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Décryptez l’humanisme en moins d’une heure !
Mouvement intellectuel puis littéraire qui a marqué l’Europe entière aux XVe et XVIe siècles, l’humanisme, au sens restreint, se caractérise par l’étude critique des textes gréco-latins. Mais les humanistes n’en sont pas moins profondément ancrés dans leur époque. Plaçant l’homme au cœur de leurs préoccupations, ils cherchent à le rendre plus digne et se livrent à une vaste remise en question du monde dans lequel ils vivent.
Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
- Le contexte politique et culturel dans lequel l’humanisme s’inscrit
- Ses caractéristiques et spécificités
- Une sélection d’auteurs-phares du mouvement
- Son impact dans l’histoire des idées
Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la série "50MINUTES | Mouvements littéraires", Delphine Leloup se penche sur l’un des premiers grands mouvements de la littérature française : l’humanisme. L’auteure aborde ainsi ses principales spécificités, entre autres la valorisation de l’homme et l’importance de l’éducation. Comme le dit si bien Érasme dans une formule restée célèbre, "on ne naît pas homme, on le devient". Enfin, dans ce numéro, nous nous sommes également arrêtées sur quelques-uns des plus grands représentants du courant humaniste, dont les Français Rabelais et Montaigne. » Stéphanie Felten
À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Mouvements littéraires
La série « Mouvements littéraires » de la collection « 50MINUTES » aborde les plus grands mouvements ayant marqué la littérature française, de la Renaissance jusqu’à nos jours. Chaque livre a été conçu à la fois pour les passionnés de littérature et pour les amateurs curieux d’en savoir davantage en peu de temps. Nos auteurs analysent avec précision les principales caractéristiques des plus grands mouvements littéraires et se penchent sur leurs écrivains majeurs.
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Seitenzahl: 31
Quand et où ? L’humanisme est d’abord un mouvement intellectuel qui voit le jour en Italie à la Renaissance, c’est-à-dire à la fin du XIVe siècle, avant de s’étendre au reste de l’Europe aux XVe et XVIe siècles.
Contexte ? Il s’est diffusé en France grâce aux guerres d’Italie (1494-1559), aux nombreux voyages et échanges entre les érudits de l’époque et à l’invention de l’imprimerie, qui a permis la diffusion des connaissances à grande échelle.
Caractéristiques ? L’humanisme se caractérise par la redécouverte de l’Antiquité gréco-romaine à travers l’étude des textes originaux, mais également par une immense soif de connaissances, une large diffusion des idées, la promotion des langues vernaculaires, l’importance accordée à l’éducation et la mise en avant de l’homme.
Principaux représentants ? L’Italien Nicolas Machiavel (1469-1527), le Hollandais Didier Érasme (vers 1469-1536), l’Anglais Thomas More (1478-1535), et les Français François Rabelais (vers 1494-1553) et Michel de Montaigne (1533-1592).
Comme l’indique l’étymologie latine du terme « humaniste » (homo signifiant « homme »), l’humanisme désigne, au sens large, un mouvement philosophique qui se tourne vers l’humain, confiant en son potentiel illimité. Toutefois, historiquement, il s’agit d’un mouvement intellectuel dans un premier temps, puis littéraire, qui trouve sa source dans la redécouverte de l’Antiquité.
Les premiers humanistes ne sont ni plus ni moins que des érudits qui entendent retourner aux textes classiques originaux et les étudier pour eux-mêmes. Ils développent alors une connaissance précise des langues grecque et latine, de la rhétorique de l’époque, ainsi que de la philosophie et de la littérature antiques. À côté de cet intérêt pour l’Antiquité, les belles-lettres font également l’objet de toute l’attention des humanistes, qui s’expriment le plus souvent en latin et veillent à ce que leur style soit en accord avec celui de leurs modèles antiques, Cicéron (106-43 av. J.-C.) faisant figure d’exemple absolu. Cependant, remettre les odes et les sonnets d’antan au goût du jour n’est pas leur seule préoccupation : ils cherchent en outre à enrichir les langues vernaculaires afin de les élever au même niveau que le latin. Les humanistes français, en particulier, souhaitent offrir une langue décente à leur pays, qui est alors en pleine construction et recherche identitaire.
Cet appel du savoir et de la créativité ne se borne pas à quelque frontière : les connaissances voyagent en même temps que les hommes qui les détiennent. Les humanistes aiment la mobilité, et leur passion pour l’aventure facilite la diffusion des connaissances à l’ensemble du continent européen. Le concept d’Erasmus est d’ailleurs inspiré de cette époque.
L’humanisme voit le jour à la Renaissance, une vaste période de renouveau culturel qui débute en Italie à la fin du XIVe siècle et touche toute l’Europe aux XVe et XVIe siècles. L’heure est aux grandes découvertes, dans tous les domaines (géographique, scientifique, artistique, etc.), et certaines d’entre elles ont un impact profond sur les hommes de la Renaissance. C’est notamment le cas de l’héliocentrisme de Nicolas Copernic (1473-1543), qui établit que seul le Soleil est fixe, au centre du monde, relativisant ainsi la place de l’individu dans l’univers. La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb (vers 1451-1506) en 1492, en révélant que la Terre est ronde et qu’il existe un autre continent totalement inconnu, ébranle également tous les Européens.