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Les gens sont toujours en quête de la vérité concernant la meilleure façon de vivre leur vie. "L’amour est là quoi que tu en dises" est un récit romantique qui invite à adopter un regard frais sur le monde, permettant ainsi de se défaire des chaînes qui nous limitent.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Aurélie Payard, artiste de cœur, est en osmose avec la littérature depuis de nombreuses années. Une relation qu’elle considère comme éternelle, car à chacun de ses écrits, elle communique avec ses lecteurs.
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Aurélie Payard
L’amour est là
quoi que tu en dises
Roman
© Lys Bleu Éditions – Aurélie Payard
ISBN : 979-10-422-1470-8
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Il était une fois, une jeune fille appelée Samantha, je la vois se promener au bord de la Tamise, il fait bon, le soleil effleure sa peau. Enchanteresse nuit d’été à l’horizon. Pourquoi est-elle là ? Quel âge a-t-elle ? D’où lui vient cette étincelle dans son regard ? Est-elle perdue ? En balade ?
Je m’appelle Antoine, je suis parti quand j’avais 15 ans de mon orphelinat. Nous n’étions pas très aimés dans cet espace clos et mi-humain.
Mi-humains ce sont les personnes qui s’occupaient de nous. Une face pile, une autre face. Un jour gris, un jour vert, je ne pourrai jamais vous dire quand ce fut la fois où j’ai souri pour la première fois. Ma bouche ne connaît pas cette expression.
Et pourtant…
Ici et maintenant quand je vois cette fille, je souris. Mon visage se transforme tout seul. Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. C’est la première fois que je ressens ces sensations en moi. Serait-ce de la joie ? De l’amour ? Que m’arrive-t-il ?
Je ne sais pas… J’ai 40 ans aujourd’hui. Peut-être que je délire, que je perds la boule…
Le téléphone sonne :
Oh… je pensais l’avoir éteint celui-là…
— Oui, bonjour, dit Antoine.
— Ici la compagnie de téléphone pour vous signaler que votre compte va bientôt arriver à expiration.
— Cela tombe à pic (Antoine coupe la parole de son interlocuteur). Je ne supporte plus que l’on vienne m’importuner, vous pouvez tout résilier dès maintenant, je m’offre le plus beau des cadeaux pour mon anniversaire !
— Êtes-vous sûr Monsieur ? Nous avons plusieurs nouvelles offres adaptées à votre situ…
— Je vous prie de bien vouloir résilier mon abonnement téléphonique merci.
Une fois raccroché, Antoine respira… étrange sensation de liberté.
Comment un objet peut-il autant être un parasite ?
Un temps passe et puis il se demande : Qu’ai-je fait ?
Bon je vais aller me reposer un instant. Il est midi, je n’ai pas mangé.
J’ai besoin de m’asseoir un moment.
Tiens, je vois au loin une passerelle, je vais aller m’étendre un instant.
Je ferme les yeux…
Je suis venu ici pour prendre un temps d’arrêt, car je sature dans ma vie.
Comment j’ai pu me laisser emporter dans ce tourbillon sans réaliser ce qui se trame réellement ?
Je ne dis pas que je suis malheureux. Quoi que… qu’est-ce que le bonheur en réalité ? Les gens courent après ce mot, seulement en comprennent-ils l’étymologie, le sens réel ?
C’est bien la première fois que je me pose autant de questions…
Et puis cette fille, qui me renverse la tête de sensations imprévues…
Bref, je me recentre.
Je suis avocat. Surprenant n’est-ce pas ? Le mec croit qu’il va sauver le monde… mais bien sûr.
On se croit fort puissant, il manquerait juste la cape quand je suis au tribunal et là je serai en plein trip… bref je m’ennuie en réalité… tout est à mes yeux comme une pièce de théâtre… je n’arrive plus à regarder les gens comme auparavant… j’ai compris tellement de choses au fil des années… l’expérience dirons-nous…
Je réalise le goût amer que j’ai en moi de toutes ces histoires aussi immondes soient-elles…
Vouloir faire le bien, oui, mais à quel prix ?
Est-ce que je fais vraiment le bien en réalité à jouer ce petit manège ?
En réalité, je ne pense pas.
Et si j’appelais pour tout plaqué ?
40 ans je quitte ma vie, le gros cliché !
Pourquoi pas ? Qu’arriverait-il ?
Cela me donne vraiment envie d’essayer.
Les gens penseront que je suis devenu dingue ?
Plaquer une vie que l’on a construite… oulala… à croire que je suis un Playmobil et que je dois rester figé à une seule construction basée sur l’idéal de la société d’aujourd’hui… toutes ces conneries de réussite.
L’ego… le pouvoir… triste société.
La peur surtout… mais bizarrement je ne ressens pas la peur… comme si je sentais que mon temps était fini dans ce cinéma qu’était ma vie.
Y a-t-il autre chose derrière tout cela ?
Ma mère me disait toujours (oui j’ai eu une mère à ma façon) on ne doit pas embêter les jolies filles, jamais.
Alors je suis resté longtemps seul, car j’ai écouté ma Madré qui repose en paix aujourd’hui.
C’était une petite femme espagnole que j’ai rencontré après avoir quitté mon premier refuge d’enfants abandonnés. Elle m’a pris sous son aile un moment. Elle m’a éduqué à la manière des « gentlemen ».
L’amour qu’elle m’a donné est le plus précieux des cadeaux que j’ai reçus sur cette terre. Elle m’a accueilli dans sa vie comme un oiseau qui était tout chétif, elle m’a donné la vie. Merci Félicia où que tu sois ou pas.
Il soupire…
Je me souviens de tous ses conseils et j’ai bâti ma vie dessus.
J’ai épousé ma femme à 20 ans comme tous ces abrutis qui partent de chez leurs parents. Je suis tombé amoureux d’elle, Lucie. Magnifique, gentille, amusante.
Et pourtant…
Je suis resté fidèle, nous avons eu 2 filles ; Marion et Sophie.
La vie d’un homme version tout me réussit…
Et pourtant…
J’ai construit mon cabinet d’avocat. Tout était facile et parfois très dur… j’ai beaucoup investi de moi-même dans tous les domaines de ma vie.
J’ai aimé, j’ai été aimé… et j’aime toujours ma famille, mon travail…
Et pourtant…
Je suis là aujourd’hui, au bord de cette Tamise, sans raison.
Je me suis levé et je suis parti sans raison particulière.
Je sens pourtant en moi qu’il se passe quelque chose d’irréversible.
La crise de la quarantaine ?
Bon je vais aller me promener, m’aérer la tête.
Oui je viens de résilier mon abonnement de téléphone sans prévenir personne de mon départ.
Ils vont certainement s’inquiéter et rien que ça, ça me fatigue.
Ressentir cette charge en permanence de l’inquiétude de tout le monde.
Merde aujourd’hui foutez-moi la paix !
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— Pardon ? s’énerva Antoine.
— Que puis-je faire pour vous ? demanda le serveur abasourdi par ma demande.
— Je voudrais un soda sans glaçon s’il vous plaît !
— Alright !
Finalement, je me suis rendu au café du coin…
Je vais manger une salade avec des endives et du poulet, ça ira bien pour l’instant.
Honnêtement c’est la première fois de ma vie que je me barre comme ça et que cela n’a rien de rationnel. On dirait que c’est mon corps qui m’a amené ici.
Étrange ! pfiouuu je ne peux pas comprendre je crois bien.
À ce moment précis m’apparaît un sifflement dans les oreilles ; comme si quelqu’un voulait me dire quelque chose.
Je me retourne pour voir si une personne est dans mon dos pour me prononcer un mot et non rien.
Je me dis que je deviens dingue complètement allumé mdrrr comme dirait ma fille tu craques complet !
Bon il est temps que je rentre ça suffit les bêtises… comment je vais justifier cette escapade qui n’a ni queue ni tête à Lucie ?
Antoine s’engage sur un chemin pour aller vers un taxi au moment où un piéton lui barre le chemin. Cet usager parle anglais et lui dit qu’il doit continuer son séjour ici.
— Stay in this place man !
Puis disparaît.
Antoine se gratte la tête et beugue un instant.
Hahaha je suis fou ! Pourquoi ça tombe sur moi maintenant ce genre de délire ? On m’a drogué ou quoi ?