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La deuxième partie du Decamerone Londinien comprend le sixieme jour Avec une Visite du chateau de Hampton Court. Les histoires se concentrent sur la splandide cour d´Henri VIII et de ses femmes.
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Seitenzahl: 240
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Le point de l’éditeur
Le sixième jour
Voyage en autobus à Hampton Court (6.1)
Les jardins de Hampton Court (6.2)
Homosexualité (6.3)
Début de la visite (6.4)
Henri VIII et ses six femmes (6.5)
La plus somptueuse cour d’Europe (6.6)
La séparation la plus difficile et la plus lourde de conséquences de tous les temps (6.7)
Anne Boleyn (6.8)
Jeanne Seymour (6.9)
Dans la Mercedes (6.10)
Arrivée chez Mila (6.11)
Balade en taxi (6.12)
Au Mari Vanna (6.13)
L’exposé de Wladimir (6.14)
Call me John (6.15)
L’exposé de John (6.16)
Le septième jour
Le château de Windsor (7.1)
Couscous Darna (7.2)
Au Zaibatsu (7.3)
Le huitième jour
Hampstead Station (8.1)
« Ella elle l’a » (8.2)
Le grand frère (8.3)
Le parallèle avec l’Europe (8.4)
Changement de décor (8.5)
Franz Werfel (8.6)
Chez Antonio (8.7)
Plusieurs mois se sont écoulés depuis la parution de la première partie du Decamerone Londonien, qui retrace les jours 1 à 5, jusqu’à la publication de la deuxième partie avec les jours 6, 7 et 8. Assez de temps pour déjà pouvoir tirer un bilan provisoire. Différentes discussions ainsi que des courriers de lecteurs m’ont permis de me faire une idée de la réaction de mon lectorat à propos du Decamerone Londonien. Il est étonnant de voir la différence d’opinions que peuvent avoir les lecteurs de ces histoires londoniennes selon leurs différents intérêts.
Scapa-Flow
Un lecteur qui était justement en train d’effectuer un voyage aux Orcades m’a informé de l’inexactitude de l’information qui avait été donnée selon laquelle il s’agissait du plus grand cimetière de bateaux. Un entrepreneur américain aurait reçu l’autorisation de faire remonter les épaves et de les mettre au rebut pour un montant de 40 000 dollars. Il s’agissait donc là de la valeur financière qu’avait gardée la fière flotte impériale.
Les cartes postales d’antan
Il avait ajouté en pièce-jointe de son e-mail une ancienne carte postale représentant la flotte de guerre allemande dans toute sa splendeur avant qu’elle ne décidât de se couler.
Actes de procès
En deuxième pièce-jointe se trouvaient les documents du procès tenu contre le commandant qui avait ordonné de son propre chef que ces beaux cuirassés soient simplement livrés aux Anglais. Ces mêmes Anglais le firent cependant ensuite juger.
La valeur de l’or
Une troisième pièce-jointe indique que l’Allemagne vaincue devait désormais rembourser la valeur de la flotte de guerre en mark-or, c’est-à-dire des marks-or supplémentaires aux réparations de guerre déjà astronomiques.
La littérature à l’époque du numérique
Ces témoignages de lecteurs révèlent quelque chose d’intéressant. Ils enrichissent le texte littéraire par leurs informations complémentaires. Il faudrait trouver un moyen de rendre ces informations accessibles immédiatement à chaque futur lecteur. Peut-être serait-il possible de publier des romans et des histoires en ligne auxquels chacun pourrait ajouter un lien pour un chapitre ou un passage en particulier. Ce lien pourrait ensuite être consulté par un lecteur potentiel s’il le souhaite.
Erreur de date
Dans un autre genre, un ingénieur de l’armurerie Heckler & Koch, l’entreprise ayant succédé à l’usine Mauser, a indiqué que Churchill avait reçu son pistolet Mauser pour sa majorité non pas à 18 ans, mais à 21. Le pistolet porte la dénomination G96 en raison de l’année 1896 où il fut commercialisé en première mondiale comme le premier pistolet automatique. Churchill est né en 1875, il était alors déjà âgé de 21 ans en 1896 lorsque sa mère lui acheta l’arme fraîchement commercialisée. Cette rectification est également intéressante et mérite d’être retenue.
Les anarchistes
L’une des remarques les plus intéressantes fut également celle contredisant le dernier paragraphe de l’histoire de l’agression dans la Sidney Street. Il ne s’agissait en aucun cas de simples malfrats mais de membres d’un groupe d’anarchistes en fuite qui arrivèrent à Londres en 1905 après l’échec de la révolution en Russie comme réfugiés - Refugees.
Important contingent
Le recours à 200 policiers formés spécialement de Scotland Yard montre l'importance de cette grosse intervention. Les bandits possédaient des armes semi-automatiques Mauser dont la technologie devançait celle des armes des forces de l’ordre, ce qui obligea ensuite la police londonienne à s’équiper de meilleures armes, plus modernes.
Les réfugiés
Ces révolutionnaires arrivèrent en 1905 avec l’assassinat du tsar, au moment où la révolution planifiée prenait fin avec la répression de la protestation et la poursuite pénale des agitateurs. Ils furent favorablement accueillis à Londres, ce qui ne les empêcha pas de braquer des banques et d’organiser des razzias pour améliorer leur situation financière.
L’expropriation des expropriants
Tel était leur slogan. Leur objectif était d’instaurer une société sans classe également en Angleterre, ce qui ne fit pas l’unanimité. Les cercles influents de Londres, qui considéraient comme tout à fait positif ce qui se passait en Russie, ne semblaient pas être enclins à l’accepter dans leur propre pays. Le soutien dont profitèrent Staline, Lénine et quelques autres ayant vécu temporairement à Londres faiblit de manière notable avec le temps, poussant les révolutionnaires à chercher refuge dans d’autres villes. Lénine, par exemple, partit pour Zurich.
Minimisation
La minimisation des ces actes anarchistes vaut également pour le siège de la Sidney Street. Il fut à la fin question de seulement deux bandits inoffensifs bien qu’il fût évident qu’un groupe important d’anarchistes baltes participèrent à cette agression. Georg Gardstein et Max Schmoller, qui furent retrouvés carbonisés dans la cave et dont les cendres furent rassemblées au balai, appartenaient depuis longtemps à ce groupe qui avait déjà auparavant été impliqué dans le vol à mains armées de « l'émeute de Tottenham » et le meurtre de Hunditsch, au cours duquel ils avaient creusé un tunnel à travers le mur du bijoutier. Quant à Peter Piatkow, il n’a jamais été possible de retrouver sa trace. Il était l’un des meneurs principaux. Il a certainement péri totalement brulé à l’un des étages. Les autres participants Jakob Vogel, Luba Milstein, Fritz Schwarz et Jakob Peter furent acquittés car il fut impossible de prouver une implication directe.
C’est un peu comme aujourd’hui lorsque l’on découvre a posteriori qu’une personne victime de violences ayant été frappée à la tempe avec une chaussure, comme à Chemnitz, n’est pas décédée à la suite des blessures à la tête mais d’une insuffisance cardiaque.
Marrant
D’autres histoires anodines ont également attiré l’attention de quelques lecteurs qui m’ont ensuite contacté. Que Churchill puisse cracher le Riesling sec qui lui sembla trop aigre au renommé Dolder a fait réfléchir un lecteur. Il n’est pour lui pas plausible que Churchill crache dans l’assiette de sa voisine. Le faire par terre n’aurait pas non plus été possible, vu que l’on était à table. Cracher sur les côtés aurait été encore moins probable, étant donné la présente d’une voisine de table de chaque côté. Le faire sur la nappe aurait créé un véritable problème sur une table aussi grande. Il aurait fallu tout débarrasser pour pouvoir remédier aux dommages causés. Il ne restait donc plus qu’à cracher dans sa propre assiette. Le lecteur a procédé à des recherches mais rien n’a pu aider à comprendre le fin mot de l’histoire. Cela reste un mystère mais peut-être l’a-t-il simplement fait dans son propre verre. Cette grandiose idée vient de ma secrétaire Katrin.
Comparaison
Le lecteur a formulé une autre comparaison. Hitler fut invité à Munich par la famille Hanfstaengl avec laquelle il entretenait des liens d’amitié. Il est connu pour avoir été résolument opposé à la consommation d’alcool. Madame Hanfstaengl a cependant réussi à faire boire à Hitler un petit verre de Riesling de très grande qualité qui était prêt à la dégustation. Celui qui boit pour la première fois du vin ou de la bière n’est normalement pas convaincu tout de suite. Il en fût de même pour Hitler. Il trouva le Riesling aigre, alors qu’il était pourtant très bon, mais avala toutefois la première gorgée avec bravoure. Il demanda alors à Madame Hanfstaengl de lui apporter le sucrier. Il ajouta une cuillère à café bombée de sucre au « petit aigre ». Il ne souhaitait pas paraître impoli et laisser le verre rempli.
Idée originale
Un couple d’amis qui a beaucoup voyagé, mais qui étrangement n’était jamais venu à Londres, a été inspiré par la trame de mes histoires londoniennes et a pris un vol de manière spontanée pour y passer quelques jours. Le programme : procéder exactement selon les instructions des nouvelles. La lecture de mon livre en fut la préparation. Même les repas devaient être pris dans les restaurants décrits. Le premier jour donc, Hyde Park avec des fish and chips au Swan. Le deuxième jour, East-End et la Tour de Londres avec l’agneau et les tomates cerises. Le troisième jour, la promenade sur la Tamise, l’abbaye de Westminster et les « war rooms » de Churchill, le soir la ratatouille de la French House. Le quatrième jour, l’Art Gallery et le British Museum, ensuite la soupe de poissons chez Jaimie. Le cinquième jour, Saint Paul et la Cité de Londres, sans oublier les incontournables hamburgers.
À présent dans le livre suivant, avec le sixième, septième et huitième jour, avec pour cadre le château de Hampton Court, le château de Windsor et le « parc animalier de Wildpark Hampstead Heath ».
Ils planifient éventuellement de revenir à Londres pour un week-end de trois jours.
La Crète
Une autre famille a vu les restes d’ossements des parachutistes allemands lors de son voyage en Crète. Ils se sont sentis particulièrement touchés par l’histoire de ces parachutistes. Ces derniers sont, tant qu’ils se trouvent dans les airs, une cible idéale pour l'ennemi. Ils devaient abandonner leur équipement et leurs armes en raison du poids de certains parachutes spécifiques. Après avoir atterri, les soldats n’étaient donc pas du tout en mesure de combattre. Ils devaient tout d’abord chercher leurs armes et le parachute de celles-ci atterrissait en général bien loin de là où ils étaient arrivés. Cet atterrissage, suivi du déplacement des forces armées anglaises put réussir seulement après des pertes immenses et tient du miracle. Cela est dû seulement à l'héroïsme infini des soldats allemands.
Héroïsme
On peut en effet réellement parler d'héroïsme, car seulement 22 000 parachutistes allemands se trouvaient face à une puissance navale anglaise absolument supérieure ainsi qu’à 32 000 Britanniques en Crête. 7 000, soit un tiers d’entre eux, furent abattus rien que la première heure. Un parachutiste suspendu en l’air est une cible idéale. Que les Allemands aient toutefois réussi à éloigner les Britanniques est pratiquement incroyable.
L’imagination de Churchill
Malgré des pertes indéfinissables du côté des Allemands, l’Angleterre connut une défaite dont Churchill fut désigné comme seul responsable car c’est lui qui ordonna la campagne en Grèce. Il attribua cette défaite au fait que les Britanniques ne purent empêcher les Allemands de conquérir la Crète, ces derniers ayant eu recours à une infâme supercherie. Ils auraient sauté déguisés en moines et en nonnes. C’est pourquoi les Anglais n’auraient pas ouvert le feu. Toutefois ce mensonge lui parut rapidement invraisemblable et il en imagina alors un meilleur, selon lequel racontait les Allemands auraient sauté dans des uniformes néo-zélandais. Les Anglais les auraient ainsi pris pour des alliés. Cela était déjà plus crédible.
Je fus en tous les cas heureux de recevoir ce courrier. À notre époque de communication numérique, un lecteur peut participer à l’élaboration d’un livre et n’a plus besoin de se limiter seulement à la lecture passive.
Étonnant
Le chapitre pour lequel j’attendais le plus de réactions n’a été évoqué par aucun des lecteurs. Je parle du chapitre relatant l’attentat de la Bürgerbräukeller à Munich. Si les services secrets britanniques n'avaient pas communiqué à la Gestapo, sous ordre de Churchill, l’information indiquant qu’Elser recevrait 4 000 reichsmarks pour la préparation d’un attentat, Elser n’aurait certainement pas été mis sous surveillance. L’attentat qu’il planifiait aurait ainsi pu fonctionner, c’est-à-dire qu’Hitler aurait également péri. Dans le style de la littérature dévotionnelle, on pourrait alors le formuler ainsi : Churchill a sauvé la vie d’Hitler. Qui peut lui être reconnaissant pour ce geste si noble ?
Petites corrections
Le traducteur de la version espagnole a noté très consciencieusement quelques irrégularités dans le texte. Pour les Romains, Mare Nostrum représentait le bassin méditerranéen dans son ensemble et non pas seulement la mer Adriatique. Et la citation de Nietzche : « L’homme est un passage et un déclin » n’est pas extraite d’Antéchrist mais de Zarathoustra.
Rectification supplémentaire
Ce même traducteur a également rectifié que le grand-père d’Unity Mitford n’est pas l’auteur de la traduction, mais qu’il en a simplement rédigé la préface.
Plaisanteries et traits d’esprit
Certains, notamment ceux de Churchill, sont largement représentés. Il ne s’agit cependant bien étendu pas d’une liste exhaustive. « No sports » est l’une des plus connues. Cette dernière a manqué à un admirateur de Churchill. Il a cependant immédiatement indiqué que cette citation n’est valable que jusqu’à une certaine limite. Churchill aurait été un véritable sportif dans ses jeunes années. Il était même l’un des plus doués de son école au fleuret. Son premier engagement politique l’emmena en Inde. Il y était considéré comme l’un des meilleurs joueurs de polo, ce qui suppose une très grande mobilité.
Le poker
Churchill fut également un joueur passionné. Une partie de poker devait avoir lieu avec le président Truman pour fêter dûment la victoire sur Hitler. Il peut être utile de rappeler que Truman fut le successeur de Roosevelt qui mourut quelques semaines avant la fin de la guerre. Churchill perdit un million de livres sterling à ce jeu contre Truman en une seule soirée. Il s’agissait de la totalité de ce qu’il avait gagné de ses obligations de guerre. Il avait déjà perdu une fois la totalité de ses actifs car la guerre n’avait pas éclaté. Si Strakosch ne l’avait pas aidé, sa propre propriété privée Chartwell aurait dû être vendue aux enchères. Il prit toutefois le risque en 1939 d’acheter à nouveau des obligations de guerre. Cette fois cependant de manière plus réfléchie et avec de plus petites sommes, ce qui lui rapporta toutefois un million.
La jeune génération
Je me suis également fait une remarque d’ordre général. Tous les évènements relatés dans les histoires londoniennes se sont déroulés il y a si longtemps pour la génération née après 1945 que ces personnes n’ont plus aucun lien avec cette période. Ils n’avaient jamais entendu les noms les plus connus d’hommes politiques, de héros de guerre, d’artistes de cette période. Cela ne les intéresse pas non plus. Il s’agit des cinquantenaires d’aujourd’hui.
La toute dernière génération
Ils ont désappris la lecture. Une phrase hypotactique avec subordinations et coordinations ne peut plus être traitée de manière logique. La juxtaposition de plusieurs phrases de ce type sollicite bien trop leur capacité de concentration. Aujourd’hui on parle et on enregistre sur WhatsApp. Plus besoin de taper.
Livre audio
Une solution pour les 20-30 ans pourrait éventuellement être un livre audio. Des lettres noires sur du papier blanc et leur conceptualisation impliquent l’usage de fonctions du cerveau que l’école d’aujourd’hui n’ambitionne plus. La question ne se pose même plus pour la génération suivante. La seule adaptation qui leur reste est celle en bande-dessinée.
Adaptation cinématographique
Une option sérieuse reste alors une bonne adaptation cinématographique. C'est ce que je souhaiterais, voire éventuellement une représentation au théâtre.
La suite
Une troisième et dernière partie des nouvelles londoniennes est prévue pour l’année prochaine. Il s’agira des neuvième et dixième jours.
Ajout
Deux lettres viennent juste d’arriver dans la boîte aux lettres, et j’aimerai vous faire part de leur contenu :
La trahison faite à la Pologne
Le premier lecteur s’intéresse particulièrement à la trahison de Churchill à la Pologne. Tout d’abord concernant la promesse non tenue d’attaquer dans le cas où la Pologne viendrait à subir une attaque. Cela ne s’est pas produit après l’attaque allemande et surtout pas après l’attaque de l’Union soviétique. Quelques semaines avant la fin de la guerre, Churchill et les USA retirèrent tout simplement leur soutien au gouvernement en exil et laissèrent la Pologne à Staline pour qu’il en fasse un État vassal.
Le crash aérien de Gibraltar
Le pire fut cependant l’assassinat de Sikorski et de la totalité de son équipe gouvernementale par le crash ordonné de l’avion à Gibraltar, dont seul le pilote en ressorti vivant. C’est du moins la version de l’écrivain Hochhuth.
Hochhuth
Il aborde cette tragédie dans son drame Soldats qui fit parler de lui au niveau international. Le pilote était encore vivant à l’époque, et ayant été représenté dans le livre comme ayant participé de manière délibérée au crash de l’avion, il put obtenir des dommages et intérêts au tribunal pour diffamation. Il n’existe aucune preuve irréfutable de la thèse de Hochhuth. Les papiers sont encore aujourd’hui sous clé en raison de dispositions légales de confidentialité.
Katyne
Cette tragédie se base sur les évènements de Katyne. Les Allemands découvrirent lors de leur avancée le 14 avril 1943 des charniers d’officiers et d’intellectuels polonais. Il fut évident que les Soviétiques portaient la responsabilité de ce massacre. La situation devint difficile après que Churchill et Staline aient commencé à coopérer. La responsabilité en a été imputée aux Allemands mais les Polonais désiraient une enquête à la hauteur des faits. Ils se tournèrent vers la Croix Rouge, cependant Churchill ne pouvait se permettre aucune difficulté avec Staline. C’est ainsi qu’il préféra sacrifier Sigorski et son gouvernement polonais en exil. Le pilote avait déjà enfilé le gilet de sauvetage alors qu’il était dans le cockpit. Le seul témoin du crash indiqua que l’avion n’avait pas chuté mais avait procédé à un atterrissage sur le ventre. Lors de l’enquête, ni le témoin oculaire, ni le pilote, seul rescapé, Edward Prchal, ne furent interrogés. Une enquête criminelle sur l’incident fut par principe exclue pour des intérêts de protection du secret.
La deuxième lettre
Le lecteur indique que Churchill souhaitait dissimuler avoir été le seul à vouloir contraindre Édouard VIII à abdiquer. C’est pour cette raison qu’il fit un discours au parlement durant lequel il se prononça seul contre l'abdication du roi. Son discours fut hué, même si nous ne sommes pas certains de savoir si les ces huées faisaient partie du leurre ou pas.
« L’argent dirige le monde »
Le mandant de Churchill qui souhaitait autant cette abdication n’était autre que le baron de Rothschild. Il fit également tout pour dissimuler cet état de fait. Il invita d’une manière ostentatoire le roi et Wallies Simpson à un somptueux diner durant lequel il exprima publiquement son profond regret à propos du souhait d’abdication d’Édouard VIII. Le roi eut l’intelligence de jouer le jeu bien qu’il fût évidemment au courant de la situation. À quoi bon un scandale étant donné qu’il aurait ainsi permis à tous de voir que celui qui possédait l’argent ainsi que tous les journaux avait plus de pouvoir que le roi lui-même ? En principe, tout le monde le sait : « L’argent dirige le monde ». On aurait également appris que l’argent avait un nom et que celui-ci était Rothschild.
Encore une légère correction
L’une de mes connaissances, le professeur d’Histoire, a souligné que Houston avait été dupé par une « fake news » lorsqu’il présuma que les généraux de Franco avaient donné l’ordre de désobéir en raison d’une importante corruption. En réalité, la raison était tout autre. Au moment de sa conquête de Gibraltar, Franco aurait insisté pour obtenir également le territoire situé en face sur le continent, c’est-à-dire le Maroc, où l’Espagne n’a que deux enclaves, Ceuta et Melilla.
Ce territoire se trouvait à l’époque encore sous le régime de Vichy, malgré la capitulation et Hitler ne voulait en aucun cas tout gâcher avec eux.
Amusant
L’une de mes meilleures connaissances, que je n’ai pas vue depuis longtemps et qui est professionnellement très engagée, est passée hier soir pour me rendre visite. Cela était particulièrement important pour moi car je savais qu’il avait acheté les nouvelles londoniennes et je souhaitais connaître son avis. « Elles sont amusantes ces histoires », me dit-il juste après m’avoir salué. J’ai été particulièrement touché et c’est pourquoi je tiens à ce que ce commentaire soit celui qui clôture ces réactions de lecteurs. L’auteur souhaite en effet non seulement intéresser son lectorat par ses histoires, mais également que ces lecteurs prennent du plaisir à les lire. Schiller a consigné cette contradiction en deux fois quatre mots :
« La vie est sérieuse, l'art est un plaisir. »
Houston m’avait promis quelque chose de réellement spécial pour cette journée, quelque chose que les visiteurs de Londres ne sont en général pas habitués à voir. Il s’agit des magnifiques jardins du château de Hampton Court. Hampton Court se trouve un peu en hauteur par rapport à la Tamise et relativement loin du centre-ville, à la périphérie de la capitale. Pour y aller, nous prîmes l’un des bus à impériale de Londres car nous avions également prévu de découvrir ces quartiers urbains de Londres qui rappelaient plutôt de petites villes avec leurs maisons très typiques et pour certaines idylliques avec leur petits jardins privatifs, conçues pour une seule famille.
Miroslav
Il m’expliqua pendant le voyage que nous allions également rencontrer l’un des meilleurs amis de sa bande, qui faisait aussi partie de temps à autre du petit cercle des personnes présentes aux soirées organisées régulièrement et où l’on discutait. Son père était arrivé à Londres en 1941 avec le gouvernement polonais en exil.
La fuite du gouvernement polonais
Le gouvernement à Varsovie a immédiatement fui à la suite de la défaite contre les Allemands. Habituellement, un gouvernement reste sur place et négocie un traité de paix. Dans ce cas précis, les Polonais auraient plutôt dû accepter une liaison ferroviaire et automobile entre l’Allemagne et la Prusse-Orientale. Les représentants du gouvernement présumèrent cependant qu’Hitler ne ferait qu’une bouchée d’eux et allèrent donc se mettre en sécurité en passant la frontière roumaine.
Les Roumains étaient cependant alliés aux Allemands et ils furent ainsi internés. C’est ainsi que se forma un nouveau gouvernement polonais en exil sous Sigorski.
Le gouvernement polonais en exil
Sigorski avait déjà été une fois président et était connu pour sa haine des Allemands. Il disait : « Nous devons dépouiller les Allemands (ici les Allemands des territoires qui devaient à l’origine revenir aux Polonais à la fin de la première guerre mondiale) de leurs maisons et de leurs terres, et s’ils ne disparaissent pas d’eux-mêmes nous devrons alors les tuer. » Des mots difficilement imaginables d’un homme d’État aujourd’hui. Plus d’un million d’Allemands furent expulsés de cette manière et ceci dès la fin de la Première Guerre mondiale, par conséquent avant l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale. 65 000 Allemands périrent également lors de massacres selon ce qu’ont indiqué les nationaux-socialistes. Churchill a cependant revu ce chiffre à la baisse. Il écrit dans son histoire de la Seconde Guerre mondiale en dix volumes qu’il ne s’agissait que d’environ 8 000 personnes, pas grand-chose d’intéressant en somme.
Siège de gouvernement provisoire
Sigorski s’est dans un premier temps exilé à Paris avec les membres de son gouvernement. Churchill l’avait plus que déçu. Il fut en effet celui qui les exhorta à se mettre en guerre et qui par la suite les laissa tomber de manière honteuse, malgré le pacte d’assistance mutuelle. Le gouvernement en exil dû cependant ensuite partir pour l’Angleterre en urgence après la défaite de la France.
Les concessions d’Hitler
Hitler avait presque réussi à réaliser une union avec les Polonais à travers des concessions surprenantes, plus importantes que celles que la république de Weimar n’avait jamais pu leur consentir. Il avait même planifié de lutter avec les Polonais contre les bolchéviques. Les classes moyenne et supérieure en Pologne étaient contre un renversement communiste, à l’instar de celles d’Allemagne. Pour cela, la Pologne devait se voir attribuer la totalité de la Lituanie, comme au temps des Jagellon. Certains territoires d’Ukraine, dans lesquels vivaient des Polonais, bien qu’en minorité, devaient également être annexés par la Pologne.
Les promesses de Churchill
Churchill a cependant promis bien plus aux Polonais si ces derniers ne collaboraient pas avec Hitler. Ils devaient gagner la totalité de la Prusse-Orientale, la Silésie, la Mecklembourg-Poméranie-Occidentale y compris toute la côte de la mer Baltique. Sans oublier par ailleurs, ce qui était important à leurs yeux pour des raisons historiques, la Marche de Brandebourg et la capitale, Berlin. Tout cela semble inimaginable aujourd’hui. Les Polonais sont tombés dans le piège de ces promesses.
Dissimulation
Après la Seconde Guerre mondiale, Churchill a cependant prétendu que les Polonais avaient imposé l’expulsion des Allemands de leur pays de manière totalement despotique, contre son gré. Il parla même de l’injustice de l’expulsion durant son discours de Fulton devant des étudiants américains de l’université. Il avait pleinement conscience d’avoir violé les droits de l’homme et le droit international mais crut judicieux de ne pas le dévoiler.
Le « Brandebourg »
Le Brandebourg fut jusqu’au XIIe siècle le château-fort le plus imposant des Slaves occidentaux, à l’époque encore païens. Les Polonais les considéraient comme leurs ancêtres. C’est pour cette raison qu’ils réclamèrent ces territoires. Ces peuples furent christianisés sous la contrainte au moment des croisades aux alentours de 1200. La population ne fut cependant pas expulsée. Elle se mêla au fil des siècles aux Allemands et adopta leur langue. Les restes de la langue slave se retrouvent aujourd’hui seulement dans la région de la forêt de la Spree et ne sont parlés que par les Sorabes et les Wendes. Il est possible de reconnaître encore aujourd’hui grâce aux noms de familles qu’une grande partie de la population possède des origines slaves à cet endroit. Un million de noms de famille allemands sont d’origine polonaise. Une histoire m’est alors venue à l’esprit.
Thomas Gottschalk
Il est l’un des animateurs les plus appréciés de la République fédérale. Il est originaire de cette région. Curieux comme il est, il a fait tester son ADN et fut très surpris d’apprendre que 50 % de son patrimoine génétique était d’origine polonaise. En réalité, cela n’est pas si étonnant que cela. Ce résultat se retrouve en effet chez pratiquement toutes les personnes originaires du Brandebourg et de la Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, si je me base sur ces informations, mon cher Houston.
Déferlement de haine
Gottschalk en a fait une petite plaisanterie. Cette découverte surprenante pour lui à propos de ses « racines » l’a incité à faire une critique de lui-même : « Je sais à présent pourquoi j’ai tant volé lorsque j’étais enfant ».
Il est effectivement connu que les Polonais sont particulièrement actifs en matière de vol de voitures à la frontière. Le fait que cette plaisanterie d’autodérision ait créé un tel déferlement de haine n’est toutefois pas un signe d’une cohabitation de citoyens des plus décontractée.
Expulsion
Après 1945, les Polonais ont dépossédé et expulsé leurs propres concitoyens qui avaient opté pour la langue allemande au cours des 800 années écoulées.
Ignorance
J’avouais à Houston n’avoir jamais entendu parler de ce fait historique avant qu’il ne me le raconte. J’ignorais beaucoup de choses. J’ai l’impression que l’histoire de l’Allemagne est tout simplement boudée dans les programmes des écoles allemandes.
Pureté de la race
Dans le domaine de l'élevage canin et chevalin, la pureté de la race est l’exigence numéro un. Beaucoup pensent que la pureté de la race serait également ce qui il y a de plus important pour les êtres humains. C’est ainsi qu’Hitler a pu être convaincu que la grande intelligence dont faisait preuve les juifs s’expliquait par le fait que ces derniers aient accordé une grande importance à la pureté de la race tout au long de leur histoire. Votre mère devait être juive pour que vous puissiez être juif. Peu importe qui était le père. Il est possible que même les mères ne l’aient pas su elles-mêmes.
Coudenhaven-Calergi
Coudenhaven-Calergi, un homme politique d’importance et aux capacités extraordinaires, et qui était lui-même métisse, était persuadé que le mélange des races produisait des sujets inférieurs. Son père venait d’une très ancienne famille de nobles de la Bohême qui s’était mélangée à une lignée néerlandaise, sa mère était une Calergi, une Japonaise de la haute noblesse au Japon.
Le métissage
Nous discutâmes de cette théorie. Il me sembla cependant plus vraisemblable que le métissage soit meilleur que la pureté de la race. Coudenhaven-Calergi en est le meilleur exemple. La Saxe et le Brandebourg en sont également d’excellentes illustrations, comme on l’a déjà vu avec le cas de Thomas Gottschalk, là où le mélange moitié-moitié d’origines germaniques et slaves est la norme. Les plus grands génies : Bach, Händel, Schumann, Nietzsche sont selon toute probabilité des mélanges réussis de deux origines. On pourra cependant être choqué de voir que les résultats d’analyse ADN de Martin Luther démontreraient que cet Allemand « pure souche » serait peut-être génétiquement à moitié Polonais.
Le pacte entre Hitler et Staline