Improbable rencontre au Partage des Eaux - Laurent Jeannas - E-Book

Improbable rencontre au Partage des Eaux E-Book

Laurent Jeannas

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Beschreibung

Georges mène une existence solitaire à L’Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse. Ses liens avec le monde extérieur se résument à ses voisins, Patrice et Martine. Bien qu’il vive dans son lieu de prédilection, la monotonie de ses journées est accablante. Au cours d’une de ces journées interminables, une rencontre inattendue le ramène à son passé, remettant en cause sa vision de la vie en général et de la sienne en particulier. Ce roman nous transporte dans un univers romantique, magique et plein de surprises.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Laurent Jeannas, fonctionnaire territorial, est le directeur général du SIVAH à Quiévréchain. Passionné de lecture et d’écriture, il présente son roman Improbable rencontre au Partage des Eaux, qui rend hommage à L’Isle-sur-la-Sorgue et aborde les questions de la vie, de la solitude et des choix individuels.

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Laurent Jeannas

Improbable rencontre

au Partage des Eaux

Roman

© Lys Bleu Éditions – Laurent Jeannas

ISBN : 979-10-377-9719-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

L’écriture n’est rien de plus qu’un rêve guidé.

Jorge Luis Borges

Préface

Tout a commencé en 2007, date à laquelle j’ai connu l’auteur, Laurent Jeannas.

Laurent partage sa vie avec Annie-Claude, la meilleure amie de ma mère, que je considère comme ma « tante » : c’est comme ça que Laurent est devenu mon « tonton », mais bien plus encore, mon papa de cœur, mon confident, celui qui est à mon écoute et toujours là pour moi, dans les bons comme dans les mauvais moments.

Je peux compter sur lui comme il peut compter sur moi !

Chaque jour, nous échangeons par messages, car la distance nous sépare (j’habite à Montauban !).

De temps en temps, on s’envoie de petites photos, on se raconte notre quotidien, nos péripéties et, parfois, on s’écrit la même chose en même temps, nous faisant réaliser à quel point il y a une réelle connexion entre nous.

Depuis 2019, nos liens se sont encore renforcés avec la découverte de ma maladie de la peau et, depuis, un lien unique et indéfectible nous unit.

Laurent a vécu une douloureuse épreuve avec son fils unique, Vincent, une très belle personne, jeune, avec de la joie de vivre, mais atteint d’un cancer, et qui nous a malheureusement quittés depuis pour rejoindre les anges.

De la compréhension, de l’écoute, du bonheur, de l’amour, voilà ce que nous nous apportons au quotidien : une complicité que personne ne pourra nous enlever.

Quand Laurent m’a demandé de faire la préface de son nouveau livre, j’étais très émue et heureuse de pouvoir y apporter mon humble contribution.

Lors de l’écriture du premier livre de Laurent, portant sur la vie de Vincent, j’ai été sa première lectrice : vous ne pouvez pas vous imaginer l’émotion que j’ai pu ressentir ce jour-là !

Peu de temps après, devenir à nouveau sa première lectrice, pour son deuxième livre, que dire, je suis comblée de la confiance qu’il m’accorde.

Laurent peut être fier de sa plume, avec laquelle il nous transporte émotionnellement, en nous faisant partager ses multiples émotions.

Il a laissé libre cours à son imagination, avec son âme pure et sincère, afin de nous faire rêver à travers ses écrits.

Il nous raconte une histoire riche en émotions, partiellement tirée de son vécu, et où nous partons à la découverte de son petit paradis : L’Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse.

Transportés par les écrits de Laurent, nous découvrons la vie et les pensées de Georges, des écrits qui nous font voyager dans différentes villes et régions de France… et d’ailleurs !

On s’attache très vite au personnage de Georges, un peu rêveur, mais amoureux, perdu dans ses pensées.

Le récit est avant tout une histoire d’amour, ce sentiment très important à mes yeux, mais qui reste un sentiment à double tranchant, et qui peut à la fois rendre heureux et triste, même si chacun le cherche éperdument tout au long de sa vie.

Ce récit est aussi une réflexion sur la vie, sur la vieillesse, sur la solitude, sur les choix qu’on est amenés à faire, et qu’il ne faut jamais regretter.

Le reste, je vous laisse le soin de le découvrir à travers l’histoire de Georges et de son improbable rencontre au Partage des Eaux.

Mon papa de cœur, sache que je t’aime, et que je te remercie énormément de toute la confiance que tu m’as accordée.

Marina Bracq

Chapitre I

Bienvenue en Vaucluse !

Le jour se lève à peine sur L’Isle-sur-la-Sorgue, jolie ville touristique d’un peu moins de 20 000 habitants, dans le sud de la France, dans le département du Vaucluse.

Comme à son habitude, dès qu’il est réveillé, Georges ouvre ses volets, sort de chez lui et traverse le parc de noisetiers séparant sa maison de la Sorgue, la rivière qui traverse la ville.

Chaque matin, il part à la rencontre de ce cours d’eau magique qui occupe toutes ses journées.

Il y cherche la compagnie des canards, ces petits animaux à plumes dont le cancanement est devenu, à l’usage, une partie intégrante de son environnement.

Georges vit dans un petit deux-pièces en plain-pied, situé Route d’Apt.

Il s’y est installé il y a maintenant quelques années, mais il y vit seul, à la suite du décès de son épouse.

Originaire du Nord, il est tombé amoureux de cette région du Vaucluse, et plus particulièrement de L’Isle-sur-la-Sorgue, au gré des nombreux séjours qu’il avait faits, par le passé, dans cette région de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Il s’était promis, si la vie le lui permettait, de venir s’y installer pour ses vieux jours, afin de profiter de la quiétude et du calme des lieux.

Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est qu’il y serait finalement seul.

Complètement seul ?

Pas vraiment non, car outre les canards, qui sont devenus si proches de lui, qu’ils viennent lui manger tous les matins dans la main, il y avait aussi cet espiègle écureuil, qui sautait d’arbre en arbre, et qui n’hésitait pas, quand Georges fait la sieste dans le parc, à lui faire tomber des noisettes dessus, afin de bien l’embêter.

Si cela avait le don d’énerver notre vieil homme, il n’en demeure pas moins qu’au fond de lui, en dépit de cela, il avait nourri une grande affection pour cette petite bête, et que les deux s’amusaient régulièrement à se taquiner.

Georges n’est pas non plus le seul être humain à fréquenter le Parc.

À côté de sa petite maison, il y a une grande propriété, un grand mas provençal typique, habité par un couple devenu, au fil du temps, ses seuls amis.

Patrice et Martine, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, sont deux Provençaux pure souche : ils ont fait toute leur vie à L’Isle-sur-la-Sorgue et se sont montrés méfiants, au début, quand ils ont vu « le Nordiste » arriver pour la première fois chez eux.

Il faut savoir que, pour les gens du Sud, surtout au sud d’Orange, un Lyonnais est déjà considéré comme un « Nordiste » alors, imaginez, un gars qui débarque chez eux, depuis les Hauts de France, la région d’origine de Georges !

C’est comme s’ils voyaient un esquimau perdu loin de sa banquise !

Néanmoins, après la réticence initiale de la nouveauté, ils se sont vite pris d’affection pour le couple de « Nordistes », et encore bien davantage pour le vieil homme, lorsque celui-ci s’est retrouvé seul.

Ainsi donc, tous les matins, Patrice et Martine prennent des nouvelles de Georges, au terme de sa balade matinale dans le parc aux noisetiers et le long de la Sorgue.

— Et comment vas-tu Georges ? Tu as vu tes canards ? Et ton écureuil, il ne t’a pas trop embêté ce matin ? lance Patrice à son « meilleur » voisin.

— Oh Patrice, coquin de sort, les canards étaient bien gourmands ce matin, mais pas de trace de ce satané écureuil. Il va me laisser tranquille aujourd’hui, je crois.

Georges a facilement adopté les expressions locales, et les utilisait désormais sans même s’en rendre compte.

— Et que vas-tu faire de ta journée copain ? le questionna de nouveau Patrice.

— Eh ben peuchère je vais passer le temps, comme tous les jours, et j’irai me dorer la pilule au partage des eaux, lui répondit Georges.

Le souci est bien là : seul à longueur de journée, il fallait qu’il meuble son temps, et c’est souvent au Partage des Eaux qu’il va le tuer.

Après avoir salué son voisin, Georges passait à la Maison Saint Julien, une boulangerie-pâtisserie située non loin de chez lui, et dont la rumeur dit qu’elle est fréquentée par un certain Patrick Bruel, qui possède une maison à proximité.

L’Isle-sur-la-Sorgue en particulier, et le Luberon en général, est en effet réputé pour être des repères de célébrités, mais de cela, Georges n’en a toujours eu que faire.

Il prend ses chocolatines et rentre tranquillement chez lui prendre son petit déjeuner.

Il prend son temps, comme chaque jour, vu que c’est quasiment la dernière chose qui lui reste et, après sa toilette, il se prépara enfin pour sortir et se rendre au Partage des Eaux.

Depuis chez lui, il fallait remonter partiellement la Route d’Apt, en s’éloignant du Centre-ville, puis traverser un petit pont débouchant sur l’avenue du Partage des Eaux, et continuer un peu son chemin, en remontant la Sorgue, pour déboucher sur un parking et, un peu plus loin encore, sur le Partage des Eaux, ce lieu typique, figurant parmi les symboles de L’Isle-sur-la-Sorgue.

La distance n’est pas très grande, à peine huit cents mètres, et elle peut être faite en un quart d’heure maximum… sauf que Georges n’avait plus ses jambes de vingt ans, et qu’il met beaucoup plus de temps à faire ce trajet, qu’il entrecoupe de haltes sur les nombreux bancs qui jalonnent les berges de la Sorgue.

Aujourd’hui, alors qu’il a décidé de prendre son courage à deux mains, et de faire le chemin qui le sépare de son « petit paradis », comme il surnomme le Partage des Eaux, son esprit vagabonde, au gré du crépitement de l’eau.

Il ne se questionne pas sur le but qu’il s’est donné, atteindre le Partage des Eaux, mais sur ce qu’a été sa vie, et notamment sur ce qui lui pèse le plus aujourd’hui : le fait que cette vie l’ait conduit à vieillir seul, même si c’est là où il a toujours voulu être.