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"À bout de soi" relate le parcours intime d’un personnage confronté à ses désirs, son amour et les défis du vieillissement. Les mots, la musique et les relations avec autrui sont des moyens par lesquels il se connecte à lui-même. Grâce à cette quête de reconnaissance, la recherche de l’autre devient également une découverte de soi-même.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Dans sa jeunesse,
Virginie Barez exprimait ses pensées chaque matin à ses proches. Elle a ainsi conservé quelques écrits de cette époque. Sa plume explore des idées novatrices, avec pour ambition de captiver les lecteurs par le rythme de ses mots.
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Seitenzahl: 25
Virginie Barez
À bout de soi
© Lys Bleu Éditions – Virginie Barez
ISBN : 979-10-422-3268-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Écrire c’est comme tracer une remontée lors d’une exploration sous-marine.
C’est un peu faire le tour du jardin, sans compter le temps.
Voguer au gré du cœur, écouter les sons et se souvenir des images, des intentions, des détours.
Je ne saurais dire si, me rappelant d’un jour, le soleil brillait, car j’ai fait cette route en catimini, pressée que j’étais de prendre mon envol, jeune.
Par contre, je sais que le ciel s’est assombri quand j’ai perdu une fois le goût d’aimer.
Cette histoire m’a décidée à le retrouver. Et il était là, il avait survécu, intact.
Les obstacles mêmes lui redonnaient intégrité, et force de revendication selon les moments.
Car, quand l’offense que tu peux alors désormais commettre touche à ce que tu as protégé, il y a scission.
Le mode se pourfend en deux : toi, moi, on se « rend contre » pour une première turpitude, pour finalement se découvrir, mais non sans une brèche.
Souvent, la sincérité nous pousse à penser, que l’on ne sait pas vraiment pour quoi l’on aime.
Moi j’en crève de toi quand tu ne me vois pas et toi ?
Je t’interpelle alors que je suis à tes côtés, car tu n’esquisses pas un sourire. Aucune réponse.
Alors je mets ma veste et sors. Je marche avidement et triste.
Au coin, un bar-tabac, je m’arrête.
Je me sens mal, que va-t-il m’arriver ? Je pressens un drame pour nous. Que peut-il nous arriver ? Nous ne communiquons que peu et sortir ainsi c’est comme jeter l’éponge selon moi.
Des gouttes de pluie ruissellent sur mon visage, et le long de mon imperméable. J’ai froid.
Je me décide à franchir le pas de la porte et, un charme semble m’apparaître…
Était-ce un mirage ? Une étincelle de vie ou un parfum, mais quelque chose se passa.
Pourtant, ayant à peine pénétré dans l’avancée, je me sentis observée, déshabillée du regard au premier temps.
Ma mèche tomba sur mon visage, alors d’un revers de manche, je tamise mon rouge à lèvres que j’ai eu le temps de mettre à la hâte.
Mon foulard se dérobe, et je me sens encore regardée en le ramassant.