Le voyageur: Tome II - La route de l'espoir - Ousmane Ballo - E-Book

Le voyageur: Tome II - La route de l'espoir E-Book

Ousmane Ballo

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Beschreibung

La route de l’espoir, tome II de la saga intitulée Le voyageur, est le récit de l’exode des habitants de Tourville. Ces derniers sont expulsés de leur comté, soumis à l’influence d’un magicien, pour avoir prononcé publiquement les mots « espoir » ou « espérer ». Le voyageur se voit alors confier la lourde tâche de les ramener dans leur ville, ainsi naît « la route de l’espoir ». Toutefois, face aux pouvoirs du magicien, quelle sera l’issue de cette mission ?


À PROPOS DE L'AUTEUR


L’écriture, fruit de la rencontre entre un écrivain et son imaginaire, est le moyen par lequel Ousmane Ballo s’évade et se cultive. Au travers de son roman Le voyageur, Tome II - La route de l’espoir, il retrace des aventures vécues à une époque passée et invite le lecteur à s’imprégner de la culture de ce temps.


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Ousmane Ballo

Le voyageur

Tome II

La route de l’espoir

Roman

© Lys Bleu Éditions – Ousmane Ballo

ISBN : 979-10-377-3759-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

L’oiseau Marso

Le voyageur quitte Marsoville. Sur son cheval, il repense encore à la reconnaissance des habitants de la ville à tous à son endroit. Celle-ci l’a beaucoup touché et ému même s’il s’est gardé de montrer des signes apparents de joie.

Il emprunte à présent le chemin qui le conduit au Nord comme le lui avait indiqué le patriarche de son comté.

L’oiseau qu’on lui a offert à Marsoville est silencieux sur le dos de l’âne. Perché, il bouge par moments pour trouver un appui plus confortable.

De temps en temps, l’oiseau bat vigoureusement des ailes. Il s’envole dans le ciel à d’autres moments et revient se poser au son de quelques cris toujours au même endroit sur le dos de l’âne qui avance, la tête baissée.

Sous un ciel bleu parsemé par endroit de quelques nuages d’une blancheur éclatante, le voyageur et ses bêtes continuent d’avancer lentement sur le sentier qui mène au Nord.

Cet étroit sentier dessine une longue ligne droite dans un paysage composé de hautes touffes d’herbes dont la plupart des feuilles ont jauni sous l’effet des rayons du soleil.

Sur ce sentier visiblement pas très fréquenté, le voyageur change quelquefois de sens de déplacement.

Quand les hautes herbes ne lui permettent pas d’avancer par la droite du sentier, il se met sur le côté gauche et inversement.

Il penche son grand chapeau pour se protéger des coups de soleil.

Après une bonne demi-journée de route, sous un soleil aux rayons de plus en plus brûlants, il s’arrête pour marquer une courte pause et se rafraîchir.

Il descend de cheval, prend sa gourde qu’il porte en bandoulière, boit quelques gorgées d’eau et remet celle-ci à l’endroit où elle se trouvait. Il se dirige ensuite vers son âne.

Du sac accroché au flanc droit de ce dernier, il sort une gourde plus grande celle-ci et donne d’abord à boire à l’âne et ensuite au cheval.

Il sort un petit bol du même sac. Il renverse un peu d’eau de la grande gourde dans celui-ci et l’apporte à l’oiseau.

Ce dernier pointe le bec dans le bol à plusieurs reprises et se met à battre des ailes.

Il tient le bol pendant que l’oiseau continue de s’abreuver et soupire :

— Vous devez avoir très soif ! L’oiseau !

Quand l’oiseau a terminé de boire, le voyageur range le bol et la grande gourde dans la sacoche accrochée sur l’âne.

Il remonte à cheval et continue son avancée sur le sentier qui se dresse devant lui à perte de vue.

De temps en temps, on le voit s’étirer sur sa selle comme pour se dégourdir le dos. On le voit aussi jeter des regards à gauche, à droite, vers le ciel et à l’horizon.

Il aperçoit désormais, un peu plus loin, la fin de l’étroit sentier et une route en terre de couleur rougeâtre qui continue en direction du Nord.

Il fait avancer ses bêtes au galop afin de regagner plus rapidement cette route, car l’étroit sentier ne lui inspire pas beaucoup confiance.

Au coucher du soleil, le voyageur rejoint enfin cette route assez fréquentée marquée par les traces de roues de chariots, de carrosses et de sabots de chevaux.

Il avance sur cette route au trot. Comme à son habitude, il se retourne et jette un regard à l’âne et l’oiseau à l’arrière. L’oiseau, lui, ne cesse de bouger pour trouver l’équilibre sur le dos de l’âne.

À cette époque, on se repère sur le temps qui passe grâce au soleil. D’où la tendance des Hommes à cette époque à toujours jeter un long regard vers le ciel, quelles que soient leurs activités du moment.

La nuit est tombée sur cette route. Une nuit calme, sombre, dont l’épais manteau noir recouvre tous les alentours. Tout devient invisible à ce moment, excepté la route qui, du fait de sa couleur rougeâtre et les pierres qui la jonchent, marque d’un grand trait rouge le paysage.

On entend quelques cris de criquets et autres insectes nocturnes. Ces cris viennent rompre par le moment le silence qui règne dans la nuit.

Le voyageur décide, après quelques mètres sur la route de camper sur une colline située aux abords de celle-ci.

Cette colline offre une meilleure vue sur cette route. Les rochers hauts de quelques mètres qui la surplombent le protégeront des coups de vent nocturnes.

À la hauteur de la colline, il descend de cheval et amène ses deux bêtes sur le flanc droit d’un rocher. Il sort d’une sacoche son grand drap, le secoue vigoureusement comme d’habitude et l’étale sur le sol.

« Ici, je dormirai en sécurité cette nuit ! » se dit-il.

Il repart vers l’âne ; prend délicatement l’oiseau perché et le ramène près de sa couchette.

Il revient vers l’âne qu’il décharge du poids des sacoches remplies de vivres. Il se dirige ensuite vers son cheval et lui enlève la selle.

Il ramène ses vivres et sa scelle près de sa couchette, non sans avoir posé un petit tas de paille fraîche aux pieds de ses bêtes.

Il se dirige vers un rocher. Il escalade ce dernier et se dresse sur son sommet. Il jette un long regard tout autour pour s’assurer qu’il n’y a pas de rôdeur et revient rapidement vers sa couchette.

À son retour, l’oiseau n’est plus là où il l’avait posé. Il lève la tête et l’aperçoit perché sur un rocher.

— Ah ! Tu préfères être en hauteur ? lance-t-il à l’endroit de l’oiseau.

Le voyageur commence à tutoyer l’oiseau.

Il se couche ensuite sur le grand drap, les deux mains en dessous de la tête. L’idée lui vient d’en apprendre un peu plus sur cet oiseau.

Il se retourne de tout son long vers celui-ci et lui fait un signe de la main pour lui demander de se rapprocher.

L’oiseau s’exécute. D’un battement d’ailes, il vole et se pose près du voyageur. Ce dernier caresse lentement son doux plumage.

L’oiseau fait quelques brusques et frénétiques battements d’ailes. Le voyageur sort un bout de pain d’une sacoche qu’il garde toujours à portée de main. Il en tranche un petit morceau qu’il émiette de la main. Il pose ces miettes devant l’oiseau.

— Je vais t’appeler Marso ! dit-il à l’endroit de l’oiseau.

Il caresse les plumes de l’oiseau et continue :

— Marso, c’est beau comme nom. N’est-ce pas ? Marso nous rappellera toujours la ville de notre rencontre !

L’oiseau bat de l’aile et se met à picorer les miettes de pain posées devant lui. Le voyageur s’endort. La nuit est fraîche et très calme.

Les premières lumières du jour réveillent le voyageur. Il fait beau, le ciel est toujours bleu et les nuages d’une blancheur toujours éclatante comme la veille.

Il remarque tout de suite que l’oiseau, qui la veille était posé à ses côtés, se retrouve à nouveau perché sur un rocher comme pour monter la garde et donner l’alerte au cas où un intrus s’approcherait trop près de leur camp de fortune.

Il se lève, se nettoie rapidement le visage et donne à nouveau boire à ses deux bêtes. Il leur redonne de la paille et pendant que ceux-ci broutent, il escalade le rocher où se tient l’oiseau.

Une fois au sommet, il se tient près de celui-ci et observe les horizons lointains. Il aperçoit, très loin à la lisière d’une prairie, ce qui semble être les habitations d’un petit comté.

« C’est à moins d’une journée de cheval ! » se dit-il.

Il décide de s’y rendre afin de trouver une auberge où il aura un repas chaud.

D’un saut, il descend du rocher. Il prépare rapidement ses bêtes et monte sur son cheval en direction du comté aperçu tantôt. Marso regagne son endroit favori, le dos de l’âne.

Le petit comté

En chemin, il quitte la route et prend un raccourci qui conduit plus rapidement au comté aperçu. Il arrive enfin à sa hauteur en fin de journée.

« La nuit approche à grands pas ! » se dit-il.

À l’entrée du comté, il rencontre un habitant assis près d’une habitation. Ce dernier trait une vache. Il s’avance lentement vers lui et demande où trouver une auberge, s’il y en a une.

L’habitant contre toute attente lui propose spontanément, s’il le souhaite bien entendu, de lui offrir un repas et qu’il peut même rester au comté le temps qu’il veut, vu qu’il a tout l’air d’un voyageur affamé.

En effet, dans ce petit comté perdu entre les routes et les sentiers, les habitants sont très hospitaliers. Ils offrent spontanément leur service à tous ceux qui passent par leur comté.

Leur éloignement des grandes villes fait qu’ils ne voient pas beaucoup de personnes passer par leur comté.

D’ici, la plupart du temps, ils n’entendent que le bruit des chevaux, des chariots et des carrosses qui passent très loin sur la grande route. Ils sont toujours heureux de voir des gens venus d’ailleurs passer par leur petit comté.

Ici, ils ont coutume de dire qu’héberger un Homme de passage est un acte porte-bonheur.

Le voyageur à l’habitant :

— Merci pour cette hospitalité spontanée et généreuse.

Ce sera juste pour cette nuit ! Demain, je continuerai mon voyage vers le nord !

À cette réponse du voyageur, l’habitant est subitement animé d’une excitation mal contenue. Il sourit et conduit lui-même les bêtes du voyageur dans un enclos pour les y abriter.

— On prendra soin d’eux ! dit-il au voyageur pour le rassurer.

D’un signe de la main, il invite le voyageur à le suivre vers sa demeure située au centre du comté à gauche entre deux habitations.

Le voyageur prend délicatement l’oiseau sous son épaule et rejoint l’habitant impatient qui l’attend. Ils se dirigent à présent vers le centre du comté.

Sur son passage, le voyageur observe avec curiosité les petites demeures aux toitures faites de métal.

Ces habitations à première vue ont l’air ancien, vu l’état d’usure des murs. Cependant, les toitures en métal leur donnent un autre air de modernité.

Durant le trajet vers la demeure de l’habitant ; celui-ci ne cesse de se retourner et de demander au voyageur de le suivre avec de grands signes de main. L’habitant semble très attaché à son acte porte-bonheur.

À présent, ils entrent dans la demeure de l’habitant.

Une grande planche en bois ancien muni d’une poignée fait office de porte d’entrée.

Cette demeure n’est pas grande et l’intérieur est très sobre. Un coin sert de salle à manger, un autre sans doute à dormir où on aperçoit des couchettes et le dernier à entreposer toutes sortes d’objets allant des vêtements aux ustensiles de cuisine.

À l’intérieur, l’habitant présente sa femme et ses enfants au voyageur. Il demande ensuite à sa femme d’installer la table pour le dîner.

Le voyageur est surpris par la grande politesse avec laquelle l’habitant s’adresse à sa femme. Il l’appelle « maman ».

En effet, dans ce comté, les femmes sont appelées « maman » en référence à la maternité.

Dans cette petite demeure, les enfants jouent bruyamment dans un coin près des couchettes.

L’habitant qui se tenait aux côtés du voyageur tantôt part aider sa femme pour la préparation du dîner.

Sous le regard du voyageur, le couple installe ensuite une table au centre de la demeure. Ils y posent une nappe. La femme de l’habitant pose délicatement une casserole fumante sur la table.

— C’est du sanglier ! dit l’habitant au voyageur.

Il rapproche des tabourets et rajoute :

— Venez ! Venez ! Installez-vous ! Vous devez avoir très faim !

Le voyageur s’approche, pose Marso au pied d’un tabouret et s’assied. Ils commencent à manger. Après avoir apporté le repas aux enfants, la femme de l’habitant rejoint son compagnon et le voyageur à table. Les enfants mangent en silence près des couchettes.

— Où allez-vous ? demande l’habitant au voyageur.

— Je vais au Nord. Je suis un voyageur ! répond le voyageur.

— Je l’avais deviné ! Vous voyagez toujours seul ? demande l’habitant.

— Non ! Voici Marso, mon compagnon de voyage ! répond le voyageur en montrant du doigt l’oiseau posé au pied du tabouret.

— Ah ! Vous voyagez avec cet oiseau alors ! réplique l’habitant.

Il fixe Marso du regard et dit :

— Ici, nous aimons aussi les oiseaux, vous savez !

L’habitant s’arrête de manger, pose sa louche en bois sur la table ; se dirige vers la fenêtre de sa demeure et revient avec une grande cage qu’il tient suspendue à l’aide de plusieurs ficelles.

Les oiseaux dans cette grande cage suspendue poussent quelques cris chaque fois que celle-ci balance. Il présente les trois oiseaux qui cohabitent à l’intérieur de la cage au voyageur.

— Ils sont beaux n’est-ce pas ? demande l’habitant au voyageur.

— Oui, ils sont beaux ! Même très beaux ! répond le voyageur.

Visiblement heureux de ce compliment du voyageur, l’habitant pose la cage au pied de la table à manger et se rassoit pour terminer le dîner.

— Vous les laissez voler par moment ? demande le voyageur un peu triste de voir ces oiseaux en cage.

— Oui ! Bien sûr ! Tous les matins, la cage est ouverte pour que les oiseaux sortent voler dans le ciel. Ils reviennent et repartent comme bon leur semble. Le soir venu, ils regagnent la cage pour y passer la nuit ! répond l’habitant.

Le repas est à présent terminé. Toutes les assiettes posées sur la table sont vides. C’est la preuve qu’il a été excellent.

Le voyageur remercie l’habitant et sa femme pour ce dîner.

L’habitant lui dit en montrant un tas de paille vers la fenêtre :

— Vous pouvez vous allonger là-bas cette nuit ! Vous dormirez bien, la paille est fraîche !

Le voyageur se dirige vers le tas de paille. Il pose Marso sur le côté. Il enlève ses bottes et se couche.

Dans un soupir, il remercie cet habitant qui lui a offert spontanément cette hospitalité.

— Ce sont des personnes d’une très grande générosité ! se dit-il.

Le temps passe très vite et la nuit est déjà tombée dans ce comté. Un attroupement se forme au centre de celui-ci. Il entend la voix rocailleuse d’un homme et de petites voix bruyantes d’habitants.

Le voyageur se lève de sa couchette et observe la scène par la fenêtre de la demeure.

Il entend cette chanson mélodieuse chantée en chœur par des habitants attroupés :

À mon comté

Comté bien-aimé, soit béni

Béni soit comté bien-aimé

Bienvenue à toi, le passant

L’autre est nous

Nous sommes l’autre

Partageons

Recevons

Aimons

Bienvenue à toi, le passant

Comté bien-aimé, soit béni

Béni soit comté bien-aimé

À mon comté

L’auditoire que le voyageur aperçoit est composé d’adultes et d’enfants assis à même le sol écoutant un homme vêtu de blanc se tenant devant eux.

Dans ce petit comté, cet attroupement nocturne est un rituel quand un voyageur y est hébergé. Il sert à renforcer les liens entre les habitants autour de leurs valeurs communes. Les habitants ici ne sont pas nécessairement obligés d’y assister. Seuls ceux qui le veulent y prennent part.

L’homme vêtu de blanc a tout l’air d’un poète. Entre les moments de chant, il récite plusieurs poèmes devant ces habitants qui l’écoutent en silence avec beaucoup d’attention.

Le voyageur en les observant soupire :

— J’aurais pu me joindre à eux et les égailler avec quelques récits ! Mais mes jambes sont trop engourdies. Un bon repos me fera du bien !

Après un petit moment passé à observer l’attroupement, le voyageur quitte finalement la fenêtre et se recouche. Ses bienfaiteurs eux dorment déjà profondément dans un coin de la demeure.

Il jette un regard à Marso près du tas de paille. Ce dernier silencieux est lui aussi endormi.

Le calme revient à la fin de l’attroupement. Le silence recouvre alors ce petit comté pour toute la nuit. Seuls quelques sifflements de vent se font entendre.

Au lever du jour, le voyageur prend congé de l’habitant hospitalier. Il lui demande le chemin le plus sûr pour continuer son voyage vers le nord. L’habitant lui indique la route qui passe à l’autre bout du comté. Il insiste ensuite auprès du voyageur en ces termes :

— Éviter la région des tortues qui parlent !

— Des tortues qui parlent ? Comment est-ce possible ! interroge le voyageur.

L’habitant réplique :

— Oui des tortues qui parlent ! Il se passe des choses étranges là-bas ! Prenez garde à vous !

Puis il ajoute en indiquant la direction de la grande route :

— Au bout de cette grande route, à plusieurs jours de cheval d’ici. Il y a une région où vivent des tortues qui parlent ! Évitez-la !

— Comment saurais-je que je suis dans cette région ? demande le voyageur.

— C’est au Nord, à la hauteur des grands champs. Quand vous verrez une tortue sur votre chemin, c’est que vous y êtes déjà ! Il faudra très vite rebrousser chemin ! À votre place, j’emprunterais, à ce moment-là, le sentier à droite ! répond l’habitant.

— Merci du conseil ! lui répond le voyageur.

Le voyageur regroupe ses bêtes et prend le chemin indiqué.