L'Au-delà et la survivance de l'être - Léon Denis - E-Book

L'Au-delà et la survivance de l'être E-Book

Léon Denis

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Beschreibung

Y a-t-il en nous un élément qui persiste après la mort du corps ? Y a-t-il quelque chose de notre conscience qui subsiste après la décomposition de notre enveloppe matérielle? Dans cette courte étude, le célèbre spirite français Léon Denis laisse de côté le domaine des espérances religieuses, ainsi que celui des théories philosophiques, pour rechercher exclusivement les preuves expérimentales susceptibles de fixer notre opinion sur cette question. Aujourd'hui, les affirmations dogmatiques, les théories spéculatives ne suffisent plus. L'esprit humain, rendu plus difficile par les méthodes scientifiques et critiques en usage dans notre temps, exige pour toute croyance une base scientifique et un minimum de certitude. Un petit ouvrage à recommander à tous ceux qui s'interrogent sur l'existence de l'Au-delà et qui cherchent des réponses claires sur la question de la vie après la mort.

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Table des matières

Je me propose d’aborder

Etude sur la réincarnation ou les vies successives

Réponse à l’enquête ouverte par la revue internationale :

La Philosophie de la Science

, septembre 1912.

I

II

III

Je me propose d’aborder, en ces pages, une des questions les plus hautes et les plus graves qui se dressent devant la pensée humaine.

Y a-t-il en nous un élément, un principe quelconque, qui persiste après la mort du corps ? Y a-t-il quelque chose de notre conscience, de notre personnalité morale, de notre intelligence, de notre moi, qui subsiste après la décomposition de notre enveloppe matérielle ?

Dans cette courte étude, nous laisserons de côté le domaine des espérances religieuses, si respectable soit-il, ainsi que celui des théories philosophiques, pour rechercher exclusivement les preuves expérimentales susceptibles de fixer notre opinion. Aujourd’hui, les affirmations dogmatiques, les théories spéculatives ne suffisent plus. L’esprit humain, rendu plus difficile par les méthodes scientifiques et critiques en usage dans notre temps, exige pour toute croyance une base positive, un critérium de certitude.

Tout d’abord, dans cet examen, une chose nous frappe. A notre époque, où tant de convictions s’affaiblissent et s’éteignent, où tant d’illusions tombent en lambeaux, le respect, le culte de la mort reste une des rares traditions vivantes. Le souvenir des êtres chéris persiste, intense et profond, au cœur de l’homme. C’est à Paris, ne l’oublions pas, que s’est établi l’usage de saluer au passage les convois funèbres.

N’est-ce pas un touchant spectacle que de voir, les 1er et 2 novembre, sous un ciel généralement bas et sombre, et souvent même sous une pluie opiniâtre, maussade et glacée, des foules nombreuses s’acheminer vers les cimetières, pour aller fleurir de chrysanthèmes les tombes de ceux qu’elles ont aimés ?

Pour tous ceux qui viennent d’accomplir ce pieux pèlerinage et même, à toutes les époques de l’année, pour ceux qui accompagnent un convoi mortuaire, est-ce que la question ne se pose pas ? Qu’est-il advenu de tous ces voyageurs qui ont franchi le seuil du monde invisible ? Et notre pensée interroge l’océan silencieux des morts !

Oui, malgré l’amour effréné de la matière qui caractérise notre temps, malgré cette lutte ardente pour la vie qui nous saisit dans son engrenage et nous absorbe tout entiers, la pensée de l’Au-delà se dresse à chaque instant en nous. Elle est suscitée par le spectacle quotidien des deuils de l’humanité, par la vue des générations qui se succèdent et passent, par les arrivées et les départs qui se produisent autour de nous, par ces passages constants d’un monde à l’autre de ceux qui ont partagé nos travaux, nos joies, nos douleurs, de ceux qui ont tissé à nos côtés la trame parfois si douloureuse de l’existence.

A tous ceux qui se sont posé cette question je dirai : N’avez-vous pas perçu quelquefois, dans le silence profond des heures nocturnes, des heures d’insomnie, lorsque tout repose autour de nous, n’avez-vous pas perçu quelque bruit mystérieux, qui ressemblait à un avertissement d’ami ou bien encore le murmure d’un être cher essayant de se faire entendre ? N’avez-vous pas senti passer sur votre front comme un souffle léger, doux comme une caresse, ou comme le frôlement d’une aile ? Cela, je l’ai ressenti bien souvent.

Mais, me direz-vous, cela est beaucoup trop vague et très peu concluant. Il faut à notre époque sceptique des manifestations autrement précises, des phénomènes plus tangibles, plus probants.

Or, ces manifestations existent, et c’est d’elles que nous allons nous entretenir, abordant ainsi le domaine du spiritualisme expérimental, de ces sciences psychiques nouvelles qui jettent sur le problème de l’Au-delà une vive lumière.

Ces sciences ont pris une extension considérable depuis quelques années, et il n’est plus possible à tout homme intelligent de les ignorer ou de les dédaigner. En dépit des fraudes et des supercheries, les phénomènes psychiques réels, de tous ordres, se sont tellement multipliés que leur possibilité ne saurait plus être mise en doute. Si certains savants les discutent encore, c’est bien plutôt au point de vue de l’explication des causes en action, que de la réalité des faits pris en eux-mêmes.

Depuis vingt ou trente ans, une nouvelle science est née. Brisant le cercle étroit dans lequel la science d’hier, la science matérialiste, s’était confinée, elle a ouvert à l’esprit humain d’immenses trouées sur la vie invisible.

La découverte de la matière radiante, c’est-à-dire d’un état subtil de la matière qui échappait complètement à nos perceptions, la découverte des rayons X, des ondes hertziennes et de la radioactivité des corps ont démontré l’existence de forces, de puissances incalculables et la possibilité de formes de vie que nos sens chétifs et bornés sont insuffisants à percevoir.

De même que le monde des infiniment petits nous demeurait inconnu avant l’invention du microscope, de même, sans les découvertes de W. Crookes, Rœntgen, Berthelot et Curie, nous ignorerions encore qu’un infini de forces, de radiations, de puissances nous entoure, nous enveloppe, nous baigne dans ses profondeurs.

Mais, après ces constatations, quel homme oserait, désormais, fixer des limites à l’empire de la vie ? La mort, elle-même, ne semble être qu’une porte ouverte sur des formes impalpables, impondérables de l’existence ; les flots de la vie invisible roulent sans cesse autour de nous.

On se demande souvent où est l’Au-delà ; mais l’au-delà et l’en deçà se pénètrent, se confondent : ils sont l’un dans l’autre.

L’au-delà est simplement ce que nos sens n’atteignent pas. Ceux-ci sont très pauvres, on le sait. Ils ne nous laissent distinguer que les formes les plus grossières de la vie universelle. Les formes subtiles leur échappent absolument. Pendant longtemps, qu’est-ce que l’humanité a su de l’univers ? Presque rien ! Le télescope et le microscope ont élargi, en deux sens opposés, le champ de nos perceptions. A celui qui, avant la découverte du microscope, aurait parlé des infusoires, de cette vie débordante s’épanouissant en myriades d’êtres dans les airs et dans les eaux, on aurait répondu par un haussement d’épaules.

Voici que de nouvelles perspectives s’ouvrent, et des domaines inconnus de la nature se révèlent. On peut dire que l’enfance du vingtième siècle marque une nouvelle étape de la pensée et de la science. Celle-ci s’affranchit de plus en plus des limites étroites dans lesquelles elle a été enfermée si longtemps, pour prendre son essor, développer ses moyens d’investigation et de raisonnement, et explorer les vastes horizons de l’inconnu. La psychologie, notamment, est entrée dans des voies nouvelles. L’étude du moi, de la personnalité humaine, est passée du domaine de la métaphysique à celui de l’observation et de l’expérience. Parmi les sciences nées de ce mouvement, figure le spiritualisme expérimental.

Sous ce nom, le vieux spiritisme, tant raillé et bafoué, si souvent enterré, a reparu plus vivant et voit s’accroître de jour en jour le nombre de ses partisans.

N’est-ce pas là une chose singulière ? Jamais peut-être on n’avait vu un ensemble de faits, considérés d’abord comme impossibles, dont l’idée ne soulevait, dans la pensée de la majorité des hommes, que l’antipathie, la méfiance, le dédain, qui étaient en butte à l’hostilité de plusieurs institutions séculaires, finir par s’imposer à l’attention et même à la conviction d’hommes instruits, de savants compétents, autorisés par leurs fonctions et leur caractère. Ces hommes, d’abord sceptiques, en sont venus, par leurs études, leurs recherches, leurs expériences, à reconnaître et à affirmer la réalité de la plupart des phénomènes spirites.

Sir William Crookes, le plus grand physicien des temps modernes, après avoir observé, pendant trois ans, les matérialisations de l’esprit de Katie King et les avoir photographiées, a déclaré :

« Je ne dis pas : cela est possible, je dis : cela est. »

On a prétendu que W. Crookes s’était rétracté. Or, il a répondu lui-même à cette insinuation dans son discours d’ouverture au Congrès de Bristol, comme président de l’Association britannique pour l’avancement des sciences. Parlant des phénomènes qu’il a décrits, il ajoute : Je n’ai rien à rétracter, je m’en tiens à mes déclarations déjà publiées. Je pourrais même y ajouter beaucoup.

Russell Wallace, de l’Académie Royale de Londres, dans son ouvrage intitulé : le Miracle et le moderne spiritualisme, a écrit : « J’étais un matérialiste si parfait et si éprouvé que je ne pouvais, en ce temps, trouver place dans ma pensée pour la conception d’une existence spirituelle… Les faits, néanmoins, sont choses opiniâtres : les faits m’ont vaincu. »

Le professeur Hyslop, de l’Université de Columbia, New-York, dans son rapport sur la médiumnité de Mrs. Piper entransée, a dit :

« A en juger d’après ce que j’ai vu moi-même, je ne sais comment je pourrais me dérober à la conclusion que l’existence d’une vie future est absolument démontrée. »

F. Myers, professeur à Cambridge, dans son bel ouvrage : la Personnalité humaine, en arrive à cette conclusion, « que des voix et des messages nous reviennent d’au-delà de la tombe ».

Parlant de Mrs. Thompson, il ajoute : « Je crois que la plupart de ces messages viennent d’esprits, qui se servent temporairement de l’organisme des médiums pour nous les donner. »

Richard Hodgson, président de la Société américaine des Recherches psychiques, écrivait dans les Proceedings of Society Psychical Research : « Je crois, sans avoir le moindre doute, que les communicants spirites sont bien les personnalités qu’ils disent être ; qu’ils ont survécu au changement que nous appelons la mort, et qu’ils ont communiqué directement avec nous, les soi-disant vivants, par l’intermédiaire de l’organisme de Mme Piper endormie. »

Le même Richard Hodgson, décédé en décembre 1906, s’est communiqué depuis à son ami James Hyslop, entrant dans des détails minutieux au sujet des expériences et des travaux de la Société des Recherches psychiques. Il explique comment il faudrait les conduire de manière à prouver absolument son identité.

Ces communications sont transmises par différents médiums, qui ne se connaissent pas, et elles se confirment les unes par les autres. On reconnaît les mots et les phrases qui étaient familiers au communicant pendent sa vie.

Sir Oliver Lodge, recteur de l’Université de Birmingham et membre de l’Académie royale, écrit, dans The Hilbert Journal, ce qui suit (reproduit par Light du 8 juillet 1911) :

« Parlant pour mon compte et avec tout le sentiment de ma responsabilité, j’ai à constater que, comme résultat de mon investigation dans le psychisme, j’ai à la longue et tout à fait graduellement acquis la conviction, et suis maintenant convaincu, après plus de vingt ans d’études, non seulement que la persistance de l’existence personnelle est un fait, mais qu’une communication peut occasionnellement, mais avec difficulté et dans des conditions spéciales, nous parvenir à travers l’espace. »

Et dans la conclusion de son livre récent : la Survivance humaine, il ajoute :

« Nous ne venons pas annoncer une nouvelle extraordinaire ; nous n’apportons aucun moyen nouveau de communication, mais simplement une collection de preuves d’identité soigneusement établies, par des méthodes développées, quoique anciennes, plus exactes et plus voisines de la perfection, peut-être, que celles obtenues jusqu’ici. Je dis « des preuves soigneusement établies », car l’ingéniosité avec laquelle elles ont été préparées se rencontre autant de l’autre côté de la barrière que du nôtre ; il y a eu distinctement coopération entre ceux qui sont dans la matière et ceux qui n’y sont pas. »

Le professeur W. Barrett, de l’Université de Dublin, déclare (Annales des Sciences psychiques, nov. et déc. 1911) :