Commissaire Marquanteur et l'affaire de la rue de Piot : France Polar - Peter Haberl - E-Book

Commissaire Marquanteur et l'affaire de la rue de Piot : France Polar E-Book

Peter Haberl

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Beschreibung

Roman policier de Peter Haberl & Chris Heller Une nouvelle enquête pour le commissaire Marquanteur et ses collègues marseillais. Une rue entière d'immeubles en ruine, à peine habitables. Et pourtant, des gens y vivent. Tout change lorsque quelqu'un tente d'expulser ces locataires en les menaçant, voire en les tuant. Le commissaire Marquanteur et son collègue Leroc se perdent en conjectures jusqu'à ce qu'ils trouvent l'instigateur de ce stratagème perfide, mais ils n'ont pas encore mis fin à ses agissements.

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Commissaire Marquanteur et l'affaire de la rue de Piot : France Polar

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Inhaltsverzeichnis

Commissaire Marquanteur et l'affaire de la rue de Piot : France Polar

Copyright

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Commissaire Marquanteur et l'affaire de la rue de Piot : France Polar

Roman policier de Peter Haberl & Chris Heller

Une nouvelle enquête pour le commissaire Marquanteur et ses collègues marseillais.

Une rue entière d'immeubles en ruine, à peine habitables. Et pourtant, des gens y vivent. Tout change lorsque quelqu'un tente d'expulser ces locataires en les menaçant, voire en les tuant. Le commissaire Marquanteur et son collègue Leroc se perdent en conjectures jusqu'à ce qu'ils trouvent l'instigateur de ce stratagème perfide, mais ils n'ont pas encore mis fin à ses agissements.

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Un livre CassiopeiaPress : CASSIOPEIAPRESS, UKSAK E-Books, Alfred Bekker, Alfred Bekker présente, Casssiopeia-XXX-press, Alfredbooks, Uksak Sonder-Edition, Cassiopeiapress Extra Edition, Cassiopeiapress/AlfredBooks et BEKKERpublishing sont des imprints de

Alfred Bekker

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Tout ce qui concerne la fiction !

1

Cinq terroristes fous ont pris d'assaut la cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille et ont commencé à tirer sauvagement. Il était évident qu'il s'agissait d'islamistes fanatiques dont le seul objectif était de tuer le plus de chrétiens possible. Au milieu du chaos et du désespoir, mes braves collègues de l'unité spéciale FoPoCri et moi-même avons décidé de nous engager pour arrêter ces tueurs.

Lorsque nous avons pénétré dans l'église, nous avons été confrontés à une image d'horreur. Des cadavres étaient éparpillés un peu partout - des personnes qui voulaient simplement pratiquer leur foi en paix et qui ont été sauvagement assassinées. Les paroles de l'un des terroristes ont résonné dans la pièce : "Mort aux chrétiens ! Mort à tous les infidèles" ! Ils n'ont cessé de tirer sur nous, mais nous ne nous sommes pas laissés intimider.

Dans une riposte courageuse, nous avons riposté avec détermination. Une lutte acharnée s'est engagée entre la vie et la mort. Chacun d'entre nous savait pertinemment que ce jour-là, il n'y aurait plus de prisonniers - il en allait de notre propre survie et de celle de nombreux innocents.

Mais un événement inattendu s'est produit : l'un des terroristes a ouvert sa veste et a découvert une dangereuse ceinture d'explosifs. Sans hésiter, il l'a allumée et s'est fait exploser en mille morceaux, ainsi que l'autel. La détonation était assourdissante et le sang ainsi que la matière cérébrale ont giclé jusque sur les premiers bancs de l'église. C'était un spectacle choquant qui nous a rappelé la brutalité de la situation.

Cependant, à la fin de la journée, nous avons pu ressentir un certain soulagement - tous les terroristes ont été éliminés. Aucun d'entre eux ne s'est rendu ou n'a montré le moindre remords pour leurs actes odieux. Notre mission a été un succès, mais le prix à payer a été élevé.

Nous avons quitté la Cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille le cœur lourd et attristés par la souffrance causée par ces islamistes fanatiques. Mais en même temps, nous étions fiers d'être intervenus courageusement et d'avoir sauvé tant de vies. Mais nous savions aussi que la lutte contre le terrorisme était loin d'être terminée et qu'elle nécessitait toujours notre détermination et notre engagement sans faille en faveur de la paix et de la sécurité dans notre société.

*

Marseille la nuit. La ville semble endormie, mais la vie fait rage dans les ruelles et les clubs. Les gens sont en quête de plaisir et d'aventure et laissent tomber toutes leurs inhibitions.

Marseille la nuit dégage une atmosphère fascinante. Alors qu'en surface, la ville semble endormie, elle cache dans ses ruelles tortueuses et ses clubs animés une vie nocturne trépidante qui dépasse toutes les attentes. Ici, les rues s'animent et offrent aux gens d'innombrables possibilités de s'amuser et de vivre des aventures.

Dans ce décor nocturne, les Marseillais sont à la recherche du plaisir ultime. Ils laissent tomber leurs inhibitions et se lancent avec passion dans l'effervescence de la nuit. Les clubs sont remplis d'une énergie contagieuse, de musique forte et d'une ambiance survoltée. Les pistes de danse sont remplies de gens qui dansent, tandis que les DJs font en sorte que personne ne puisse rester immobile avec leurs rythmes.

Mais ce n'est pas seulement dans les clubs que l'on retrouve l'effervescence de la vie nocturne marseillaise - les ruelles étroites sont également animées jusque tard dans la nuit. Les petits bars vous invitent à faire de nouvelles connaissances ou à retrouver vos anciens amis. Les rires résonnent dans les rues ; ici, on fait la fête, on boit et on rit jusqu'à des heures tardives.

Les Marseillais ont compris qu'il était important de s'évader de temps en temps du quotidien et de se laisser porter par le rythme de la nuit. Dans ces moments-là, les soucis ou les angoisses de la journée disparaissent dans l'ombre de l'obscurité - à la place, il règne une atmosphère libératrice, pleine de joie de vivre et d'esprit d'aventure. La nuit à Marseille est une invitation à embrasser la vie et à se laisser envoûter par la magie de cette ville.

Que vous soyez à la recherche d'une expérience de fête endiablée ou que vous souhaitiez simplement profiter de l'énergie vibrante des rues nocturnes, Marseille a quelque chose de spécial pour tous les goûts. Ici, on peut se laisser aller, s'amuser et oublier le quotidien.

La rue d'Acoste est aussi un lieu de criminalité. Dans les coins sombres, les criminels attendent leurs victimes et guettent les touristes ou les fêtards inconscients. La police est constamment occupée à maintenir l'ordre, mais parfois les criminels parviennent tout de même à s'emparer de leur butin.

Donc, si vous vous promenez dans Marseille la nuit, vous devez faire attention et être prudent. Mais si vous êtes prudent et que vous réfléchissez bien à ce que vous faites, vous pouvez vous amuser beaucoup et faire de la nuit un jour !

La nuit à Marseille est bruyante et colorée. Partout, les gens se promènent, à la recherche de plaisirs et d'aventures. La rue d'Acoste est le centre de la vie nocturne à Marseille. Les clubs, les bars et les discothèques se succèdent et les gens dansent jusqu'au petit matin.

Mais la nuit a aussi son côté sombre. La criminalité et la violence augmentent pendant les heures sombres. Certaines personnes entrent en contact avec la drogue et tombent dans le cercle vicieux de la dépendance et de la violence.

Marseille est une ville passionnante qui ne dort jamais. Une nouvelle découverte - positive ou négative - vous attend à chaque coin de rue. Ceux qui s'aventurent dans le côté obscur de la ville doivent savoir ce qu'ils risquent. Mais pour beaucoup, le risque fait simplement partie des sensations fortes.

Il est déjà tard et je suis au club. Au loin, j'aperçois les silhouettes des docks, le scintillement des lumières accentue l'ambiance. Un verre de champagne à la main, je me laisse emporter par la musique et je danse. À un moment donné, je sens une main sur mon épaule.

"Excusez-moi, pouvons-nous parler un instant ?" La voix appartient à un homme séduisant d'une trentaine d'années. Il a les cheveux noirs et une cicatrice au menton. Son regard est perçant, mais aussi triste d'une certaine manière.

Je m'apprête à dire quelque chose quand je vois soudain des dizaines de paires d'yeux fixés sur moi. Les personnages qui m'entourent sont grands et musclés - aucun d'entre eux ne dit un mot. C'est seulement maintenant que je remarque que le club est complètement désert - à part nous. L'homme à mes côtés reprend la parole : "Je ne sais pas ce que vous savez de nous, mais votre place n'est pas ici !"

"Mais..."

Nous n'aimons pas les flics". Et vous en êtes un".

L'instant d'après, deux des personnages m'attrapent et m'emportent dans la nuit. Je reçois un coup et la lumière s'éteint pour moi.

Je n'aurais pas dû partir seul.

Mais aujourd'hui, je l'ai été.

En général, mon collègue François Leroc est toujours présent.

Je m'appelle Pierre Marquanteur. Je suis commissaire et je fais partie d'une unité spéciale basée à Marseille, qui porte le nom un peu compliqué de Force spéciale de la police criminelle, en abrégé FoPoCri, et qui s'occupe principalement du crime organisé, du terrorisme et des criminels en série.

Les cas graves, justement.

Cas nécessitant des ressources et des compétences supplémentaires.

Avec mon collègue François Leroc, je fais de mon mieux pour résoudre les crimes et démanteler les réseaux criminels. "On ne peut pas toujours gagner", a souvent l'habitude de dire Monsieur Jean-Claude Marteau, Commissaire général de police. Il est le chef de notre service spécial. Et malheureusement, il a raison de dire cela.

*

"Qu'est-ce qui s'est passé ?" m'a demandé M. Marteau le lendemain matin.

"Si je le savais", ai-je marmonné.

"Il a toujours mal à la tête", me dit mon collègue François Leroc. Je peux vraiment compter sur lui à tous les niveaux et dans toutes les situations. Que ce soit avec le patron ou avec une bande de gangsters. On peut tout simplement compter sur François. Et c'est bien ainsi. Il assure mes arrières.

Mais hier soir, il n'était tout simplement pas là.

On peut dire que c'est idiot.

Mais le dommage était maintenant là.

Et il n'y avait rien à faire.

Ce qui est fait est fait.

C'est irréversible.

Malheureusement.

Mais c'est l'une des réalités fondamentales de la vie, et nous devons nous y conformer.

Mieux vaut l'accepter.

"Vous n'en avez donc aucune idée ?", a répété M. Marteau.

"Non, je ne l'ai pas fait".

"Il y a tellement de gens à Pointe-Rouge qui ne supportent pas Pierre", dit François. "Et à juste titre, de leur point de vue. Après tout, Pierre n'a cessé de se mettre en travers de la route des voyous et de perturber leurs activités malhonnêtes".

"Nous tous", dit M. Marteau, un peu indigné.

"Je suggère de continuer," ai-je dit.

"Comme s'il ne s'était rien passé ?", a insisté M. Marteau et la façon dont il l'a fait.

J'ai hoché la tête.

"Comme si de rien n'était", ai-je confirmé.

"Je ne sais pas si je dois dire que c'est une bonne idée", a déclaré M. Marteau.

"Qu'est-ce que je peux faire d'autre ?", ai-je répondu. "Me faire craindre à l'avenir ? Me faire transférer dans les services internes ? Prendre ma retraite ? C'est ce qu'ils veulent. Je suis une épine dans leur pied parce que je dérange leur trafic de drogue et tout ce qui s'y rapporte". J'ai secoué énergiquement la tête. "Non, je continue comme avant".

"Alors, promettez-moi au moins de prendre soin de vous", a dit M. Marteau.

François Leroc a pris la parole. "Je suis là pour ça, Monsieur Marteau".

"Oui, mais il semble que cela ne suffise pas", a dit M. Marteau.

"Si j'avais été là hier, cela ne serait pas arrivé".

"Vous croyez ?"

"C'est ma conviction, Monsieur Marteau."

Monsieur Marteau soupira. "Je compte sur vous", dit-il à François.

"Je sais", a répondu mon collègue.

*

Un peu plus tard, nous avons mangé une baguette de poisson dans un bistrot mobile sur la promenade du port. Avec la baguette de poisson, j'ai eu le problème habituel : trop de rémoulade. Je me demande pourquoi ils en mettent toujours autant que ça déborde de la baguette.

Peut-être que les fabricants de baguettes de poisson veulent simplement économiser du poisson ou des crevettes ou tout ce qui doit être placé entre les moitiés de baguette et qu'ils mettent beaucoup de rémoulade à la place.

Parfois, il y a tellement de rémoulade que l'on ne sent plus le goût du poisson.

Et parfois, c'est peut-être même mieux ainsi.

"Pierre, c'est notre ville", a dit François.

"Eh bien, bien sûr".

"Et c'est pourquoi nous ne devons laisser personne nous la prendre".

"Je suis d'accord."

"Pas des proxénètes à la grosse tête, pas des clans algériens ou des gangsters libanais, ni des gangs roumains".

"Nope".

"Et surtout pas des types que tu as rencontrés hier".

"Qu'est-ce que ça va être, un manifeste pour notre équipe d'enquête ?"

"C'est possible."

"Je ne sais pas quoi en penser, François."

"Pierre, il y avait juste des gars qui voulaient te montrer qui était le maître ici. Et qu'à l'avenir, tu devrais faire attention et ne pas regarder de trop près, sinon tu vas vraiment te faire taper dessus".

"Oui, c'est ce que j'ai compris".

"Mais vous ne songez pas à vous laisser intimider ?"

J'ai secoué la tête d'un air décidé. "Nous ne l'avons pas fait dans le passé, François".

"C'est vrai".

"Nous sommes là depuis si longtemps".

"Eh bien, n'en faites pas trop !"

"Nous ne changeons pas non plus maintenant. En tout cas, pas moi".

"Moi non plus, Pierre."

"Bien".

"Tu veux une deuxième baguette de poisson, Pierre ?"

"Nan".

"Dommage".

"Pourquoi ?"

"Alors tu aurais pu finir le mien. Je déteste jeter de la nourriture. Ça ne me semble pas normal".

"Mon Dieu, je ne te savais pas si sensible, François".

"Oui, tu découvres toujours de nouvelles facettes de moi, Pierre".

"Il me semble que oui."

*

Dans une ruelle isolée appelée rue de Piot, plus précisément au numéro 11a, se trouvait une petite rue avec quatre maisons en ruine. Ces maisons avaient le charme d'une ruelle latérale et n'avaient rien d'accueillant. L'un de ces bâtiments délabrés abritait Thom Wallon, 17 ans.

C'était tôt le matin lorsque Thom sortit de son pauvre appartement situé au dernier étage de cet immeuble délabré. La vue de l'immeuble laissait présager que seules quelques familles avaient encore trouvé refuge ici. La façade montrait des signes évidents de dégradation et d'abandon - un triste reflet des jours passés.

Thom n'a pas eu une vie facile. Né de parents pauvres, il a souvent souffert de la faim et a dû renoncer à beaucoup de choses. Mais malgré l'adversité, il y avait quelque chose en lui qui respirait l'espoir - sa volonté inébranlable de réussir.

Adolescent, il se sentait souvent comme un étranger dans cet environnement désolé. Il rêvait d'échapper à ce quartier misérable et de construire son propre avenir. Chaque matin, il commençait sa journée avec détermination et envie d'agir, toujours prêt à relever de nouveaux défis.

Les rues étaient encore calmes à cette heure matinale - seules quelques silhouettes passaient ou disparaissaient derrière les vitres cassées des maisons vides en face du domicile de Thom.

Malgré tout, Thom s'est accroché à son rêve. Il savait qu'il pouvait faire mieux que ce qu'on lui avait offert jusqu'à présent. Son ambition le poussait à travailler dur et à poursuivre ses études. Chaque jour, il s'efforçait d'obtenir de meilleures notes à l'école et cherchait à améliorer ses compétences dans différents domaines.

Thom était un lecteur passionné et dévorait des livres sur toutes sortes de sujets. Ces livres étaient sa fenêtre sur le monde en dehors de son triste quartier - ils lui ouvraient les yeux sur de nouvelles idées, possibilités et perspectives.

Malgré les circonstances difficiles, il y a eu des moments de bonheur dans la vie de Thom. L'amitié avec quelques personnes du quartier partageant les mêmes idées a créé une sorte de sentiment de communauté parmi les habitants du numéro 11a - 11d rue de Piot. Ils se soutenaient mutuellement dans leurs rêves et s'aidaient à ne pas perdre la foi en un avenir meilleur.

En fermant la porte de sa maison délabrée derrière lui et en marchant dans les ruelles étroites, Thom a senti une étincelle d'espoir briller au fond de lui. Malgré les difficultés, il suivrait son chemin - en passant par les maisons en ruine, vers un avenir de réussite et de satisfaction.

Thom vivait avec sa mère. Thom ne connaissait même pas le nom de son père. Sa mère avait sombré dans l'alcool. Elle ne disposait d'aucun revenu. Le garçon était contraint de gagner quelques euros pour entretenir au moins son taudis et celui de sa mère, pour apporter chaque jour quelque chose à manger sur la table et pour fournir à sa mère l'essence dont elle avait besoin. Seule l'eau de feu pouvait la faire taire.

Thom avait accepté un emploi de distributeur de journaux. Il devait se dépêcher pour arriver à temps au point de distribution, car les gars qui distribuaient les emplois ne bronchaient pas. Ceux qui n'arrivaient pas à temps étaient virés. Thom s'est donc précipité à la cave pour récupérer son vélo déglingué.

Thom était ambitieux. Il s'était promis de sortir du marécage de l'asocialité et de la pauvreté par ses propres moyens et de mener un jour une vie rangée.

Le garçon n'a pas remarqué l'odeur étrange dans la cage d'escalier. Dans la cave, il a allumé la lumière.

L'étincelle provoquée par la rotation de l'interrupteur démodé a suffi ...

Un fracas épouvantable ! Une mer de flammes ! Le plafond s'est effondré et a enseveli Thom. Un nuage de fumée et de poussière s'engouffra dans la cave, trouva un chemin, s'éleva dans les escaliers et enveloppa tout. Des flammes jaillissaient des gravats et se nourrissaient du gaz qui s'en échappait.

Le bilan était terrible.

La maison s'était effondrée jusqu'au premier étage. Les locataires du rez-de-chaussée, un couple et leur fille, ainsi que la mère de Thom étaient morts. Les autres habitants ont dû être évacués.

L'enquête a révélé que le boulon de raccordement de deux tuyaux de gaz s'était desserré dans le sous-sol de l'immeuble. S'agissait-il d'un travail humain ou de l'âge du matériel ? Il était impossible de le savoir. L'entretien et les réparations par les services clients n'étaient plus effectués dans les bâtiments depuis des années. Les traces possibles avaient été victimes de l'incendie.

Cinq morts.

Personne ne pensait au terrorisme. Les explosions de gaz se produisaient de temps en temps.

Personne ne pouvait se douter qu'un exemple avait été donné rue de Piot.

La démolition de la maison qui menaçait de s'effondrer a commencé. Bientôt, il ne restait plus qu'une énorme montagne de gravats pour témoigner que des gens avaient vécu ici.

Les locataires des autres maisons étaient terrifiés. La même chose ne pouvait-elle pas se produire quotidiennement dans toutes les autres ruines qu'ils occupaient ?

Certains locataires ont contacté la propriétaire des maisons et ont insisté pour que les conduites de gaz soient vérifiées. Diane Sapone, propriétaire d'une chaîne de magasins de mode, a envoyé un plombier. Les conduites de gaz étaient étanches. Aucune action n'était nécessaire. Les locataires se sont calmés.

Quelques semaines passèrent.

2

Jean Estival est entré au numéro 11b de la rue de Piot et a été immédiatement accueilli par une odeur désagréable, comme un air moisi et vicié. Il était évident que personne n'avait aéré les lieux depuis longtemps. Néanmoins, il ne s'est pas laissé décourager et a courageusement allumé la lumière.

En montant l'escalier du troisième étage, il a pu observer de plus près l'état de la cage d'escalier. Les câbles électriques étaient toujours posés sur du plâtre, mais celui-ci était déjà tombé en larges taches et s'était en partie accumulé sur le sol. L'ensemble semblait très négligé et abandonné.

Mais ce n'est pas seulement l'état de la cage d'escalier qui a laissé une impression négative à Jean Estival - les murs étaient également recouverts de toutes sortes de graffitis. Des graffeurs s'y étaient livrés à des actes de vandalisme et avaient utilisé leurs bombes aérosols pour y laisser leurs messages. On pouvait lire partout des épanchements sexistes et des slogans néonazis.

Cette vision a profondément choqué Jean et l'a rendu triste de voir comment des personnes pouvaient diffuser de tels messages de haine. Il se sentait mal à l'aise dans cet endroit plein de décadence et d'intolérance.

Il ne s'est pas découragé pour autant - sa visite visait à régler une affaire importante dans cet appartement situé au troisième étage du 11b de la rue de Piot. Il a poursuivi son chemin avec détermination, espérant que l'état de l'appartement serait plus agréable que celui de la cage d'escalier.

Vivre ici était presque indigne d'un être humain. Mais cela s'appliquait à presque toute la rue latérale. Dans la rue de Piot, il n'y avait que de vieilles maisons délabrées avec des trous de rats en guise d'appartements. La plupart étaient vides. Certains bâtiments menaçaient de s'effondrer. En revanche, les loyers étaient sacrément bon marché et les personnes qui y habitaient vivaient au niveau du minimum vital, voire en dessous.

Jean Estival n'y pensait plus depuis longtemps. Il vivait au jour le jour, au jour le jour. Avoir un toit sur la tête lui suffisait.

Il était devenu blasé. Jean Estival ne vivait plus que dans le présent, comme un animal. Le passé ne méritait pas qu'on y pense. L'avenir était trop sombre pour qu'il y pense.

Il est arrivé assez essoufflé au troisième étage. La porte de gauche menait à son appartement. Il fouilla dans sa poche et en sortit la clé. La porte du couloir, éraflée et dont la peinture s'écaillait par endroits, s'ouvrit vers l'intérieur en grinçant et en gémissant sur ses gonds. La radio tournait dans la cuisine. La porte était entrouverte.

Jean Estival prit une grande inspiration. Il n'avait que trente-deux ans, mais il fumait trop. Beaucoup trop. Et il était tout sauf un ennemi de l'alcool. Ces vices s'étaient installés sur sa pompe.