Faire Arrêter Le Joueur De Hockey - Willow Fox - E-Book

Faire Arrêter Le Joueur De Hockey E-Book

Willow Fox

0,0
9,99 €

oder
-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

Il ne s'attendait pas à ce que la fille dont il a volé le cœur le conduise derrière les barreaux… 

Tout le monde a des secrets. Le mien aurait dû comporter une étiquette d'avertissement : « Peut causer un chagrin d'amour et un traumatisme émotionnel ».
Je n'ai été amoureux qu'une seule fois. Elle m'a brisé le cœur en me larguant et en épousant un autre joueur de la Ligue.
Après une nuit parfaite avec Charlotte et un premier rendez-vous incroyable, mon ex-copine désastreuse se présente sur le pas de ma porte au milieu de la nuit.
Je ne devrais pas la laisser entrer. Je devrais la chasser, mais c'est le minuscule, tout petit garçon aux yeux bleus qui retient mon attention.
Et c'est peut-être mon fils.
Hockeyeur professionnel, oui. Père ? J'attends le test de paternité pour connaître les résultats.
Personne n’est au courant pour lui. Pas mes meilleurs amis. Ni mon équipe.
Et certainement pas ma nouvelle petite amie, Charlotte. Elle est parfaite. Du moins, elle semble l'être jusqu'à ce qu'elle appelle les flics et me fasse traîner en prison.
Et maintenant, je ne peux pas lui pardonner.
« Faire Arrêter Le Joueur De Hockey » est le troisième livre de la série Ice Dragons mais peut être lu seul. Pas de tromperie. Pas de cliffhanger. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



FAIRE ARRÊTER LE JOUEUR DE HOCKEY

ICE DRAGONS HOCKEY ROMANCE, LIVRE TROIS

WILLOW FOX

Faire Arrêter Le Joueur De Hockey

Ice Dragons Hockey Romance, Livre Trois

Par Willow Fox

Publié par Slow Burn Publishing

© 2024

Traduction par sarahlrnt

Relecture par Juliette Str

v1

Couverture par Slow Burn Publishing

Cover Design by GetCovers

Tous droits réservés.

Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique, y compris par photocopie, enregistrement ou par tout système de stockage et de récupération d'informations, sans l'autorisation écrite de l'éditeur.

TABLE DES MATIÈRES

À propos de ce livre

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17

Chapitre 18

Chapitre 19

Chapitre 20

Chapitre 21

Chapitre 22

Chapitre 23

Chapitre 24

Chapitre 25

Chapitre 26

Épilogue

A propos de l'auteur

Aussi par Willow Fox

À PROPOS DE CE LIVRE

Il ne s'attendait pas à ce que la fille dont il a volé le cœur le conduise derrière les barreaux…

Tout le monde a des secrets. Le mien aurait dû comporter une étiquette d'avertissement : « Peut causer un chagrin d'amour et un traumatisme émotionnel ».

Je n'ai été amoureux qu'une seule fois. Elle m'a brisé le cœur en me larguant et en épousant un autre joueur de la Ligue.

Après une nuit parfaite avec Charlotte et un premier rendez-vous incroyable, mon ex-copine désastreuse se présente sur le pas de ma porte au milieu de la nuit.

Je ne devrais pas la laisser entrer. Je devrais la chasser, mais c'est le minuscule, tout petit garçon aux yeux bleus qui retient mon attention.

Et c'est peut-être mon fils.

Hockeyeur professionnel, oui. Père ? J'attends le test de paternité pour connaître les résultats.

Personne n’est au courant pour lui. Pas mes meilleurs amis. Ni mon équipe.

Et certainement pas ma nouvelle petite amie, Charlotte. Elle est parfaite. Du moins, elle semble l'être jusqu'à ce qu'elle appelle les flics et me fasse traîner en prison.

Et maintenant, je ne peux pas lui pardonner.

« Faire Arrêter Le Joueur De Hockey » est le troisième livre de la série Ice Dragons mais peut être lu seul. Pas de tromperie. Pas de cliffhanger. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

UN

Charlotte

— Tu me jures que ce n'est pas une blague ? demandé-je à Amber, ma meilleure amie.

Elle est allongée sur mon matelas dans mon appartement sur le campus, le menton posé sur ses mains et les pieds relevés par-derrière.

— Ce n'est pas une blague. Jasper m'a confirmé que Noah n'arrêtait pas de parler de la rousse sexy avec qui je traîne. Autrement dit, toi, ajoute-t-elle en me fixant sans même un sourire en coin.

Je roule mes lèvres l'une contre l'autre.

— Je n'ai rien à me mettre !

D'habitude, je ne suis pas la fille hyperactive et nerveuse qui craque avant un date. J'ai eu ma part de rendez-vous, bien qu'il s'agisse principalement de mecs de l'université et non de joueurs de hockey professionnels.

J'ai des vues sur Noah Reece depuis le moment où je l'ai vu sur la glace. Heureusement, Amber est en couple avec Jasper Greyson, et lui et Noah jouent tous les deux pour les Ice Dragons, donc il n'y a pas de rivalité.

— Tu as un placard entier de vêtements que je rêverais d’avoir, minaude Amber.

— Oui, mais rien n’est nouveau là-dedans. J'ai déjà tout porté lors de dizaines d'autres rendez-vous avec des hommes, hommes auxquels je ne veux pas repenser.

Amber fait une grimace et s'assoit sur mon lit, laissant glisser ses jambes pour qu'elles pendent.

— Mets quelque chose de décontracté. C'est un rendez-vous au café avec Noah Reece, pas une soirée mondaine.

— Je n'aime pas les tenues décontractées.

Mon amie ne le sait pas ? J'aime m'habiller de manière sexy, mais en ce moment, chaque tenue de mon armoire me nargue à propos de mon passé, se moque de moi.

Amber grogne à ma remarque, et j'attrape un oreiller sur le lit pour le lui lancer au visage.

— Tout ce que tu fais, c'est décontracté, me nargue-t-elle.

Elle a raison, mais j'aime bien Noah, et cette seule pensée me donne des papillons dans le ventre. La décontraction, c'est facile. Ça évite que les choses deviennent compliquées et désordonnées. J'ai suffisamment de problèmes à régler entre l'université de New York et mon travail qui me tient occupée. Quand aurais-je le temps d'avoir un petit ami ?

Je passe une main dans mes cheveux.

Qui peut dire que Noah veut quelque chose de sérieux de toute façon ? C'est un hockeyeur professionnel. Peut-être cherche-t-il à s'amuser avec une nouvelle aventure ? Je pourrais être cette aventure. C'est ce que j'ai l'habitude d'être de toute façon.

Je toise Amber.

— Tu déteins sur moi.

Ses sourcils se froncent.

— Quoi ? Comment ?

Je ne lui avoue pas que son anxiété semble avoir débordé sur moi et qu'elle est restée accrochée comme un parasite, me dérobant ma santé mentale.

— Trouve-moi quelque chose à porter, réclamé-je.

Elle se lève du lit, fouille dans mon armoire et en sort une veste en cuir noire, un chemisier vert foncé et une mini-jupe noire courte.

— Porte ça avec ces bottes à lacets.

— Je croyais que c'était une soirée décontractée ? objecté-je, en observant la tenue qu'Amber a choisie.

Il n'y a rien de décontracté là-dedans. Cette tenue appelle au sexe. Du moins, c'est la raison pour laquelle je l'ai portée par le passé. Et est-ce que je veux coucher avec Noah Reece ?

Oui, bien sûr.

Je me jetterais volontiers sur lui si ça ne me valait pas une injonction de restriction de sa part.

C’est un dix sur dix. Il est sexy. Sportif professionnel. Et célibataire.

Pourquoi s'intéresserait-il à moi ?

Je suis une fille ordinaire, personne de célèbre. Personne d'intéressant, du moins comparé à son monde d'athlètes professionnels et de superstars. Il est sorti avec des mannequins. Je ne sais pas s'il est sorti avec elles ou s'il les a simplement emmenées à des événements chics, mais il y a toujours une superbe blonde à son bras.

Et moi ?

Je suis rousse, ce qui ne correspond pas à son type. Passionnée. Farouche. Et je ne joue jamais.

Je m'habille rapidement et applique une bonne dose d'eye-liner et de maquillage. Je passe mes doigts dans mes cheveux épais, scrutant mon reflet dans le miroir, essayant d'être sexy sans en faire trop. Je veux être sexy sans en avoir l'air, surtout en sachant ce à quoi je suis confrontée, et je suis sûre que c'est plus facile pour l'une de ses petites amies mannequins. Elles ont probablement toute une équipe qui les habille, les coiffe et les maquille.

J'adore ma meilleure amie, Amber, mais je ne lui confierais pas mon eye-liner même si ma vie en dépendait. Elle préfère porter peu ou pas de maquillage. Le look naturel lui va vraiment bien. Parfois, je l'envie. Elle peut être sexy au saut du lit. Moi, je dois prendre le temps de me préparer pour ça.

On frappe à la porte.

— J'y vais ! s’exclame Amber en sautant du lit et se dépêchant de sortir de ma chambre.

La porte n'est pas loin. Mon appartement est un T2. Habiter près de l'université de New York coûte cher, mais je n'ai rien à payer, donc ça vaut le coup.

Mon père est propriétaire des Island Bruisers, l'autre équipe professionnelle de hockey de New York. Même ma meilleure amie ne sait pas qui est mon père. Elle ne l'a jamais rencontré. J'ai soigneusement évité de le mentionner, surtout lorsque nous sommes allées aux matchs des Ice Dragons et qu'elle a commencé à sortir avec un joueur de l'équipe.

— Salut, beau gosse.

J'entends la voix d'Amber depuis le petit appartement, et j'inspire nerveusement. Pourquoi flirte-t-elle avec Noah ?

Je jette un coup d'œil par la porte de la chambre, et Noah se tient à côté de Jasper.

Jasper, le petit ami d'Amber, la prend dans ses bras et lui entoure la taille.

— Hey, ma belle, murmure-t-il.

Je détourne les yeux pendant qu'ils s'embrassent et me faufile à nouveau dans la chambre.

— Elle est bientôt prête ?

La voix de Jasper retentit depuis le couloir.

— Oui, répond Amber. Je vais l'aider à lacer ses bottes.

Sur le parquet de la chambre, ses pas légers résonnent quand elle me rejoint. Je suis assise au bord du lit, en train de lacer mes bottes qui mettent une éternité à s'enfiler.

— Prête pour ton date coquin ?

Mes yeux s'écarquillent. Est-ce qu'elle réalise qu'ils peuvent nous entendre ? Gênée, je lui répond en chuchotant :

— Parle moins fort.

Amber hausse les épaules et sourit.

— J'approuve, m’assure-t-elle. Il va aimer.

Je lui lance un regard noir pour qu'elle baisse le ton, mais elle n'a pas l'air de s'en préoccuper. Je sors de la chambre et m'arrête, apercevant Noah près de la porte avec Jasper, le petit ami d'Amber.

— On vous laisse !

Elle attrape son sac en se dirigeant vers la porte. Jasper et elle sortent, nous laissant Noah et moi momentanément seuls dans mon appartement.

Il m'offre un grand sourire, ses yeux bruns, brillants et mouchetés d'ambre, me renvoyant leur éclat.

— Tu es jolie, lâche-t-il en me détaillant de haut en bas.

Mon corps s’enflamme lorsqu’il me détaille.

— Toi de même, rétorqué-je en plissant le nez.

« Joli » ne rend pas justice à son apparence. Il est rasé de près, il sent très bon et il est bien habillé, avec un pantalon noir et une chemise bleu foncé.

— Tu es très beau.

Ce simple rendez-vous autour d'un café semble beaucoup plus formel, puisqu'il vient me chercher à mon appartement et que je vois sa tenue d'entrée de jeu. Ce n'est pas aussi décontracté que ce que l'on m'a fait croire. Je serre ma lèvre inférieure entre mes dents.

— Comment est-ce que je dois m'habiller ?

— Porte ce qui te convient le mieux pour le café, affirme Noah avec une expression innocente. Mais je trouve que tu es superbe.

Je dois rougir.

— Merci.

C'est rare qu'un homme me fasse un compliment sans chercher à me mettre dans son lit.

Il s’assure que je suis prête et j'attrape mes clés à côté de la porte, ainsi que ma pochette qui contient mon téléphone portable, mon portefeuille et quelques dollars en liquide.

Je ne sais pas trop à quoi m'attendre, et nous marchons jusqu'au métro. Il n'y a pas de voiture qui nous attend en bas, pas de moyen de transport sophistiqué. C'est très banal, et pour un joueur de hockey professionnel, je suppose que je m'attendais à quelque chose de plus extravagant. Mais ce n'est qu'un café.

Nous changeons de ligne de métro et je suis de plus en plus intriguée à mesure qu'il me guide à travers les stations de métro de la ville.

— Tu sais qu'il y a de bons cafés sur le campus ? interrogé-je avec un sourire en coin.

— Oui, mais je ne peux pas t'impressionner dans ces endroits.

Je ne comprends pas ce qu'il veut dire jusqu'à l'arrêt suivant, où je remarque que nous sommes à la patinoire. Nous sortons de la station de métro et il me prend la main, me guidant vers les escaliers et la rue principale.

— Il y a un très bon café près de la patinoire ? interrogé-je.

Il sourit et se réjouit intérieurement.

— Quelque chose comme ça.

Noah m'emmène jusqu'à une entrée secondaire de la patinoire, où il montre sa carte d'identité, et on nous laisse passer.

Je ne pose aucune question.

De toute évidence, les agents de sécurité l'ont reconnu parce qu'il est l'un des joueurs des Ice Dragons, même s’il n'est pas là pour s'entraîner ou pour récupérer quelque chose dans le vestiaire.

Il me conduit à travers les couloirs jusqu'à une porte fermée à clé. Il sort une carte magnétique de son portefeuille et ouvre la porte. Les lumières s'allument automatiquement et j'admire la vue. Ce n'est pas la première fois que je me retrouve dans les coulisses d'un vestiaire ou à l'intérieur d'un stade. Mais il ne s'agit pas d'un vestiaire ou de la salle d'équipements, cette fois.

Il y a un bar à café contre le mur et des tables en bois pour s'asseoir. Sur le mur, il y a des photos des joueurs pendant différents matchs, et des articles de presse encadrés qui encensent les Ice Dragons pour avoir remporté la Coupe Stanley deux années de suite. Des maillots signés par d'anciens joueurs trônent fièrement dans des vitrines sur le mur opposé.

— Le personnel, les agents et parfois la presse utilisent le bar à café pour des interviews, explique Noah.

— Je pensais qu'il s'agissait d'un rendez-vous autour d'un café, pas d'une interview.

Voyant mon sourire narquois, Noah s'esclaffe.

— Je te promets que je ne vais pas t’interroger comme certains journalistes aiment le faire. J'ai juste pensé que tu aimerais voir où je travaille.

Il se dirige directement vers le bar à café et prend une tasse.

— Qu'est-ce que je te sers ? Ici, tout est automatisé. Il y a du cappuccino, du latte, du café, ou je peux te préparer une boisson glacée.

— Tu travailles au noir comme barista ? le taquiné-je.

— Comment as-tu deviné ? Qu'est-ce que ce sera ?

— Un cappuccino, c'est parfait.

Il prépare un cappuccino, manipulant la machine comme un expert, alors que je me dirige vers l'une des tables pour m'asseoir. Quelques minutes plus tard, il revient, apportant nos deux tasses fumantes.

— Je vais devoir te donner un pourboire, plaisanté-je pendant qu'il dépose les mugs sur la table avec précaution.

Il sourit et boit une gorgée de sa boisson, sans me répondre.

— Quand tu as proposé un rendez-vous autour d'un café, j'étais loin de penser à ça.

— Tant mieux. J’aime surprendre.

Je bois une gorgée.

— Laisse-moi deviner, tu es de nature compétitive.

— Ça fait partie du sport. Tu es une fille magnifique. Je serais stupide de penser que c'est ton premier rendez-vous. Je voulais te montrer clairement ce que j'ai à offrir.

— L'accès à un café ? Par les coulisses ?

Je lui lance un grand sourire.

— Tu n'as pas besoin d'essayer de m'impressionner. Regarde-toi.

Je le désigne.

Il est assis à côté de moi à la petite table en bois.

— Je pourrais dire la même chose de toi.

Noah penche la tête et me fixe. Il mime les cases d'une liste qu’il coche avec ses doigts à mesure qu'il me décrit.

— Intelligente, ambitieuse, drôle, magnifique.

— Ça ne fait que quatre qualités.

Je fais un signe de tête vers son pouce, qui est toujours plié.

— Qu'est-ce que tu aimes faire pour t'amuser ? À part jouer au hockey ?

— Tu as déjà joué ? demande-t-il.

— J'ai peut-être tenté brièvement quand j'étais plus jeune.

Je ne précise pas que « plus jeune », signifie il y a seulement quelques années. J'ai joué au hockey au lycée, notre équipe est allée jusqu'à un tournoi d’État que nous avons gagné. Je minimise mon niveau, surtout parce que c’est son métier. Devant n'importe qui d'autre, je me vanterais, mais là je ne me sens pas à l'aise.

Ses yeux brillent.

— Finis ton café, ensuite on va te trouver une paire de patins et aller s’affronter.

Vingt minutes plus tard, j'ai une paire de patins aux pieds. Il me tend une crosse et prend la sienne, ainsi qu'un palet.

Ma jupe en cuir est un peu trop courte à mon goût pour une partie, mais ma veste en cuir me tient agréablement chaud.

Je glisse avec aisance sur l’étendue immaculée. Les lignes dessinées par mes patins vont sûrement beaucoup énerver les employés de la patinoire demain matin, mais, est-ce qu'ils ne doivent pas resurfacer la glace avant un match, de toute façon ?

Il y a deux buts, situés de part et d'autre de la surface de jeu.

— Les invités d'abord, annonce-t-il comme s'il me faisait une faveur, tout en lançant le palet qui glisse le long de la surface gelée dans ma direction.

Je me mords la langue et j’accélère, contourne Noah et finis par donner un solide coup de canne pour envoyer un tir cadré.

Il est soit mal préparé, soit complètement abasourdi que je sache jouer. Peut-être qu'il me laisse marquer, mais ça ne ressemble pas au Noah que j'ai vu aux matchs des Dragons.

Est-il distrait ?

— Je croyais que tu avais l'esprit de compétition ? crié-je.

Il secoue la tête et son regard me transperce. Il s’étire.

— Je m'échauffe. Ça ne sert à rien de se froisser un muscle.

Je patine vers le banc, en enlevant ma veste en cuir. J'ai déjà chaud, et nous venons à peine de commencer. Je vais transpirer avant même que notre affrontement batte son plein.

— Je suis prêt, déclare-t-il en se redressant. Tu es sûre que tu ne veux pas t'étirer d'abord ?

Il a raison, je devrais le faire avant de patiner et de le poursuivre sur la surface, mais j'ai trop hâte de commencer le match.

— Ça ira.

— Ne viens pas dire que je ne t'ai pas prévenue.

Il court après le disque et je réalise qu'il a déjà commencé le match.

Je lâche un juron et me dépêche de le rattraper, mais ma seule option, maintenant qu'il attaque, est de défendre le but, ce qui n'est pas mon point fort. Le temps que j'atteigne le but, il a déjà envoyé la rondelle de plastique au fond des filets.

— Je m'échauffe, précise-t-il.

J'ignore sa remarque et annonce le nouveau score :

— Ex aequo.

J'ai commencé le match avant qu'il ne soit complètement prêt, mais il ne m'a pas prévenu qu'il devait s'étirer. Je croyais qu’on avait déjà commencé.

Il ne me contredit pas, probablement parce qu'il sait qu'il peut facilement me botter les fesses. Mais je ne vais pas m'incliner si facilement et le laisser gagner. Je vais tout donner.

Il m’envoie le palet après avoir marqué, et je m'élance en glissant avec, du mieux que je peux, tentant à tout prix de le bloquer alors qu'il se rapproche de moi. Je me place dos à lui. Je suis plus petite, et même si ses longs bras et jambes me mettent en difficulté alors qu'il cherche à récupérer la puck, je suis plus rapide que lui. Je m'empresse de me faufiler discrètement par le côté, en m'éloignant rapidement.

Mais avec ses grandes enjambées, il me rattrape et nos jambes s'emmêlent, nous propulsant sans ménagement sur le sol dur, Noah en premier, puis mon corps atterrissant maladroitement sur lui. Je lui pose la question, toujours assise sur lui :

— Est-ce que ça va ?

Tente de reprendre son souffle alors que nos crosses de hockey reposent sans vie à côté de nous.

— Ouais, j’en ai encore le souffle coupé.

Il pose ses mains sur mes hanches, amusé.

— Tu vas bien, toi ?

— Je crois que c'est toi qui as pris le plus gros de la chute.

Je devrais me lever, me défaire de ses bras. Mais mon corps n’est pas de cet avis. Il est coincé entre le sol gelé et moi, et je n'ose pas lui avouer que la chaleur de son torse et de tout son corps m’embrase littéralement.

Il sourit, les yeux rivés sur moi tandis que j'effleure sa bouche.

Il mordille ma lèvre inférieure, avide d’aller plus loin. Ses doigts glissent le long de ma peau, sous mon chemisier, dans le bas de mon dos, me caressant, me serrant plus fort. Impossible de ne pas remarquer la tension croissante entre nous, relevée sur mes cuisses alors que je chevauche ses hanches.

Il n'essaie pas de le cacher non plus. Pourquoi le ferait-il ?

Les lumières de la patinoire vacillent et j'esquisse un mouvement de recul, craignant que quelqu'un ne les éteigne sans se rendre compte qu'il reste quelqu'un à l'intérieur.

Le tonnerre résonne au-dessus de nous, résonnant à travers l'aréna, et les lumières vacillent à nouveau. À contrecœur, je me relève de ma position assise sur Noah et lui tends la main.

Nous ramassons nos bâtons et il attrape le palet alors que nous patinons vers le banc des joueurs pour nous diriger vers les vestiaires.

Il me faut quelques minutes pour rechausser mes bottes. J’enfile ma veste en cuir et nous nous dirigeons vers la sortie. Noah ouvre la porte en grand et s'arrête, me retenant avant que nous ne sortions.

Un rideau de pluie dense s'abat sur le trottoir. Aucun de nous n'a pensé à prendre un parapluie. Lorsque nous sommes partis tout à l’heure, le ciel était menaçant, mais il ne pleuvait pas.

— Je peux nous commander un Uber, propose Noah. On a peu de chances de trouver un taxi dans le coin hors des soirs de match, à moins de marcher sur au moins un kilomètre, et…

Il désigne le ciel d’un geste.

— D'accord, merci.

Je marche sur place pendant qu'il contacte notre Uber, et nous attendons son arrivée avant de sortir en trombe. Nous sommes trempés lorsque nous atteignons le véhicule et montons ensemble sur la banquette arrière.

La conductrice nous aperçoit dans le rétroviseur.

— Noah Reece. Oh mon Dieu ! s'exclame-t-elle, ravie. J'ai vu votre photo quand j'ai accepté la course, mais je ne pensais pas que c'était vraiment vous. Est-ce que je peux avoir un autographe ?

Elle déborde d'enthousiasme, et Noah sourit poliment.

Je n'arrive pas à savoir s'il est ravi de l'attention qu'on lui porte ou s'il joue le jeu parce que ça fait partie de son travail, de rendre les fans heureux.

— Bien sûr, vous avez quelque chose à me faire signer ? Je n'ai pas de stylo non plus.

— Oh, pas de problème ! Tenez, vous pouvez signer mon bras au marqueur.

Il rit et se penche en avant, utilisant le marqueur qu'elle lui fournit. Je devrais être soulagée que cette femme ne soulève pas son haut pour lui demander de signer sa poitrine.

— Si vous avez l'intention de vous le faire tatouer, vous feriez mieux de le garder à l'abri de la pluie, blagué-je.

— Bonne idée. J’irai directement au salon de tatouage après vous avoir déposés.

Elle n'est pas sérieuse.

J’interroge Noah, qui se contente de hausser les épaules et de reculer à côté de moi. Il étire son bras, le pose le long du dossier du siège, ses doigts effleurant mon épaule avec douceur.

Une pointe de jalousie me transperce. Je n'arrive pas à l'expliquer. Noah n'est pas mon petit ami - nous nous connaissons à peine - mais je n’ai pas envie que d'autres femmes flirtent avec lui.

Il sourit, son regard braqué sur moi, m'observant attentivement alors qu'il passe un bras autour de mon épaule, m'attirant plus près.

— Jalouse ? me chuchote-t-il à l'oreille.

J'inspire vivement.

— Non. Pourquoi serais-je jalouse ?

Il sourit et hausse les épaules.

— Comme ça.

Il ouvre la bouche et la referme instantanément, comme s'il était sur le point de parler, puis se ravise.

Je ne le pousse pas à me dire ce qu'il a sur le cœur. C'est nouveau. Je ne veux pas gâcher une soirée parfaite, sans compter la pluie et l'orage.

La chauffeuse s'arrête devant mon immeuble. J'avais espéré que la pluie aurait cessé, ou, au moins, qu'elle serait plus fine, mais sans succès. Je vais finir trempée à l'instant même où je vais poser le pied hors de l'abri qu'est le véhicule.

— Attendez-moi, exige Noah. Je reviens tout de suite. Je veux m'assurer qu'elle soit bien rentrée.

Je lui jette un coup d'œil, surprise qu'il soit prêt à finir mouillé pour avoir la chance d'obtenir un baiser de bonne nuit. L'inviter à monter me semble un peu précipité, surtout qu'il a ordonné à la conductrice de l'attendre.

Je me précipite hors du hors du véhicule et monte les marches de l'entrée, l'eau coulant à flots tandis que j'insère ma clé dans la porte principale pour pénétrer à l'intérieur.

Noah est juste derrière moi, debout sous le ciel, la pluie tombant sur lui en cascades, tandis qu'il plisse les yeux pour me voir à travers le déluge.

— Tu veux entrer ? J'ai du café.

Je ris maladroitement de mon offre, étant donné que c'était le but de notre rendez-vous, d'aller boire un café ensemble.

— J'aimerais bien, mais je ne devrais pas, réfléchit-il, et j'entends le moteur rugir lorsque le véhicule n'attend plus Noah, et s'éloigne en le plantant là, ruisselant de pluie sur mon perron.

Il jure et je souris en riant.

— Entre. On peut toujours t'appeler un taxi, proposé-je, parvenant enfin à tourner la clé dans la serrure et à ouvrir la porte d'un coup sec.

Le couloir est lumineux, contrastant avec le ciel couvert de sombres nuages d'orage dehors. Nous sommes trempés, nos chaussures gouttent, laissant derrière nous une flaque sur le sol alors que nous nous dirigeons vers les escaliers.

— Pas d'ascenseur, préviens-je.

— Je pense que je peux m'en sortir.

C'est un athlète, un professionnel. Bien sûr qu’il peut monter quelques marches. Je m'agrippe à la rampe et monte l'escalier, dégoulinant au passage.

Noah est juste sur mes talons et j'espère que je ne vais pas glisser et tomber en arrière, je l'entraînerais dans ma chute. Heureusement, j'arrive au troisième étage et j'ouvre la porte de la cage d'escalier et la tiens ouverte pour que Noah me suive.

Il me laisse nous guider jusqu'à mon appartement, non pas qu'il ne soit jamais venu auparavant. Il est venu accompagné de Jasper quelques heures plus tôt pour passer me prendre.

— Par ici, l’entraîné-je dans le couloir vers ma porte d'entrée.

Je déverrouille la porte, j'allume les lumières et frissonne. Le chauffage est à peine allumé. Ces derniers jours ont été plutôt doux, une hausse de température très appréciable en automne.

Mais avec la pluie qui imbibe mes vêtements, j'ai froid. Il faut que je les ôte. Je titube dans l'entrée de mon appartement, m'efforçant inlassablement de délacer mes bottes sans m'appuyer sur le mur parce que je suis mouillée.

Noah m'observe un instant et enlève ses chaussures de lui-même. Ses chaussettes déposent une empreinte mouillée sur le parquet. Il les enlève ensuite puis passe sa chemise par-dessus sa tête.

Je l'admire, penchée en avant alors que je débats toujours avec mes bottes, ce qui me fait perdre l'équilibre et trébucher.. Il me rattrape, juste avant que je m'effondre au sol avec la grâce et l'élégance d'une vache. Je suis toute débraillée, et je ne peux pas croire qu'une seule pensée sexy lui traverse l'esprit pendant qu'il se déshabille.

Pourtant, je ne pense qu'à lui. Ses abdominaux ciselés, ses cheveux mouillés et sa peau qui réfléchit la lumière. Mon corps irradie une chaleur familière, et les frissons que j'ai ressentis à cause du froid se dissipent alors que la pièce gagne plusieurs degrés.

— Attention, prévient Noah en posant ses mains sur mes épaules pour m'empêcher de tomber la tête la première sur le sol.

Son contact est chaud et ferme, et ses doigts se déplacent de mes épaules à mes bras.

— Comment as-tu fait pour réussir à enfiler ces bottes ? s’interroge-t-il en me voyant galérer à les enlever.

C'est une lutte acharnée, et je lui suis reconnaissante de ne pas me moquer de moi.

— Elles n'étaient pas mouillées.

Je ne vais quand même pas me traîner jusqu’à ma chambre avec mes vêtements humides et m’affaler directement au sol juste pour enlever mes chaussures.

— Elles ont rétréci à cause de la pluie, c’est sûr… marmonné-je pour moi-même.

Il rit alors qu’il a visiblement entendu ma remarque.

— Laisse-moi faire, propose-t-il en se mettant à genoux.

Je sursaute légèrement à la vue de sa position, son nez juste à côté de mon entrejambe, ma jupe en cuir remontant légèrement après m'être penchée en avant et avoir failli chuter.

Sa voix est rocailleuse et grave lorsqu'il lève les yeux vers moi.

— Mets tes mains sur mes épaules.

Je suis à sa merci, le haut de mes lacets est desserré mais pas assez pour me libérer. Il les délace et m'aide à guider mon pied hors de la botte, me laissant m'appuyer sur lui pour me soutenir.

— Une de moins. Plus qu’une, annonce-t-il d’un ton rauque, et pendant un instant, il fixe ma jupe, directement au niveau de ma chatte, avant que son regard ne remonte pour rencontrer le mien.

— Tu frissonnes.

Ses yeux sont sombres, sa voix profonde, et j'inspire vivement.

— Je n'avais pas remarqué.

La chaleur me submerge intégralement tandis qu'il me stabilise. Un de mes pieds repose sur le sol froid, l'autre est bien calé dans la botte de cuir.

Les mains de Noah se posent sur mes hanches, me maintenant face à lui, ses doigts fermes et chauds se déplaçant sur ma cuisse nue, son contact m'enflammant.

Nos yeux plongés les uns dans les autres, ses mouvements sont lents et méthodiques alors qu'il se dirige vers sa cible, les lacets de ma botte.

Je me mords les lèvres, enfouissant un gémissement au fond de moi comme le feu qui s'attise avec une chaleur incontrôlable. Son contact est électrique, la tension entre nous, magnétique, et je veux le tirer sur ses pieds, l'embrasser, le toucher, le goûter.

Avec son expression intense, il me contemple tout en défaisant le lacet de ma botte en cuir, sans jamais ciller.

— J'ai l'impression d'être Cendrillon, plaisanté-je. Sauf que c’est toi qui m’enlèves mes pantoufles de verre.

Noah sourit, amusé tout en desserrant les lacets de haut en bas. Mes pieds me font mal à cause des talons, mais la douleur est atténuée par sa présence.

— Tiens bon, prévient-il avant de tirer sur la botte et de la faire glisser doucement le long de ma jambe jusqu'à ce qu'elle s'enlève de mon pied.

— Impressionnant.

— En effet. Comment se fait-il que des femmes arrivent à porter ça et à marcher ?

Je n'ai pas eu autant de mal à les enlever lors de notre rendez-vous au café, lorsque nous avons décidé d'enfiler une paire de patins, mais la pluie a agi comme un étau, compressant le cuir froid et humide autour de mes jambes et mes pieds.

— Avec beaucoup de pratique et d'entraînement, concédé-je.

Noah n'a pas bougé du sol, les mains sur mes jambes nues. Son contact est chaud et possessif lorsqu'il remonte ses paumes le long de mes mollets et mes cuisses. Il dessine des petits motifs sur ma peau nue, ma jupe se soulève légèrement alors qu'il écarte davantage mes jambes.

Il peut voir ma culotte depuis sa position sur le sol, et ma langue s'échappe de ma bouche, laissant échapper un léger soupir satisfait lorsque ses lèvres se déplacent sur l'intérieur de mes cuisses.

— Je peux sentir ton odeur, ma belle. Tu sens si bon, murmure-t-il en embrassant et en léchant mes cuisses, remontant vers ma culotte. Je veux te goûter.

Sa langue s'élance, me goûte par-dessus ma culotte, et je suis sûre que je suis déjà mouillée lorsque sa langue effleure ma chatte à travers le doux tissu de coton.

— Noah, murmuré-je, et ma respiration se coupe lorsqu'il trouve ce point doux et délicat, ma petite bosse, avec sa langue.

Mon bassin se plaque contre sa bouche et ses doigts pressent mes hanches, me maintenant en place et me guidant tandis qu'il me titille à travers ma culotte.

Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, et je n'entends plus que le son de mes halètements, tant il me réchauffe jusqu'à la mœlle. J'emmêle mes doigts dans ses épais cheveux noirs, le rapprochant plus près, avide de plus alors que je tremble contre lui.

— Gentille fille, murmure-t-il en se reculant légèrement, juste assez pour faire glisser ma culotte sur le côté.

Mes lèvres s’écartent et je sursaute lorsque sa langue effleure mon clitoris gonflé d’excitation. Je m'appuie sur le mur derrière moi, j'ai besoin d'un soutien, de quelque chose pour me stabiliser car j'ai l'impression de flotter.

— Regarde-moi dans les yeux, bébé.

Les mots de Noah me ramènent à l'instant présent, j’obéis pour l'observer, croisant le sien. Cette intimité fait exploser mon cœur, et mon corps se raidit, frissonnant et tremblant dans son étreinte.

Il ne ne cesse pas plus qu'il ne ralentit tant que je ne suis pas redescendue du septième ciel, haletante, le souffle court.

Il se retire doucement, détache ma jupe en cuir pour la laisser retomber le long de mes cuisses en se levant.

— La prochaine fois qu’on sort ensemble, je veux que tu ne portes pas de culotte.

Mes joues brûlent et je me mords la lèvre inférieure. Il me cloue au mur avec son corps ardent et fort, me collant contre lui.

Je frissonne, mes vêtements mouillés par la pluie, et je meurs d'envie de continuer.

— La chambre, murmuré-je, lui ordonnant de me suivre, même si c'est lui qui est aux commandes, me plaquant contre le mur près de la porte d'entrée.

Nous venons à peine de pénétrer dans l’appartement.

Un sourire provocateur passe sur ses lèvres et il m'attire contre lui, me laissant sentir sa bite à travers son pantalon.

— Je te suis.

Ses mains sont sur ma taille, mes hanches, effleurant chaque centimètre de peau, ôtant ma veste de mes épaules et me déshabillant avant même que je n'arrive dans la chambre.

Les rideaux sont fermés et j'allume la lumière, à tâtons, car Noah me distrait. Je suis en culotte et en soutien-gorge, et je me retourne pour lui faire face, nos lèvres s'entrechoquant pendant que je bataille contre la dernière couche de vêtements qui nous sépare. Il a déjà enlevé sa chemise, mais son pantalon est encore humide à cause de la pluie.

Je détache le bouton et mes mollets heurtent le matelas, m'asseyant au bord pendant que je baisse son pantalon. Son sexe est à peine caché dans son caleçon et je le retire avec précaution, satisfaite du spectacle qui s'offre à moi. Il est magnifique, chaque partie de lui, et j'ai envie de lui rien qu'en regardant sa bite.

Je déglutis avec hésitation.

J'ai connu d’autres hommes, mais aucun d'entre eux n'était aussi bien monté. Ma bouche devient sèche et je passe la langue sur mes lèvres en le fixant, incapable de m’en détacher.

— Tu hésites ? s’inquiète Noah.

Il joue avec l'élastique de ma culotte, ses doigts glissent le long de ma taille, faisant lentement descendre le tissu.

Je secoue la tête.

— Jamais.

Je me hisse sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres, puis l'attire vers le bas dans un autre baiser passionné et l'entraîne avec moi sur le matelas.

Il enjambe mes hanches, me coinçant sous son poids.

— Domine-moi, murmuré-je avec un air de défi alors qu'il m'attrape par les bras pour les soulever au-dessus de ma tête.

Il les appuie contre le matelas, les maintenant ensemble d'une main tandis que l'autre parcourt mes seins.

— Tu as apporté un préservatif ? demandé-je, réalisant où ça nous mène.

Il grogne et se relève.

— Laisse-moi vérifier mon portefeuille.

La chaleur de son corps me manque et je me traîne jusqu'au bord du lit, le regardant fouiller dans la poche de son pantalon à la recherche de son portefeuille. Il l'ouvre et jette un coup d'œil à l'intérieur.

— Je ne m'attendais pas à ce qu'on le fasse ce soir, admet-il.

— Moi non plus, ajouté-je en me mordant la lèvre inférieure. Je veux dire, j'espérais, mais dans la hâte de me préparer, j'ai oublié de m'arrêter au magasin en bas de la rue.

— Je peux courir en chercher là-bas.

— Sous la pluie ?

Je secoue la tête. Est-ce qu'il reviendrait vraiment ?

— On peut faire autre chose. Je peux te rendre la pareille, dis-je en le tirant vers le lit pour qu'il s'y allonge.

— Je ne m'attendais pas à un statu quo.

— Un statu quo ? C'est comme ça qu'on dit ?

Je ris et balaie mes cheveux sur le côté en me mettant à califourchon sur lui.

— J'ai une meilleure idée. Tourne-toi. Soixante-neuf.

Il esquisse un geste du doigt pour que je me tourne dans l'autre sens.

— C'est une meilleure idée ?

Tout à coup, les lumières vacillent à cause de l'orage, puis s'éteignent.

Je réprime un juron, non pas que je n'ai jamais fait ça dans le noir, mais j'appréciais la vue de la bite de Noah et je voulais mémoriser chaque détail au cas où ce ne serait qu'un coup d'un soir. Je n'ai pas l'habitude de sortir deux fois avec le même homme, mais pour lui, je pourrais faire une exception.

Surtout si cette exception implique des préservatifs pour notre prochaine rencontre.

Le tonnerre gronde au-dessus de nos têtes et un éclair illumine momentanément la pièce.

Je me tortille sur le lit, essayant de ne pas lui donner un coup de genou dans l'aine, étant donné que je ne vois rien. Ses mains sont placées sur mes hanches, guidant mes mouvements.

— Ne me dis pas que tu as peur du noir, me taquine-t-il.

— Peur ? Non, mais je voulais garder une photo mentale de tes « attributs ».

— Mes « attributs » ?

J'aimerais que la lumière soit allumée parce que je suis quasi sûre qu’il est en train de sourire. Je peux entendre le rire dans ses mots, l'amusement provoqué par mon petit commentaire sur son paquet pas si petit que ça.

Mon estomac pousse un horrible grognement au point qu'il est impossible qu'il n'ait pas entendu que je suis affamée. Nous avons sauté le dîner, et alors que j'avais prévu de préparer quelque chose en rentrant à la maison après notre rendez-vous au café, ce plan a été mis de côté.

— Nous devrions manger avant de reprendre les festivités, dit Noah.

Il me donne une claque sur les fesses et je sursaute sous l'effet du contact soudain. La douleur est légère et plutôt agréable, mais je préfère garder ça pour moi.

— La prochaine fois, préviens-moi si tu as faim.

Je ris intérieurement, avant de proposer :

— J'ai faim. Allez, on va commander à emporter, et peut-être qu'on pourra convaincre le livreur de nous apporter une boîte de préservatifs aussi.

Noah me fait rouler sous lui pour me coincer.

— J'aime ta façon de penser, Belle Rousse.

— Trois surnoms en un peu moins de trois heures, répliqué-je.

Je ne sais pas réellement combien de temps nous avons passé ensemble, mais je ne peux pas m'empêcher de le taquiner.

— J'en essaie plusieurs pour voir celui qui t'irait le mieux.

Noah insiste pour payer le dîner et nous commandons de la nourriture indienne que nous nous faisons livrer. En moins d'une heure, notre repas arrive. Noah a remis ses vêtements et propose d'aller la chercher en bas pendant que j'installe des bougies dans le salon pour qu'il soit plus facile de voir nos repas et de se voir l’un et l’autre.

J'ai enfilé un jogging confortable et un t-shirt ample. Je devrais peut-être m'habiller de sorte à impressionner Noah, mais il m'a déjà vue nue et la lumière n'est pas encore revenue après l'orage.

Il est de retour après quelques minutes,, me montrant le sac de livraison et le sachet entre ses doigts, contenant un seul préservatif scellé.

— Tu n’as pas fait ça, m’exclamé-je, choquée qu'il ait osé demander un préservatif au livreur. Je commande chez eux toutes les semaines. Oh mon dieu ! Ils ne me verront plus jamais de la même manière.

— Ne t’inquiète pas. Je lui ai donné un très bon pourboire. Il m'a même proposé d'apporter une boîte entière la prochaine fois que tu commanderas à emporter.

— Maintenant, je sais que tu plaisantes, lui lancé-je sidérée tout en priant pour que le livreur n'ait pas dit ça. Je vais peut-être changer de restaurant indien, finalement.

— Ce ne serait pas drôle ! Sauf si tu veux que je t’envoie mon gars ?

— Tu as un gars ?

Noah sort les récipients en plastique du sac et pose le tout sur la table, tandis que j'attrape deux verres dans le placard et les remplis d'eau.

— J’ai embauché un chef cuisinier une fois ou deux...

Il laisse les mots se suspendre dans les airs pendant que nous prenons place à table en nous versons une portion dans chacune de nos assiettes, partageant ainsi les plats.

— C'est quoi ton truc ? questionne Noah en me fixant, sa fourchette suspendue dans les airs

— Comment ça ?