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La pandémie du COVID-19 s’estompe mais les humeurs persistent !
Patrick Huchet nous présente son dernier recueil de chroniques, intitulé Humeurs post covidiennes – Tome III, dans lequel il continue de réagir spontanément aux événements sociaux, politiques et culturels qui l’interpellent. L’auteur, avec une touche d’humour, agrémente ses réflexions de références pertinentes issues du monde de la musique et du cinéma qu’il maîtrise particulièrement bien. Et si la majorité silencieuse avait enfin trouvé sa voix ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Portant un regard particulier sur son environnement et les faits marquant son quotidien,
Patrick Huchet réagit sur le vif à ces évènements. Par ailleurs, il est l’auteur de l'ouvrage "Les mémoires d’un œuf".
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Patrick Huchet
Humeurs post covidiennes
Tome III
Nouvelles
© Lys Bleu Éditions – Patrick Huchet
ISBN : 979-10-422-2162-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.
Ça y est !
Après la débandade – déjà oubliée – de Notre Dame des Landes par un Edouard Philippe qui nous parle onctueusement de « lignes claires » en essayant de gommer de nos mémoires ce tragique dégonflage républicain, nous voici avec les Corses qui se trouvent les héros qu’ils peuvent à l’occasion d’une rixe ayant mal tournée entre deux malfrats qu’on aurait aimés sereinement oubliés : un terroriste qui étrangle un assassin.
La nation corse est debout, étudiants en tête, pavés en main, pour glorifier le berger qui tue dans le dos et ses complices.
Ces étudiants n’étaient pour la plupart même pas nés lors de l’arrestation du tueur Colonna mais ils le portent aujourd’hui en héros…
À leur décharge, être jeune aujourd’hui dans ce pays qui a élevé l’assistanat – et à l’occasion l’assassinat – au niveau de système ne doit pas être une sinécure.
« Statu Francese Assassinu » : état français assassin. Assimilation facile sinon puérile.
Il est vrai que l’idiotie et l’immaturité restent le privilège de la jeunesse.
Chirac distribuait bien l’Humanité dans la rue quand il était étudiant.
Gilles Siméoni, président du conseil exécutif de Corse, accuse l’état français de porter « une responsabilité majeure dans l’agression de l’indépendantiste. »
Notez bien la nuance : Colonna n’est plus un assassin, c’est un indépendantiste !
Réhabilitation à la sauce corse.
« La France dehors ! » lit-on partout.
Ce n’est plus un département, c’est une véritable épine dans le pied.
Leur « juste » cause du moment : faire transférer des criminels condamnés à perpétuité pour un crime odieux, pour les faire profiter éventuellement de la plage, occasionnellement de leurs familles, à domicile.
Beaucoup mieux qu’un EHPAD, et aussi, moins cher (sauf pour le contribuable).
Plus laxiste aussi : Il n’y a pas si longtemps, des truands dangereux sortaient du « club mèd » de Borgo grâce à un faux fax à l’en-tête des autorités d’Ajaccio.
Des détenus corses gardés par des gardiens corses !
C’est là que ça se corse…
Autant dire que la décision du gouvernement de permettre – « dans un esprit d’apaisement » ! – le transfert des condamnés – à perpétuité, je le rappelle – au pays s’apparente, en fait, à une sorte d’amnistie générale déguisée.
L’ombre de Churchill plane sur l’événement : la France s’assied sur son honneur pour éviter les troubles : elle aura la chienlit et le déshonneur.
Bien entendu, les 4 groupes nationalistes qui saluent en passant – juste en passant – le geste du gouvernement l’estiment : « très insuffisant ».
Ce même jour, tentative d’intrusion de manifestants dans la gendarmerie de Porto-Vecchio.
« 40 à 50 personnes virulentes et cagoulées ont essayé de pénétrer de force dans la caserne. »
Aucune interpellation n’a eu lieu.
Les chers petits !
À Bastia, jets de cocktails Molotov, des billes de fer et des pavés…
23 CRS blessés en Haute-Corse.
La boîte à Pandore a été, une fois de plus, maladroitement entrouverte, et comme prévu, l’opposition s’y engouffre joyeusement.
Notre génial Castex ferait mieux de s’occuper des descentes à ski sans remontées mécaniques, ou de la minceur des épluchures dans les casernes, sujets qui semblent plus correspondre à ses réelles capacités.
Pauvre Madame Erignac qui aura vu l’autorité se déliter et la justice se débiner au nom d’une paix sociale frelatée dans un territoire qui ne cesse de nous cracher dessus.
Le lâche assassinat d’un grand commis de l’état sacrifié sur l’autel d’une repentance au goût de jour est d’une lâcheté impardonnable.
Que de démissions et de renoncements dans ce feuilleton corse où l’état français va de reculade en reculade.
Macron peut bien nous faire ses démonstrations pathétiques de chef de guerre dans le conflit russo-ukrainien quand il se montre incapable d’affirmer l’autorité de l’état sur ce genre de village gaulois qu’est la Corse, côté sympathique en moins.
Pendant combien de temps va-t-on se laisser enquiquiner par ces trublions qui se disent défenseurs de « l’honneur » avec un grand H, quand il ne s’agit que de bisbilles et de querelles mafieuses qui déshonorent leurs auteurs et ne laissent à leur descendance que des remugles de gloire aussi passée qu’éphémère ?
Le pouvoir corse est aux mains de dangereux excités, tout le monde le sait, mais la France ferme les yeux.
Le peuple corse, hélas aussi, par moutonnerie mais aussi par crainte : les nationalistes savent se montrer terroristes pour garder leur précieux pouvoir.
Au moment du drame ukrainien, voir ces irresponsables défiler dans les rues pour sanctifier des criminels est une aberration totale.
« Mon île d’amour » chantait le beau Tino (Rossi, pour les jeunes) né à Ajaccio en 1907 et enterré là-bas, au cimetière des sanguinaires, qui porte, hélas, aujourd’hui, trop bien son nom.
Le 11 mars 2022
« L’Askoy », son ancien cher voilier sera remis à l’eau le 8 avril prochain à Zeebruges.
Occasion de se rappeler ce monstre tourmenté, mais si doué, de la chanson qui nous a quittés prématurément.
Ce jour-là, il aurait eu… 93 ans !
Quand je serai vieux…
Mort à 49 ans, il n’a, hélas, même pas « consommé » – pour reprendre une expression de Charles Aznavour – un demi-siècle.
Malgré les apparences « l’abbé » Brel n’appréciait guère le petit Charles : Trop commercial pour lui.
Un paradoxe de plus parmi tant d’autres chez notre écorché vif.
Il refusait un peu facilement aux autres l’étiquette de poète de la chanson que je le soupçonne d’avoir voulu inconsciemment se réserver malgré ses – faibles – dénigrements officiels.
Qu’est-ce que cela aurait donné notre Jacquot nonagénaire dans notre monde d’aujourd’hui ?
« Il pleut » (1954) toujours vrai en Normandie.
« Il peut pleuvoir » (1954), toujours vrai en… Bretagne.
« Les blés » (1954) qui étaient « pour la faucille » dans la chanson, sont remplacés par ceux qui appartiennent à une… faucille, en forme de Kalachnikov qui les fait payer aujourd’hui cher aux usagers du monde entier.
Son « air de la bêtise » (1957) n’aura jamais été autant d’actualité.
Sa « Dame patronnesse » (1959), ce serait aujourd’hui Ursula Von Der Leyen :
« Pour faire une bonne dame patronnesse, il faut avoir l’œil vigilant… et un point à l’envers, et un point à l’endroit… » et le poing dans la poche…
Son « ne me quitte pas » (1959) serait adressé par Vlodimir Zelinsky au monde libre et, plus particulièrement à l’Europe et à l’OTAN : « Oublier le temps des malentendus et le temps perdu… »
Un « Zangra » (1961) usé, Poutine dans un fort de Benonzio aseptisé dominant une morne plaine d’Ukraine dévastée ?
« … et l’ennemi viendra, je ne serai pas héros. »
Il aurait montré, une fois de plus, irrévérencieusement, son derrière avec l’ami Jojo et avec l’ami Pierre (« Les bourgeois », 1961) aux Gafam et consorts.
Ses « biches » (1961) auraient été plus garces, et, en plus lesbiennes et couleurs Benetton pour être dans l’air du temps.
« Les paumés du petit matin » (1962) ce serait tous ces pseudos – experts qui défilent jour et nuit sur nos chaînes nationales pour ressasser les mêmes banalités en oubliant le plus souvent de se montrer intelligent.
Son « île » (1962)… « au large de l’espoir, où les hommes n’auraient pas peur… » ne se trouve pas facilement sur notre carte du temps.
Nostalgie pour son « Bruxelles » (1962), qui, à son époque : « chantait, rêvait et… bruxellait… » et qui abrite aujourd’hui des armées de technocrates déshumanisés.
Ses « Flamandes » (1962) « et c’est pour ça qu’elles dansent… » se sentiraient plus européennes que jamais.
« Madeleine » (1962), toujours en retard d’une rame de RER, l’aurait appelé sur son portable pour dire qu’elle ne viendrait pas, et il n’y aurait pas eu de chanson !
« Mathilde » (1963) « toi la servante, toi la Maria… » elle, vue l’ambiance actuelle, ne serait sans doute pas revenue.
Ses « Bergers » (1963), qui : « Tous nous poursuivaient, qu’on soit fille ou garçon, les garçons dans leurs rêves, les filles dans leurs frissons… » aujourd’hui nous hantent avec l’ombre d’un de leur représentant corse meurtrier transformé en héros par un peuple égaré à cause d’une strangulation carcérale entre truands.
Il aurait retrouvé sa « Titine » (1963), qui vendait du buvard derrière une vitrine de la gare Saint-Lazare… et qui rime aujourd’hui tristement avec le nom du dictateur de la « toute seule Russie » qui a remplacé la mère de « toutes les Russies ».
La plupart de ses « bigotes » (1963) déchiffreraient aujourd’hui le coran plus que l’évangile.
Son « Jef » (1964) aussi désemparé que la Taubira sans ses 500 parrainages, aussi seul que la belle Hidalgo en dessous de 5 % d’intentions de vote, que le pauvre Lasalle qui n’est pas invité à la télévision ?
Ses « Gens-là » (1965) « Faut vous dire, monsieur, que chez ces gens-là, on ne pense pas, monsieur, on ne pense pas… », c’est le pauvre peuple russe, manipulé, désinformé qui se force à croire les contes de fées sanglants les plus saugrenus de leur leader maxima.
Après son « dernier repas » (1965), il aurait rejoint « Jojo » (1977) qui frère encore à Saint Cast, tout au fond du brouillard.
« Fernand » (1965) serait, si c’est possible, encore plus mort.
« Jacky » (1965) encore plus beau et encore plus con.
« La fanette » (1966) un brin plus fanée.
« La la la » (1967) « Quand je serai vieux, je serai insupportable… »
Même insupportable, on aurait tout de même bien aimé le garder un peu plus longtemps.
Le 19 mars 2022
Scoop dans le monde du ciné :
On vient de changer le casting du dernier opus de la série Indiana Jones, intitulé provisoirement : « Indiana Jones 5 ».
En effet, Harrison Ford, né le 13 juillet 1942, frôlant les 80 berges, est définitivement rattrapé par la limite d’âge et fortement poussé à aller, en bon papy, promener le landau de ses petits et arrière-petits-enfants.
Il s’est d’ailleurs sérieusement abîmé l’épaule – ça, c’est vrai ! – récemment, lors du tournage du 5e opus Indiana Jones, démontrant par là qu’il était temps, à son âge avancé, de cesser les gamineries !
Après les 4 premières œuvres de Spielberg :
« Les aventuriers de l’arche perdue », 1981.
« Le temple maudit », 1984.
« La dernière croisade », 1989.
« Le royaume du crâne de cristal », 2008.
Revoici notre héros entraîné dans une nouvelle aventure dont on ne sait à peu près rien, sauf, que c’est James Mangold (« walk the line » 2005, « 3 h 10 pour Yuma » 2007, « Logan » 2017) qui, cette fois, est à la réalisation.
Quelques informations viennent cependant de filtrer dans le monde des médias, mais elles sont soumises à caution.
Pour remplacer Ford, un jeune homme, jusqu’ici pas très connu, serait très en vue en ce moment.
Un certain Volodymyr Zelnesky, jeune acteur de 44 ans – 36 ans de moins que Ford ! – acteur professionnel ukrainien en pleine force de l’âge, actuellement faisant accessoirement fonction de président de la République d’Ukraine.
Il aurait eu un prédécesseur célèbre chez les ex-sauveurs du monde : un nommé Ronald Reagan (1911-2004), acteur de séries B à Hollywood (« Quand la poudre parle. » 1953, Frame Johnson,) qui, lui aussi, accessoirement fut le 40e président des États-Unis de 1981 à 1989.
Pour montrer qu’il veut vraiment le rôle, Volodymyr passe ses journées assis dans son fauteuil présidentiel en cuir vert, habillé d’un simple T-shirt vert olive, ainsi prêt à endosser à tout moment les accessoires mythiques d’Indy : le feutre, le blouson de cuir et le fouet.
Au niveau du « méchant de service », on avait évoqué les noms de Mads Mikkelsen et Antonio Banderas, mais ce serait un russe, ancien du KGB, qui leur aurait volé la vedette au dernier moment.
Un certain… Vladimir Poutine, 70 ans, né le 7 octobre 1952.
Le bel âge pour incarner un affreux.
Quelques outrances déjà relevées dans le scénario :
« Et ainsi commence le premier jour de la tempête », déclare le réalisateur à propos du film, comme si une troisième guerre mondiale pouvait se profiler dans notre monde aujourd’hui si serein.
Outrancier : On voit l’affreux qui joue le rôle de dictateur dans un grand pays de l’Est, communiquer avec ses interlocuteurs au bout d’une table de 10 mètres de long de peur d’attraper le Covid.
Il se terrerait en permanence dans un blockhaus au fin fond de son pays.
Ledit dictateur n’hésiterait pas à brandir la menace atomique, comme si cette hypothèse était plausible de nos jours !
Des milliers de figurants russes auraient été recrutés pour jouer l’armée des envahisseurs et se seraient enlisés, chars compris, dans un bourbier pas possible, au propre comme au figuré.
En outre, la production les ayant mal nourris, et les moyens de communication fournis n’étant pas au point, ils se montrent incapables de progresser comme le ferait une armée professionnelle, enlevant une grande part de sa véracité au récit.
Les fuites sur le film avaient évoqué des « voyages temporels » car on aurait vu des figurants habillés en soldats de l’armée romaine d’antan.
Ce devait être une manœuvre pour égarer les fans car l’uniforme des armées de l’Est ne se confond tout de même pas avec la tenue des centurions.
Les scènes de guerre seraient pourtant très réalistes même si elles durent un peu trop longtemps pour être proches de la réalité.
Une armée de métier de 150 000 hommes ne ferait en effet qu’une bouchée d’un petit pays avoisinant, tout du moins d’après les experts des chaînes d’information en boucle, qui en connaissent pourtant… un rayon !
La « cavalerie », représentée par un pays ex-champion du monde libre, tarderait à intervenir dans le conflit, ayant beaucoup appris des leçons d’un passé aussi récent que douloureux.
À sa tête, un vieillard au pas hésitant et à la démarche intellectuelle incertaine se verrait retenu dans ses décisions par un peuple replié sur lui-même.
Une star blonde sur le retour (une certaine Ursula Von Der Leyen, 1958) jouant le rôle de l’égérie d’une fédération de pays voisins serait prise en otage par le méchant.
Le président de son organisation refuserait lâchement de payer la rançon réclamée par le despote pour sa libération.
Les « représentants de l’empire du Milieu », qui avaient dans les fictions récentes presque toujours endossé avec aisance l’habit du traître, se retrouvent ici frustrés et un peu perdus.
On leur vole leur rôle habituel.
Ils craignent ici de trahir le traître, et ainsi de devenir des gentils…
Dilemme…
Et pendant ce temps-là, dans la lointaine Asie, un Émule du dictateur ferait péter des fusées pour prouver que, lui aussi, il en a… une… de fusée !
Totalement abracadabrantesque.
Quel serait le destin du nouvel Indy à la fin du film ?
Disparaîtrait-il en fumée comme récemment son compère James ?
Ou survivrait-il en tuant le méchant pour se préparer à de nouvelles aventures ?
Heureusement que finalement, tout ça, n’est que du cinéma !
Le 26 mars 2022
La susceptibilité bien connue des Corses, et surtout de leurs édiles, est mise à mal par une réaction républicaine aussi inattendue qu’estimable de nos forces de l’ordre : le chant de notre hymne national.
En réponse sans doute à une mise en berne des drapeaux aussi mal venue que totalement usurpée – l’état peut seul décider de cette mesure – au moment de l’enterrement du berger de Cargèse.
Les compagnies de CRS, taillables et corvéables chairs à canon de la république, trouvent là un moyen subtil de faire enfin entendre leurs voix au moment même où, sur cette île, une sorte de cérémonie du plus mauvais goût sanctifie sous forme d’apologie nationale, tout simplement la mémoire d’un criminel de droit commun.
Après tout, pour une fois que des fonctionnaires nous montrent, à la manœuvre, du cœur au ventre, pourquoi bouderions-nous notre plaisir ?
Pour une fois que nos défenseurs, copieusement conspués, voire caillassés, à longueur d’année, ont le courage de crier leur désarroi mais aussi leur fierté d’être, on est en droit de se réjouir.
Pour un Rodriguez sanctifié qui perd malheureusement un œil, combien de souffrances et de traumatismes ignorés chez nos pauvres anonymes, défenseurs de nos libertés ?
L’hymne national devient une « agression inadmissible » pour des gens qui font l’apologie du crime en érigeant un tueur de préfets – dans le dos, je ne le rappellerais jamais assez – au statut de héros national.
Je vous le donne en mille : le berger tueur aura bientôt sa statue sur la place de Cargèse, et sans doute dans quelques autres endroits de l’île plus en vue.
L’usure du temps effacera doucement l’infamie et les descendants de ces fausses victimes n’iront pas chercher bien loin l’ignominie qui entache la mémoire de cet ignoble tueur de sang-froid.
Il y a du Poutine et du Kim Jung Un dans l’exercice : un brin de désinformation, des menaces de moins en moins voilées sur un peuple qui tremble, une confiscation de l’esprit libre et combattant national au profit d’une idéologie fumeuse.
Et ces pauvres étudiants sans bannière, sans foi aucune et, il est vrai, sans avenir, répondent naïvement présents aux effluves du vent mauvais des indépendantistes… en quête d’un graal indigne autant que corrompu.
Au moment où l’invasion russe de l’Ukraine nous rappelle aux dures réalités d’un monde qui dérive, les exactions des Corses repus par les largesses d’une république qu’ils honnissent dégagent une odeur pestilentielle.
Enfin, voilà des gens que la mère patrie, malgré un rejet aussi sempiternel que patent, nourrit grâce à nos impôts en se laissant en même temps, insulter comme plâtre sans réagir pour cause éternelle d’ordre établi, et plus actuelle et opportune d’élection présidentielle.
Jusqu’où va-t-on accepter de descendre dans cette dérive anti-nation qui a atteint des sommets de haine ?
Ils se disent si bons en tout, nos insulaires, voyons un peu ce qu’ils sont capables de faire si la corne d’abondance française venait à se tarir.
Trouver une autre généreuse mère nourricière ?
Apparemment, les Italiens n’en veulent pas ! (pas fous, nos voisins !)
Les édiles factieux ne poussent pas trop vite et fort au referendum, ils connaissent trop bien le résultat d’avance.
À moins de faire voter toute la population à la pointe du fusil.
Au niveau politique, un seul courageux – qui n’est pourtant pas ma tasse de thé – Manuel Valls a osé crier son indignation devant les agissements inacceptables des indépendantistes et l’absence incongrue de réponse ferme de l’état.
Valérie Pécresse aussi, mais moins fermement que l’ancien premier ministre socialiste.
Chez les autres, c’est le silence de l’impuissance et de l’opportunisme.
Ajouter à cela, l’état de siège en Seine Saint-Denis où le maire, après le décès d’un multirécidiviste qui refusait de se soumette à un contrôle au volant d’une camionnette volée, ne trouve qu’à : « déplorer la perte d’un Sevranais de 32 ans… père de famille… »
Amen.
Autre exemple de faillite flagrante d’autorité :
Samedi dernier dans le Morbihan des « militants écologistes » attaquent un train contenant 1500 tonnes de blé et disséminent le chargement sur la voie dans l’indifférence générale.
On a toujours, finalement, les dirigeants et la forme de société qu’on mérite.
Donc, à vos bulletins !
Le 28 mars 2022
Je suis en âge de voter depuis 1964, cela fait donc aujourd’hui… 58 ans.
Les occasions ne m’auront ainsi pas manqué de donner de la voix.
J’ai loupé de peu les cantonales des 8 et 15 mars 1964.
Pour vous donner une idée des fréquences des convocations aux urnes :
– 3 consultations en 1965.
– 3, aussi, en 1967.
– 1968 : 2 seulement.
– 1969 : 2 consultations.
– 1970 : année « maigre » : une seule petite cantonale.
– 1971 : 2 consultations.
– 1972 : un referendum.
Etc., etc.
Bref, à ce jour, et depuis cette date quelque 120 consultations diverses ont eu lieu dans le pays.
Si je n’ai pas participé à toutes (résidant à l’étranger depuis 1981, je n’ai pas pu voter aux scrutins locaux), je constate avec une certaine amertume que je n’ai jamais voté avec enthousiasme, voire avec entrain, en fait, toujours avec déchirement.
Même avant le temps du « en même temps » et de l’heure de gloire des extrêmes, lorsque la situation était une simple opposition droite/gauche, et ou les mêmes extrêmes n’étaient que d’inoffensifs outsiders, je n’ai jamais trouvé une personnalité ou un mouvement qui me séduisent vraiment et auquel je fasse totalement confiance.
Je me prends quelquefois à envier l’électeur qui confie son vote les yeux fermés à un Poutou, un Lasalle, un Jadot ou une Hidalgo.
Il (ou « elle », excusez-moi, madame Rousseau !) rentre le soir chez lui avec la satisfaction du devoir accompli, sans penser à ses lendemains qui risquent forcément de… déchanter un peu plus qu’avant.
Mais au moins sur le coup, sa main n’aura pas tremblé comme la mienne au moment de placer le bulletin dans l’urne.
Comment se fait-il que l’exercice d’un des attributs principaux de la démocratie puisse se faire aussi difficilement ?
On devrait pouvoir imaginer d’exercer son devoir de citoyen dans l’allégresse, ou tout du moins, dans une certaine sérénité.
Force est de constater que l’expérience des promesses non tenues de nos édiles ne prête sans doute ni à l’indulgence ni à l’enthousiasme.
Comme le disait avec un certain cynisme mêlé d’humour noir notre regretté Chirac :
Les promesses électorales n’engagent, après tout, que ceux qui les reçoivent !
Dans ce contexte, on assiste, au moment de cette élection où la question du pouvoir d’achat a détrôné les problèmes-phares de sécurité nationale, d’immigration et de justice à une surenchère de distributions de petits pains gratuits qui fait penser que Noël, cette année, aura exceptionnellement lieu en avril !
Grâce à cette générosité sans bornes offerte par la plupart des candidats, on en oublie même de leur demander leur programme qui n’intéresse finalement personne !
Quant à savoir comment on va bien pouvoir financer tout cela, tout le monde s’en moque comme de sa première chemise.
L’argent est aujourd’hui gratuit, profitons-en donc sans compter !
Comment voter, en espérant changer les choses, dans une situation où les extrêmes de tous bords réunis représentent plus de 50 % des intentions de vote
Ou la représentante de la gauche de Jaurès va peiner à atteindre les 2 %.
Quand, dans le même temps, un chroniqueur, trublion agité, va récolter sur son seul nom 10 % de voix de droite extrême ?
Ou celui du parti communiste évoque les vertus du bœuf en daube et « les jours heureux » qu’il nous mitonne s’il est élu, tout en sachant pertinemment qu’il restera au niveau des ramasse-miettes de cette élection.
Ou celle de la droite, snobée dédaigneusement par le parrain spiritual de son parti, ne franchira probablement pas la ligne des 10 % ?
Ou le tenant du titre, auréolé de son costume tout neuf de chef de guerre peut se permettre de laisser les fauves se déchiqueter dans l’arène sanglante des débats, sans y mouiller vraiment sa chemise ?
Au milieu de tout cela, je vais me retrouver à voter au premier tour pour le (la !) candidat(e) le (a) plus proche de mes idées mais qui va arriver en quatrième ou voire cinquième position.
N’ayant, en tout état de cause, aucune chance de figurer dans le tableau final.
Puis au deuxième tour, contre l’extrémiste… d’abord, mais finalement pour un candidat qui ne m’enchante guère.
En résumé :
Un premier vote perdu d’avance.
Un second vote… négatif et totalement désenchanté.
Et si dimanche, j’allais tout bonnement à la pêche ?
Le 4 avril 2022
Jusqu’à un passé assez récent – fin du XIXe –, l’administration n’était pas tenue de réparer les dommages qu’elle causait, selon l’adage :
« Le roi ne peut mal faire… »
Il est aujourd’hui admis, et c’est bonne justice, que la victime a droit à la réparation des dommages causés par l’administration, la responsabilité revenant à la personne publique.
C’est en 1873 que la petite Agnès Blanco, alors âgée de 5 ans, était renversée et grièvement blessée par un wagonnet poussé par 4 ouvriers de la manufacture des tabacs de Bordeaux.
Le 8 mai 1874, le Conseil d’État octroyait une rente viagère à la victime, reconnaissant ainsi la responsabilité de l’état et ouvrant la voie du jugement administratif pour ces cas, à défaut du civil.
Depuis, « le roi » est sérieusement descendu de son trône et les recours contre l’état, réflexes pavloviens dans notre monde du « toujours plus », ne se comptent plus.
À la moindre contrariété, à l’occasion du moindre préjudice, on se tourne vers la vache à lait étatique pour essayer d’en tirer la substantifique moelle en espèces sonnantes et trébuchantes.
Tout en comprenant – en tant que père de famille – la douleur, voire la colère des parents d’Yvan Colonna et de Samuel Paty, je m’interroge sur la banalisation et la multiplication actuelles de ces recours contre l’état et de ces monnayages choquants qui vont avec.
Je ne m’étendrai pas ici sur le principe épineux du « pretium doloris », ayant eu toute ma vie la chance de pouvoir considérer que la douleur n’avait pas de prix.
« Les familles des victimes ont tous les droits », proclame mélodramatiquement un avocat pour justifier ces actions de plus en plus nombreuses.
Au risque de paraître un brin cynique, les représentants du barreau trouvent souvent là un juteux grain à moudre : plus les victimes ont de droits et plus gonflent, le nombre d’affaires et subséquemment, leurs honoraires.
Loin le temps ou les avocats prêtaient serment de défendre une cause « juste » et de recevoir un salaire modéré (30 livres au moyen-âge quand ils étaient des clercs. Je ne résisterai pas ici à un jeu de mots facile : ils semblent beaucoup moins… clairs, aujourd’hui !)
70 000 avocats aujourd’hui en France contre 50 000 10 ans plus tôt (+40 %) : quand la matière vient à manquer à cause de la multiplication du nombre des participants, il faut donc bien en créer, au risque d’embouteiller une justice qui a déjà bien du mal à suivre l’évolution du nombre d’affaires.
Méfions-nous cependant de ne pas trahir nos racines latines en tombant dans le travers yankee qui conduit aujourd’hui les Américains à consulter leur lawyer avant de savoir s’ils peuvent saluer leur voisin de palier sans encourir des risques de poursuites judiciaires.
Plus généralement, la disparition rapide d’un certain fatalisme latin va ici de pair avec une attitude de plus en plus courante qui veut considérer que les poches de notre état sont sans fond et que son argent – on oublie qu’il est en fait le nôtre ! – est gratuit.
L’état est, de ce fait, la cible idéale de l’indemnisation des causes, même et surtout, de celles qui sont perdues :
Pas de vrai visage et un répondant financier – apparemment – sans limite.
En plus, des représentants souvent peu concernés et plus soucieux de politique que de défense de l’honneur de la nation.
Voyez, dans le cas Samuel Paty, la contrition un peu trop facile et rapide de notre ministre de l’Intérieur :
« Je les comprends… »
Dans l’affaire Colonna, il en rajoute une couche – épaisse ! –
« La plainte de la famille ne me choque pas, il faut qu’on dise toute la vérité. »
On aurait espéré du ministre, dans les deux cas, à côté d’une humaine compassion louable, un peu plus de foi républicaine pour défendre la position de son employeur.
L’état ne peut pas tout et ne saurait être responsable de tout.
Ce n’est pas un horrible droitard qui a proféré cette vérité qui dérange mais un ancien trotskyste, Premier ministre socialiste en 2000, Lionel Jospin, parce qu’il lui était impossible d’empêcher des licenciements chez Michelin.
Dans l’affaire Colonna, Me Spinosi a beau jeu de mettre en cause : « l’insuffisance du nombre de surveillants… »
Dans un monde parfait, il en faudrait un par détenu !
Le sort a voulu qu’au moment du meurtre, la surveillance était concentrée, pour de bons motifs, sur une autre aile de la prison.
Pour l’assassinat ignoble de Samuel Paty, si à chaque fois que des messages haineux prennent un aspect viral sur les réseaux – dits – sociaux, il fallait organiser une protection individuelle rapprochée, les effectifs combinés de la police et de la gendarmerie n’y suffiraient pas.
Nous sommes dans ce cas, en face de l’horreur extrémiste, et malgré tous les efforts de combat et de répression, ceux qui tombent ont d’abord eu la malchance d’être au mauvais endroit au mauvais moment, et, même si c’est affreusement tragique, l’état n’y est cependant pour rien.
Il n’y a malheureusement pas de recours possible contre la malchance et les mauvais coups du sort.
Demandez aujourd’hui à nos frères ukrainiens.
Pourquoi, dans la foulée, ne pas demander à l’état d’indemniser les pauvres gens qui n’ont pas gagné le gros lot au loto ?
Ce n’est pas leur faute, après tout, si c’est le mauvais numéro qui est sorti.
Même chose pour les naissances : il faudrait indemniser les individus qui ont la malchance de naître dans des foyers démunis.
J’allais oublier, en contrepoint à ma diatribe, une intéressante cible récemment désignée pour faire rentrer un peu de sous dans les caisses de notre mère patrie si financièrement sollicitée :
Les salopards de machos coupables du « délit de non-partage des tâches domestiques ».
Attention, tas de fainéants de maris, Sandrine Rousseau vous attend au virage… le nez dans le ruisseau !
(C’est la faute à…)
« Le privé est politique », nous confie hautement philosophiquement la verte économiste.
Comme la connerie est universelle.
Messieurs, éteignez bien vite la télé, à vos lave-vaisselles et à vos aspirateurs et, presto !
Le 8 avril 2022