Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
Julie et Benjamin sont deux individus dont les destinées se trouvent soudainement chamboulées par une série d’événements inattendus. Ce récit entremêle le passé et le présent, offrant des intrigues où chaque choix peut changer le cours de leurs vies. Accrochez-vous pour un voyage émotionnel riche en rebondissements et en découvertes surprenantes.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Aurélie Payard, artiste de cœur, est en osmose avec la littérature depuis de nombreuses années. Une relation qu’elle considère comme éternelle, car à chacun de ses écrits, elle communique avec ses lecteurs.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 112
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
*
Aurélie Payard
De partir de rien,
là est notre destinée
Roman
© Lys Bleu Éditions – Aurélie Payard
ISBN : 979-10-422-2844-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122 - 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122 - 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335 - 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Enfant, il aimait jouer au bord des routes pour sentir la vitesse des voitures le frôler. Personne ne se souciait de ce qui pouvait lui arriver et c’était tant mieux, car il pouvait vivre ses aventures de « super Héroïnes » comme il aimait les appeler.
Elle, par contre elle était attachée aux bonnes manières inculquées par sa famille, elle voulait leur faire plaisir, car elle voyait que cela leur tenait à cœur.
Elle voyait qu’ils se démenaient pour elle pour qu’elle puisse avoir une belle place dans la société. Ils voulaient son « bonheur », sa « sécurité ».
Lui et elle, deux enfants qui ne se rencontreront jamais et qui ont dans le cœur le même espoir, grandir à partir de rien.
Oui, rien ni personne. Cela peut paraître fou, car sans rien tu te sentirais démuni, n’est-ce pas ?
Personne pour te consoler ou t’apprendre à faire tes lacets. Personne pour te donner de l’amour ou de la nourriture.
Un lieu de vie confortable et chaud où tu peux te reposer, « Ta maison ».
Que ferais-tu si demain tu te réveillais et que tu étais ici sur terre pour la première fois ? TON PREMIER regard ? SANS RIEN autour de toi ?
Tu paniquerais tu penses ?
Pas de téléphone à prendre au réveil, ou maman ou chéri pour te dire combien tu es importante…
Assieds-toi un instant devant cette vision, que rien n’existe.
Intéressant n’est-ce pas ? Où vas-tu fuir et refermer ce livre, vas-tu fuir cette possibilité ?
Julie est cette enfant ci-dessus qui par amour pour sa famille va se résigner à leur rendre leur amour en leur faisant plaisir, en répondant toute sa vie à leurs espoirs et leurs craintes.
Ben, lui, ne pourra jamais se fourvoyer, jamais. Cet enfant qui longeait les routes pour ressentir l’adrénaline de la vie ne pourra jamais se plier à autre chose que ce qui l’appelle en lui et rien d’autre.
Elle était la lumière du soleil, lui l’ombre de la lune.
Quand il eut fini ses études de marketing, il prit le chemin de la Marine dans l’idée de s’immerger lui-même sous les océans, il avait envie sans cesse de se jeter dans ces tréfonds pour entendre ne serait-ce qu’un son, un chant d’un autre monde bien plus accueillant qu’il n’avait connu auparavant.
Il a grandi oui, mais au fond de lui, l’idée de rester cet enfant intrépide ne le quitta jamais.
« Honte à celui qui ose rejeter l’imagination de ce grand fou. » Voilà ce que disait sa grand-mère à tous les passants en parlant de ce jeune au cœur vaillant et solitaire.
Julie, elle rêvait en douce de piloter des avions la nuit, pour voir scintiller les étoiles et de créer un espace de jour pour accueillir les enfants démunis.
Tout ceci avait fait son chemin au fil des années, mais la gentille Juju a suivi les recommandations de son adorable maman. Être une bien bonne épouse.
***
Mercredi 10 juillet 2023
Julie a épousé son fiancé Grégory.
La cérémonie était digne d’un conte de fées. Tout était réussi, magnifique.
Toutes les personnes que Julie aimait de tout son cœur étaient présentes.
Bizarrement aucun stress, aucune hostilité, rien que de l’amour.
TOUT avait été parfaitement orchestré.
Le bonheur était là.
Ils dansèrent toute la nuit en chantant et riant avec du champagne et des confettis.
Julie et Ben avaient choisi leur chemin, ils avaient 23 ans.
Julie retrouve une amie à un café du centre-ville.
— Bien que je sois quelqu’un de raisonnable, je ne pense pas vouloir vivre toute ma vie entre ces quatre murs pour faire plaisir à Greg, il pense que la vie de couple se résume à parler d’une construction d’une vie faite de partages et puis c’est tout.
— Euuuh. j’ai du mal à te suivre ma chérie. Bah oui réveille-toi c’est ça une vie de couple, rétorqua Angélique.
— Bien bien bien, je vais devoir suivre ses envies et lui les miennes ?
— Mais je ne comprends pas ce qu’il t’arrive, tu es en couple avec lui depuis 7 ans et c’est ce que tu vivais avant en fait ?
— Oui, mais vois-tu maintenant que nous sommes mariés, que nous vivons ensemble…
Elle fut interrompue par un homme au même moment.
— Excusez-moi mesdemoiselles, vous sauriez m’indiquer la route pour aller au concert des Maroon Five.
— Quoi ? Il y a LE CONCERT des Maroon Five CE soir ? cria Angélique.
L’homme se mit à rire et lui répondit que oui c’était bien le sujet de sa demande.
Julie, elle, était ailleurs… très loin d’ailleurs, peut-être même trop loin…
— Ma Juju viens on va au concert aussi s’il te plaît !
— Non, rends-toi compte, déjà nous n’avons pas de billets, il doit être complet en plus.
— Bon, je ne regarde même pas alors ?
— Si toi tu veux y aller, vas-y moi je crois que j’ai besoin d’être seule.
— Nan bah quand même, je vois bien que tu as besoin de parler je vais rester avec toi. Tu disais ?
— Non t’inquiète, je vais aller régler (aussitôt Angélique se leva pour interpeller l’homme qui avait demandé sa route pour s’empresser de l’accompagner).
— Ok…
— Merci ma Juju. À plus.
— Oui à plus.
Elle mit un moment à regarder la scène se dérouler sous ses yeux, puis se leva pour aller payer la note.
Elle respira, enfila son plus beau sourire comme disait toujours sa mère. Une phrase que vous connaissez sûrement vous aussi.
Elle sortit du café et à un moment se retourna pour regarder un instant la scène, tous ces gens, elle fit un arrêt sur image. Elle eut une impression de retrait à ce moment précis. Un étrange sentiment de liberté et en même temps de confusion.
Ben, lui de son côté, toujours à l’affût de sa part d’ombre, il aimait à découvrir le noir de la vie. Il trouvait cela jouissif de jouer avec la mort comme il le faisait.
Il se disait toujours que la mort ne voulait pas de lui alors que lui ne voulait pas de la vie.
Il cherchait toujours à gratter là où personne d’autre ne voulait aller par peur justement de prendre des risques de se faire mal. Pour lui, se faire mal c’était ressentir quelque chose, il aimait ça ; c’était sa nourriture à lui.
Il regardait les gens avec dédain pour les faire rugir. La plupart du temps les gens baissaient la tête, ils avaient peur de lui. Peur de la mort surtout.
Naviguer sur la mer le rendait nostalgique de sa vie passée, anxieux de sa vie future.
Il n’avait aucun désir réellement comme la plupart des humains d’ailleurs.
Il rejetait le conformisme, les règles qui le soumettraient à jouer un rôle qui n’était pas digne de lui.
Il passait son temps à lire du machiavel dans la nuit, le jour lui piquait les yeux.
Sa mission ne tarderait pas à prendre fin, car la discipline de ce métier ne lui convenait pas.
Il avait toujours choisi sa destinée, rien ne lui faisait peur, rien ne le retenait.
Il se demandait surtout pourquoi il était sur terre. Il n’aimait pas le cinéma qui y avait lieu.
Il ne prenait aucun plaisir à passer du temps avec des gens qui ne pensaient à rien d’autre qu’exécuter le bon vouloir de la société. Personne ne l’intéressait en réalité, car personne n’était réellement lui-même. Pour lui les gens répétaient ce qu’ils avaient entendu pour paraître intelligents et écouter papa, maman pour avoir une place bien formatée dans le monde de tout à chacun.
Pour lui personne ne savait ce qu’était vraiment la vie, d’où sa fascination pour la mort.
La mort le faisait jubiler, car les gens la voient d’une façon néfaste alors qu’elle est naturelle et saine. Elle n’ôte la vie de personne vu qu’elle offre simplement un passage vers d’autres mondes.
Être intelligent dans ce monde était source d’ennuis pour lui, alors il jouait avec son ombre, car il n’avait jamais encore rencontré sa lumière.
Julie annonça à sa famille qu’elle voulait quitter Greg, quelle nouvelle désastreuse pour une famille qui dénigre le divorce !
Elle fit mine que son conjoint la traitait mal pour faire passer la pilule plus facilement, mais cela était une fausse façon de dévoiler la vérité sur elle-même. C’était elle qui se maltraitait depuis le mariage.
Elle a, depuis ce jour, perdu une étincelle en elle. Elle ne sait comment l’expliquer.
Auparavant, elle suivait la ligne que ses parents avaient construite pour elle, tout allait bien, car elle pouvait quand même briller d’elle-même et elle faisait cela par amour pour ses parents qu’elle chérissait tant. Mais là, le fait d’avoir quitté le nid familial pour vivre avec son mari avait donné une tout autre directive à sa vie.
Elle était habituée à ce que sa famille décide tout pour elle et là, face à ce conjoint qui voulait partager sa vie, elle ne savait pas quoi dire. Elle n’avait jamais été livrée à elle-même. À choisir pour elle, ou à choisir pour lui ?
Elle est sortie avec Gregory à l’adolescence et tout est allé si vite. Elle se sentait bien avec lui, il était gentil. Il l’aimait, mais elle se demandait si du coup elle devait répondre à ce que lui voulait comme femme ou si elle pouvait suivre ses propres désirs ou écouter encore ses parents sur l’image de la femme qu’elle devait être.
Tout ceci lui donna la nausée. Ce tourbillon qui se mit à tourner en elle… lui fit tomber dans les pommes.
— Julie ? Julie ? Ma chérie ? Hervé va chercher de l’eau, tu vois bien qu’elle ne va pas bien.
Julie ouvrit les yeux et demanda ce qu’il s’était passé…
Sa mère lui répondit, étonnée :
— Tu as fait un malaise ma chérie, as-tu bien déjeuné ce matin ?
— Oui, comme toujours, j’ai bu mon pamplemousse et mangé des barres de céréales.
— Alors, dis-moi ma chérie, tu as dit que tu veux quitter Gregory et après pouf tu t’es évanouie, tu vois que ce n’est pas ce que tu veux en réalité…
— Je… si. Je ne lui ai pas dit encore, j’attends le bon moment.
— Ma fille adorée veut divorcer je ne vais pas tolérer ça jeune fille, personne ne divorce dans notre famille, la honte…
— Hervé, je t’en prie, calme-toi. Ce n’est pas sérieux, tu vois bien… ça arrive à tout le monde des moments de fatigue, on ne se sépare pas des gens que l’on aime pour autant.
— Maman, Papa, je pense que…
— Elle pense que, nous voilà bien… à chaque fois que tu penses, ce ne sont que des fantaisies qui sortent de ta bouche qui ne te mèneront nulle part.
— Ma chérie n’écoute pas ton père, bois ce verre d’eau.
— Je vais rentrer chez moi c’est mieux.
Je voulais vous prévenir avant de ma décision pour vous éviter une mauvaise surprise. BREF :
— À Bientôt !
Elle sortit, respira l’air de dehors. Elle était dépitée. Que faire ?
Elle avait de la peine à l’idée de faire de la peine à sa famille, elle ne voulait surtout pas que la honte montre le bout de son nez dans leur demeure si noble et chaleureuse.
Elle se dit qu’elle s’était laissée porter par les événements, tout était merveilleux, mais quelque chose en elle n’allait plus. Elle avait pris conscience qu’elle n’avait jamais vécu sa vie à elle.
Elle marchait, ne savait pas quoi faire… s’asseyait et repensait au fait que si elle se levait demain et qu’il n’y avait plus rien. Que ferait-elle ?
***
Le lendemain matin elle se leva et alla acheter un bébé labrador.
Voilà c’est fait, j’ai agi pour moi pour la première fois de ma vie. J’ai toujours voulu avoir mon chien labrador, mon compagnon et mes parents ne voulaient pas. Cette fois-ci, j’ai agi comme une grande sans demander l’accord à qui… han, mais Greg ! Je ne sais même pas s’il aime les chiens et s’il veut avoir un chien à la maison… ohlalaa qu’est-ce que j’ai fait ?
Elle regardait son petit chiot d’amour dans ses bras avec les yeux ronds et puis il eut suffi que Croki (oui elle lui avait donné ce prénom instinctivement, étant à croquer bref) la regardât et pouf la panique s’envolait.
Après tout, je fais ce que je veux, c’est bon. Elle fit tout pour se convaincre alors qu’elle savait que la coutume voulait que l’on demande à son partenaire avant.