Du Combat Spirituel contre les Sept Péchés Capitaux - Saint Bonaventure - E-Book

Du Combat Spirituel contre les Sept Péchés Capitaux E-Book

Saint Bonaventure

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Beschreibung

Allons ! soldats du Christ, qui êtes prêts à commencer le combat spirituel, revêtez-vous de l'armure de Dieu; prenez en main le glaive et le bouclier; le glaive de la force et du courage, le bouclier de la patience, afin d'être inébranlables au milieu des assauts et des peines.

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Copyright 2023

Cervantes Digital

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ISBN: 978-1-312-05218-5

 

Du Combat Spirituel contre les Sept Péchés Capitaux

Saint Bonaventure

 

CHAPITRE I. Du combat coutre la gourmandise; de la nature de ce vice et des remèdes à y apporter.

CHAPITRE II. Du combat contre la luxure; de la nature de ce vice et des remèdes à y apporter.

CHAPITRE III. De l'avarice, et des remèdes qui y sont opposés.

CHAPITRE IV. De la colère et des remèdes qui lui sont opposés.

CHAPITRE V. De la nature de t'envie, de son origine, et des remèdes à y opposer.

CHAPITRE VI. De la paresse, et des remèdes à y opposer.

CHAPITRE VII. De la tristesse, et du combat qu'il faut lui opposer.

CHAPITRE VIII. De la vaine gloire, et des remèdes qui lui sont propres.

CHAPITRE IX. De l'orgueil, et des remèdes qui lui sont propres.

 

CHAPITRE I. Du combat coutre la gourmandise; de la nature de ce vice et des remèdes à y apporter.

Allons! soldats du Christ, qui êtes prêts à commencer le combat spirituel, revêtez-vous de l'armure de Dieu; prenez en main le glaive et le bouclier; le glaive de la force et du courage, le bouclier de la patience, afin d'être inébranlables au milieu des assauts et des peines. C'est contre la gourmandise que nous allons d'abord diriger nos efforts; car, tant qu'elle domine en nous, nous sommes incapables de bien reconnaître les coups plus obscurs que nous portent les autres vices. « Beaucoup, nous dit saint Grégoire, entreprennent des choses grandes et difficiles; mais, parce qu'ils n'ont pas vaincu la gourmandise, ils perdent honteusement ce qu'ils avaient acquis au prix d'efforts glorieux. » En effet, celui qui ne peut renverser ses ennemis dans ses propres domaines, c'est-à-dire dans son corps même, comment, les vaincra-t-il dans une terre éloignée?

La gourmandise est donc un amour désordonné et immodéré de la nourriture.

Or, tout ce qui tend à occuper intérieurement et d'une manière utile les facultés de l'âme; tout ce qui contribue à augmenter ses désirs intérieurs; tout cela, dis-je, offre un remède contre la gourmandise, et, qui mieux est, contre tous les vices de la chair. C'est ce qu'enseigne saint Jérôme en écrivant à Rustique: « Aimez, lui dit-il, la science des Ecritures, et vous serez sans amour pour les vices de la chair. » C'est encore ce qui fait dire à saint Jean Climaque, homme très-versé en toutes ces matières, que le manque de souffrances et l'oubli de la mort sont une occasion de gourmandise. Et pour tout dire en un mot, l'absence ou le vide des bons désirs, des saintes méditations, est la source ou l'accroissement principal des péchés de la chair. Le remède à y opposer est donc une crainte profonde de la mort, du jugement et de l'enfer; le désir toujours persévérant du royaume céleste, de la perfection, ou tout autre bon sentiment intérieur, comme la dévotion et surtout la componction, les larmes, la prière; car tout cela contribue à remplir le coeur de l'homme, et, selon saint Jérôme, un désir chasse un autre désir, une affection bannit une autre affection.

C'est la sobriété qui devrait défendre contre la gourmandise les remparts où nous tenons renfermé tout ce qu'il y a en nous de concupiscence; car c'est une vertu qui ne permet de prendre qu'avec une juste modération les aliments corporels. C'est à elle qu'il appartient avant tout d'être notre gardienne contre ce vice. Veillez donc pour ne point outre-passer les limites en ce qui concerne la qualité de la nourriture.

Il est plus difficile de discerner ce qui convient relativement à la quantité, et cependant il peut y avoir pour tous une règle qui aide à nous contenir: c'est de ne jamais se rassasier, ni se charger d'aliments

autant que la capacité de chacun pourrait le permettre.

Le premier degré de la sobriété c'est de souffrir avec patience et sans nous plaindre lorsque nous ne pouvons avoir selon notre désir, soit à boire, soit à manger.

Le second degré c'est de consentir par amour pour la sobriété et la pauvreté, et aussi par désir du bon exemple, à nous passer de ce que nous pourrions nous procurer.

Le troisième degré c'est de se priver de bon cœur de tout ce que nous possédons de propre à flatter notre goût.