer, mais les nymphes des eaux et des océans, elles, savaient que ces évènements troublants laisseraient éclater de bien mauvais présages. Dans le monde futur, on s’inquiétait de l’absence de Laërte. Les petites filles et les petits enfants ne dormaient pas, jouant à des jeux qui leur permettaient de se distraire, et de ne pas regarder le temps qui passe. Les Pénates, les Phéaciens et les Lapithes avaient construit des tentes pour s’abriter du torrent de pluie qui sévissaient dans les régions. Dessous, ils jouaient avec les enfants, se racontaient des histoires pour essayer d’oublier, mais surtout ils étaient inquiets pour Zaxia. Ils espéraient que les Dieux auraient réussi à porter le danger du côté d’Ulysse et de Circé, et que de la réussite de l’impératrice des cieux dépendrait l’avenir de tous les peuples de l’univers. Il manquait une âme égarée dans la pluie. C’était Nausicaa. Elle était en train de monter la plate-forme rocheuse où l’avait emprisonné son père autour de mille pierres de taille, et contempla ce que les lieues étaient devenues, et comment Ithaque avait pu plonger dans une telle frayeur, et conduit quelque part dans le gouffre d’un précipice sans fin. Cassandre s’inquiétait. Elle était un peu comme sa deuxième mère. Elle alla vers elle pour la réconforter en traversant tout le terrain malgré les chutes de pluie aidées par un vent gigantesque qui dévastait et emportait tout sur son passage.

L’aède profita de cette nuit si triste en l’absence de la pleine lune pour écrire quelques vers à l’encre d’un feu bleu qui restera à tout jamais gravé dans sa mémoire endolorie.

De retour au combat titanesque que menaient Zaxia et les autres guerriers, Laërte, gisant tout au bout du quartier Sud, vêtu d’un masque noir, ouvrit sa veste qui laissa entrevoir des kilos de dynamite. C’était en réalité ce qui lui permettait de jouir de son plein pouvoir. Il intensifia sa puissance à vue d’œil, et sa force de combat ne cessa d’augmenter. Soudain, il lâcha une bombe qui traversa tout le couloir en prenant les virages de court d’une trajectoire calculée au millimètre près jusqu’aux intrus, mais par chance, Zaxia, qui avait anticipé cette attaque, et qui avait été attaqué par un loup-garou, trompa les sens en lui tournant le dos, et le poussa à avancer jusqu’à la zone où la dynamite lancée à pleine puissance par Laërte finirait par toucher sa cible. Cela permit à Zaxia de se défaire d’un des ennemis puissants qui lui barrait la route. Les guerriers d’or avaient plus de difficultés à vaincre leurs adversaires qu’ils ne l’imaginaient, et que bien après avoir tenté une fusion généralisée, nos guerriers n’étaient pas parvenus à vaincre leurs adversaires. Même Ménélas, reconnu pour sa force et son courage, ne parvenait à lutter contre eux. Ils étaient bien trop forts. Il fallait que les lutteurs unissent leurs forces pour ne faire plus qu’un, et alors ils vaincraient les monstres qui venaient de se dresser sur leur chemin. Zaxia donna les consignes. Elle laissa son époux et sa fille s’occuper du déploiement d’énergie, et de sa transmission pour qu’elle atteigne tout flux nerveux des combattants de sorte qu’ils ne fassent plus qu’un. Les loups-garous leur firent savoir qu’ils n’avaient aucune chance contre eux, et sous les yeux des guerriers, furent victimes d’une nouvelle métamorphose en prenant à présent l’apparence d’une gigantesque statue de sel munie de haches et de sabres laser.

À peine lancée, la hache tournoya à plein régime, et déforma le paysage tandis qu’au bout du couloir, Laërte lança une nouvelle boule de feu qui alla s’écraser dans le décor. Le père du roi Ulysse continua ses méfaits tandis que Zaxia considéra l’urgence de la situation. Il ne fallait pas s’éterniser ici. Kapka refusa de continuer d’avancer, ayant trop peur d’être attaqué par la statuette géante, et par les loups-garous et vampires qui arrivèrent en amont. Selon Yasou, il fallait foncer. C’était la seule chance qu’ils avaient encore. Zaxia pensa qu’il avait raison, mais qu’ils allaient traverser ce couloir sur le dos de Tornado. Le cheval ailé allait une fois de plus mener à vive contribution. Tenter de prendre la fuite en oubliant ses valeureux compagnons ne faisait pas partie du plan de Zaxia, et quand bien même, la vitesse de l’éther lui aurait permis de traverser le couloir en un éclair qu’elle aurait été une proie facile pour Laërte. Non ! Mieux valut rester prudent, et avancer à découvert. Laërte lança encore une bombe TNT de très loin, mais à présent, elle était accompagnée derrière de deux ou trois autres dynamites qui allaient tout dévaster sur leur passage. Tornado et le léopard géant d’Homère sauvèrent l’assistance tandis que Justesse et Luna dont on ne faisait plus cas continuèrent de se disputer sous le regard de l’oisillon du ciel et du qui n’en croyaient pas leurs yeux. Le léopard géant et Tornado n’étaient pas non plus eux aussi très ami, mais bien que leur rivalité perdurât, ils luttèrent côte à côte comme tous ceux et toutes celles qui avaient encore des comptes à régler avec les autres Dieux et ainsi, ils avaient uni leurs forces non pas parce qu’ils le voulaient mais parce qu’il le fallait et ceci expliquant cela, on peinait à croire encore les mésententes entre Justesse et Luna. On s’était sans doute habitué à elles dans le clan des Xations, et dans la meneuse de ce clan qui était Zaxia à l’heure du jour tandis que par le passé, Achellona la précédait en son absence. Ils traversaient des kilomètres pour rejoindre Laërte, lequel lâcha de nouvelles torpilles tandis que les loups-garous s’étaient lancés à leur trousse en compagnie de la statuette géante.