Le Commissaire Marquanteur met le diable en prison : France Polar - Peter Haberl - E-Book

Le Commissaire Marquanteur met le diable en prison : France Polar E-Book

Peter Haberl

0,0

Beschreibung

Roman policier de Peter Haberl & Chris Heller Guerre mafieuse dans la ville portuaire de Marseille, dans le sud de la France ! Arturo Graziano a décidé que sa fille épouserait son proche confident Giuliano Malpassa. Mais Estelle s'oppose obstinément à son père, car elle n'aime pas Malpassa. Estelle ignore tout des activités criminelles de son père. Graziano a ordonné le meurtre de son ancien ami Jean-Jacques Thoreau, qui était devenu trop grand et donc trop dangereux pour lui. C'est une erreur fatale que le mafieux ne prenne pas au sérieux le fils de Thoreau, Alexandre. Alexandre veut se venger de son père décédé. Pour parvenir à ses fins, il kidnappe Estelle. Graziano demande l'aide des commissaires marseillais Marquanteur et Leroc !

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 295

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.


Ähnliche


Peter Haberl & Chris Heller

Le Commissaire Marquanteur met le diable en prison : France Polar

UUID: 2e1b1194-b16c-4c91-9e71-1a70bb2b6a28
Dieses eBook wurde mit Write (https://writeapp.io) erstellt.

Inhaltsverzeichnis

Le Commissaire Marquanteur met le diable en prison : France Polar

Copyright

Prologue

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Le Commissaire Marquanteur met le diable en prison : France Polar

Roman policier de Peter Haberl & Chris Heller

Guerre mafieuse dans la ville portuaire de Marseille, dans le sud de la France !

Arturo Graziano a décidé que sa fille épouserait son proche confident Giuliano Malpassa. Mais Estelle s'oppose obstinément à son père, car elle n'aime pas Malpassa. Estelle ignore tout des activités criminelles de son père.

Graziano a ordonné le meurtre de son ancien ami Jean-Jacques Thoreau, qui était devenu trop grand et donc trop dangereux pour lui. C'est une erreur fatale que le mafieux ne prenne pas au sérieux le fils de Thoreau, Alexandre. Alexandre veut se venger de son père décédé. Pour parvenir à ses fins, il kidnappe Estelle.

Graziano demande l'aide des commissaires marseillais Marquanteur et Leroc !

Copyright

Un livre CassiopeiaPress : CASSIOPEIAPRESS, UKSAK E-Books, Alfred Bekker, Alfred Bekker présente, Casssiopeia-XXX-press, Alfredbooks, Uksak Sonder-Edition, Cassiopeiapress Extra Edition, Cassiopeiapress/AlfredBooks et BEKKERpublishing sont des imprints de

Alfred Bekker

Roman par l'auteur

© de cette édition 2024 by AlfredBekker/CassiopeiaPress, Lengerich/Westphalie

Les personnes imaginées n'ont rien à voir avec des personnes réellement vivantes. Les homonymies sont fortuites et non intentionnelles.

Tous droits réservés.

www.AlfredBekker.de

[email protected]

Suivez sur Facebook :

https://www.facebook.com/alfred.bekker.758/

Suivez sur Twitter :

https://twitter.com/BekkerAlfred

Accéder au blog de l'éditeur !

Soyez au courant des nouveautés et de l'actualité !

https://cassiopeia.press

Tout ce qui concerne la fiction !

Prologue

Lorsque je suis arrivé sur le vieux port de Marseille, sous le pont sombre qui enjambait le port animé, mon informateur aurait dû m'y attendre. Mais en m'approchant, j'ai tout de suite remarqué que quelque chose n'allait pas. Il était immobile sur le sol, une mare de sang l'entourant.

La panique m'a envahi. J'ai entendu un petit bruit derrière moi et je me suis retourné, juste à temps pour voir deux mafieux courir vers moi, un pistolet à la main.

Je me suis réfugié dans l'obscurité des ruelles sinueuses, tandis que les coups de feu claquaient autour de moi et que l'air me vrillait les oreilles. Mon cœur s'est emballé et j'ai senti la montée d'adrénaline se répandre dans mon corps.

Je courais pour sauver ma vie, en faisant toujours attention à ne pas être touché par les balles. Je pouvais voir les ombres des gangsters derrière moi, leurs pas bruyants et menaçants sur le pavé.

Soudain, j'ai ressenti une douleur lancinante dans la jambe et j'ai trébuché. J'ai levé les yeux et j'ai vu du sang sur ma jambe de pantalon. Je savais que je ne pourrais pas continuer à courir très longtemps.

Mais je n'ai pas abandonné. Avec mes dernières forces, j'ai continué à me traîner jusqu'à ce que j'arrive enfin à une ruelle sombre. Je me suis caché dans une maison abandonnée, la respiration lourde et rapide.

Les gangsters me cherchaient désespérément, mais je pouvais entendre leurs murmures excités lorsqu'ils se demandaient où j'avais disparu.

Je suis resté silencieux et j'ai écouté jusqu'à ce que les pas s'éloignent et que l'obscurité de la nuit m'enveloppe.

Je savais que je ne pouvais pas abandonner. Cet informateur était mort, mais je devais découvrir qui était derrière tout ça et faire en sorte que les gangsters responsables rendent des comptes. Marseille était ma ville et je ferais tout pour la protéger. J'ai fermé la porte de la maison abandonnée derrière moi et j'ai essayé de calmer ma respiration. Mon esprit fonctionnait à plein régime tandis que je réfléchissais à qui pourrait avoir intérêt à éliminer mon informateur. Était-ce un concurrent ? Ou y avait-il quelque chose de plus important derrière tout cela ? J'ai sorti mon téléphone de ma poche et j'ai cherché désespérément des indices dans les messages de mon informateur. Soudain, j'ai entendu des pas devant la maison. Je me suis figé et j'ai écouté avec attention. Tout était parfaitement silencieux. Mais j'ai alors entendu une petite voix à l'extérieur, qui murmurait mon nom. Qui cela pouvait-il être ? Je me suis faufilé jusqu'à la porte et l'ai entrouverte avec précaution pour jeter un coup d'œil à l'extérieur. A peine avais-je fait un pas sur le pas de la porte qu'une main puissante m'a attrapé et m'a ramené à l'intérieur. Devant moi se tenait un homme vêtu de noir, le visage dissimulé dans l'ombre. "Qui êtes-vous ?", ai-je chuchoté d'une voix tremblante. L'homme est resté silencieux un moment avant de répondre lentement : "Je suis un ami de votre informateur. Et je sais qui est derrière tout ça". L'homme en noir m'a regardé d'un air sérieux tandis qu'il retirait lentement sa capuche pour laisser apparaître son visage. C'était un visage que je n'avais jamais vu auparavant, mais ses yeux reflétaient un mélange de détermination et de peur. "Je m'appelle Julien", dit-il calmement. "Votre informateur était sur la piste d'une puissante organisation qui contrôle notre ville depuis des années. Ils sont sans scrupules et feront tout pour protéger leurs intérêts". Un frisson me parcourut l'échine lorsque je réalisai dans quel jeu dangereux je venais de m'engager. Julien me tendit une enveloppe contenant des informations explosives sur l'organisation criminelle et me chuchota : "Tu dois être prudent. Ils te traqueront dès qu'ils sauront que tu es sur leur piste". Avec un dernier regard inquiet, Julien disparut à nouveau dans l'obscurité de la nuit. Je suis resté seul dans la maison abandonnée, l'excitation et la peur tournant en moi. Mais je savais aussi que je n'avais pas d'autre choix que de me battre contre cette puissante organisation et de faire éclater la vérité. Les mains tremblantes, j'ai ouvert l'enveloppe et j'ai commencé à lire avec empressement, prêt pour le jeu dangereux qui s'ouvrait devant moi. Mon regard s'est posé sur les informations explosives contenues dans l'enveloppe. Elles contenaient des noms, des lieux et des liens avec des figures importantes de l'organisation criminelle. Je me suis rendu compte de la complexité du réseau et de ses liens profonds avec les autorités locales et les secteurs économiques. Ces révélations m'ont profondément choqué. Cette organisation avait ses doigts sales dans tous les secteurs de la ville et il ne serait pas facile de la démasquer. Mais je ressentais un besoin irrépressible de justice, une lueur d'espoir que je pourrais peut-être faire la différence. Ma décision était prise : je ne me reposerais pas tant que la vérité n'aurait pas été révélée et que les responsables n'auraient pas à rendre des comptes. Saisissant fermement l'enveloppe et le cœur battant, je me préparais à affronter les dangers du jeu dangereux qui m'attendait. Soudain, j'ai entendu un grand coup à la porte de la maison abandonnée. Mon corps tout entier se tendit alors que je m'approchais lentement de la porte. Je l'ai entrouverte avec précaution et j'ai écouté attentivement. Deux policiers en uniforme se tenaient à l'extérieur, le visage grave et déterminé. "Nous savons que vous êtes ici", a dit l'un des policiers d'une voix sévère. "Nous pouvons vous aider, mais vous devez venir avec nous". J'ai été surpris par leur apparition soudaine, mais aussi soulagé de ne plus avoir à me battre seul contre cette puissante organisation. Après un dernier coup d'œil à l'enveloppe contenant les informations explosives, j'ai suivi les policiers dehors dans la nuit, prêt à affronter l'inconnu qui m'attendait. ...devant moi. Les deux policiers me conduisirent à leur voiture de patrouille et s'assirent silencieusement à côté de moi. Alors que nous roulions dans les rues sombres de Marseille, je pouvais sentir la tension dans l'air. Mon esprit s'emballait alors que je réfléchissais à ce qui allait se passer ensuite. Soudain, la voiture de police s'est arrêtée devant un entrepôt abandonné. Les policiers m'ont conduit à l'intérieur, où m'attendait déjà un homme en costume. Son visage était dur et ses yeux brillaient de froid. "C'est bien que tu te sois enfin décidé à coopérer avec nous", a-t-il dit d'une voix glaciale. Ma confusion grandissait - qui était cet homme et que voulait-il de moi ? Je sentais que je me trouvais dans une situation encore plus dangereuse que je ne l'avais cru auparavant...

*

Lorsque j'étais assis dans le bureau de mon patron, Monsieur Jean-Claude Marteau, je sentais la tension dans l'air. Notre ville de Marseille était gangrenée par la corruption, la violence et le crime organisé, et nous étions en première ligne pour les combattre.

Monsieur Marteau me regardait gravement, les yeux pleins d'inquiétude et de détermination. "Pierre, la situation à Marseille ne cesse d'empirer", a-t-il commencé d'une voix inquiète. "La mafia a pris le contrôle d'une grande partie de la ville et nous devons agir d'urgence pour l'arrêter".

J'ai hoché la tête en signe d'approbation, l'esprit déjà préoccupé par les récents événements sur le vieux port. L'informateur retrouvé mort et l'attaque des mafieux avaient montré que la situation était devenue incontrôlable.

"Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que les responsables rendent des comptes", ai-je promis à mon chef avec détermination. "Les Marseillais ont besoin de nous et nous ne laisserons pas le crime prendre le dessus".

M. Marteau a hoché la tête en signe d'approbation. "Soyez prudent, Pierre. La mafia ne dort pas et elle va essayer de vous arrêter".

Je me suis levé, prêt à retourner dans les rues et à poursuivre la lutte contre le crime. "Je n'abandonnerai pas, monsieur. Marseille est ma patrie et je la défendrai quoi qu'il m'en coûte".

Sur ces mots, j'ai quitté le bureau de mon patron et je me suis mis en route pour rétablir la justice à Marseille.

*

Extrait du rapport de Monsieur Marteau, chef de FoPoCri :

À Marseille, le commissaire Pierre Marquanteur est confronté à une multitude de défis qui compliquent son travail d'enquêteur criminel. Parmi les principaux problèmes figurent

Corruption : La corruption est très répandue à Marseille et Marquanteur doit constamment faire attention à ne pas être entravé par des fonctionnaires ou des politiciens corrompus. Souvent, les liens entre le crime organisé et les autorités locales sont étroitement imbriqués, ce qui rend la lutte contre le crime difficile.

Mafia : La mafia a une grande influence à Marseille et contrôle de nombreuses activités illégales, comme le trafic de drogue, la prostitution et le racket. Marquanteur est constamment confronté à la nécessité de s'opposer aux puissants mafieux qui ne reculent devant rien pour protéger leurs intérêts.

Violence : Marseille est connue pour son taux de criminalité élevé et sa violence dans les rues. Marquanteur doit régulièrement faire face à des bandes armées, des fusillades et autres actes de violence qui mettent en danger la vie des citoyens.

Manque de ressources : la police judiciaire de Marseille est souvent confrontée à un manque de ressources, que ce soit en termes de personnel, d'équipement ou de technologie. Marquanteur doit souvent improviser et travailler avec des moyens limités pour faire avancer ses enquêtes.

Malgré ces défis, le commissaire Pierre Marquanteur met tout en œuvre pour lutter contre la criminalité à Marseille et faire régner la justice. Son engagement et sa détermination font de lui un officier de police judiciaire intrépide qui n'hésite pas à s'opposer aux forces obscures de la ville.

Addendum : sa blessure à la jambe a été réparée.

*

Je m'appelle Commissaire Pierre Marquanteur et je fais partie, avec mon collègue François Leroc, d'une unité spéciale de la Force spéciale de la police criminelle, ou FoPoCri. Nous étions assis dans le bureau de notre chef, Monsieur Jean-Claude Marteau, Commissaire général de police.

"Je dois vous avertir, Pierre", me dit Monsieur Marteau d'un air grave. "La pègre conspire contre vous. Il y a des gens dans la mafia qui en veulent à votre vie". Mes yeux se sont écarquillés de surprise et de malaise à ces paroles menaçantes de mon supérieur.

J'ai senti un mélange de peur et de détermination s'installer en moi. Le danger était réel et immédiat, mais en même temps, je sentais le besoin de justice et d'accomplissement du devoir de policier brûler au plus profond de mon âme. Je savais que nous devions redoubler d'efforts pour arrêter ces dangereux ennemis et nous protéger.

D'un regard ferme, j'ai promis à mon chef : "Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour écarter cette menace et traquer les criminels". Notre mission était claire - nous ne nous arrêterions pas tant que cette affaire ne serait pas résolue et que ceux qui ont osé défier la loi ne seraient pas traduits en justice.

Criminels ou mafieux, personne ne resterait impuni si cela ne tenait qu'à moi.

*

Peu après que François et moi ayons dégusté une délicieuse baguette dans l'un des bistrots du port, nous avons soudain essuyé des tirs provenant d'une voiture qui passait. Les coups de feu ont frappé les alentours et nous ont fait sursauter de peur. Instinctivement, nous avons saisi nos propres armes et avons riposté.

La situation était extrêmement menaçante et chargée d'adrénaline. Nous ne pouvions pas savoir qui était derrière l'attaque ni quel était son motif. Nos sens étaient aiguisés alors que nous essayions de défendre notre position tout en essayant d'avoir un aperçu de la voiture ennemie.

Avec des tirs précis, nous avons finalement réussi à repousser les assaillants et à les forcer à fuir. La fumée des cartouches tirées flottait dans l'air alors que le calme revenait lentement sur le port. François et moi avons pris une grande inspiration, soulagés d'être sortis indemnes.

Cet incident avait brusquement interrompu notre déjeuner détendu et nous avait rappelé que le danger pouvait être partout, même dans un endroit apparemment idyllique comme le port. Mais en unissant nos forces, nous avons pu relever le défi et revenir à notre plan initial : continuer à savourer notre délicieuse baguette, mais cette fois en étant plus conscients de notre environnement.

"C'était moins une, Pierre", a déclaré François.

"C'est vrai", ai-je confirmé.

Nous avons appelé nos collègues afin de préserver les éventuelles traces existantes.

*

"Je pourrais vous faire disparaître tous les deux de la circulation", a déclaré plus tard M. Marteau d'un air grave. Son regard trahissait à la fois sa détermination et son inquiétude. "Après tout, on a tiré sur vous et sur François". Ses mots résonnaient dans l'air, menaçants.

"Non", ai-je répondu rapidement alors que mon cœur commençait à battre plus vite. "Ce ne sera pas nécessaire, Monsieur Marteau. Nous allons nous occuper de notre sécurité".

Ma voix était ferme et déterminée, même si mes pensées se bousculaient. L'idée que quelqu'un nous ait tiré dessus me donnait des frissons. Mais je ne pouvais pas laisser Monsieur Marteau intervenir - nous devions gérer cette menace nous-mêmes.

Les yeux de Monsieur Marteau se sont posés sur moi, comme s'il évaluait ma détermination. Puis il a hoché lentement la tête et a dit : "Soyez prudent". Avec un dernier regard d'avertissement, il se détourna et s'éloigna.

Lorsque la porte s'est refermée derrière lui, j'ai poussé un soupir de soulagement. Je savais pourtant que le danger était loin d'être écarté - mais nous allions pouvoir le surmonter ensemble.

*

Le lendemain, un corps a été retrouvé dans le Parc de la Ville. L'homme était allongé sur le sol, abattu, et portait une arme. Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux, j'ai salué mes collègues d'un "Bonjour" amical. Ils m'ont poliment répondu "Bonjour, Monsieur Marquanteur". L'atmosphère était tendue et l'enquête a immédiatement commencé. Il s'agissait de découvrir qui avait tué cet homme et pour quelle raison. Notre tâche consistait à faire la lumière sur cette sombre affaire et à rendre justice.

Plus tard, l'examen balistique a révélé que l'arme de cet homme avait été utilisée pour tirer sur François et moi.

"C'est là que la mafia a fait le ménage parmi ses semblables", ai-je dit.

"On dirait bien", a dit François.

*

Mon collègue François et moi sommes entrés dans un club de strip-tease de Pointe-Rouge pour rencontrer un informateur de la pègre. Celui-ci nous fournissait régulièrement de précieuses informations sur la scène criminelle de la ville.

"Il y a des rumeurs selon lesquelles quelqu'un vous aurait dans le collimateur, Pierre", m'a chuchoté l'informateur avec inquiétude. J'ai senti un frisson désagréable me parcourir l'échine à l'annonce de cette nouvelle menaçante. Pendant ce temps, j'observais avec fascination les mouvements séduisants des strip-teaseuses sur la scène.

L'atmosphère du club était marquée par un mélange de tension et de tentation. Les lumières vives baignaient la pièce d'un rouge sombre et rendaient mystérieuses les silhouettes des danseuses nues. Le bruit des chants et des rires se mêlait au rythme sourd de la musique.

Mais au milieu de toutes ces distractions, je devais me concentrer sur ce que mon informateur venait de me révéler : ma vie pourrait être en danger. Je me demandais qui pourrait être derrière ce plan dangereux.

Alors que la lumière jouait sur la peau des danseuses nues et que la fête faisait rage autour de moi, j'ai réalisé que mon voyage au cœur du côté obscur de Pointe-Rouge était loin d'être terminé - et qu'il était urgent de découvrir qui m'avait pris pour cible.

"Mais l'affaire semble réglée", a déclaré l'informateur.

"Pourquoi ?"

"Quelqu'un a mis hors d'état de nuire le type qui t'en voulait."

"C'est censé me faire plaisir ?"

"C'est comme tu veux."

"C'est un jeu d'échecs de gangsters", dit François. "Un joueur quelconque en arrière-plan se contente de retirer une pièce du jeu".

J'ai remarqué une fascinante danseuse qui attirait tous les regards avec ses longs cheveux noirs et sa poitrine généreuse. Sa grâce et son talent étaient indéniables alors qu'elle se déplaçait lentement au rythme de la musique, en enlevant ses vêtements un par un. Chaque mouvement était plein d'élégance et de sensualité, si bien que le public était suspendu à ses lèvres, captivé.

Son entrée dégageait une aura de confiance en soi alors qu'elle se déshabillait devant les spectateurs. La façon dont elle maîtrisait son corps était impressionnante et ne laissait aucun doute sur le fait qu'elle était dans son élément. Son sourire trahissait le plaisir de danser et de voir la réaction du public.

La performance sensuelle de la danseuse créait une tension dans la salle - chaque pas était comme la promesse de plus de révélations sur son talent. Il était presque impossible de détourner le regard d'elle, tant sa performance était hypnotique.

À la fin de sa danse, elle se tenait nue devant le public enthousiaste - une image de pure beauté et de grâce. Sa performance a laissé une impression durable à toutes les personnes présentes, comme un exemple de l'expression puissante de la danse dans toute sa splendeur.

"Ne regarde pas comme ça", a dit François.

"Pourquoi ?"

"Tu as les yeux qui tombent, Pierre !"

"Et alors ? Pas à toi ?"

*

Nous avons quitté le club de strip-tease et sommes entrés dans l'obscurité de la nuit. Les rues étaient peu éclairées, l'un des lampadaires était même tombé en panne, plongeant une partie du trottoir dans une ombre profonde. Soudain, une voiture s'est approchée - il s'agissait d'une élégante berline noire qui nous a lentement dépassés. Mais au lieu de continuer à rouler, quelque chose d'inattendu s'est produit : on nous a soudain tiré dessus depuis l'une des fenêtres latérales ! Le feu a jailli et a éclairé la scène pendant un court instant.

La situation était à la fois menaçante et inquiétante. Nous nous sommes instinctivement baissés derrière la voiture la plus proche, tandis que le bruit des pneus grinçait sur l'asphalte. Qui était derrière cette attaque ? S'agissait-il d'une confusion ou d'une menace ciblée ?

Lorsque la limousine fut enfin hors de vue, nous avons osé nous avancer prudemment pour essayer de comprendre ce qui venait de se passer. L'adrénaline montait rapidement et nos sens étaient plus aiguisés que jamais cette nuit-là.

On ne savait pas exactement qui était derrière l'incident ni quelles étaient les motivations. Mais une chose était sûre : cette nuit ne serait pas oubliée de sitôt - car elle avait commencé par un choc qui résonnerait encore longtemps.

"Je pensais que c'était fini !", ai-je dit.

"Tu n'es pas vraiment aussi naïf, Pierre !", m'a dit mon collègue.

"T'as pris un coup ?"

"Non".

"Eh bien, au moins un peu !"

"Nous avons eu de la chance".

"On peut dire ça."

Les sirènes perçaient le silence et annonçaient l'arrivée de nos collègues. Dans un vacarme assourdissant, plusieurs véhicules d'urgence s'approchaient du lieu de l'incident, leurs lumières bleues s'agitant frénétiquement, faisant briller les environs d'un éclat fantomatique. L'équipement professionnel des pompiers et des secouristes était clairement visible alors qu'ils sautaient de leurs véhicules et commençaient immédiatement leur travail. Il régnait une atmosphère de détermination et d'efficacité alors qu'ils agissaient de manière coordonnée pour faire face à l'urgence. On pouvait littéralement sentir le concentré de compétences de ces équipes hautement qualifiées, prêtes à tout donner pour le bien des autres.

"Avez-vous pu reconnaître une plaque d'immatriculation ?", a demandé quelqu'un.

"Malheureusement non".

"Type ?"

"Citroën".

"Sûr ?"

"Plutôt".

"Et sinon ?"

"Rien".

"Ce n'est pas beaucoup".

"Je sais".

Il ne s'est pas passé grand-chose d'autre ce soir-là. Les collègues ont ramassé quelques projectiles éparpillés sur le site tout au long de la journée. Il faisait déjà nuit et les heures de travail touchaient à leur fin. Armés de lampes de poche, ils ont passé la zone au peigne fin.

Après avoir ramassé tous les projectiles, ils se sont brièvement réunis dans le bureau avec François et moi pour faire le point sur la journée. Ils ont parlé de leurs réussites et des défis qu'ils ont rencontrés au cours du projet et ont échangé des idées sur la manière dont ils pourraient travailler encore plus efficacement à l'avenir.

Malgré l'intensité du travail, l'ambiance entre les collègues était positive. Ensemble, ils avaient une fois de plus démontré leur capacité à travailler en équipe et à mener à bien des tâches difficiles.

Finalement, tout le monde s'est dit au revoir et a pris le chemin du retour. La soirée s'est terminée dans le calme, chacun se réjouissant de se remettre au travail le lendemain avec une énergie renouvelée.

*

Jean-Jacques Thoreau a reçu un coup terrible au front. Sa pensée s'est brusquement arrêtée et il est mort alors qu'il était encore debout. Il s'est effondré sans connaissance. La balle lui avait arraché la moitié de la tête. Le sang s'est répandu sur le trottoir et a coulé dans les joints entre les dalles de béton.

Michel Dubois, le compagnon de Thoreau, a mis au moins deux secondes à comprendre ce qui s'était passé. Il s'est baissé et a regardé autour de lui. Puis il fixa avec horreur le cadavre sur le sol. Des passants s'approchèrent. Aucune détonation n'avait été entendue. "Qu'est-ce qu'il a, cet homme ? Il est malade ?", demande un homme âgé.

Michel Dubois a regardé l'homme comme s'il s'était réveillé.

Soudain, une femme a crié.

"Voyez le sang", balbutie-t-elle alors, ses lèvres tremblant, l'horreur se mouvant dans ses yeux. D'une main tremblante, elle désigna la tête du mort qui saignait. "Tout ce sang..."

Quelqu'un a dit de façon stridente : "Il est mort. Il lui manque la moitié de la tête. Bonté divine !"

Des voix se sont soudain mélangées. Un homme a sorti son téléphone portable et a tapé le numéro d'urgence. Michel Dubois se ressaisit et se mit à genoux sur la gauche, à côté de Jean-Jacques Thoreau. Les yeux du mort étaient ouverts et scintillaient comme des morceaux de verre. Il n'y avait plus en eux qu'un vide absolu. Les dents de Dubois grinçaient les unes sur les autres. Perdu dans ses pensées, il regarda le visage figé.

Il se redresse, s'écarte un peu et sort son téléphone de sa poche, affiche un numéro préenregistré et appuie sur le bouton vert. Quand quelqu'un a répondu, il a dit : "Il faut que tu sois très fort maintenant, Alexandre".

"Que s'est-il passé ?"

"Votre père a été abattu. En pleine rue".

"Quoi ?"

"Tu as bien entendu, Alexandre. Ce maudit chien a fait exécuter ton père".

"Où êtes-vous ?"

"Dans l'avenue Cabris. Nous étions en train de manger. Quand nous avons quitté le restaurant, le coup de feu est parti. Ton père est mort sur le coup".

Alexandre Thoreau a mis un certain temps à assimiler l'annonce. Ses dents grinçaient les unes sur les autres.

"Ce putain d'enfoiré va payer pour ça."

"Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu vas l'abattre en échange ?"

"Je vais trouver une solution. Je pars tout de suite et j'y serai dans une demi-heure environ. A bientôt, Michel".

"Dépêchez-vous !"

Dubois a éteint son téléphone portable et l'a mis dans sa poche. Un cercle de personnes s'était formé autour du mort. Michel Dubois n'en revenait toujours pas. Cela le dépassait.

Il n'a pas fallu longtemps pour qu'une voiture de patrouille de la police arrive. Les deux policiers en sont sortis et se sont frayés un chemin à travers la foule de badauds. L'un d'eux est immédiatement retourné à la voiture d'intervention et s'est collé derrière la radio.

*

François et moi faisions du travail de bureau. Ce type d'activité ne suscitait aucun enthousiasme de notre part, mais il était nécessaire et ce jour-là, nous avions décidé de nous y mettre une fois de plus. Mon téléphone sonna et je décrochai le combiné. C'était Monsieur Marteau.

"Il y a eu un meurtre avenue Cabris, Pierre", a-t-il expliqué. "Je viens d'être prévenu par un agent de la brigade criminelle. Jean-Jacques Thoreau a été abattu en pleine rue".

J'ai dégluti. "Vous parlez du Jean-Jacques Thoreau, chef ?"

"Oui, par le chef de gang qui nous tient en haleine depuis un certain temps et dont nous n'avons pas encore pu prouver la culpabilité".

"Il n'y a que la concurrence qui peut l'avoir tué", ai-je dit.

"Vous parlez de concurrence connue, Pierre ?"

"Plusieurs personnes sont susceptibles d'être impliquées dans le meurtre".

"C'est ainsi. C'est à vous de trouver le tueur. Filtrez-le parmi la masse des criminels potentiels. Comme le meurtre semble relever du crime organisé, nous sommes compétents. Tenez-moi au courant, Pierre".

"C'est normal", ai-je répondu.

François avait pu entendre chaque mot prononcé par le chef de FoPoCri, car j'avais activé le haut-parleur du téléphone. Après avoir raccroché, il m'a dit : "A qui tu penses, Pierre ?".

J'ai haussé les épaules.

"Cela peut avoir été les Chinois, les Italiens, les Algériens, les Russes. Thoreau devait avoir un certain nombre d'ennemis. Par Dieu, si cela n'entraîne pas une guerre des gangs. Je pressens des choses terribles, François".

Nous sommes entrés dans l'avenue Cabris. Des policiers en uniforme ont fermé la place devant l'entrée du restaurant. Les curieux se tenaient à une bonne distance et se tordaient le cou. Des collègues de la brigade criminelle et de la police scientifique étaient déjà sur place, ainsi que le médecin légiste et un représentant du parquet. Une couverture a été posée sur le corps.

J'ai parlé avec le chef de l'équipe d'intervention du commissariat de police.

"Il y a un témoin oculaire", dit l'inspecteur. "Il s'appelle Michel Dubois. Il a déjeuné avec Jean-Jacques Thoreau à l'auberge. Il est bien amoché".

"Où est-il maintenant ?"

"Je l'ai fait emmener au commissariat pour qu'il puisse faire sa déposition en toute tranquillité. Mais son interrogatoire ne donnera pas grand-chose. Il n'a même pas pu dire si le coup de feu avait été tiré depuis une voiture ou si le tireur s'était posté dans l'une des maisons".

"Quelle est la relation entre ce Dubois et Thoreau ?", a demandé François.

"Dubois a expliqué qu'ils étaient des partenaires commerciaux. - Le coup de feu a dû venir de cette direction". L'inspecteur a désigné la rue en diagonale. "Aucune détonation n'a été entendue. L'auteur a donc dû utiliser un silencieux. Il doit s'agir d'un professionnel. Thoreau a reçu la balle juste entre les deux yeux".

Soudain, l'attention de son collègue a été détournée. Un homme s'est approché.

"Qui vous a laissé passer la barrière ?", a aboyé l'inspecteur.

Le garçon qui s'est approché de nous avait une trentaine d'années, des cheveux blonds, une taille d'environ 1,80 m et de larges épaules. Aucun muscle ne bougeait sur son visage. Ses yeux étaient sérieux.

"Je m'appelle Alexandre Thoreau. Michel Dubois m'a informé que quelqu'un avait abattu mon père".

L'homme semblait plutôt calme. Il a sorti sa carte d'identité de sa poche et s'est identifié sans que personne ne le lui demande. L'inspecteur a hoché la tête.

"Le défunt est Jean-Jacques Thoreau."

"Je peux le voir ?"

"Il n'offre pas un beau spectacle", a marmonné l'inspecteur.

"Je vais le supporter".

Nous avons suivi Alexandre Thoreau et son collègue jusqu'au corps. L'inspecteur a rabattu la couverture et le visage est apparu. Seules quelques gouttes de sang étaient sorties du petit trou noir au niveau du front. Une large flaque de sang indiquait que la balle avait eu un effet dévastateur en sortant.

Pendant quelques secondes, Alexandre Thoreau a fermé les yeux. Puis il a pressé entre ses dents : "La peste au cou de son assassin".

"Avez-vous une idée de qui aurait pu faire ça ?", ai-je demandé. "Votre père avait-il des ennemis ?"

Alexandre Thoreau m'a fixé du regard. Puis il a secoué la tête.

"Je ne sais pas si mon père avait des ennemis. Et je ne peux pas imaginer que quelqu'un ait eu intérêt à le tuer. Je ne peux rien vous dire".

"Votre père possédait une agence de publicité, n'est-ce pas ?"

"Oui, il a également été impliqué dans d'autres affaires. Entre autres, l'immobilier ..."

"Votre père était marié ?"

"Divorcé. Ma mère vit à Allauch. Je ne connais pas son adresse exacte". Une vilaine étincelle s'éleva du fond des yeux de l'homme. Il ne semblait pas avoir un bon souvenir de sa mère. C'est du moins l'impression que j'ai eue.

"Êtes-vous en contact avec elle ?"

"Non".

"Quelle était sa relation avec son père ?"

"Le mien ?"

"Celui de votre mère".

"Mon père subvenait à ses besoins. Il n'était pas radin. Vous ne pensez quand même pas que...", il fait une courte pause, "ma mère l'a tué" ?

"Nous ne devons rien négliger", a déclaré François.

"Quelle était votre relation avec votre père ?"

"Je travaille dans son agence. Nos relations étaient bonnes. Je n'avais aucun droit de regard sur sa vie privée. Nos contacts privés se limitaient à quelques repas en commun par an et à quelques rencontres lors de soirées que mon père organisait à certaines occasions".

"J'en déduis que vous n'avez pas eu beaucoup de contacts avec votre père dans votre vie privée".

"C'est vrai. Mais ne vous méprenez pas ! Nous nous comprenions très bien. Chacun menait simplement sa propre vie".

"Êtes-vous marié ?"

"Non".

"Avez-vous des frères et sœurs ?"

"Non".

Je me suis adressé à l'inspecteur et lui ai demandé de nous faire parvenir les procès-verbaux d'interrogatoire et les résultats de la police scientifique. Comme notre présence n'était plus nécessaire, François et moi sommes retournés au commissariat.

"Il sera difficile de confondre le meurtrier", a fait remarquer François lorsque nous avons pris place à nos bureaux.

J'ai démarré mon ordinateur. Le système d'exploitation m'a demandé un login et je l'ai saisi. Puis je me suis tourné vers François.

"Nous savons que Thoreau était un gangster, mais nous ne pouvons pas le prouver. Il était intelligent et ne nous a pas offert de levier. Maintenant, il s'est mis en travers du chemin de quelqu'un. Et ce quelqu'un ne s'est pas fait prier".

"Un des autres patrons", a marmonné François. "Mais comment allons-nous nous approcher de ces types ? Le meurtre a été commis par un tueur à gages. Nous pourrions faire appel à quelques agents infiltrés qui se renseigneraient un peu. Mais qui que ce soit qui ait envoyé Thoreau chez ses ancêtres, il ne va pas le crier sur les toits".

"Attendons de voir ce que la police scientifique va trouver", ai-je grogné.

François a fait la grimace.

"Si c'est un professionnel, la seule piste sera la balle qui a fracassé le crâne de Thoreau. A condition qu'elle soit récupérée".

*

La sonnette de Marie Lapointe retentit. Elle se leva du canapé et se dirigea vers la porte. Marie portait une mini-jupe ultra-courte, un t-shirt moulant, des bottes en cuir noir qui lui arrivaient au genou et des bas résille noirs. Elle portait ses longs cheveux blonds détachés. Ils s'enroulent dans son dos et tombent sur ses épaules étroites.

La jeune femme de vingt-trois ans a regardé par le judas, puis elle a entrouvert la porte, a souri et a demandé : "C'est toi, Bernard ?"

"Oui", dit-il. L'homme la regarda presque sans expression. "Nous avons un rendez-vous".

"C'est vrai. Entrez !" Marie ouvrit la porte et fit de la place à son visiteur. Il entra dans l'appartement. Marie ferma la porte. Il se tourna vers elle.

"Vous avez réservé une heure", dit Marie. "Réglons d'abord les affaires".

"Une centaine d'euros". L'homme plongea la main dans la poche intérieure de sa veste, en sortit son portefeuille et en extirpa quelques billets qu'il tendit à Marie.

"Tu as l'air de tenir tes promesses". Il fixa avec complaisance les gros seins de Marie, qui se dessinaient comme deux boules sous le t-shirt moulant".

Marie a mis l'argent dans un tiroir. "Allons dans la chambre" !

"Vous faites des demandes spéciales ?"

"Ça dépend, ça dépend. Je ne fais pas tout".

"Je comprends".

Marie a précédé le prétendant jusqu'à la porte de la chambre à coucher, est entrée dans la pièce et a allumé la lumière, l'a baissée jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'une atmosphère tamisée dans la pièce, et a dit : "Déshabille-toi ! Si tu as des souhaits particuliers, nous pouvons en discuter. Mais ça coûte cher".

L'homme s'est déshabillé. Marie se déshabilla également. Elle ordonna à l'homme de s'allonger sur le lit. Il s'approcha d'elle.

"Tu dois être très bon avec moi", a-t-il murmuré, la voix rauque, et ses yeux ont soudain vacillé d'une étrange manière. Il passa ses deux bras autour de Marie et la serra contre lui. La jeune femme se dressa contre lui.

"Lâchez-moi !" Elle éclata de rire. Un rire clair comme de l'eau de roche, presque amusé. "Je ne vais pas seulement être bonne avec toi, je vais te préparer le paradis sur terre. Tu verras bien. Maintenant, allonge-toi sur le dos. Sinon, tu n'as rien à faire. Laisse-moi tout faire !"

"J'ai mérité que tu sois bon avec moi", s'exclama le jeune homme en serrant Marie dans ses bras. "Ma mère m'a abandonné quand j'avais dix ans. Elle n'était pas bonne. J'ai été élevé par mon père. Il n'avait pas d'amour pour moi".

Marie se tordait sous son emprise. Elle n'avait plus envie de rire. Une expression de panique marquait ses traits. Elle se souvint que deux prostituées avaient été assassinées au cours des deux dernières semaines. Une vague d'horreur submergea sa conscience. Avait-elle organisé un rendez-vous avec son meurtrier ? Avait-elle acheté sa mort pour cent euros ?

"Lâchez-moi", haletait-elle. "Si vous cherchez un substitut maternel..."

Son visage s'est déformé.

"Vous devez juste être bon avec moi. C'est tout ce que je demande. Caresse-moi ! Parle-moi ! Dis que je suis un gentil garçon ! Donne-moi ce que je n'ai jamais reçu de ma mère".

"Tu es un psychopathe !", s'exclama Marie. Elle tenta désespérément de briser son emprise. "Lâche-moi ou je crie à l'aide. Toi - tu peux récupérer tes cent euros".

"Sale pute !" Le visage du client s'est transformé en une grimace de colère. Il desserra sa prise et donna un coup de poing à la tête de Marie. Elle tomba sur le lit et poussa un cri. Lorsque l'homme s'est penché sur elle, elle lui a enfoncé les deux jambes dans le corps. Il se courba en avant, un son de surprise s'échappant de sa gorge. Marie a roulé sur le large lit et s'est remise sur ses pieds de l'autre côté.

"Au secours !", a-t-elle crié d'une voix chevrotante en se précipitant vers la porte. D'un geste, l'homme lui coupa la route. Il y avait dans ses yeux un dangereux feu follet. Il jeta Marie sur le lit et s'agenouilla au-dessus d'elle.

"Vous n'aviez qu'à être bon avec moi", haletait-il. "C'est tout ce que je voulais. Juste un peu d'amour". Puis ses mains se sont posées autour du cou de la jeune prostituée.

*

Stéphane Caron et Boubou Ndonga sont entrés dans le bureau de Monsieur Marteau. Le chef a contourné son bureau et les a salués d'une poignée de main, puis il les a invités à s'asseoir. Ils s'installèrent à la petite table de réunion, le patron retourna derrière son bureau et s'assit également.

Stéphane et Boubou ont observé leur supérieur dans l'expectative.

"Une autre prostituée a été assassinée cette nuit", a commencé Monsieur Marteau. "Elle s'appelle Marie Lapointe".

"Le troisième meurtre de prostituée en deux semaines", a marmonné Stéphane.

"C'est ainsi. Marie Lapointe a été étranglée comme les deux autres jeunes femmes avant elle. Le meurtre porte la même signature que les deux autres meurtres. Les femmes s'activaient à leur domicile et se vantaient d'être des hôtesses dans des journaux spécialisés".

"Y a-t-il d'autres éléments, chef ?", a demandé Boubou. "Quelqu'un a-t-il vu cet homme ?"